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19 Avril 2005
 

Cardinal Sarah : la pression des lobbies LGBT

Le 26 janvier 2024 - E.S.M. -  L'Occident se fourvoie dans ses illusions en croyant que le libéralisme moral permet un progrès de la civilisation ; comment prétendre que la pornographie en libre accès, au travers des nouveaux moyens de communication, et dont la vision abjecte de la sexualité — pourtant sainte en soi — se diffuse dans toute la société, y compris auprès des plus jeunes, soit l'exemple d'une avancée du monde ? Le Saint-Siège doit jouer son rôle. Nous ne pouvons accepter la propagande et les groupes de pression des lobbies LGBT.

Le cardinal Sarah - Pour agrandir l'image ► Cliquer

Cardinal Sarah : la pression des lobbies LGBT

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 La pression des lobbies LGBT, une supercherie, immorale et démoniaque
   
   NICOLAS DlAT : Comment l'Eglise peut-elle dépasser les montagnes d'incompréhension qui se sont élevées depuis l'encyclique Humanae vitae de Paul VI, publiée en 1968 ? L'opposition entre la morale chrétienne et les valeurs dominantes des sociétés occidentales est-elle encore surmontable ?

   CARDINAL ROBERT SARAH : Il est important de situer cet antagonisme dans le contexte de la sécularisation et de la déchristianisation ; l'éloignement de pans entiers de la société moderne par rapport à l'enseignement moral de l'Eglise est allé de pair avec l'ignorance et le rejet de sa doctrine ou de son héritage culturel. Il y a un ensemble complexe que nous devons prendre en compte, une indifférence vis-à-vis de Dieu qui dépasse le simple problème des règles morales. Je pense que les prêtres et les évêques doivent déployer des trésors de pédagogie, en prenant garde de se réfugier dans des présentations dogmatiques trop savantes, pour faire comprendre que les questions de morale sexuelle ne résument pas le message de l'Église.
    Pour autant, l'Église doit rester vigilante devant le dérèglement des valeurs, qui amène la confusion entre le bien et le mal ; dans nos sociétés relativistes, le bien devient ce qui plaît et convient à l'individu. Dès lors, incompris ou méprisé, l'enseignement moral de l'Église est rejeté comme l'émanation d'un faux bien. Les médias contribuent souvent à discréditer volontairement la position de l'Église, à la travestir ou à rester silencieux. Le discours dominant cherche sans cesse à présenter l'idée d'une Église arriérée et médiévale - quelle ignorance sur le Moyen Âge ! - qui refuserait de s'adapter à l'évolution du monde, hostile aux découvertes scientifiques et crispée sur de vieux idéaux. Face à ces torrents de boue, il faut être ferme et lucide, ne pas faire preuve de naïveté, être irréprochable, prier et rester en union avec Dieu. Les attaques passeront si elles sont injustes.
    Comment ne pas remercier Paul VI pour le courage qui fut le sien avec l'encyclique Humanae vitae ? Ce texte fut prophétique en développant une morale qui puisse défendre la vie. Malgré des pressions multiples au sein même de l'Église, le pape voyait se dessiner l'horizon funeste de ce que Jean-Paul II nomma « la culture de mort ». Je n'oublie pas les violentes critiques dont il fut l'objet en refusant d'abdiquer les principes élémentaires de la vie. A sa suite, Jean-Paul II a prodigué un enseignement très riche sur le corps humain et la sexualité. Malgré le respect dont il faisait l'objet, en particulier après ses interventions décisives pour libérer les peuples d'Europe de l'Est du joug de la dictature communiste, combien de critiques acerbes ne se sont-elles pas élevées contre sa vision de la morale ? Il avait pourtant compris que l'Église ne devait pas baisser les bras. Par sa fermeté, il obéissait à Jésus qui a dit à Pierre : « Et toi, quand tu seras revenu, affermis tes frères » (Lc 21, 32).
    Je crois que l'histoire donnera raison à l'Eglise, car la défense de la vie est celle de l'humanité. Aujourd'hui, tant d'organisations et de groupes font profession de libération de la femme pour qu'elle soit maîtresse de son corps et de son destin... En fait, le corps de la femme est exploité, utilisé dans de nombreuses circonstances, souvent à des fins commerciales et publicitaires, pour n'être plus qu'une simple marchandise et un objet de jouissance. Dans une société hyper érotisée, qui cherche à faire croire que l'homme ne se réalise pleinement qu'à travers une « sexualité épanouie », il me semble que la dignité de la femme connaît de grandes régressions. L'Occident est le continent qui humilie et méprise le plus honteusement la femme en la dénudant publiquement et en l'utilisant pour des fins commerciales hédonistes.
    Mais il faut se réjouir de ce que beaucoup de femmes puissent accéder à une éducation supérieure. De même, le droit de vote ne leur a été accordé que trop tardivement en Europe. Il est important aussi que la femme puisse exercer un travail compatible avec la maternité.
    Pourtant, l'Occident se fourvoie dans ses illusions en croyant que le libéralisme moral permet un progrès de la civilisation ; comment prétendre que la pornographie en libre accès, au travers des nouveaux moyens de communication, et dont la vision abjecte de la sexualité — pourtant sainte en soi — se diffuse dans toute la société, y compris auprès des plus jeunes, soit l'exemple d'une avancée du monde ? Comment comprendre que les grandes agences onusiennes qui disent lutter pour les droits de l'homme ne se battent pas avec vigueur contre la puissante industrie européenne et américaine du sexe ? Toutes ces ténèbres sont l'expression d'un monde qui vit loin du Christ. Sans le Fils de Dieu, l'homme est perdu et l'humanité ne possède plus d'avenir.
     Aujourd'hui, l'Église doit combattre à contre-courant, avec courage et espérance, sans craindre d'élever la voix pour dénoncer les tartuffes, les manipulateurs et les faux prophètes. En deux mille ans, l'Église a affronté bien des vents contraires, mais au bout des chemins les plus arides, la victoire fut toujours acquise.

    Vous considérez donc que le monde se laisse hypnotiser par le modèle occidental ?

    Au risque de choquer, je pense que le colonialisme occidental se poursuit aujourd'hui, en Afrique et en Asie, avec plus de vigueur et de perversion, par l'imposition violente d'une fausse morale et de valeurs mensongères. Je ne nie pas que la civilisation européenne ait pu apporter de grands bienfaits, en particulier avec ses missionnaires qui furent souvent de grands saints. Elle a répandu partout la parole des Évangiles, ainsi que de belles expressions culturelles façonnées par le christianisme.
    C'est avec raison que Benoît XVI souligne, dans ses derniers vœux à la Curie, que « l'identité européenne se manifeste dans le mariage et la famille. Le mariage monogamique, la structure fondamentale de la relation entre l'épouse et l'époux, ainsi que la famille conçue comme cellule de formation pour la communauté sociale, voilà ce qui fut modelé à partir de la foi biblique ». À l'inverse, il existe des tentatives répétées pour implanter une nouvelle culture qui nie l'héritage chrétien. (1)  Cardinal Joseph Ratzinger, L’Europe, ses fondements aujourd’hui et demain, Éditions Saint-Augustin, 2005, p. 34-35.
    Concernant mon continent d'origine, je veux dénoncer avec force une volonté d'imposer de fausses valeurs en utilisant des arguments politiques et financiers. Dans certains pays africains, des ministères dédiés à la théorie du genre ont été créés en échange de soutiens économiques ! Quelques gouvernements africains, heureusement minoritaires, ont déjà cédé aux pressions en faveur d'un accès universel aux droits sexuels et reproductifs. Nous constatons avec une grande souffrance que la santé reproductive est devenue une « norme » politique mondiale, contenant ce que l'Occident a de plus pervers à offrir au reste du monde en quête de développement intégral. Comment des chefs d'États occidentaux peuvent-ils exercer une telle pression sur leurs homologues de pays souvent fragiles ? L'idéologie du genre est devenue la condition perverse pour la coopération et le développement.
    En Occident, des personnes homosexuelles réclament que leur vie commune soit juridiquement reconnue, pour être assimilée au mariage ; faisant écho à leurs revendications, des organisations exercent de fortes pressions pour que ce modèle soit aussi reconnu par les gouvernements africains au titre du respect des droits humains. Dans ce cas précis, nous sortons, à mon sens, de l'histoire morale de l'humanité. Dans d'autres cas, j'ai pu constater l'existence de programmes internationaux qui imposent l'avortement et la stérilisation des femmes.
    Ces politiques sont d'autant plus hideuses que la plus grande partie des populations africaines sont sans défense, à la merci d'idéologues occidentaux fanatiques. Les pauvres demandent un peu d'aide, et des hommes sont suffisamment cruels pour empoisonner leur esprit. L'Afrique et l'Asie doivent absolument protéger leurs cultures et leurs valeurs propres. Les agences internationales n'ont en fait aucun droit de pratiquer ce nouveau colonialisme malthusien et brutal. Par ignorance ou complicité, les gouvernements africains et asiatiques seraient coupables de laisser euthanasier leurs peuples. L'humanité perdrait beaucoup si ces continents venaient à tomber dans le grand magma indistinct du mondialisme, tourné vers un idéal inhumain qui est en fait une hideuse barbarie oligarchique.
    Le Saint-Siège doit jouer son rôle. Nous ne pouvons accepter la propagande et les groupes de pression des lobbies LGBT — lesbiens, gays, bisexuels et transgenres. Le processus est d'autant plus inquiétant qu'il est rapide et récent. Pourquoi cette volonté forcenée d'imposer la théorie du genre ? Une vision anthropologique inconnue il y a quelques années, fruit de l'étrange pensée de quelques sociologues et écrivains, comme Michel Foucault, deviendrait le nouvel eldorado du monde ? Il n'est pas possible de rester inerte devant une telle supercherie, immorale et démoniaque.
    Le pape François a raison de critiquer l'action du démon qui œuvre pour saper les fondements de la civilisation chrétienne. Derrière la nouvelle vision prométhéenne de l'Afrique ou de l'Asie, il y a la marque du diable.
    Les premiers ennemis des personnes homosexuelles, ce sont les lobbies LGBT. C'est une grave erreur que de réduire un individu à ses comportements, notamment sexuels. La nature finit toujours par se venger.             
    
Lire à ce sujet Fiducia supplicans : Cardinal Sarah : On s’oppose à une hérésie qui mine gravement l’Église

Suite :
    Le combat de Jean-Paul II contre l'avortement  
    Le combat pour la pérennité des racines de l'humanité
   

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Sources : Extraits de la deuxième partie  "Dieu ou rien" - Entretien du cardinal Sarah avec Nicolas Diat -  E.S.M
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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 20.02.2024

 

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