Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Benoît XVI : être chrétien n'est pas une idée philosophique ou morale mais la rencontre avec le Christ

Le 20 janvier 2024 - E.S.M. -  Au cours de son entretien avec Nicolas Diat, le cardinal Sarah nous livre sa pensée sur les fausses valeurs de ce monde. Qu'est ce qu'être chrétien ? Le christianisme ne se réduit pas à une morale, il a pourtant des conséquences morales ; l'amour et la foi donnent à la vie de l'homme une orientation, une profondeur et une ampleur nouvelles.

Benoît XVI  - Pour agrandir l'image ► Cliquer  

Benoît XVI : être chrétien n'est pas une idée philosophique ou morale mais la rencontre avec le Christ


LES PIERRES ANGULAIRES ET LES FAUSSES VALEURS

    NICOLAS DlAT : Comment percevoir le rapport authentique entre christianisme et morale ? Benoît XVI considérait qu 'il ne fallait pas confondre les deux, au risque de déformer leurs natures. Souscrivez-vous à cette analyse ?

    CARDINAL ROBERT SARAH : Oui, dans Deus caritas est, Benoît XVI écrit qu'à l'origine du fait d'être chrétien il n'y a pas une décision éthique, une idée philosophique ou morale, mais la rencontre avec un événement, une Personne. Cet homme qui vient vers nous, le Christ, donne à la vie un nouvel horizon, et par là même son orientation décisive.
    Benoît XVI reprenait ainsi une idée du théologien Romano Guardini pour qui le christianisme n'est pas le produit d'une expérience intellectuelle mais un événement qui, de l'extérieur, vient à ma rencontre. Le christianisme, c'est l'irruption de Quelqu'un dans ma vie. Ce mouvement implique aussi l'historicité du christianisme, reposant sur des faits et non sur une perception des profondeurs de mon propre monde intérieur.
    En prenant comme exemple les mystères de l'Incarnation et de la Trinité, Romano Guardini écrit avec justesse que ce n'est pas en faisant appel à notre intelligence que nous découvrirons les trois personnes divines.
    « Nous voyons, dit saint Jean Chrysostome dans ses Homélies sur saint Matthieu, que Jésus est issu de nous et de notre substance humaine, et qu'il est né d'une mère Vierge. Mais nous ne comprenons pas comment ce prodige a pu se réaliser. Ne nous fatiguons pas à essayer de le découvrir, mais acceptons plutôt avec humilité ce que Dieu nous a révélé, sans scruter avec curiosité ce que Dieu nous tient caché. »
    Pour beaucoup de cultures, le christianisme est scandale et folie : « Alors que les Juifs demandent des signes et que les Grecs sont en quête de sagesse, nous proclamons, nous, un Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens » (1 Co 1, 22-23). Cette phrase de l'apôtre Paul montre à quel point notre religion s'attache essentiellement à une personne qui vient à nous pour faire appel à notre cœur et lui donner une nouvelle orientation bouleversant toute notre appréhension du monde.
    Si le christianisme ne se réduit pas à une morale, il a pourtant des conséquences morales ; l'amour et la foi donnent à la vie de l'homme une orientation, une profondeur et une ampleur nouvelles. L'homme quitte les ténèbres de sa vie passée. Sa vie est éclairée par la lumière, qui est le Christ. Il vit de la vie du Christ. Il ne peut plus marcher qu'en compagnie de Jésus, lumière, vérité et vie. Après sa rencontre avec Jésus, un vrai chrétien change de comportement.
    De la même façon, une société imprégnée d'esprit chrétien avance avec une ambition nouvelle, sans comparaison aucune avec les préceptes d'une société païenne. De ce point de vue, j'aime beaucoup la Lettre à Diognète : « Les chrétiens [...] sont dans la chair, mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du Ciel. Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre est plus parfaite que les lois, parce qu'ils suivent fidèlement Jésus Christ qui est le chemin, la vérité et la vie. »
Oui, le christianisme se résume à une personne qui vient révéler et offrir son amour : « Dieu a tellement aimé le monde qu'il a envoyé son Fils pour que celui qui croit en lui soit sauvé et possède la vie éternelle » (Jn 3, 16). Il ne s'agit certes pas de « moralisme » mais de « morale ». Le premier précepte moral n'est-il pas l'amour de Dieu et du prochain ? La plénitude de la Loi, dit saint Paul, c'est l'amour (Rm 13, 10).
    L'amour constitue l'être même de Dieu : « Tu vois la Trinité quand tu vois la charité », écrivait saint Augustin. Si nous le découvrons, notre comportement sera différent par rapport au bien et au mal. À certaines époques de l'Église, il y a eu une forme de fixation hygiéniste sur les questions morales. Cette dérive ne pouvait produire de bons fruits car elle plaçait dans l'ombre le caractère véritable de la Révélation, irruption radicale de Dieu.
    L'Église a été parfois écartée, en raison d'un moralisme étroit que certains clercs ont promu. Combien de fidèles ont eu le sentiment qu'ils n'étaient pas compris, qu'ils étaient parfois même rejetés ? Quand le Christ entre dans une vie, il la déstabilise, la transforme de fond en comble. Il lui donne une orientation nouvelle et des références éthiques nouvelles ; le baptême est une rupture en forme d'alliance, et non un pacte moral ! Le comportement moral authentique est le reflet de Celui que j'ai accueilli dans mon cœur, et qui se définit par son amour, sa perfection, sa sainteté et sa bonté.
    Avec raison, le pape François refuse de donner une place envahissante aux questions morales, sans pour autant les minimiser. Il considère que la rencontre la plus importante, c'est le Christ et son Évangile ; le Saint-Père agit comme Benoît XVI qui voulait distinguer la morale de l'essence du christianisme. Lors de sa visite au monastère Sainte-Catherine-du-Sinaï, en février 2000, Jean-Paul II lui-même expliquait que le chemin indiqué par la Loi divine n'est pas un règlement de police morale, mais la pensée de Dieu. La Loi de Dieu promulguée par Moïse renferme les grands principes, les conditions impérieuses de la survie spirituelle des hommes. Toutes les interdictions qu'elle contient sont une protection qui empêche l'homme de tomber dans le précipice du mal et le gouffre du péché et de la mort.
    Une vie éclairée par l'amour de Dieu n'a pas besoin de se mettre à l'abri de barrières moralisatrices qui sont souvent l'expression de peurs inavouées. La morale est fondamentalement une conséquence de la foi chrétienne.

   Suite :
    La pression des lobbies LGBT, une supercherie, immorale et démoniaque
   Le combat de Jean-Paul II contre l'avortement
    Le combat pour la pérennité des racines de l'humanité

   
 

Les lecteurs qui désirent consulter les derniers articles publiés par le site Eucharistie Sacrement de la Miséricorde, peuvent cliquer sur le lien suivant  E.S.M. sur Google actualité


Sources : Extraits de la deuxième partie  "Dieu ou rien" - Entretien du cardinal Sarah avec Nicolas Diat -  E.S.M
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 20.01.2024

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante