Jean Paul II et l'Encyclique
Missionnaire « Redemptoris Missio » |
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Cité du Vatican, le 09 février 2008 -
(E.S.M.)
- L’Osservatore Romano
a bien voulu nous permettre de publier le texte intégral du discours
inaugural de l’Année Académique 2007-2008 de l’Institut de Théologie
d’Assise, prononcé par S. Exc. Mgr Angelo Amato, Archevêque Secrétaire
de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, sur le thème : « ‘Dominus
Jesus’ et les religions. En 1990, le pape Jean Paul II, dans son
Encyclique Missionnaire « Redemptoris Missio », avait déclaré que la
Mission du Christ Rédempteur, était bien loin de son achèvement.
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S. Exc. Mgr Angelo
Amato, Archevêque Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi
Jean Paul II et l'Encyclique Missionnaire « Redemptoris Missio »
VATICAN - « Dominus Jesus et les Religions », par S. Exc. Mgr Angelo Amato,
Archevêque Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (1e
partie)
L’Osservatore Romano a bien voulu nous permettre de publier le texte
intégral du discours inaugural de l’Année Académique 2007-2008 de l’Institut
de Théologie d’Assise, prononcé par S. Exc. Mgr Angelo Amato, Archevêque
Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, sur le thème
suivant : « ‘Dominus
Jesus’ et les religions. La traduction dans les différentes langues a
été faite par l’Agence Fides, et n’a pas été corrigée par l’Auteur.
En 1990, le Serviteur de Dieu Jean Paul II, dans son Encyclique Missionnaire
« Redemptoris Missio », avait déclaré que la Mission du Christ Rédempteur,
était bien loin de son achèvement et même, qu’elle en était encore à ses
débuts.
En outre, rappelant les paroles de Saint Paul - « Prêcher l’Evangile en
effet n’est pas pour moi un titre de gloire : c’est une nécessité qui
m’incombe. Oui, malheur à moi si ne prêchais pas l’Evangile »
(1 Corinthiens 9, 16) - avait noté que, lors de
ses nombreux voyages accomplis jusqu’aux extrémités de la terre, le contact
direct avec les peuples qui ignorent le Christ, l’avaient toujours plus
convaincu de l’urgence de la Mission, qui appartient à l’identité profonde
de l’Eglise, fondée de manière dynamique sur la Mission Trinitaire
elle-même. Enfin, estimant que la foi se renforce quand on la donne, il
considérait la Mission comme le premier service que l’Eglise pouvait rendre
à chaque homme et à l’humanité tout entière, étant donné que l’annonce de la
Rédemption accomplie par le Christ par la Croix, avait redonné à l’homme la
dignité et le sens véritable de son existence dans le monde.
La “Missio ad Gentes”
Toutefois, le Pontife ne pouvait cacher « une tendance négative », à savoir
que la Mission spécifique « ad gentes » semblait être dans une phase de
ralentissement : « Des difficultés internes et externes ont affaibli l’élan
missionnaire de l’Eglise vers les non-chrétiens, et c’est là un fait qui
doit préoccuper tous ceux qui croient dans le Christ » (Redemptoris
Missio, 2).
Pour faire face à cette préoccupation, il proposait de nouveau dans les
premiers chapitres de l’Encyclique, trois pilastres doctrinaux fondamentaux
: 1. L’annonce de Jésus-Christ, comme Sauveur unique de l’humanité tout
entière, et de son Eglise comme signe et instrument de salut ; 2.
L’accomplissement et la réalisation du Royaume de Dieu dans le Christ
Ressuscité ; 3. La présence de l’Esprit de Jésus-Christ comme protagoniste
de la Mission.
Après avoir indiqué les horizons immenses de la « Missio ad Gentes », il en
indiquait aussi les « voies » concrètes pour la réaliser. Le témoignage
avant tout, et puis la première annonce du Christ Sauveur, la conversion et
le Baptême. Les autres voies : la formation des Eglises locales et des
communautés ecclésiales de base ; l’inculturation de l’Evangile ; le
dialogue avec les frères des autres religions ; la promotion du
développement et, enfin, le témoignage de la charité, source et critère de
la Mission.
Comme on le constate, parmi les voies de la Mission, il y a aussi le
dialogue interreligieux, qui n’est pas une voie primaire, étant donné que
les voies principales sont le témoignage, l’annonce, la conversion et le
Baptême. En outre, le Pape ne place pas le dialogue en dehors de la «
Mission ad Gentes ». Du moment que le salut vient du Christ, il rappelle que
« le dialogue ne dispense pas de l’évangélisation. Il faut coordonner
l’annonce du Christ et le dialogue interreligieux dans le cadre de la «
Mission ad Gentes ». C’est pourquoi, « on ne doit ni les confondre, ni les
exploiter, ni les tenir pour équivalents comme s'ils étaient
interchangeables » (ibid., 55).
On peut se demander, à présent, comment cette Encyclique a été reçue par la
communauté ecclésiale, en général, et par les théologiens en particulier. On
peut dire que l’Encyclique a été accueillie avec admiration, mais qu’elle a
été aussitôt qualifiée « d’Encyclique missionnaire » : l’accent fut mis sur
la pastorale et sur la spiritualité missionnaire. De leur côté, les
théologiens ont eu une attitude de profil bas, sinon d’inattention, pour une
double raison : ceux qui - en particulier dans la région asiatique et
nord-américaine - avaient déjà élaboré leur propre théologie pluraliste des
religions, ne pouvaient pas partager la position du Pape. Les autres, et
surtout les théologiens européens, n’avaient pas encore été sensibilisés sur
les différentes théories de la théologie des religions. Pour eux,
l’Encyclique apparaissait peu innovatrice, du moment qu’elle ne faisait que
rappeler l’affirmation bien connue de foi sur l’universalité salvifique du
Christ et de son Eglise. En outre, la réflexion sur le dialogue
interreligieux, en Occident, en était encore à ses débuts.
En tout cas, l’Encyclique eut le mérite d’inaugurer une décennie marquée
précisément par la question théologique concernant la signification et la
valeur salvifique des autres religions, à partir de la Révélation
chrétienne. Durant cette période, on vit se dessiner avec une approximation
suffisante les différentes propositions de la théologie des religions, une
nouvelle discipline, confinée auparavant dans la cadre spécifique de la
missiologie, et à présent, en revanche, appartenant aux « loci » de la
méthodologie théologique. (1. A suivre)
Pour lire la suite :
2e partie
►La
Déclaration Dominus Jesus de Jean Paul II en continuité avec le Concile
Œcuménique Vatican II
3e partie
►Les
trois affirmations doctrinales de « Dominus Jesus »
4e
partie
►Unicité
et universalité du mystère salvifique du Christ
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Sources:
www.vatican.va -
E.S.M.
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un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 09.02.2008 - BENOÎT XVI -
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