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19 Avril 2005
 
 La Mère de l'Eglise

Les théologiens se sentent menacés par le Credo

Comment ces distingués théologiens ont-ils officiellement réagi à la demande de l’Église de faire une profession de foi publique – c’est-à-dire de professer le Credo – et de jurer fidélité à l’Église ?

 

Chapitre VI

Les théologiens dissidents se refusent à professer leur Foi

Quatre années plus tard, en 1989, l’Église chercha à s’assurer que ceux qui ont pour fonction d’enseigner au nom de l’Église partagent la Foi de l’Église. Le Vatican annonça que ces personnes devaient faire une profession de Foi et prêter serment de fidélité aux enseignements de l’Église. Cela s’appliquait naturellement à ceux qui enseignaient la théologie. Il vaut la peine de lire ces deux documents avant de voir comment les théologiens y ont répondu. La profession de Foi disait ceci :

Profession de Foi

Moi...avec une foi inébranlable, crois et professe tout ce qui est contenu dans le Symbole de la Foi, dans son ensemble ou séparément, à savoir :

Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de l'univers visible et invisible, je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles: il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, engendré, non pas créé, de même nature que le Père; par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel; par l'Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, il s'est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et il monta au ciel, il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts; et son règne n'aura pas de fin. Je crois en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie; il procède du Père et du Fils; avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire; il a parlé par les prophètes. Je crois en l'Église, une sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J'attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. Amen.

Avec une foi inébranlable, je crois aussi à tout ce qui est contenu ou transmis dans la parole de Dieu, et à tout ce qui est proposé par l'Église pour être cru comme divinement révélé, que ce soit par un jugement solennel ou par un magistère ordinaire et universel.

J'embrasse aussi fermement et retiens pour vrai tout ce qui concerne la doctrine de la foi ou la morale et est proposé par cette même doctrine de façon définitive.

Tout particulièrement avec un respect religieux de la volonté et de l'intelligence, j'adhère aux doctrines énoncées par le Pontife Romain ou par le Collège des Évêques lorsqu'ils exercent le magistère authentique, même s'ils n'entendent pas les proclamer par un acte décisif.

Et le serment pour ceux qui exerce l’autorité dans l’Église se lit comme suit :

Moi ... dans l'exercice de la fonction ... promets de rester toujours en communion avec l'Église catholique, que ce soit en paroles, ou dans mon comportement.

Avec diligence et fidélité extrêmes, j'accomplirai les devoirs auxquels je suis tenu envers l'Église universelle et particulière où je suis appelé à exercer mon service selon les prescriptions du droit.

Dans l'exercice de la fonction qui m'est confiée au nom de l'Église, je conserverai intègre, je transmettrai fidèlement et j'illustrerai le dépôt de la foi; j'éviterai dont toute doctrine qui soit contraire à celui-ci.

Je suivrai et promouvrai la discipline commune de toute l'Église et l'observance de toutes les lois ecclésiastiques, j'observerai surtout celles qui sont contenues dans le Code de Droit canonique.

Je suivrai avec une obéissance chrétienne, ce que les Pasteurs sacrés déclarent en tant que docteurs authentique et maîtres de la foi, ou ce qu'ils établissent en tant que recteurs de l'Église; en outre, j'offrirai fidèlement mon aide aux évêques diocésains, afin que l'action apostolique, à exercer au nom de l'Église et sur son mandat, soit réalisée dans la communion de l'Église elle-même.

Que Dieu m'aide, ainsi que les saints Évangiles de Dieu que je touche de mes mains.

Les théologiens protestent contre le serment

La plupart des gens trouvaient raisonnable que des théologiens catholiques qui enseignent au nom de l’Église confessent leur Foi et jure fidélité à l’Église, mais de nombreux théologiens n’étaient pas de cet avis. En 1989, ils semblaient scandalisés à l’idée que leur enseignement puisse avoir un rapport quelconque avec l’œuvre d’évangélisation de l’Église; curieusement, ils se voyaient comme des indépendants qui ne toléreraient pas que quiconque puisse avoir un droit de regard sur leur enseignement.

Priés de prêter serment, les théologiens américains ont commencé par former un comité afin d’étudier la question : le " Catholic Theological Society of America Committee on the Profession of Faith and the Oath of Fidelity ".

Est-ce à dire que ces théologiens manquaient de la fidélité demandée par Vatican II ?

Le rapport que la " Catholic Theological Society of America Committee on the Profession of Faith and the Oath of Fidelity " a publié le 15 avril 1990 montre qu’il était permis de le croire. Il s’agit d’un rapport le plus hostile et le plus astucieusement légaliste qu’on puisse imaginer. Ce qui inquiétait particulièrement cette docte société, c’est que l’on puisse exiger une profession de foi et un serment de fidélité de ceux qui enseignent la théologie catholique.

Le rapport du comité soumet donc cette exigence d’une profession de foi et d’un serment de fidélité à une analyse critique en présumant que la chose doit avoir quelque chose de bizarre et d’illégal.

Il prend pieusement pour devise le canon 212, no. 3 :

§ 3. Selon le savoir, la compétence et le prestige dont ils jouissent, ils ont le droit et même parfois le devoir de donner aux Pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui touche le bien de l'Église et de la faire connaître aux autres fidèles, restant sauves l'intégrité de la foi et des mœurs et la révérence due aux pasteurs, et en tenant compte de l'utilité commune et de la dignité des personnes.

Les théologiens se sentent menacés par le Credo

Et comment ces distingués théologiens ont-ils officiellement réagi à la demande de l’Église de faire une profession de foi publique – c’est-à-dire de professer le Credo – et de jurer fidélité à l’Église ? Les auteurs du rapport notent eux-mêmes que cette demande " a provoqué chez de nombreux théologiens, pasteurs et autres, des réponses allant du découragement à la surprise, à la franche colère et au ressentiment ". 78

Ces théologiens déclarent qu’une réaction aussi négative de nombreux collègues suscite l’attention et la réflexion.

Assurément, car ainsi que vous avez pu le constater en lisant la profession de foi et le serment de fidélité, il est difficile de voir pourquoi ces deux documents pourraient causer des problèmes à un fidèle catholique. C’est comme si un officier dans l’armée refusait de prêter serment ou qu’un politicien se hérissait à l’idée d’être assermenté. C’est comme si les fidèles gardaient le silence d’un air morose à la messe du dimanche lorsqu’on leur demanderait de réciter le Credo. En sommes-nous arrivés au point où le Credo représente une menace pour les théologiens ?

Il semble bien d’après le rapport que le Credo soit une menace pour les théologiens tels qu’ils se conçoivent eux-mêmes depuis 1968.

Globalement en désaccord avec l’enseignement moral de l’Église, ils tentent depuis la sortie d’ Humanae Vitae de justifier leur opposition au Magistère et à Vatican II qui préconise fortement la fidélité au Magistère.

Ce que disent les théologiens

La profession de foi et le serment de fidélité menaçait la prétention des dissidents à rivaliser avec le Magistère. Ils voulaient continuer à pouvoir demander aux fidèles de choisir entre eux et l’enseignement de l’Église .

Naturellement, le rapport du comité ne propose pas un rejet pur et simple de ce que demande le Saint-Siège. Comme pour la dissidence précédente à propos de la contraception, il se déclare respectueusement d’accord avec la position " officielle " et suggère ensuite qu’il en existe une autre, tout aussi catholique, qui lui est opposée. Les auteurs du rapport résument ce qu’ils ont à dire en huit points :

  1. La profession de foi et le serment de fidélité révisés font maintenant partie de la loi de l’Église.

  2. Y sont tenus tous ceux que mentionnent le canon 833. Mais ne craignez rien : " Les professeurs qui enseignent des disciplines en rapport avec la foi et la morale sont tenus d’y souscrire si leur poste est sous le contrôle de l’Église, comme c’est le cas dans les facultés ecclésiastiques et les universités catholiques qui ont été établies, sont dirigées, et peuvent être fermées par l’autorité ecclésiastique compétente (...) " 79

     

Notez que cette interprétation a pour effet de rendre cette condition requise inapplicable aux théologiens dans presque tous les collèges et les universités d’Amérique puisque très peu sont encore la propriété de l’Église ou d’un ordre religieux dans l’Église.

     

  1. L’histoire et le rôle des serments sont ambigus dans l’Église.

  2. Il existe également de sérieuses ambiguïtés dans la profession de foi et dans le serment qui souffrent d’une généralisation sans nuances.

  3. Ces textes doivent par conséquent faire l’objet d’un examen attentif sur le plan théologique et canonique par les théologiens.

  4. De plus, l’inclusion des passages suivants soulèvent des problèmes de nature doctrinale, pastorale et œcuménique : " J’accepte également fermement tout ce qui est proposé de façon définitive par cette même Église en ce qui concerne l’enseignement de la Foi et de la morale. "

     

Où est le problème ici ? Le comité explique : " Certains, par exemple, subsumeraient l’enseignement de la régulation artificielle des naissances dans ce qui est ‘proposé de façon définitive’. " 80

Aha ! Voilà la source de leur mécontentement. Ce qui définit une classe de théologiens depuis 1968 pourrait être menacé par le serment de fidélité et la profession de foi : les théologiens qui ont prêté serment pourraient devoir donner leur accord à Humanae Vitae, une encyclique qu’ils rejettent à grands cris depuis plus de trente ans.

     

  1. Il n’y a pas de sanctions prévues pour ceux qui ne font pas ce qui est demandé : " Il semble pour l’heure approprié qu’aucune action ne doive être entreprise contre ceux qui s’estiment en conscience incapables, à la lumière des problèmes qui les entourent, de faire cette profession de foi ou de prêter ce serment de fidélité. " 81

  2. Tous ces problèmes touchent à la question de la traduction du latin de la profession et du serment. Le comité note que " l’utilisation d’une ‘équivalence dynamique’ dans la traduction donne la possibilité d’offrir la nuance nécessaire pour assurer une interprétation correcte (...) " 82

Ce n’est pas un hasard si le fond du problème dans ce rapport est la justification continuelle, tout au moins à leurs propres yeux, du rejet d’ Humanae Vitae, et leur établissement comme contre-Magistère, en opposition à l’enseignement clair de Vatican II.

C’est cette dissidence des théologiens qui a conduit tant de catholiques aujourd’hui à sortir de l’orthodoxie catholique. La révolte des théologiens contre le document Lumen Gentium de Vatican II explique mieux que le ferait n’importe quel autre facteur la triste situation alarmante de l’Église elle-même depuis Vatican II .

Tant que la dissidence théologique d’avec les enseignements clairs de l’Église ne sera pas chose du passé, l’Église catholique continuera à suivre la voie actuelle et la sécularisation de l’Église, de nos collèges et de nos universités ira en s’accélérant. La conséquence directe et indirecte de cette situation sur les âmes des fidèles est incalculable .

En résumé, ce que nous avons maintenant, comme le prouvent les déclarations officielles des sociétés théologiques comme celle-ci, c’est une institutionnalisation de la crise de l’autorité dans l’Église. Les théologiens catholiques ont déclaré leur indépendance du Magistère et, au nom d’une fausse interprétation de la liberté d’enseignement, en sont venus à considérer le Magistère comme une puissance étrangère qui ne doit pas être autorisée à déterminer ce qu’ils enseignent, même s’ils le font au nom de l’Église.

La Vatican menace de punir les dissidents

Huit années ont passé depuis la publication de ce rapport du Catholic Theological Society of America Committee critiquant la profession de foi et le serment de fidélité – huit années supplémentaires de dissidence et de déclin . Le Magistère s’est toutefois adressé une fois de plus aux dissidents en publiant en juillet 1998 une lettre apostolique destinée à défendre explicitement la Foi contre les théologiens dissidents. Lisons attentivement la première phrase de cette lettre apostolique intitulée Ad Tuendam Fidem (" Pour défendre la Foi ") :

Pour défendre la foi de l'Église catholique contre les erreurs formulées par certains fidèles, surtout ceux qui s'adonnent aux disciplines de la théologie, il m'a semblé absolument nécessaire, à moi dont la fonction première est de confirmer mes frères dans la foi (cf. Lc 22, 32), que, dans les textes en vigueur du Code de Droit canonique et du Code des Canons des Églises orientales , soient ajoutées des normes qui imposent expressément le devoir d'adhérer aux vérités proposées de façon définitive par le Magistère de l'Église, mentionnant aussi les sanctions canoniques concernant cette matière. 83

Cette lettre apostolique ressemble à une réponse au comité de la Catholic Theological Society of America. En citant l’obligation de fidélité mentionnée dans la loi canonique elle-même, cette lettre ne laisse aucune échappatoire aux dissidents. Le canon 750 dit maintenant :

On doit croire de foi divine et catholique tout ce qui est contenu dans la parole de Dieu écrite ou transmise par la tradition, c'est-à-dire dans l'unique dépôt de la foi confié à l'Église, et qui est en même temps proposé comme divinement révélé par le magistère solennel de l'Église ou par son magistère ordinaire et universel, à savoir ce qui est manifesté par la commune adhésion des fidèles sous la conduite du magistère sacré; tous sont donc tenus d'éviter toute doctrine contraire.

On doit aussi adopter fermement et faire sien tous les points, et chacun d'eux, de la doctrine concernant la foi ou les mœurs que le Magistère de l'Église propose comme définitifs, c'est-à-dire qui sont exigés pour conserver saintement et exposer fidèlement le dépôt de la foi; celui qui repousse ces points qui doivent être tenus pour définitifs s'oppose donc à la doctrine de l'Église catholique.

Le Vatican est à ce point catégorique sur le fait que la dissidence ne peut plus être tolérée qu’il a maintenant inscrit dans le droit canonique l’interdiction de la dissidence.

Pourquoi le Vatican a-t-il pris cette mesure sévère qui serre la bride aux théologiens dissidents ? C’est que la profession de foi et le serment de fidélité sont restés lettre morte; les théologiens dissidents ont trouvé prétexte à ne pas s’y conformer et rien n’a changé. Le Vatican a maintenant révisé le droit canonique pour interdire la dissidence et menacer de punition ceux qui enfreignent la loi.

Prions en espérant que cela résoudra finalement la crise que traverse l’Église aujourd’hui.

 

Chapitre VII

Comment réparer ce qui a mal tourné avec Vatican II

L’autorité est absolument essentielle au catholicisme du fait qu’il est une chose que l’on reçoit plutôt qu’on ne l’invente. Qui a reçu la divine mission de prêcher, de préserver et d’interpréter le dépôt de la foi ? Vers qui devons-nous nous tourner ? Qui est l’autorité suprême concernant ce que le Christ attend de nous ?

Tous ceux qui ont étudié ce que Vatican II dit sur l’Église pourront facilement répondre à ces questions. La fonction d’enseignement a été confiée au Pape et aux évêques du monde entier en union avec lui. Le Pape est le maître suprême et universel des catholiques .

Cependant, les théologiens dissidents ont dit aux fidèles que, selon Vatican II, ils peuvent sans danger ne pas tenir compte de l’enseignement moral du Pape et suivre leur propre conscience , formée en accord avec les conseils que leur donnent les dissidents. En faisant cela, les dissidents ont provoqué une crise. Ils ont placé les catholiques ordinaires entre deux autorités rivales causant ainsi à l’Église un tort considérable.

Depuis 1968, ils n’ont pas cessé d’être invités à choisir entre les théologiens dissidents et la Tradition de l’Église catholique, réaffirmée à maintes reprises par le Magistère, durant Vatican II comme après Vatican II par de nombreuses déclarations d’autorité.

Tel est le choix .

Ce n’est pas un choix entre deux arguments. C’est un choix entre deux autorités.

C’est l’autorité qui est en cause

Et le choix devrait être facile à faire. Un catholique devrait-il accepter l’enseignement solennel et répété du Magistère et du Pape, qui est le Vicaire du Christ sur la terre, ou devrait-il croire les théologiens qui l’assurent qu’il peut en toute sécurité ne pas tenir compte de l’enseignement répété du Magistère et du Pape, le Vicaire du Christ sur la terre ?

C’est comme si quelqu’un vous murmurait à l’oreille que vous pouvez rejeter le sermon sur la Montagne tout en restant un bon chrétien; ou qu’on vous disait que l’Église s’est trompée pendant des siècles et qu’elle se trompe encore maintenant dans son enseignement constant : " Faites-moi confiance. Ne vous en occupez pas, et vous serez toujours aussi catholique que le Pape. "

Cela n’a évidemment pas de sens .

Nous avons vu déjà ce que Vatican II dit au sujet de l’autorité du Magistère. La seule réponse possible d’un catholique à l’enseignement de l’Église est de l’accepter. Ne pas l’accepter équivaut à dire que vous pouvez être un bon catholique tout en rejetant le Vicaire du Christ sur la terre et le Magistère qui a été établi divinement de façon à ce que le dépôt de la foi soit transmis de génération en génération dans toute sa pureté .

Mais quelle sorte de catholique rejette l’enseignement du Christ et de son Église ? Faillir à l’enseignement de l’Église, c’est-à-dire pécher, est une chose; mais rejeter ce que demande l’Église catholique est une toute autre chose. Beaucoup trop de catholiques se sont posés en rivaux du Magistère. Il le font maintenant en croyant sur parole des théologiens dissidents qui leur disent qu’ils en ont le droit, mais cela ne change rien à l’affaire.

La chose est claire : Ce qui a commencé comme une querelle à propos de la morale sexuelle est rapidement devenu une dispute fondamentale sur ce qu’est l’Église et sur le lieu de son autorité lorsqu’il est question de ce que l’Église enseigne et de ce que les catholiques doivent croire. Nous avons vu qu’il était absurde d’invoquer Vatican II pour justifier le rejet du Magistère.

Il n’y a tout simplement aucune justification pour refuser d’accepter l’enseignement clair du Pape en matière de foi et de morale. Les théologiens n’ont aucune excuse pour dire aux fidèles de ne pas se préoccuper des enseignements avec lesquels ils ont eux-mêmes des difficultés. Si le fait d’induire les fidèles en erreur et de déformer les consciences n’était pas aussi sérieux, l’affaire aurait un côté comique du fait que les raisons – théologiques ou philosophiques – offertes par les théologiens dissidents sont si souvent dérisoirement faibles et manifestement déficientes.

Le remède n’est pas dans les arguments

Ce qui nous ramène au point essentiel : Vous n’avez pas besoin de moi ni de personne d’autre pour vous dire que les arguments théologiques de l’Église tiennent et que ceux des dissidents ne tiennent pas. La crise ne porte pas sur les arguments en cause mais sur l’autorité de l’Église. Il y a aujourd’hui un conflit d’autorité. Depuis Vatican II, le Magistère a parlé de façon définitive sur une foule de sujets; de nombreux catholiques ont rejeté ces enseignements. Certains de ces catholiques ont tort; d’autres ont raison; et ils ont tort ou raison sur ce que l’Église enseigne.

Cette dispute ne peut pas être réglée en laissant chaque catholique évaluer les arguments des deux parties. Ce serait impossible. La question qui se pose pour les catholiques est celle-ci : "  À quelle parole devrais-je croire ? Quelle autorité devrais-je suivre ?  "

Lorsque le théologien allemand Karl Rahner a autorisé ses confrères à entrer en dissidence au sujet d’ Humanae Vitae, il voyait cela comme une possibilité de réforme de son enseignement. Et pour ce qui est des laïcs ? Le père Rahner leur a recommandé d’éviter de critiquer avec mépris et de lancer des insultes, et de former leur conscience.

Pour ce faire, les profanes devraient savoir la différence entre ce qui est réformable et ce qui ne l’est pas dans les déclarations définies de doctrine – bref, ils devraient devenir théologiens. Il est plus probable qu’ils penseraient que l’enseignement n’est pas infaillible parce que c’est un théologien qui le dit.

Les fidèles se sont retrouvés avec un choix à faire entre des autorités. Laquelle allaient-ils suivre ? Même un théologien devrait connaître la réponse à cette question : "  Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle , " 86

Le fait que les théologiens ont affirmé leur douteuse autorité contre celle du Vicaire du Christ est un scandale de première grandeur. Il a empêché Vatican II de porter les fruits attendus.

La politique n’explique pas le Concile

À la lumière de ce fait, examinons pour conclure la réponse à la question de ce livre : Qu’est-ce qui a mal tourné avec Vatican II ?

On a décrit Vatican II comme une bataille entre deux forces, l’une conservatrice et l’autre libérale, les bornés et les progressistes. De sorte qu’on en est venu à considérer les documents de Vatican II comme la victoire d’un clan sur un autre. Les bons qui avaient gagné étaient les progressistes.

Il est indéniable que cette division politique existait parmi les membres de la presse qui couvraient l’événement. Il est également vrai qu’on trouvait la même division parmi les experts en théologie qui conseillaient les évêques ou les conférences épiscopales nationales. Et il n’est pas douteux que certains prélats considéraient les membres de la Curie romaine comme des obstacles au renouveau souhaité par Jean XXIII. Cela signifie-t-il que le Concile a marqué la victoire d’un clan sur un autre ?

Cette question marque elle-même les limites d’une telle interprétation fractionnelle. L’Église n’est pas simplement une institution humaine : elle est un mystère divinement institué dont la vie est guidée par le Saint-Esprit. Peu importe les chamailleries qui ont eu lieu à l’extérieur de Saint-Pierre et l’esprit partisan qu’on a pu laisser pénétrer à l’intérieur, lorsque les différents schémas eurent été débattus et révisés, une fois qu’ils eurent obtenus une majorité de votes de la part des Pères du Concile et qu’ils eurent été promulgués par le Paul VI, on ne pouvait plus les considérer comme le produit ou la propriété d’un parti à l’intérieur de l’Église. Ils étaient maintenant devenus des régulateurs de la Foi de tous les catholiques. Aucun catholique ne pouvait se permettre de rejeter le Concile et s’imaginer qu’il demeurait un membre loyal de l’Église .

Les théologiens suscitent de fausses attentes

Au cours des années qui ont suivi immédiatement Vatican II, la mise en application du Concile a créé une certaine euphorie dans l’Église. Comme nous l’avons vu, on pensait en ces jours heureux – et non sans raison – que l’enseignement de l’Église sur la contraception allait changer. On allait lever ce que beaucoup considéraient comme un fardeau qui pesait sur les couples catholiques. La peur de la grossesse cesserait d’être une cause de friction et de tension; la vie conjugale serait plus que jamais auparavant florissante. La commission qui devait faire son rapport au Pape sur la question était arrivée à une majorité qui recommandait le changement. La nouvelle a transpiré. On crut que la décision était prise.

Et voilà que, le 29 juillet 1968, Paul VI présentait au monde l’encyclique Humanae Vitae dans laquelle, à la surprise et à la colère des théologiens qui avaient engagé leur réputation professionnelle en prévoyant un changement dans l’enseignement, le Pape rappelait avec éloquence la conception catholique du mariage et annonçait que la contraception artificielle était la négation du sens de l’acte conjugal et qu’elle était en soi immorale.

Les théologiens appellent à la désobéissance

Comme nous l’avons vu, la réaction des théologiens fut sans précédent. Ils ont publiquement contesté l’autorité du Pape. Ils se disaient en désaccord avec les arguments de l’encyclique, mais ils opposaient en réalité leur propre autorité à celle du Magistère. Ils disaient aux catholiques de ne pas s’occuper du Pape et que c’est eux qu’ils devaient écouter.

Comment les catholiques allaient-ils répondre à ce défi sans précédent ?

Pour ceux qui, suivant l’avis – c’est-à-dire l’autorité – des théologiens dissidents, avaient déjà commencé à utiliser la contraception, on pouvait s’attendre à ce qu’ils penchent plutôt vers l’autorité des théologiens. Mais à présent, continuer à suivre les théologiens dissidents, c’était défier avec eux le Magistère. Un catholique pouvait-il faire cela ?

Oui, leur a-t-on dit. Et qui le leur a dit ? Les théologiens dissidents. Une fois de plus, il s’agissait d’accepter une autorité.

On leur a conseillé de suivre leur propre conscience  : lisez attentivement l’encyclique, et ensuite suivez votre propre conscience. Lire attentivement signifiait apparemment que les couples devaient soumettre le contenu de l’encyclique à un examen critique pour finalement l’accepter ou le rejeter. Mais de quelle sorte d’examen voulait-on parler ? Et une encyclique est-elle une invitation à un examen de cette sorte, susceptible de conduire au rejet ?

Les théologiens moralistes – tout au moins au début de la crise – allaient naturellement fournir des arguments en faveur de la contraception et de leur défi au Magistère. La question n’est pas de savoir si ces arguments sont tous sujets à la critique – et ils le sont. Les catholiques ne peuvent pas conduire leur existence en fonction du résultat d’un débat théologique, ne serait-ce que parce que fort peu de catholiques sont des théologiens ayant la compétence nécessaire pour juger de ces questions.

Les théologiens provoquent une crise d’autorité

Mis à part le cas que les théologiens moralistes ont présenté et indépendamment de leur compétence et de la tâche qui leur est propre, quelque chose de très différent s’est présenté en 1968. Au lieu d’une atmosphère de travail intellectuel serein et sérieux que la théologie exige, l’Église a connu une insurrection croissante de théologiens contre le Magistère. Il n’était pas nécessaire de prendre une pleine page du New York Times pour discuter de théologie. C’était un acte politique.

Pour justifier cet acte politique, il fallait fabriquer une nouvelle conception de l’Église, une idée nouvelle concernant le lieu de l’autorité dans l’Église, comment elle s’exerçait et par qui.

Les dissidents affirmaient que Vatican II justifiait leur défi au Magistère. C’était insensé, naturellement, mais ceux qui ont été trompés ne se sont pas fourvoyés après une étude attentive des documents de Vatican II. Ils ont accepté la parole des théologiens.

C’est pourquoi, une fois de plus, il est clair que la crise de l’Église actuelle ne résulte pas de la confrontation des arguments. Cette crise est un conflit d’autorités. Et la crise est devenue progressivement plus compliquée. Les catholiques qui ont cru les théologiens leur disant qu’ils pouvaient pratiquer la contraception ont dû ensuite les croire également lorsqu’ils leur ont dit qu’ils pouvaient défier le Magistère tout en restant de bons catholiques. Ils se sont bientôt sentis très à l’aise avec leur conscience mal formée . Les oreilles sont devenues de plus en plus sourdes à la voix de l’Église qui s’exprimait par Vatican II et dans un grand nombre de déclarations subséquentes.

La dissidence est devenue une habitude

La crise s’est accentuée avec le temps. Au départ, il y a eu un rejet conscient et sans précédent du Magistère, quelque chose qui a stimulé leur attention et amené les dissidents à se voir comme des héros engagés dans un combat contre l’oppression, quelque chose dont on comprenait le caractère révolutionnaire. Avec les années, la dissidence s’est domestiquée. Une génération entière de jeunes théologiens a été éduquée avec l’idée que leur tâche était d’une certaine façon distincte et indépendante du Magistère .

Les documents pontificaux font aujourd’hui habituellement l’objet d’un rejet qui serait impudent s’il n’était pas aussi routinier. Il semblerait aujourd’hui que le terme de "  théologien dissident  " devrait s’appliquer plutôt aux quelques-uns qui acceptent encore le Magistère .

Mais il est une ironie encore plus profonde. Nous ne sommes plus maintenant devant l’alternative : une multitude d’enfants ou la sexualité contraceptive. La planification naturelle des naissances a fait perdre toute raison à ce prétendu fondement de la dissidence contre Humanae Vitae. Pourquoi les théologiens dissidents se montrent-ils indifférents et même hostiles envers la planification naturelle des naissances ? Leur intérêt premier pour une façon morale de limiter la taille des familles semblent avoir disparu maintenant que la science en a découvert le moyen. La dissidence est maintenant devenue une simple habitude qui a perdu sa raison d’être.

Les dissidents passent sous silence les efforts du Vatican

Le Rapport Ratzinger a mis en lumière la crise de l’autorité; le Vatican a essayé de résoudre cette crise par des mesures comme le synode de 1985, la profession de foi et le serment de fidélité en 1989, le Catéchisme de l’Église catholique en 1992, et, tout récemment, la lettre apostolique Ad Tuendam Fidem de 1998 qui fait de la dissidence une violation du droit canonique et menace de punition les dissidents. Et une foule d’autres documents et d’actions sont venus essayer de renverser ce courant de dissidence.

Rien n’a marché.

Comment la crise peut être résolue

Il est clair que la crise d’autorité ne sera pas résolue uniquement par la discussion des arguments. Il faudrait pour cela que les personnes auxquelles les arguments sont présentés aient des oreilles pour entendre. De toute façon, le Seigneur ne choisit pas habituellement de sauver son peuple par la dialectique. Nous devons plutôt, vous et moi – et les dissidents – tirer une leçon du contexte plus large dans lequel le Pape Jean-Paul II situe le traitement de la morale chrétienne dans son encyclique VERITATIS SPLENDOR (" Splendeur de la Vérité "). La Pape commence avec la parabole du jeune homme riche dans Matthieu, qui vient vers Jésus, attiré par le Maître. Le jeune homme demande ce qu’il doit faire pour être sauvé. Quels sont les commandements ? Jésus lui en mentionne quelques-uns et le jeune homme répond qu’il les observe déjà. Eh bien, si tu veux être parfait, lui dit Jésus, vends tout ce que possèdes, donne-le au pauvre, puis viens et suis moi. 87

Le Pape veut nous faire voir ici que des questions de morale particulière sont les spécifications d’une question plus générale : Que dois-je faire pour être sauvé ? Le Christ a fondé l’Église de façon à ce que la réponse qu’il donne à cette interrogation, et la grâce de la recevoir, puisse être transmise de génération en génération. Il a confié au Saint-Père la tâche d’enseigner ceux qui désirent le salut .

Ce qui est nécessaire aujourd’hui n’est pas une réfutation des mauvais arguments des dissidents, mais une transformation intérieure. Lumen Gentium , le document de Vatican II sur la Constitution dogmatique de l’Église, se termine par un chapitre sur la Sainte Vierge Marie comme Mère de l’Église. Jean XXIII a terminé son adresse au Concile par une prière à Marie. VERITATIS SPLENDOR - Jean- Paul II , comme tant d’autres écrits du Saint-Père Jean-Paul II, finit également par une prière à Marie.

J’ai suggéré en commençant ces pages que c’est en obéissant aux demandes de Marie aux enfants de Fatima que la promesse de Vatican II serait remplie. Elle demandait la prière et le jeûne. La prière et le jeûne chasseront le démon de la dissidence et empliront à nouveau l’Église de la grande espérance et de l’optimisme de Vatican II .

 

Notice bibliographique

Né à Minneapolis, Ralph M. McInerny s’est engagé à l’âge de dix-sept ans dans les Marines. Il a par la suite obtenu son baccalauréat au St. Paul Seminary, une maîtrise à l’Université du Minnesota et un doctorat à la faculté pontificale de philosophie de l’Université Laval, à Québec.

Depuis 1955, Ralph McInerny enseigne à l’Université Notre Dame où il est Michael P. Grace Professor of Medieval Studies et directeur du Jacques Maritain Center.

Le professeur McInerny est lauréat de plusieurs prix, du programme Fulbright, de la Fondation nationale pour les Arts et de la Fondation nationale pour les Humanités. Il est membre de l’Académie pontificale St Thomas d’Aquin et a donné les Gifford Lectures à Glasgow, en 1999.

Il est l’auteur de plus de soixante livres, dont plusieurs romans – parmi lesquels les célèbres Father Dowling mysteries et Andrew Broom mysteries – de douzaines de travaux sur saint Thomas d’Aquin et la philosophie médiévale, et d’innombrables articles dans des revues savantes. Fondateur de la revue Catholic Dossier, il est cofondateur du magazine Crisis et ancien directeur de The New Scholasticism.

Le professeur McInerny et son épouse Connie sont mariés depuis plus de 45 ans; ils ont six enfants et quinze petits-enfants.

NOTES

  1. William Wordsworth, "The French Revolution, as it Appeared to Enthusiasts"; also The Prelude, Bk. 9, line 108. Cf. Ps. 118:24.

  2. Aeterna Dei Sapientia, Encyclical commemorating the ~fteenth centennial of the death of Pope St. Leo I, November 11, 1961.

  3. Motto of the French Revolution.

  4. Msgr. George A. Kelly, The Battle for the American Church (Garden City, New York: Doubleday and Company, Inc., 1979), 59. Msgr. Kelly's list includes Wilfrid and Bernard Ward, Ronald Knox, Maurice Baring, Robert Hugh Benson, Philip Hughes, Gervase and David Matthew, Evelyn Waugh, Sheila Kaye Smith, G. G. Wyndham Lewis, Christopher Dawson, Abbot Vonier, Abbot Butler, Martin D'Arcy, C. C. Martindale, Alfred Noyes, Barbara Ward, Eric Gill, Shane Leslie, Stephen Dessain, G. K. Chesterton, Hilaire Belloc, E. I. Watkin, Frank Sheed, and Maisie Ward. One could add to the list, of course; Graham Greene and Edith Sitwell come to mind.

  5. Ibid., 60. There Msgr. Kelly discemed François Mauriac, Leon Bloy, Charles Péguy, Jacques Maritain, Étienne Gilson, Reginald Garrigou-Lagrange, Jean Danielou, Henri de Lubac, and Yves Congar. One would hasten to add Paul Claudel, Georges Bemanos, and ail those friends of the Maritains mentioned by Ratssa Maritain in her memoirs We Have Been Friends Together and Adventures in Grace.

  6. Ibid., 61. Msgr. Kelly cites Rudolph Allers, Thomas Vernon Moore, Paul Hanley Furfey, Jerome Kerwin, Waldemar Gurian, Goetz Briefs, Yves Simon, Heinrich Rommen,Stephen Kuttner, John A. Ryan, and John Tracy Ellis.

  7. Evelyn Waugh, "The American Epoch in the Catholic Church," Lire, September 19, 1949, 140.

  8. Ibid., 155.

  9. Alexis de Tocqueville, Democracy in America, Vol. 2, ch. 6.

  10. Kelly, The Battle for the American Church, 455.

  11. Ibid., 456.

  12. Ibid., 456-457.

  13. Fr. Antonio Maria Martins, S.J., and Fr. Robert J. Fox, Documents on Fatima and the Memoirs of Sister Lucia (Alexandria, South Dakota: Fatima Family Apostolate, 1992), 369.

  14. Floyd Anderson, ed., Council Daybook: Vatican II, Sessions I and 2, (Washington: National Catholic Welfare Conference, 1965), 25.

  15. Ibid., 26.

  16. Ibid.

  17. Ibid., 29.

  18. Ralph W. Wiltgen, The Rhine Flows into the Tiber (New York: Hawthorn Books, Inc., 1967), 28-29.

  19. Catechism of the Catholic Church, no. 891.

  20. See Kelly, The Batde for the American Church, 411-417.

  21. Philip S. Kaufman, Why You Can Disagree and Remain a Faithful Catholic (New York: Crossroad, 1995), 153.

  22. Lumen Gentium, no. 22.

  23. Lumen Gentium, no. 25.

  24. Ibid.

  25. A 1998 apostolic letter of Pope John Paul II gave force of law to this requirement of Vatican II that theologians be faithful to the Magisterium. Called Ad Tuendam Fidem, the letter made deviation from such teachings as Vatican II a violation of canon law subject to punishments up to and including excommunication.

  26. "Cathedral Sit-In," The Tabler, August 17, 1968, 829.

  27. "The Argument Goes On," The Tablet, August 10, 1968, 796; "Other Reaction to Encyclical," The Pilot, August 3, 1968, 8.

  28. "Resigns 'Monsignorship' as Protest to Encyclical," National Catholic Reporter, August 21, 1968, 9.

  29. Ibid.

  30. Ibid.

  31. "Crisis in the Church," The Tablet, August 3, 1968, 758.

  32. "'Follow Conscience,' Dr. Küng Says," The Tablet, August 17, 1968, 828;" 'Read Pope, Then Follow Conscience,' Küng Says," National Catholic Reporter, August 14, 1968, 9.

  33. "World-Wide Reaction Refiects Urgent Concern," The Pilot, August 3, 1968, 8.

  34. Thomas D. Roberts, Contraception and Holiness (New York: Herder and Herder, 1964).

  35. "Encyclical Binding on Catholics but Is Not Immutable Dogma," New York Times, July 30, 1968, 1.

  36. "Bishop Pike Advises 'Speak Out Boldly and Stay In,'" National Catholic Reporter, August 14, 1968, 7.

  37. "Press Conference on Encyclical Humanae Vitae ," L'Osservatore Romano, August 8, 1968, 7.

  38. Ibid.

  39. Ibid.

  40. "World-Wide Reaction Re~ects Urgent Concern," The Pilot, August 3, 1968, 8.

  41. John Leo, "Dissent Is Voiced: Indifference Shown by Many Liberal Catholics in U.S.," New York Times, July 30, 1968, 1.

  42. "Text of the Statement by Theologians," New York Times, August 31, 1968, 16.

  43. Lumen Gentium, no. 22.

  44. "U.S. Bishops Ask Acceptance," National Catholic Reporter, August 7, 1968, 4.

  45. Ibid.

  46. Lumen Gentium, no. 25.

  47. "Cardinal Heenan's Pastoral Letter," The Tablet, 10 August 1968, 806.

  48. "Reflections on Human Life," special insert to Our Sunday Visitor, August 22, 1968.

  49. Ibid.

  50. "World-Wide Reaction Refiects Urgent Concern," The Pilot, August 3, 1968, 8.

  51. "An Editorial Statement on 'Human Life,' "Amer/ca, August 17, 1968, 94-95.

  52. "Bozell: Some Are in Schism," National Catholic Reporter, August 7, 1968, 9.

  53. A contemporaneous source was not able to be identifed. The accuracy of the quotation was verifed by the speaker.

  54. "American Theologians Critical," National Catholic Reporter, August 7, 1968, 4.

  55. "Each Has to Weigh Effects of Disobedience," National Catholic Reporter, August 7, 1968, 11.

  56. Ibid.

  57. John Henry Newman, Apologia pro Vita Sua, "Position of My Mind Since 1845."

  58. Robert G. Hoyt, ed., The Birth Contro/Debate (Kansas City, Missouri: National Catholic Reporter, 1968), 196-197.

  59. "This Is Not Our Ruling -- It Is the Law of God," L'Osservatore Romano, 8 August 1968, 7.

  60. Kelly, The Battle for the Amer/can Church, 65.

  61. Thomas Sheehan, "Revolution in the Church," New York Review of Books, June 14, 1984, 35-39.

  62. The Ratzinger Report (San Francisco: Ignatius Press, 1985 ), 9.

  63. Ibid., 28-29.

  64. Ibid., 29.

  65. Ibid.

  66. Ibid., 34.

  67. "Pope Announces Extraordinary General Assembly of Synod of Bishops to Take Place from 25 November to

  68. December," L'Osservatore Romano, 4 February 1985, 1.

  69. "Cardinal Danneels: An Overview," Or/gins, December 12,1985, 428.

  70. Ibid.

  71. Speech given by Bernard Cardinal Law on November 27, 1986. Text provided by the Archdiocese of Boston.

  72. "The Final Report," Origins, December 19, 1985, 445.

  73. Ibid., 446-447.

  74. Ibid., 447.

  75. Cf. Luke 8:30.

  76. Endnote Text

  77. Report of the Catholic Theological Society of America Committee on the Profession of Faith and the Oath of

  78. Fidelity, April 15, 1990, 1.

  79. Ibid., 115.

  80. Ibid., 79.

  81. Ibid., 116.

  82. Ibid., 117.

  83. This translation of the apostolic letter Ad Tuendam Fidem was done by the author, as no official English translation was available at the time this book was written.

  84. Ad Tuendam Fidem, nos. 2, 3.

  85. Karl Rahner, "The Encyclical Humanae Vitae ," Theological Investigations (New York: Seabury, 1974), Vol. 11,284-285.

  86. John 6:68.

  87. Matt. 19:16-21.

Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde. 27.12.2005 - EGLISE

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