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Le décalogue d'Assise pour la paix de Jean Paul II

 

Cité du Vatican, le 29 mars 2008  - (E.S.M.) - Le dialogue de l’action se manifeste dans la coopération avec les autres croyants, pour la paix entre les nations, pour la justice, pour la défense du milieu, pour la promotion des valeurs de la loi naturelle comme à l’humanité tout entière. On peut consulter à ce sujet le Decalogo di Assisi per la pace, envoyé en 2002 par Jean Paul II à tous les Chefs d’Etat et de Gouvernement.

Le pape Jean Paul II à Assise

Le décalogue d'Assise pour la paix de Jean Paul II

VATICAN - « Dominus Jesus et les Religions », par S. Exc. Mgr Angelo Amato, Archevêque Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (7° partie)

L’Osservatore Romano a bien voulu nous permettre de publier le texte intégral du discours inaugural de l’Année Académique 2007-2008 de l’Institut de Théologie d’Assise, prononcé par S. Exc. Mgr Angelo Amato, Archevêque Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, sur le thème suivant : ‘Dominus Jesus’ et les religions. La traduction dans les différentes langues a été faite par l’Agence Fides, et n’a pas été corrigée par l’Auteur.

Ces derniers temps, la théologie catholique développe aussi un dialogue interreligieux, dont l’épistémologie est encore à sa phase initiale. A la différence du dialogue œcuménique, qui a une plateforme solide et commune de foi trinitaire et christologique, comprenant le Baptême, l’Ecriture et le Credo, le dialogue interreligieux, au contraire, n’a pas tout cela, mais se fonde sur l’appartenance des croyants à l’humanité commune, et sur l’ouverture de chaque personne humaine à la dimension ascétique et spirituelle (pour ces considérations, cf. le document "Dialogo e Annuncio. Riflessioni e orientamenti sul dialogo interreligioso e l'annuncio del Vangelo di Gesù Cristo" publié en 1991 par le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux avec la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples).

Là aussi, on peut distinguer le « dialogue de la charité » de celui « de la vérité ». On peut réaliser le premier concrètement de deux manières, par la vie et par l’action.

Le « dialogue de la vie » existe quand les personnes s’efforcent de vivre avec un esprit ouvert et prêt à se faire proche, en partageant les joies et les peines, les problèmes et les préoccupations. Dans le concret, le dialogue de la vie veut dire accueil réciproque et respect de l’autre en tant que personne humaine, sujet libre de ses propres décisions.

Le « dialogue de l’action » se produit quand les chrétiens et les autres croyants collaborent pour le développement intégral et pour la libération de leur prochain. Dans le concret, le dialogue de l’action se manifeste dans la coopération avec les autres croyants, pour la paix entre les nations, pour la justice, pour la défense du milieu, pour la promotion des valeurs de la loi naturelle comme à l’humanité tout entière. On peut consulter à ce sujet le Deacalogo di Assisi per la pace, envoyé en 2002 par Jean Paul II à tous les Chefs d’Etat et de Gouvernement.

Ce dialogue de la charité, que l’on peut appeler aussi « l’esprit » du dialogue, a un aspect concret humain et chrétien exemplaire, et est témoigné amplement par la communauté ecclésiale dans le monde entier et sous de nombreuses formes. Il faut, toutefois, déplorer qu’il y manque souvent une réciprocité nécessaire.

En plus du dialogue de la charité, il y a aussi le « dialogue interreligieux de la vérité » qui, à son tour, peut se faire en deux domaines, dans le dialogue théologique et dans le dialogue spirituel.

Le « dialogue de l’échange théologique » se fait quand les spécialistes cherchent à approfondir la compréhension de leurs doctrines respectives, en mettant en évidence les valeurs éventuelles qui y sont présentes. Il s’agit d’un dialogue doctrinal qui confronte et étudie les différentes croyances religieuses. Là aussi, on ne peut mener un dialogue générique, mais bilatéral. C’est en outre un dialogue qui requiert une haute compétence et une parfaite connaissance de la propre identité et de celle d’autrui. Ce dialogue est rendu plus difficile encore, parce que les grands religions, mais aussi ce qu’on appelle les religions traditionnelles, ont, dans leur sein, des articulations différentes et des différenciations importantes : ainsi, par exemple, différents est le bouddhisme hinayana, du bouddhisme mahayana ou tantrayana ; tout comme dans l’hindouisme on peut distinguer « trois grandes religions hindoues » ; le vishnouisme, le shivaïsme, le shaktisme. Le dialogue doctrinal doit ainsi tenir compte de la variété et de la spécificité des interlocuteurs.

Une deuxième réalisation du dialogue interreligieux de la vérité se trouve dans « le dialogue de l’expérience religieuse ou dans la spiritualité, qui se présente quand les personnes, enracinées dans les traditions religieuses, partagent leurs richesses spirituelles, par exemple, dans le domaine de la prière et de la contemplation, de la foi et des moyens de rechercher Dieu ou l’Absolu. Nous sommes ici au cœur de chaque expression et expérience religieuse, ce qui, comme tel, est d’accès difficile pour ceux qui s’en approchent dans le seul but de connaissance et d’étude.

Ce double dialogue de la vérité, doctrinale et spirituelle, requiert compétence et sagesse pour juger. Il ne peut être fait ni de manière générique, mais en tenant compte de l’interlocuteur spécifique, ni seulement de manière phénoménologique. Les gestes de culte communs à l’humanité - comme ils nous sont décrits par l’anthropologie culturelle, n’ont pas nécessairement la même signification religieuse et spirituelle.

Le Cardinal Francis Arinze, qui a été pendant de nombreuses années à la tête du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux, fait plusieurs mises au point à ce sujet : « Des paroles comme Dieu, Personne divine, âme, ciel, salut, rédemption, perfection, grâce, mérite, charité, péché et enfer, ne se signifient pas nécessairement la même chose pour les chrétiens, les musulmans, les bouddhistes, les hindous ou les fidèles des religions traditionnelles africaines. Si l’on se sert de ces paroles lors des rencontres interreligieuses, il faut être attentifs à préciser leur signification » (Francis Arinze, Meeting other believers, Vendrame Institute Publications, Shillong, 1998, p. 24).

Le même Cardinal invite ensuite les théologiens chrétiens à ne pas cacher leur propre identité : « Les chrétiens qui, engagés dans les relations interreligieuses, voudraient cacher leur identité chrétienne, ou au moins, la diminuer quelque peu, semblent dire, sans paroles, que le Christ est un obstacle ou une difficulté pour le dialogue, et qu’ils ont trouvé une formule meilleure pour le contact avec les autres, qui consiste à mettre momentanément de côté qu’ils sont envoyés par le Christ « Si nous sommes catholiques, nous ne devrions pas cacher cela quand nous rencontrons les autres. Si, par conséquent, un interlocuteur perd son identité religieuse, il ne reste alors plus personne avec qui dialoguer. Si le partenaire cache son identité, alors on peut voir surgir différentes formes de malentendus, comme des soupçons, des erreurs d’identité, croire que l’on est d’accord quand on ne l’est pas en réalité » (ibid. P.23).

Plus concrètement : « Un catholique qui rencontre un musulman ne devrait pas diminuer l’importance de sa propre foi dans la Très Sainte Trinité (trois Personnes en un Seul Dieu), en Jésus-Christ comme Fils de Dieu et Dieu, dans le Fils de Dieu qui devient un homme et qui meurt sur la Croix pour le salut de l’humanité tout entière, dans la Bienheureuse Vierge Marie comme Mère de Dieu. Les musulmans n’acceptent pas ces doctrines. Mais un interlocuteur musulman sincère ne devrait s’irriter si les catholiques croient en cela. D’autre part, un musulman en dialogue ne devrait pas hésiter à affirmer que les musulmans considèrent que le Coran est l’ultime révélation de Dieu et que Mahomet est le plus grand et le dernier des prophètes. Les bouddhistes ne parlent pas de Dieu ou de l’âme, mais les chrétiens ne seraient pas authentiques s’ils ne le faisaient pas. La sincérité sur sa propre religion fait partie du dialogue » (ibid. p.24).

Etre fidèles à sa propre carte d’identité religieuse est le meilleur passeport pour entrer dans le territoire religieux des autres, et pour dialoguer en toute liberté et vérité.

Une dernière considération concerne la finalité du dialogue interreligieux, qui n’est pas celle de la communion de toute l’humanité dans une religion qui inclurait de manière syncrétiste des éléments des différentes religions. La finalité du dialogue interreligieux est avant tout la promotion commune de la paix, de la compréhension et de la collaboration entre les peuples. Le dialogue, en outre, ne peut pas et ne doit pas exclure la conversion des individus à la vérité et à la foi chrétienne, dans le respect de la liberté et de la dignité de chaque personne.

Mais, paradoxalement, dans une certaine théologie catholique des religions - et aussi dans certaine pratique « pastorale » - le dialogue interreligieux, à la différence du dialogue œcuménique, semble être arrivé à son terminus, avec la conviction selon laquelle toutes les religions sont autant de voies qui mènent au salut. (7 - à suivre)

1e partie Jean Paul II et l'Encyclique Missionnaire « Redemptoris Missio »
2e partie
La Déclaration Dominus Jesus de Jean Paul II en continuité avec le Concile Œcuménique Vatican II
3e partie Les trois affirmations doctrinales de « Dominus Jesus »
4e partie Unicité et universalité du mystère salvifique du Christ
5e partie Dominus Jesus et les religions
6e partie Le dialogue de la charité et celui de la vérité
 

Sources : www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 28.03.2008 - T/Théologie

 

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