L'Écriture Sainte rappelle Benoît XVI
est la voix de Dieu |
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Cité du Vatican, le 22 Mai 2007 -
(E.S.M.) - Le Saint-Père Benoît XVI a convoqué
la XIIe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques. L’assemblée
se déroulera du 5 au 26 octobre 2008 et les travaux seront axés sur le
thème « La Parole de Dieu dans la vie et dans la
mission de l’Eglise ».
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Saint Jérôme
écrivant Bible, Paris, XIIIe s. -
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C'est ici
L'Écriture Sainte rappelle Benoît XVI est la voix de Dieu
L’interprétation de la Bible, écrit Benoît XVI, peut effectivement devenir
un instrument de l’Antéchrist. Benoît XVI consacre à l’interprétation de
l’Écriture, ce passage de son livre, Jésus de Nazareth, au chapitre 2°
(page 57-58 de l'édition
italienne).
VATICAN - “La Bible dans les cultures des peuples”
: Congrès international à l’Université pontificale Urbanienne
“Il me semble vraiment opportun que votre
faculté ait choisi de réfléchir sur la “Bible dans les cultures des
peuples”, pour montrer la richesse du texte sacré dans la rencontre avec les
différentes cultures, surtout quelques jours après la
présentation des
Lineamenta de la prochaine Assemblée générale ordinaire du
Synode des évêques. Vous êtes fougueux et avez saisi l’exigence de
notre Eglise face aux changements d’époque auxquels nous assistons : revenir
aux sources de notre foi, c’est-à-dire à cette Parole de Dieu dont la Bible
est une partie si essentielle et originale”. C’est par ces paroles que Son
Éminence le cardinal Ivan Dias, préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation
des peuples, grand chancelier de l’Université pontificale Urbanienne, a
ouvert le Congrès “La Bible dans les cultures des peuples - Herméneutique
et communication” qui s'est déroulé à l’Université pontificale
Urbanienne les
10 et 11 mai, organisé par la faculté de Théologie de l’Athénée.
“Je suis convaincu - a dit encore le Card. Dias en mettant en lumière le
lien fort existant entre la Parole de Dieu et l’histoire de l’homme - que
dans ce congrès, à travers les différentes contributions, vous chercherez à
sonder ce lien de foi et culture pour l’offrir au débat et à la réflexion
non seulement de l’université Urbanienne et des autres universités romaines,
mais de toute l’Eglise et de tous ceux qui entendent saisir, même en
appartenant à d’autres religions on en étant non croyant, la valeur d’un
texte sacré dont personne ne peut nier qu’il a marqué dans différents
aspects l’histoire une grande partie de l’humanité”.
“Aucun autre livre que la Bible n’a été lié si fortement et si largement aux
différentes cultures, inspirant les domaines les plus variés du savoir, de
la philosophie à l’art et à la littérature, et aussi la culture populaire” a
affirmé Mgr Ambrogio Spreafico, Recteur magnifique de l’Université
pontificale Urbanienne, dans son rapport d’ouverture du Congrès.
“Naturellement sonder dans tous ses aspects ce processus, qu’on appellerait
aujourd’hui inculturation, s’avère une entreprise impossible - a précisé Mgr
Spréafico. On pourrait dire que les interventions que nous écouterons seront
des approches d’un patrimoine immense. Qu’il suffise de penser que la Bible,
ou les livres qui lui sont directement liés, comme les catéchismes, ont été
pour quelques expressions culturelles les premiers témoignages de la
littérature écrite”.
La Bible n’a jamais arrêté d’interagir avec la pensée et les cultures,
“même si aujourd’hui ce rapport apparaît plus difficile et plus complexe. La
pensée faible, au moins dans une de ses versions, semble avoir mis en
discussion la possibilité de l’homme d’élaborer une synthèse efficace
valable entre raison et foi, entre Bible et culture”. Rappelant comment le
Concile Vatican II a donné “une impulsion déterminante au développement de
la connaissance, de la diffusion et de le recherche biblique dans tous les
domaines, de celui de l’école à celui le plus populaire”, le Recteur de
l’Université Urbanienne a affirmé : “Aujourd’hui d’après les statistiques de
la Société biblique, on compte des traductions au moins partielles du texte
sacré dans 2426 langues. La Société Biblique s’est occupé rien qu’en Europe
de la traduction de 47 Bibles (avec les Deutérocanoniques), presque toutes
après Vatican II. Les plus grandes traductions oecuméniques de la Bible dans
les principales langues ont été produites après le Concile. Mais les
tentatives de ce genre sont de plus en plus nombreuses. Des centres de
recherches sont nés dans des secteurs variés. Des revues et des commentaires
de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament se sont multipliés à n’en plus
finir. La Bible commence à être lue et aimée aussi par le peuple, et pas
seulement par quelques cultures, même si c’est encore limité. Cela est à mon
avis la vrai nouveauté du siècle passé, qui a poussé la Bible hors de
l’école vers les populations”.
Dans la conclusion de son exposé, Mgr Spreafico a proposé quelques
thématiques actuelles auquel le Congrès cherchera à répondre : le problème
d’une herméneutique globale du texte; le résultat d’une récente enquête
selon laquelle 80% des catholiques européens qui fréquentent habituellement
la messe dominicale ne rencontrent la Bible que dans les liturgies de fête;
la Bible n’est pas devenue un livre de prière et de méditation; le lien
entre la Bible et la vie; le rapport entre architecture religieuse et art
pictural.
D'ailleurs pour favoriser la remise du Christ au centre de tout, Benoît XVI
a recommandé aux évêques, lors de son voyage au Brésil,
un accent renouvelé mis sur la Bible.
DEUXIÈME SYNODE DES ÉVÊQUES DE BENOÎT XVI - XIIème ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
ORDINAIRE
LA PAROLE DE DIEU
DANS LA VIE ET LA MISSION DE L'ÉGLISE
Avant-propos
« Vivante, en effet, est la Parole de Dieu,
efficace et plus incisive qu'aucun glaive à deux tranchants, elle pénètre
jusqu'au point de division de l'âme et de l'esprit, des articulations et des
moelles, elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur »
(He 4, 12).
Toute l'histoire du salut prouve que la Parole de
Dieu est vivante. Celui qui prend l'initiative de se manifester,
c'est Dieu, source de la vie (cf. Lc 20,
38). Sa Parole s'adresse à l'homme, œuvre de Ses mains
(cf. Jb 10, 3), créé justement
pour pouvoir Lui répondre, en entrant en communication avec Son Créateur.
Aussi la Parole de Dieu accompagne-t-elle l'homme depuis la création jusqu'à
la fin de son pèlerinage ici-bas. Elle s'est manifestée de nombreuses
façons, atteignant son apogée dans le mystère de l'Incarnation lorsque, par
œuvre de l'Esprit Saint, le Verbe, Dieu auprès de Dieu, s'est fait chair
(cf. Jn 1, 1.14). Jésus-Christ,
mort et ressuscité, est «le Vivant » (Ap
1, 18), celui qui a les paroles de la vie éternelle
(cf. Jn 6, 68).
La Parole de Dieu est aussi incisive.
Elle éclaire la vie de l'homme, lui indiquant le chemin à suivre, en
particulier à travers le Décalogue
(cf. Ex 20, 1-21), que Jésus a
synthétisé dans le commandement de l'amour envers Dieu et envers le prochain
(cf. Mt 22, 37-40). En outre, les
Béatitudes (cf. Lc 6, 20-26)
sont l'idéal de la vie chrétienne vécue à l'écoute de la Parole de Dieu qui
sonde les sentiments des cœurs, les orientant vers le bien et les purifiant
de ce qui peut être mal. En se communiquant à l'homme pécheur, toutefois
appelé à la sainteté, Dieu l'exhorte à changer sa mauvaise conduite:
«Convertissez-vous de votre mauvaise conduite, avait-il dit, et observez mes
commandements et mes lois, selon toute la Loi que j'ai prescrite à vos pères
et que je leur ai communiquée par le ministère de mes serviteurs les
prophètes » (2 R 17, 13). Dans
l'Évangile, le Seigneur Jésus aussi lance l'invitation: «Repentez-vous, car
le Royaume des Cieux est tout proche » (Mt
3,2). Par la grâce de l'Esprit Saint, la Parole de Dieu touche le
cœur du pécheur repenti et le reconduit à la communion avec Dieu dans son
Église. La conversion d'un pécheur est cause d'une grande joie dans les
cieux (cf. Lc 15, 7). Au nom du
Seigneur ressuscité, l'Église continue sa mission de prêcher «la rémission
des péchés […] à toutes les nations » (Lc
24, 47). Docile à la Parole de Dieu, elle aussi entreprend la
voie de l'humilité et de la conversion pour être toujours plus fidèle à
Jésus-Christ, son Époux et Seigneur, et pour annoncer sa Bonne Nouvelle avec
plus de force et d'authenticité.
La Parole de Dieu est efficace. Cela est
démontré par les histoires personnelles des patriarches et des prophètes,
tout comme celles du peuple élu de l'Ancienne et de la Nouvelle Alliance. Et
c'est de façon tout à fait singulière qu'en témoigne Jésus-Christ, Parole de
Dieu qui, en se faisant chair «est venu habiter parmi nous »
(Jn 1, 14). Il continue d'annoncer le Royaume de Dieu et de
guérir les malades (cf. Lc 9, 2)
à travers son Église. Celle-ci réalise cette œuvre de salut au moyen de la
Parole et des Sacrements et, plus particulièrement, de l'Eucharistie, source
et sommet de la vie et de la mission de l'Église, dans laquelle, par la
grâce de l'Esprit Saint, les paroles de la consécration deviennent
efficaces, transformant le pain dans le Corps, et le vin dans le Sang du
Seigneur Jésus (cf. Mt 26, 26-28; Mc 14,
22-23; Lc 22, 19-20). Aussi, la Parole de Dieu est-elle la source
de la communion entre l'homme et Dieu et entre les hommes eux-mêmes, que le
Seigneur aime.
Le lien étroit entre l'Eucharistie et la Parole de
Dieu a aussi orienté le choix du thème de la prochaine Assemblée
Générale Ordinaire du Synode des Évêques, en renforçant le désir, déjà en
acte depuis longtemps, de consacrer la réflexion synodale à la Parole de
Dieu. De sorte qu'après le
Synode des Évêques sur l'Eucharistie,
source et sommet de la vie et de la mission de l'Église, qui s'est tenu du 2
au 23 octobre 2005, il semblait logique de concentrer l'attention sur la
Parole de Dieu dans la vie et la mission de l'Église, en approfondissant
ultérieurement le sens de l'unique autel du Pain et de la Parole. Ce thème
reflète le désir prioritaire des Églises particulières, manifesté par leurs
pasteurs, les évêques. En effet, le choix du thème de la prochaine rencontre
synodale a été fixé collégialement. Selon la pratique éprouvée, le
Saint-Père Benoît XVI avait chargé la Secrétairerie Générale du Synode des
Évêques de consulter la totalité de l'épiscopat de l'Église catholique à ce
propos. Des réponses parvenues des Églises orientales catholiques sui
iuris, des Conférences épiscopales, des Dicastères de la Curie romaine
et de l'Union des Supérieurs Généraux, il ressort que
le thème préféré était celui de la Parole de Dieu, avec des accents
différents et une grande variété d'aspects. Le matériel abondant a été
analysé lors du
XI ème Conseil Ordinaire de la Secrétairerie Générale
du Synode des Évêques qui, d'une certaine façon, représente toute
l'Assemblée. En effet, douze de ses membres ont été choisis par leurs
confrères lors de la XIème Assemblée Générale Ordinaire du Synode des
Évêques. Conformément à ce que prévoit l'Ordo Synodi Episcoporum,
trois autres membres du Conseil ont été nommés par Sa Sainteté Benoît XVI.
Les résultats d'une discussion féconde au sein du Conseil Ordinaire ont été
synthétisés dans une triade de thèmes que le Secrétaire Général a soumis
ensuite à la décision du Souverain Pontife.
Le thème choisi par le Saint-Père Benoît XVI, Président du Synode des
Évêques, a été rendu public le 6 octobre 2006. Par la suite, le
Conseil Ordinaire de la Secrétairerie Générale s'est mis au travail pour
préparer les
Lineamenta, document ayant pour objectif de présenter
brièvement le « status quæstionis » sur l'argument important de la
Parole de Dieu, d'indiquer les aspects positifs dans la vie et dans la
mission de l'Église, sans cacher certains aspects problématiques, ou du
moins devant être approfondis pour le bien de l'Église et de sa vie dans le
monde. Dans ce but, les Lineamenta se réfèrent abondamment à la
Constitution dogmatique sur la révélation divine
Dei Verbum, et
suivent plus particulièrement l'approche choisie par les Pères conciliaires,
qui est de se placer dans une attitude d'écoute religieuse de la Parole de
Dieu pour pouvoir, ensuite, la proclamer hardiment
(cf. DV 1). La relecture de
Dei Verbum dans une clef pastorale est accompagnée des proclamations
successives du Magistère de l'Église, qui a pour tâche d'interpréter de
façon authentique le dépôt sacré de la foi, contenu dans la Tradition et
dans l'Écriture.
Pour faciliter la réflexion et la discussion sur le thème au niveau de toute
l'Église, le Document s'accompagne d'un Questionnaire détaillé se rapportant
aux arguments traités dans les différents chapitres. Tous les organismes
collégiaux nommés précédemment sont priés de remettre leurs réponses à ce
Questionnaire avant le mois de novembre 2007. Avec l'aide de plusieurs
experts compétents, le Conseil Ordinaire étudiera la documentation et en
structurera les thèmes dans un second document, dit traditionnellement
Instrumentum laboris, qui sera adopté comme ordre du jour de la XIIème
Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques, celle-ci devant se
tenir, si Dieu le veut, du 5 au 26 octobre 2008.
Dès les origines, l'Église vit de la Parole de Dieu. Dans le Christ, Verbe
incarné sous l'action de l'Esprit Saint, l'Église est «comme un sacrement,
ou si l'on veut, un signe et moyen d'opérer l'union intime avec Dieu et
l'unité de tout le genre humain » (LG 1).
La Parole de Dieu est aussi le moteur inépuisable de la mission ecclésiale
auprès de ceux qui sont proches comme de ceux qui sont lointains. En
obéissant au mandat du Seigneur Jésus et en mettant sa confiance dans la
force de l'Esprit Saint, l'Église est donc dans une situation permanente de
mission (cf. Mt 28, 19).
Suivant l'exemple de la bienheureuse Vierge Marie, humble servante du
Seigneur, le Synode voudrait aider à redécouvrir avec émerveillement la
Parole de Dieu – qui est vivante, incisive et efficace
– dans le cœur même de l'Église, dans sa liturgie et la prière, dans
l'évangélisation et la catéchèse, dans l'exégèse et la théologie, dans la
vie personnelle et communautaire, ainsi que dans les cultures des hommes,
purifiées et enrichies par l'Évangile. Se laissant réveiller par la Parole
de Dieu, les chrétiens pourront répondre à quiconque demande raison de leur
espérance (cf. 1 P 3, 15), en
aimant le prochain «ni de mots ni de langue, mais en actes et en vérité »
(1 Jn 3, 18). En accomplissant de
bonnes actions, les hommes verront resplendir leur lumière devant eux,
reflet de la gloire de Dieu, et tous loueront notre Père qui est aux cieux
(cf. Mt 5, 16). Ainsi, la
Parole de Dieu rayonne sur toute la vie de l'Église, qualifiant aussi sa
présence dans la société en tant que levain d'un monde plus juste et
pacifique, où ne règne aucune sorte de violence et ouvert à la construction
d'une civilisation de l'amour.
«La Parole du Seigneur demeure pour l'éternité. C'est cette Parole dont la
Bonne Nouvelle vous a été portée » (1 P 1,
25). La réflexion sur le thème du Synode devient une humble
prière afin que la nouvelle découverte de la Parole de Dieu illumine
toujours mieux le chemin de l'homme dans l'Église et dans la société, le
long du parcours souvent tortueux de l'histoire, tandis qu'il attend,
confiant, «de nouveaux cieux et une terre nouvelle […] où la justice
habitera » (2 P 3, 13).
X Nikola Eterović
Archevêque titulaire de Sisak
Secrétaire Général
Présentation des Lineamenta de la XII Assemblée
générale ordinaire : ►
Un thème cher à Benoît XVI: "la Parole de
Dieu"
Texte intégral des lineamenta sur le
synode:
"La parole
de Dieu dans la vie et la mission de l'Eglise"
Repères:
"J'espère - a déclaré Benoît XVI - que cela aidera à mieux évaluer
l'importance de la Parole dans la vie de chaque chrétien et de chaque
communauté, chrétienne mais aussi civile, à redécouvrir le dynamisme
missionnaire qui est inhérent dans la Parole de Dieu aussi":
►
Benoît XVI
Lorsque le pape Benoît XVI s'était rendu au grand séminaire de Rome, courant
février, il avait déjà abordé cette question de l'Écriture Sainte en
rappelant qu'elle
est la voix de Dieu.
Benoît XVI
expliquait qu'un premier point lui semblait précisément celui de lire
l'Écriture Sainte dans son unité et son
intégralité. "Chacune des parties
appartient à un chemin et ce n'est qu'en les voyant dans leur intégralité,
comme un chemin unique, où une partie explique l'autre, que nous pouvons le
comprendre". (...) C'est pourquoi je dirais que l'important est de ne
pas fractionner l'Écriture Sainte.
C'est précisément la critique moderne, comme nous le voyons à présent, qui
nous a fait comprendre qu'il s'agit d'un chemin permanent. Et nous pouvons
aussi voir qu'il s'agit d'un chemin qui possède une direction et que
le Christ est réellement le point d'arrivée.
(...) Je dirais, pour résumer, que la
lecture de l'Écriture Sainte doit toujours être une lecture dans la lumière
du Christ.
Pour lire la suite de cet entretien :
►
Benoît XVI
Le 16 septembre 2005, le Saint-Père a reçu en
audience dans la cour du Palazzo Apostolico di Castel Gandolfo, les
participants du Congrès international L'Écriture Sainte dans la vie de
l'Église : ►
Audience
Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 22.05.2007 - BENOÎT XVI -
Eglise |