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19 Avril 2005
 

 La nouvelle prière « pour les juifs », du Pape Benoît XVI

 

Cité du Vatican, le 01 mars 2008  - (E.S.M.) - Au lendemain de la journée du dialogue entre juifs et catholiques en Italie et dans le monde entier s’est élevée une polémique virulente causée par la nouvelle version, en langue latine, du texte de la prière “pour les juifs”, qui entrera en usage dans la liturgie du Vendredi Saint prochain. Les prodromes doivent être recherchés dans la publication au mois de juillet dernier du « Motu Proprio » du pape Benoît XVI.

Le Rabbin Zevulun Charlop et le Cardinal Walter Kasper

 La nouvelle prière « pour les juifs », du Pape Benoît XVI

VATICAN - « On vous a dit, mais moi je vous dis… » par le Professeur Michele Console sur la nouvelle prière « pour les juifs », du Pape Benoît XVI

Au lendemain de la journée du dialogue entre juifs et catholiques, qui a lieu le 17 janvier, en Italie et dans le monde entier s’est élevée une polémique virulente causée par la nouvelle version, en langue latine, du texte de la prière “pour les juifs”, qui entrera en usage dans la liturgie du Vendredi Saint prochain. Les prodromes doivent être recherchés dans la publication au mois de juillet dernier du « Motu Proprio  » de Benoît XVI, qui a libéralisé le rite de la Messe cher aux catholiques traditionnalistes. Depuis cette date, le débat a redoublé entre les représentants de l’Eglise Catholique et les rabbins, sur l’opportunité d’utiliser le Missel dans l’édition de Jean XXIII (qui met à jour celui encore plus ancien de Pie V, appelé aussi tridentin), à la place de celui plus connu promulgué par Paul VI en 1970.

Pourquoi cette polémique ? Voici les faits principaux. Alors que dans le Missel de Jean XXIII, la prière en question contient la phrase « Ecoute les prières que nous t’adressons en raison de l’aveuglement de ce peuple, afin qu’il soit soustrait aux ténèbres », texte qui, chez les juifs, a été fortement critiqué parce qu’il se réfère explicitement à ce qu’on appelle la « théologie de la substitution », c’est-à-dire de l’impossibilité d’Israël de se sauver sans se convertir à l’Eglise du Christ, le Missel de Paul VI, lui, déclare : « Que le Seigneur notre Dieu, qui les a choisis en premier parmi tous les hommes, les aide à progresser toujours dans l’amour de son Nom et dans la fidélité à son Alliance », formule qui met l’accent de manière plus positive sur la validité de l’alliance établie entre Dieu et le peuple hébreu.

Mais Benoît XVI, en libéralisant l’ancien rite du Missel Tridentin - qui, entre autres choses, n’a jamais été révoqué lors du dernier Concile, a modifié la formule originale avec ce nouveau texte : « Prions pour les juifs : que le Seigneur notre Dieu, éclaire leur cœur pour qu’ils reconnaissent Jésus-Christ comme Sauveur de tous les hommes. Dieu Tout-Puissant et Eternel, Toi qui veux que tous les hommes se sauvent et parviennent à la connaissance de la vérité, accorde dans ta bonté, que, la plénitude des peuples entrant dans ton Eglise, Israël tout entier soit sauvé ». Et c’est précisément cette nouvelle formule qui a fait crier au scandale les juifs du monde entier, parce que, selon eux, de cette manière, l’Eglise fait marche arrière de plus de quarante ans dans la pratique du dialogue entre les deux croyances abrahamitiques. Mais les choses sont-elles vraiment ainsi ?

Voyons avant tout la position catholique, au lendemain des protestations des rabbins qui ont menacé d’interrompre le dialogue. Celui qui a parlé, ce n’est pas le Pape, mais le Cardinal Walter Kasper, Président du Conseil Pontifical pour l’Unité des Chrétiens, et donc responsable au Vatican du dialogue avec le judaïsme, qui a déclaré dans un récent entretien : « Nous pensons que, raisonnablement, un obstacle au dialogue ne peut venir de cette prière, parce qu’elle reflète la foi de l’Eglise, et, d’ailleurs, les juifs eux-mêmes, ont, dans leurs textes liturgiques, des prières qui ne nous plaisent pas à nous catholiques. Nous devons nous accepter et nous respecter dans la diversité ». Et, aussitôt après, il a ajouté : « Nous sommes face à un texte de Saint Paul (Romains 11, 25-26) où est exprimée l’espérance eschatologique que, le peuple d’Israël lui aussi entre dans l’Eglise, quand y entreront tous les autres peuples. Je veux dire qu’il exprime une espérance finale, et non pas une intention de faire la Mission chez eux ». En concluant, comme pour souligner la méthode plus que les contenus du dialogue entre juifs et catholiques, le Cardinal a déclaré : « Nous dialoguerons avec toutes nos forces, mais, certainement, l’objectif du dialogue ne peut être l’effacement des différences qui existent ».

Du côté juif, en revanche les positions sont opposées. Aux désappointements même durs du rabbin chef de Rome, Riccardo Di Segni, et du président de l’Assemblée rabbinique italienne Giuseppe Laras, s’opposent les positions d’autres juifs, come celui du célèbre professeur Giorgio Israel qui, citant le rabbin David Berger, a déclaré : « Puisqu’il n’y a plus de trace dans la nouvelle prière de Benoît XVI, de conversions forcées et de l’enseignement du mépris à l’égard du peuple juif, l’Eglise a le droit dans la vérité de sa propre foi… Ils ont en effet le droit d’affirmer que le judaïsme se trompe sur des questions centrales comme celle de la divinité de Jésus ; et le droit symétrique est valable… (les catholiques) ont le droit d’aspirer à ce que les juifs reconnaissent la divinité du Christ à la fin des jours, et d’affirmer que le salut est plus difficile pour ceux qui ne sont pas chrétiens. Pour Berger, la position de Ratzinger, dans la mesure où elle évite ‘un double standard’, est plus respectueuse pour le judaïsme que beaucoup d’autres ». Le professeur conclut, en reprenant presque l’intervention du Cardinal Kasper, mais en répondant directement aux rabbins italiens « que les positions comme celle de Laras servent seulement à donner de arguments à ceux qui soutiennent que les religions sont intrinsèquement intolérantes et ne parviennent pas à se parler, si ce n’est en imposant à l’interlocuteur de se plier à leur point de vue ou, dans le meilleur de cas, de taire les divergences qui pourraient être blessantes. Laras déclare : que se passerait-il si les juifs traitaient de manière symétrique la foi chrétienne ? Ils le font, Nous le faisons. Je n’ai pas besoin de lui apprendre que les prières juives sont (inévitablement) pétries de la conviction de posséder ce qui est vrai, et la véritable élection ».

Une dernière considération enfin, à mon avis, centrale, et qui résout la question tout entière, est rapportée encore au bas de l’entretien d’Israël qui, s’adressant à ses coreligionnaires, les invite à considérer principalement les questions méthodologiques du dialogue interreligieux, et seulement ensuite, les contenus : « Une foi sûre et libre de contraintes n’a pas besoin de se retrancher, comme ne se retirèrent pas de la confrontation les grands maîtres du judaïsme médiéval même quand les tentatives de conversion étaient soutenues par la violence. L’interruption du dialogue pour laquelle se bat le rabbin Laras, est régressive et dangereuse, et n’aurait de sens que pour une fois hésitante et vidée. Et puisque ce n’est pas le cas, il faut souhaiter le choix d’une attitude plus réfléchie et plus rationnelle ». Nous attendrons de voir les développements

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Sources: www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 01.03.2008 - T/Œcuménisme

 

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