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Jésus est juif et il sera pour toujours

 

Rome, le 31 mai 2008 - (E.S.M.) - Souvent, et surtout dans le passé, la communauté chrétienne a oublié d’enseigner que Jésus était un palestinien de religion juive, et donc un juif à tous les effets. Aujourd’hui encore, quarante ans après le Concile Vatican II, cette vérité historique et anthropologique est parfois oubliée ou peu claire pour beaucoup, en Europe surtout.

Le professeur Michele Loconsole

Jésus est juif et il sera pour toujours

« On vous a dit, mais moi je vous dis… » - par le professeur Michele Loconsole : Jésus est juif et il sera pour toujours

Souvent, et surtout dans le passé, la communauté chrétienne a oublié d’enseigner que Jésus était un palestinien de religion juive, et donc un juif à tous les effets. Aujourd’hui encore, quarante ans après le Concile Vatican II, cette vérité historique et anthropologique est parfois oubliée ou peu claire pour beaucoup, en Europe surtout. C’est un fait qui a créé dans le Christianisme, et qui se produit encore de temps à autre, si ce n’est pas de l’inimitié, certainement de l’indifférence, ou, pire encore, une incapacité à comprendre pleinement le Mystère même qui est sous-jacent au rapport fécond et atavique entre la religion juive plurimillénaire, et celle qui en provient, comme racine et source, la religion fondée par le Christ.

Jésus était donc juif, et son enseignement plonge dans les racines de la Bible juive et dans le judaïsme de son temps. C’est seulement au début du XX° siècle que plusieurs spécialistes juifs ont reconnu que l’enseignement de Jésus de Nazareth ressemblait beaucoup aux écoles judaïques qui existaient dans la Palestine du I° siècle. Il naquit ainsi de ces études originales, les premières comparaisons entre les textes évangéliques et les écrits rabbiniques, et surtout les commentaires du Nouveau Testament, du Talmud et de des Midrashim.

A la lumière des récentes découvertes archéologiques, aussi, il y a eu de nombreuses études sur le caractère juif de Jésus, sur le caractère juif du Christianisme lui-même qui, c’est bien connu, naît et se développe au sein du judaïsme, phénomène qui a donné vie à une autre expérience peu connue dans la communauté chrétienne primitive syro-palestinienne, à laquelle on a donné le nom de judéo-christianisme. Marie, Joseph, les Douze, les disciples et les fidèles du christ de la région syro-palestinienne, jusqu’au IV° siècle, ont été désignés par les spécialistes du Christianisme antique comme judéo-chrétiens, c’est-à-dire des juifs qui s’étaient convertis à Lui, Seigneur et Sauveur du monde, et donc le Messie attendu dans les Ecritures, et Dieu lui-même incarné dans la personne de Jésus de Nazareth. Celui qui, vrai Dieu et vrai homme, a mené à son accomplissement les Ecritures anciennes des Pères et qui a révélé l’identité et la nature de Dieu comme Trinitaire.

Il est en outre également vrai que nous ne pouvons comprendre la Bible si nous ne connaissons pas le contexte biblique, le « Sitz in Leben », c’est-à-dire le lieu où s’enracine chaque texte. En effet, même avec une lecture approximative des Evangiles, nous découvrons que Jésus a vécu en juif, qu’il a observé la loi juive, qu’il a célébré les fêtes juives, qu’il a fréquenté le Temple et la Synagogue. Il est né et il est en juif. Toutefois, il est bon de le souligner, il a agi de manière autonome, en prenant presque ses distances avec le milieu qui l’entourait, dans un rapport original et complexe de continuité et de discontinuité, de tradition et de nouveauté, de radicalité et de renouveau, de loi et de grâce, de justice et de miséricorde, de communauté et d’individualité. En définitive, ce que Jésus ajoute au judaïsme, en inaugurant ainsi une nouvelle religion, le Christianisme, c’est sa personne elle-même, le « Mystère » qui est sous-jacent à l’Incarnation de Dieu fait homme, afin que l’humanité puisse avoir un modèle non seulement théologique, mais aussi anthropologique, visible et concret, pour devenir elle-même sainte, divine. C’est ce que les orthodoxes appellent la divinisation, et les catholiques le salut. Mais, pour ce qui se rapporte au thème du salut, en rapport avec les différentes alliances que nous trouvons dans l’Ancien Testament ou à l’Alliance, dernière et définitive, révélée à l’homme par le Christ, ce sera l’objet des prochains approfondissements. Ce qu’il est suffisant de signaler pour le moment, c’est que le Maître, Jésus de Nazareth, a puisé à pleines mains dans le trésor de la culture et de la sagesse israélite tout d’abord, puis juive ensuite, pour communiquer au monde la nouveauté de son message.

A ce sujet, le Document « Nostra Aetate », document conciliaire sur le rapport entre Christianisme et les autres religions, in primis le judaïsme, a fait sien l’enseignement de l'Apôtre des Nations, modèle du juif devenu ensuite chrétien, capable d’apporter le Verbe de Dieu jusqu’aux extrémités du monde alors connu, avec la phrase bien connue : l’Eglise a toujours devant les yeux les paroles de l’apôtre Paul concernant sa race, « à qui appartiennent l’adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et aussi les patriarches, et de qui le Christ est issu selon la chair » (Romains 9, 4-5), fils de la Vierge Marie.

En définitive, pour comprendre pleinement ce qui s’est produit historiquement, il faut repartir du fait historique du caractère juif de Jésus, que Jésus est juif, et qu’il l’est pour toujours, et que son enseignement plonge ses racines dans la Bible juive et dans le judaïsme. Le Christ de la foi est Jésus de Nazareth, dont le « Mystère » de l’Incarnation nous conduit inévitablement dans le dessein profond et insondable de Dieu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.

A l’histoire de l’éloignement progressif et du croisement involontaire dû à la diaspora, entre les deux religions de l’unique Révélation, qui a caractérisé les plus grand évènements des deux derniers millénaires, c’est seulement récemment que l’on assiste au désir de dialogue et de confrontation, nécessaire et urgent, pour commencer à tracer de nouveaux parcours, non sans des purifications et des conversions mutuelles, afin de projeter un avenir différent et chargé d’espérance, non seulement au sein des deux croyances abrahamitiques, mais surtout pour témoigner au monde entier le véritable visage de Dieu, dont la responsabilité incombe , c’est vrai, au peuple élu, mais aussi à l’Eglise voulue par le Christ, qui, de juif, a mené à leur accomplissement à leur perfection, les antiques révélations.

Mais, dialoguer, il est bon de le souligner, veut dire reconnaître et maintenir avec fermeté la différence entre les deux croyances. Et donc, réaliser une confrontation sérieuse et précise, sans syncrétismes et sans rien céder ; en se disant mutuellement la vérité, comme a été intitulé le document connu publié le 10 septembre 2000 sur le New York Times, par 172 intellectuels et rabbins, Dabrù Emèt. Locution prise dans le prophète Zacharie qui dit précisément : « dites-vous la vérité » (8, 16). Ce document est une véritable et propre déclaration juive sur les chrétiens et sur le christianisme, une étape importante des nombreux documents juifs, comme réponse surtout à « Nostra Aetate ».

Partir donc de Jésus maître et rabbin juif, donne aux deux croyances cette connaissance qui montre, c’est certain, les différences, mais qui crée dans le même temps les conditions pour reconnaître les limites ou les obstacles qui ont engendré dans la passé surtout la haine et l’inimitié. Négativité à transformer dans l’approfondissement du « Mystère » de ce Dieu Un et Unique, Père de tous, qui a besoin des deux croyances pour être éclairé sous toutes ses faces (7 – à suivre)

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Sources :  www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 31.05.08 - T/Méditation

 

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