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Benoît XVI fait resplendir la lumière de la vérité
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Le 23 janvier 2023 -
(E.S.M.)
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Comme l’avait anticipé korazym - est sorti aux éditions Mondadori
"Qu’est-ce que le christianisme." Presque un testament spirituel de
192 pages, rédigé par le théologien Elio Guerriero et le secrétaire
particulier Mgr Georg Gänswein, le dernier livre du Pape Benoît XVI,
qu’il a voulu qu'il soit publié après sa mort. Il n’accuse le Pape
régnant de rien, subjectivement, mais en faisant resplendir la
lumière qu'il a été contraint de tenir sous le boisseau, il pose des
questions posthumes très graves sur le gouvernement de l’Église.
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Benoît XVI -
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Benoît XVI fait resplendir la lumière de la vérité
Le 23 janvier 2023 - E.
S. M. - Comme l’avait anticipé
korazym - est sorti aux éditions Mondadori
"Qu’est-ce que le christianisme." Presque un testament
spirituel de 192 pages, rédigé par le théologien Elio Guerriero et
le secrétaire particulier Mgr Georg Gänswein, le dernier livre du
Pape Benoît XVI, qu’il a voulu qu'il soit publié après sa mort. Il
n’accuse le Pape régnant de rien, subjectivement, mais en faisant
resplendir la lumière qu'il a été contraint de tenir sous le
boisseau, il pose des questions posthumes très graves sur le
gouvernement de l’Église. Il a accepté avec joie l’humiliation
précisément pour protéger la chrétienté, ne devenant pas le prétexte
pour modifier et trahir la splendeur de la vérité, et pas seulement
dans le sens de la Lettre encyclique
Veritatis Splendor du Souverain Pontife Jean-Paul II à
tous les évêques de l’Église catholique sur certaines questions
fondamentales de l’enseignement moral de l’Église du 6 août 1993.
PREAMBULE
par Elio Guerriero
En 2019, j’ai dirigé la publication d’un volume intitulé Juifs et
chrétiens dans lequel j’ai mis à la disposition des lecteurs
italiens l’article du pape Benoît, Grazia e chiamata senza
pentimento, suivi d’un échange de lettres entre le grand rabbin de
Vienne, Arie Folger, et le pape émérite. Curieusement, l’article de
Ratzinger, qualifié de danger pour le dialogue judéo-chrétien par
certains théologiens catholiques de la zone germanophone, a été
défendu par le grand rabbin de Vienne et d’autres dirigeants juifs
italiens et étrangers.
La publication a été un tel succès de dialogue que la présentation
de l’ouvrage à Rome, à l’université du Latran, s’est déroulée en
présence d’Arie Folger, de Riccardo Di Segni, grand rabbin de Rome,
et de Renzo Gattegna, ancien président de l’Union des communautés
juives italiennes. La diffusion du livre en Italie a également été
positive et il y a eu des éditions à l’étranger.
Encouragé par ce précédent, lors d’une rencontre au cours de
laquelle je l’ai mis au courant des événements, j’ai osé demander au
pape émérite : « Pourquoi ne pas rassembler dans un volume et
publier tous les textes écrits dans les années qui ont suivi votre
démission ? ». Suivant une coutume que je connaissais depuis
longtemps, le pape Benoît a répondu qu’il allait y réfléchir. J’ai
ensuite appris qu’il avait commencé à collecter le matériel, ce qui
était sans aucun doute un signe positif.
La situation a été compliquée par la publication du livre du
cardinal Robert Sarah, Des profondeurs de nos cœurs, qui comprenait
un article du pape Benoît sur le sacerdoce catholique. Selon
certains interprètes malveillants, parmi lesquels les auteurs
germanophones se sont une fois de plus distingués, l’ouvrage
semblait être un désaveu du Synode des évêques pour l’Amazone qui
s’est tenu en octobre 2019 et presque une anticipation des
conclusions que le pape François se préparait à en tirer [???]. Il
s’en est suivi une polémique, à la suite de laquelle le pape émérite
m’a écrit qu’il accédait à ma demande de publier ses écrits, mais
qu’il posait une condition péremptoire : l’ouvrage devait être
publié après sa mort.
« Pour ma part, de mon vivant, je ne veux plus rien publier. La
fureur des milieux qui me sont opposés en Allemagne est si forte que
l’apparition de n’importe quel mot de ma part provoque immédiatement
un brouhaha meurtrier de leur part. Je veux m’épargner et épargner
cela à la chrétienté ».
Dans cette même lettre, Benoît XVI s’excuse de ne pas avoir encore
entrepris la révision de ses textes, mais promet de le faire
bientôt. En effet, dans les mois qui suivent, il se met au travail.
Allant au-delà de mes demandes, il ne s’est pas limité à lire les
articles déjà publiés. Il a achevé de manière significative un
certain nombre de textes, parmi lesquels celui sur le sacerdoce
mérite une mention spéciale. Lors d’une rencontre le 28 juin 2021,
la veille du 70e anniversaire de son ordination sacerdotale, il m’a
parlé avec enthousiasme de sa vie de prêtre et a souligné
l’importance du texte sur le sacerdoce ci-dessous. Il était heureux
du résultat auquel il était arrivé, précisément à partir de son
expérience personnelle. Il estimait, entre autres, avoir contribué à
combler une lacune du décret de Vatican II sur le ministère et la
vie des prêtres. Le travail interne sur le texte n’était pas encore
terminé. Voulant donner une structure interne et un sens
d’achèvement à la collection, il a écrit quelques contributions
supplémentaires importantes, comme celles sur les religions et la
présence de Jésus dans l’Eucharistie.
En bref, le présent volume n’est pas seulement un recueil de textes
déjà publiés ou en partie nouveaux, mais, comme le dit le
sous-titre, presque un testament spirituel dicté par la sagesse de
l’esprit et le cœur d’un père toujours attentif aux attentes et aux
espoirs des fidèles et de tous les hommes. Comme on le sait, le pape
Benoît a écrit en allemand. Les traductions des textes ont été
faites par moi. En outre, le pape Benoît a décidé que l’édition de
référence de cet ouvrage devait être l’édition italienne.
Il me reste le devoir d’exprimer une fois de plus ma gratitude au
pape Benoît pour la confiance qu’il m’a accordée depuis de longues
années.
PRÉFACE
Lorsque j’ai annoncé ma démission du
ministère de Successeur de Pierre le 11 février 2013, je n’avais pas
le moindre plan pour ce que je ferais dans la nouvelle situation.
J’étais trop épuisé pour planifier un autre travail. De plus, la
publication de
L’enfance de Jésus semblait une conclusion logique à
mes écrits théologiques.
Après l’élection du pape François, j’ai repris lentement mon travail
théologique. Ainsi, au cours de ses années, une série de petites et moyennes
contributions ont pris forme, qui sont présentées dans ce volume.
En premier lieu, il y a eu la conférence que j’ai donnée lors de l’inauguration
de l’Aula Magna de l’Université pontificale Urbanienne le 21 octobre
2014. Elle est présentée ici sans modification.
J’ajoute ensuite un texte pour clarifier le concept des religions
avec lesquelles la foi chrétienne souhaite entrer en dialogue.
Le deuxième chapitre aborde le thème de la nature et du devenir du
monothéisme. Suivent un court texte sur la méthode du dialogue
islamo-chrétien et des remerciements pour l’attribution d’un
doctorat honorifique par l’Université pontificale de Cracovie. À ces
deux courts textes s’ajoute la préface que j’ai écrite pour
l’édition en langue russe de mes Opera Omnia, volume XI, Théologie
de la liturgie.
Dans le troisième chapitre, je présente le texte que j’ai écrit sur
la relation judéo-chrétienne ainsi que l’échange épistolaire avec le
rabbin Arie Folger que j’ai eu entre août et septembre 2018. J’ai
déjà rejeté de manière décisive les accusations concernant de
prétendues positions anti-juives dans ma pensée. Du côté juif, mes
tentatives ont été jugées tout à fait positivement. J’espère donc
qu’elles pourront encore contribuer à un bon dialogue.
Le quatrième chapitre commence par une interview à laquelle le père
Daniele Libanori m’avait invité. Elle traite du thème selon lequel
Jésus-Christ a dû mourir pour rétablir l’ordre bouleversé par le
péché. La réponse classique, telle qu’élaborée par Anselme de
Canterbury, est presque incompréhensible pour nous aujourd’hui. Dans
cette interview, j’ai essayé de montrer comment nous pouvons
aujourd’hui raisonnablement comprendre la raison de la souffrance et
de la mort de Jésus-Christ.
Suivent deux textes qui traitent du sujet du sacerdoce et de
l’Eucharistie. L’article sur le sacerdoce a été publié sous une
première forme dans le volume du cardinal Sarah, Des profondeurs de
nos coeurs. Je l’ai ensuite révisé et lui ai ainsi donné un nouveau
centre de gravité. Vatican II, avec son texte sur le sacerdoce
ministériel, a essayé d’en montrer à nouveau la beauté. Dans ce
contexte, cependant, il restait un oubli essentiel causé par
l’état de l’exégèse biblique moderne. Le sacerdoce, en effet,
apparaît essentiellement comme un ministère pastoral, alors que le proprium sacerdotal dans le ministère pastoral du Nouveau Testament
ne serait pas présent. D'autre part, j’ai pu montrer que, malgré
cela, le prêtre du Nouveau Testament est un sacerdos, même si
c’est dans un sens nouveau défini par le grand prêtre Jésus-Christ
sur la croix. J’ai également abordé le débat sur l’intercommunion,
qui, de temps à autre, est relancé avec force en Allemagne. Le
résultat est un regard approfondi sur la présence du corps et du
sang du Christ, et avec cela aussi une nouvelle définition de ce qui
peut et ne peut pas être compris par l’expression manger et boire le
corps et le sang du Christ.
Le cinquième chapitre traite des questions morales. Une contribution
essentielle est présentée ici, qui concerne la question de l’Église
et du scandale des abus sexuels.
Le sixième chapitre contient des contributions originales provenant
principalement d’anniversaires historiques. Mon texte sur le
cinquantième anniversaire de la Commission théologique
internationale ; un souvenir du saint pape Jean-Paul II à l’occasion
du centenaire de sa naissance ; une allocution sur le 75e
anniversaire de la mort du père Alfred Delp. Il se termine par une
interview sur saint Joseph, qui m’a été donné par mes parents comme
patron pour la vie. Plus je vieillis, plus la figure de mon
protecteur me paraît claire. On ne nous a pas transmis de mots sur
lui, mais plutôt sa capacité d’écoute et d’action. Je comprends de
plus en plus que son silence même nous parle et, au-delà des
connaissances scientifiques, veut me guider vers la sagesse.
Ce volume, qui rassemble les écrits que j’ai composés au monastère
Mater Ecclesiae, doit être publié après ma mort. J’ai confié la
rédaction au Dr Elio Guerriero, qui a écrit une biographie de moi en
italien et qui m’est connu pour ses compétences théologiques. Je lui
confie donc volontiers cette dernière œuvre.
Benoît XVI
Monastère Mater Ecclesiae
1er mai 2022, en la fête de saint Joseph
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Sources : korazym.org
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Traduction E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 23.01.2023
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