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Benoît XVI et la dictature du relativisme
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Le 21 janvier 2023 -
(E.S.M.)
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Tout au long de son pontificat, le pape Benoit XVI nous mettez
régulièrement en garde contre la dictature du relativisme. Elle
n'est pas la vraie philosophie de l’humanité, s'en inquiétait-il.
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Benoît XVI -
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Benoît XVI et la dictature du relativisme
Qu’entendre par « dictature du relativisme » ?
Le 21 janvier 2023 - E.
S. M. - Tout au long de son pontificat, le pape Benoit XVI
nous mettez régulièrement en garde contre la dictature du
relativisme. Elle n'est pas la vraie philosophie de l’humanité, s'en
inquiétait-il. Le Saint-Père définissait le relativisme comme le
mal principal contre lequel l’Église doit sans cesse lutter. Dictature du relativisme… Voilà une des expressions
employées à plusieurs reprises par le défunt Benoît XVI et qui a
fait florès. Mais que signifie-t-elle ? Un certain nombre
d’observateurs, extérieurs ou non à l’Eglise la rejettent comme
excessive. En effet, qu’on s’en félicite ou qu’on s’en désole, le
relativisme des sociétés occidentales est-il vraiment une dictature
?
C'est la perte d’objectivité dans la définition des critères moraux
qui a entraîné de nombreux fidèles vers une “crise de la foi”.
Aujourd’hui, on prend des décisions sans inclure Dieu dans tous les
aspects d’une action. Au contraire, l'homme doit chercher la vérité
et l'homme est capable de vérité
Mettre au jour la logique profonde du
relativisme
Mais pointer seulement cet excès-là (et quelques autres), ce n’est
pas honorer l’ampleur et la radicalité de la critique. Cette manière
contestable de voir les choses ne peut, non plus, être réduite à une
outrance maladroite du langage, ni à une réponse polémique aux
accusations de dictat moral lancées contre l’Eglise : qui, sans
ridicule, suggérera que Joseph Ratzinger se soit laissé aller à
l’une ou l’autre pente ?
Faisons l’effort de comprendre ce qu’est le relativisme et comment
il y a, dans sa logique propre, et non pas seulement en des
excroissances éventuelles, une dynamique qui peut être qualifiée de
dictature.
Bien qu’il s’appuie sur elles, le relativisme n’est pas
fondamentalement équivalent à la pluralité des opinions, des
valeurs, des mœurs, ni à la démocratie et à son régime de
délibération, ni encore à la laïcité, si on entend par là une
distinction des ordres et des pouvoirs – Dieu et César, l’Eglise et
l’Etat.
Il est, ce relativisme, dans la pluralité mentionnée, le refus a
priori de la moindre hiérarchie ; dans les mœurs et les règles
démocratiques, il se signale comme la possibilité et la prétention à
soumettre tout à la discussion ; dans la laïcité, il découle d’une
réfutation résolue et systématique du sacré.
Le règne de la volonté
Constater, cependant, ne saurait suffire. Il faut encore remonter à
la source de la modernité, c’est-à-dire au primat absolu de la
volonté, à son règne, à son omniprésence, l’homme ayant perdu (ou
refusé) tout lien consubstantiel avec la raison, le logos.
Il faut ici relire attentivement le discours de Ratisbonne et ne pas
négliger que, parallèlement à la critique d’une volonté absolue et
arbitraire de la divinité islamique, il y était déployé une critique
aussi sévère du volontarisme de la modernité occidentale, qui
aboutit aussi à l’absorption de tout par la volonté : la volonté
générale du peuple souverain, la volonté des individus (depuis
l’existentialisme de Sartre jusqu’à l’hédoniste finalement triste
des consommateurs).
Ce sont d’autres volontés, dira-t-on, assurant un régime plus
libéral. Voilà justement la pétition de principe à ne pas poser ! Si
paradoxal que cela puisse paraître, la croyance islamique (mais
aussi certaines formes du protestantisme) est sœur du relativisme
occidental : tous deux sont des « pathologies de la raison et de
la foi », selon une autre formule de Benoît XVI. Car la volonté,
quelle qu’elle soit, y exerce un empire qui ne lui revient pas.
La symphonie du logos
A contrario, regardons les linéaments de la doctrine et de la vie
catholiques : les deux livres de la Parole divine que sont la
création et la révélation, l’âme raisonnable de l’homme capable de
Dieu, la loi morale naturelle inscrite dans les cœurs, la
participation à la vie divine par la grâce baptismale, la prière et
le culte comme action de Jésus-Christ Verbe divin en son Corps
mystique, le magistère infaillible dévoilant le mystère divin… Tout
invite à l’accueil et à la contemplation de la splendeur de la
vérité.
Ainsi, la radicalité et la subtilité de la pensée catholique sur le
relativisme nous apparaissent : le relativisme est une contrainte
exercée sur le réel, un pouvoir indu, celui de la volonté, non pas
seulement sur la raison humaine, mais sur cette « symphonie » du
logos – parole, raison, vérité – par lequel Dieu se manifeste, se
communique, se donne. La dictature du relativisme (et celle de ses
demi-frères que sont tous les fondamentalismes) est à placer à ce
niveau premier.
Qu’ensuite, tant dans l’histoire et l’actualité des fondamentalismes
religieux que, aujourd’hui, dans l’exacerbation de la modernité,
cela rejaillisse en contraintes sur les hommes et les sociétés, ne
saurait nous surprendre. Et comme on le sous-entend ce qui précède,
notre réponse ne pourra pas être une affirmation contraire,
autoritaire et extérieure, de principes et de vérités. Ce ne serait
qu’un jeu de miroir, toujours insatisfaisant lorsqu’il s’agit de
faire face à l’erreur. Et mieux, de la corriger.
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La dictature du relativisme
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pro eligendo Romano Pontifice
8 avril 2005
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Sources : hommenouveau
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E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 21.01.2023
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