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19 Avril 2005
 

Lettre de Mgr André Gaumond au pape Benoît XVI

 

Le 19 octobre 2007 - (E.S.M.) - Ci-dessous, lettre de Mgr André Gaumond, Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada au Saint-Père Benoît XVI ainsi que l'Allocution de S. Exc. Mgr Luigi Ventura, Nonce apostolique au Canada à l'occasion de l'Assemblée plénière de la CÉCC. C'est un précieux résumé des activités du pape pour l'année 2007.

Mgr André Gaumond, Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada

Pour agrandir l'image: C'est ici

Lettre du président de la CECC au pape Benoît XVI

Ottawa, le 15 octobre 2007
À Sa Sainteté le Pape Benoît XVI
Cité du Vatican


Très Saint-Père,

Alors même que s’ouvre leur Assemblée plénière annuelle, à Cornwall, en Ontario, les évêques du Canada vous prient de recevoir leurs plus affectueuses pensées. Au cours des travaux et discussions qui se dérouleront jusqu’au 19 octobre prochain, nous maintiendrons un lien de communion sincère avec vous, comme Pasteur Suprême de l’Église, tout en demandant au Seigneur de répandre sur nous son Esprit de lumière et de paix.

Face aux réalités changeantes de la vie sociale et religieuse de notre pays, nous accorderons une attention particulière au thème de la nouvelle évangélisation, un thème cher à votre prédécesseur, le regretté Pape Jean-Paul II. Ensemble, nous tenterons d’identifier l’approche et les actions pastorales qui pourraient le mieux répondre aux exigences actuelles et ranimer la foi au coeur de ceux et celles qui ont coupé les ponts avec Dieu et avec l’Église.

Signe de la nouvelle donne religieuse au Canada, nous accueillerons un Imam, qui nous adressera un mot de salutation et nous fera part de ses observations. Nous réfléchirons aussi, avec les évêques qui ont été choisis comme délégués de notre Conférence épiscopale, à la thématique du prochain Synode des Évêques sur “La Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Église”. Finalement, plusieurs questions d’ordre administratif retiendront notre attention au cours de ces assises qui constituent toujours une occasion privilégiée de vivre ensemble la collégialité, dans ses dimensions affective et effective.

Tout en vous assurant, Très Saint-Père, de notre prière fraternelle, nous vous demandons d’accorder votre bénédiction apostolique à notre Assemblée plénière.

Dans le Christ Jésus,

+ André Gaumond

Archevêque de Sherbrooke
Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada

 

Allocution de S. Exc. Mgr Luigi Ventura
Nonce apostolique au Canada
Assemblée plénière de la CÉCC
15 octobre 2007

Chers frères Évêques,

Je suis heureux de me retrouver avec vous une fois de plus, à l’occasion de la rencontre annuelle de tous les Évêques du Canada. C’est certainement un moment de communion ecclésiale, un élément substantiel de notre identité de Successeurs du groupe des douze Apôtres, appelés à témoigner de façon qualifiée du Christ ressuscité. À notre époque, avec la lumière convaincante de l’évangile, et aussi avec des défis inconnus auparavant, nous sommes invités à rendre «raison de notre espérance » (cf. 1 Pi 3, 15), assurés que nous ne pouvons être ni timides, ni pessimistes, mais pleins de confiance dans la présence et la force de Celui qui nous a appelés au ministère de Pasteurs.

L’expérience des disciples d’Emmaüs (Lc 24, 13-35) nous inspire toujours. «Ils conversaient entre eux, nous dit saint Luc, de tout qui était arrivé»; nous cherchons aussi à mettre en commun les événements, partager nos préoccupations et nos projets pour l’avenir. Saint Luc poursuit : alors qu’ils avaient « le visage sombre », la présence de Jésus qui fait route avec eux rend leurs cœurs « brûlants ». Jésus leur « explique les Écritures » et ils le reconnaissent «à la fraction du pain ». Jour après jour, nous continuons à nous alimenter de la même Parole de Dieu et du même Pain de vie.

Dans cette même ligne, l’année 2008 sera marquée de deux événements majeurs sur la Parole et le Pain de vie: le Congrès eucharistique international de Québec en juin et le Synode de l’automne sur la Parole de Dieu, grâces pour l’Église universelle, et pour l’Église au Canada.

Au nom du Saint-Père Benoît XVI, je voudrais remercier chacun d’entre vous pour votre ministère épiscopal, accompli chaque jour généreusement; au service du Peuple de Dieu, nous essayons, comme il le disait lui-même quelques instants après son élection, d’être d’«humbles ouvriers dans la vigne du Seigneur » (19 avril 2005).

1- Je voudrais remercier en particulier S. Exc. Mgr André Gaumond qui a guidé votre Conférence au cours des deux dernières années; je lui sais gré pour sa collaboration, ainsi que celle du personnel de la Conférence épiscopale, avec la Nonciature apostolique. Je voudrais aussi féliciter les éditions de la Conférence pour la publication du livret des textes concernant la Visite ad limina 2006; il s’agit là d’un précieux instrument rappelant, dans les allocutions des Évêques, comme dans les discours du Saint-Père, une page significative de la vie de l’Église au Canada, de ses défis, de ses projets. (*1 bas de page)

2- Comme vous le savez, la Nonciature accueille cette année un nouveau Conseiller, Mgr Luca Lorusso, de l’Archidiocèse de Taranto; il a oeuvré au Sénégal, à la Secrétairerie d’État, en Croatie et en Jordanie. Il a pris la place de Mgr Michael Crotty, présentement en Irak.

3- Au cours de l’année écoulée depuis notre dernière rencontre, le Saint-Père Benoît XVI nous a encore fait le don de la lumière de l’intelligence et de la vérité avec laquelle il propose le mystère de la foi et illumine la réalité et les défis que nous vivons tous ! Je voudrais soumettre à votre attention une ligne inspirante de son Magistère de cette année, en dégager un filon directeur de lecture. En premier lieu, il y a un désir ardent de retrouver l’unité, à l’intérieur de l’Église, selon le ministère de Successeur de Pierre qui lui est propre, et d’autre part la centralisation de la foi de l’Église sur son fondement, Jésus Christ, Fils de Dieu et Fils de l’homme, et l’Évangile, qui garde la mémoire authentique de son œuvre. J’évoque ainsi trois documents que le Pape a signés et un qu’il a approuvé.

4- D’abord, la Lettre du pape Benoît XVI aux catholiques de Chine (le 27 mai 2007), rendue publique le 30 juin. Le Saint-Père vise à recomposer l’unité de cette Église que des facteurs d’ordre politique ont voulu diviser. En présentant des indications nouvelles et des critères plus précis, il trace pour les communautés ‘officielle’ et ‘clandestine’ la voie de la réconciliation et de la communion. Il précise clairement le rôle spécifique de l’État comme celui de l’Église, dans leurs distinctions et leurs rapports réciproques, dans le respect de la liberté religieuse. Notre prière accompagne ces frères bien éprouvés dans leur témoignage de foi.

5- En second lieu, le Motu Proprio Summorum Pontificum, du 7 juillet, et entrant en vigueur le 14 septembre. Dans sa lettre explicative aux évêques, le Pape a voulu assurer que le rite établi par Paul VI demeure la forme liturgique normale; il ne s’agit donc pas, comme ont voulu croire certains, d’un retour imposé à l’ancien. Devant les abus qui ont été commis, avec une créativité sans règles conduisant à une réduction de l’Eucharistie, le Pape Benoît XVI a voulu attirer l’attention de tous sur le caractère sacré de la liturgie. Il a souligné la tradition de continuité de l’Église qui n’est jamais une coupure avec son passé, mais qui est source d’unification et d’action. Dans le rite latin d’ailleurs, existent depuis toujours plusieurs rites reconnus.

6- Le Saint-Père a aussi procédé à une ‘mini-réforme électorale’ en annulant un des points innovateurs de la Loi sur le Conclave promulguée par Jean-Paul II en 1996. Il a repris la tradition millénaire qui requiert les deux-tiers des voix des cardinaux électeurs. On peut voir ici le désir et la volonté d’assurer que le Pape élu soit le signe de l’unité de l’Église, exprimée par la grande majorité des voix.

7- D’autre part, avec l’approbation du Saint-Père, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a publié le 29 juin la Note Réponses à des questions concernant certains aspects de la doctrine de l’Église, où est expliquée l’expression conciliaire " Ecclesa subsistit in ", que l’on retrouve en Lumen Gentium n. 8. Cette expression rappelle la continuité historique et la permanence dans l’Église catholique de tous les éléments institués par le Christ. Le dialogue en général, et celui oecuménique en particulier, n’est possible et authentique que lorsqu’il se fait dans la connaissance de l’identité des interlocuteurs et de la clarté de leurs pensées; en outre dans la culture contemporaine, certains doutent que l’homme puisse atteindre aucune vérité qui ne soit pas purement subjective et provisoire, tant dans le domaine religieux qu’éthique. Nous trouvons ainsi dans ce document, qui n’apporte aucune nouveauté substantielle, le désir de répondre à certains courants actuels pour lesquels l’Église du Christ n’existe plus concrètement, qu’elle n’est encore qu’un projet en construction. En filigrane, on peut aussi lire que la foi chrétienne est mise en question dans son contenu essentiel et constitutif, de la connaissance de Dieu et de sa révélation en Jésus-Christ. Dans ce texte finalement, il me semble, se trouve le désir d’inviter l’Église à la communion de la foi de la tradition, qui est celle des vingt-et-un Conciles de l’histoire.

8- Suite au Synode de 2005 qui avait porté sur l’Eucharistie, recueillant les recommandations des Pères, le Pape propose un enseignement interpellant pour notre foi et notre pratique avec l’Exhortation apostolique "Sacramentum Caritatis", publiée le 22 février 2007. Dans le mystère eucharistique, nous sommes appelés à devenir ‘don’, don de vie pour tous, en suivant la voie de la croix et l’exemple du Christ ressuscité sur le chemin d’Emmaüs. Je pense que sa connaissance et son étude chez les fidèles pourront contribuer à la préparation du Congrès eucharistique international de Québec. Je voudrais ici remercier le Comité organisateur pour le grand travail déjà accompli dans cet important chantier, et je formule aussi mes vœux les meilleurs pour le succès de cet extraordinaire événement qui aura lieu en terre canadienne. Les fêtes qui entourent le 400e anniversaire de la ville de Québec, et par conséquent, de l’arrivée de la foi catholique en ce coin du monde, s’enrichissent par l’ouverture à la dimension spirituelle. Les fidèles auront ainsi une autre opportunité de redécouvrir la place centrale de l’Eucharistie dans la vie chrétienne et le rôle fondamental qu’elle a joué et peut encore jouer dans la construction d’une société meilleure.

9- En mai dernier, le Saint-Père a effectué un voyage pastoral au Brésil pour la 5e Conférence du CELAM. Dans son discours d’ouverture, le 13 mai, on peut dire qu’il a offert une école de christianisme : « Repartir du Christ dans tous les milieux de la mission ». L’Église défend l’identité des peuples en respectant une ‘saine laïcité’, mais en suggérant « les grands critères et les valeurs indispensables, orientant les consciences, leur offrant une option de vie».

Le défi d’annoncer l’Évangile dans le contexte moderne, en particulier de l’Amérique, fait aussi l’objet de vos réflexions au cours de vos assises. Les conditions qu’on trouve au Canada sont dans une certaine mesure semblables à celles qu’on rencontre en Amérique latine, comme en d’autres régions du monde. Imagination et courage, même sur le plan structurel, sont requis de notre génération pour répondre aux problèmes, dans la fidélité à la mission évangélisatrice.

10- D’autres voyages Apostoliques en Italie et en Autriche ont été l’occasion pour le Saint-Père d’offrir à ces communautés ecclésiales et aussi à l’Église entière des enseignements profonds et éclairants. Plusieurs éléments en effet qui caractérisent la situation européenne se retrouvent aussi de ce côté de l’Atlantique, en particulier une distanciation par rapport au monde de la foi et la nécessité conséquente d’une intensification du travail apostolique.

11- A Pavie et Vigevano, en avril, le Pape Benoît XVI s’est arrêté sur la figure de saint Augustin, un des Pères de l’Église les plus marquants. Benoît XVI a reconnu l’impact profond qu’a eu sur lui-même ce grand théologien. Il a aussi voulu redonner à l’Église et au monde son encyclique "Deus Caritas est", dont la première partie, confesse le Pontife, est « largement débitrice à la pensée de saint Augustin, qui a été un amoureux de l’Amour de Dieu, qui l’a chanté, médité et prêché dans tous ses écrits, et dont il a surtout témoigné dans son ministère pastoral ».

12- À côté de ces documents officiels et des grandes allocutions, le Pape poursuit son Magistère ordinaire par des entretiens plus familiers; je pense ici aux audiences du mercredi. Dans une grande richesse de pensée, il repropose le chemin exemplaire de l’Église des premiers siècles en partant des Apôtres et en continuant avec les Pères de l’Église et leur patrimoine spirituel et théologique. En un texte généralement bref, nous pouvons ainsi bénéficier d’une synthèse particulièrement précieuse, sur les plans historique et théologique.

Sont aussi très intéressantes les catéchèses dominicales de l’Angélus, que je qualifierais homélies, où le Saint-Père commente régulièrement la péricope du jour. Jésus-Christ, l’Évangile, l’Église sont les pistes qu’il illumine avec intelligence par son ministère et qu’il propose à l’Église:«L’annonce de l’Évangile demeure le premier service que l’Église doit à l’humanité, pour offrir le salut du Christ à l’homme de notre temps, humilié et opprimé de tant de manières, et pour orienter en un sens chrétien les transformations culturelles, sociales et éthiques qui sont à l’œuvre dans le monde » (07.10.07).

13- Bien qu’informels, certains échanges familiers sont aussi révélateurs de la personnalité du Pape, de son oreille attentive, de son adhésion aux principes de la foi, et en même temps de son sens pastoral aigu qui n’oublie pas les problèmes et les souffrances de ses frères. Ainsi, lors d’un dialogue avec des prêtres au cours de ses vacances, lui ont été présentées quelques questions touchant la formation de la conscience, la vie et le ministère des prêtres, la situations des couples divorcés, la diminution des vocations, les jeunes et l’espérance, être catholique (24 juillet 2007).

Dans ses réponses, il a exprimé une vive conscience du problème de vie concrète, qu’il expose toujours à la lumière inspirante de l’Évangile.

14- Permettez que je propose à votre attention un extrait, assez long, de cet entretien: « La question fondamentale de notre travail pastoral est comment apporter Dieu au monde, à nos contemporains. Évidemment, apporter Dieu revêt de multiples dimensions: déjà, dans l'annonce, dans la vie et dans la mort de Jésus, nous voyons comment cette Unicité se développe dans de nombreuses dimensions. Il me semble que nous devons toujours garder ensemble les deux choses: d'une part, l'annonce chrétienne, le christianisme n'est pas un ensemble très compliqué de nombreux dogmes, au point que personne ne pourrait tous les connaître; il n'est pas une matière réservée aux savants, qui peuvent étudier ces choses-là, mais c'est quelque chose de simple: Dieu existe et Dieu est proche en Jésus Christ.

Ainsi, pour résumer, Jésus Christ lui-même a dit que le Royaume de Dieu est arrivé. C'est ce que nous annonçons. Une chose simple, au fond . Toutes les dimensions qui apparaissent ensuite sont des dimensions de cette unique chose et tout le monde ne doit pas tout connaître, mais assurément les personnes doivent entrer dans l'intimité et dans l'essentiel, ainsi, les diverses dimensions s'ouvrent aussi avec une joie toujours plus grande »

15- Avec quelque surprise, Joseph Ratzinger – Benoît XVI a publié son livre "Jésus de Nazareth". C’est un cadeau de son 80e anniversaire de naissance, une synthèse de la recherche de toute sa vie, le fruit d’un dialogue personnel avec le Seigneur. Cela a été un considérable succès; certains l’ont appelé ‘pastorale de l’intelligence’. Après un long cheminement intérieur, réunissant les recherches et la synthèse d’une vie passée dans l’étude et le service de la vérité, Benoît XVI s’adresse aux chercheurs de Dieu et leur propose Jésus, tel qu’il se révèle dans les Évangiles. Il dépasse la fracture que certains ont voulue entre le Jésus de l’histoire et le Jésus de la foi. Il montre comment dans les Évangiles se trouvent tous les éléments pour confirmer et enraciner notre foi.

16- L’invitation à s’identifier au Christ, qui sous-tend tout le livre et tant de paroles du Saint-Père, nous inspire le désir d’une ascèse continuelle tant au niveau personnel qu’au niveau communautaire. Nos Églises ont en Jésus-Christ leur unique point de référence, concret et efficace. Centrés sur lui, nous sommes obéissants à sa Parole et à la tradition qu’elle a suscitée au cours du temps; nous acceptons de bon coeur d’être à notre tour signes de contradiction : le disciple en effet n’est pas plus grand que le Maître (Mt 10, 24).

17- Permettez moi encore de lire ensemble un texte qui, je crois, peut être inspirateur pour notre ministère et nos vies d’Évêques. En s’adressant aux Évêque nouvellement ordonnés le 22 septembre 2007, le Pape a dit : « Dans le ministère d’un Évêque, les aspects concernant l’organisation sont exigeants, les engagements sont multiples, les nécessités toujours plus nombreuses; mais la première place dans la vie d’un successeur d’Apôtre doit être réservé à Dieu. C’est en particulier ainsi que nous aidons nos fidèles. Dans sa ‘Règle pastorale’, saint Grégoire le Grand notait que le pasteur ‘doit de manière singulière être capable de s’élever au-dessus de tous les autres pour la prière et la contemplation’ (II, 5).

C’est ce que la tradition a ensuite formulé avec la célèbre expression : ‘Contemplata aliis tradere(Summa II-IIae, q. 188. art. 6) ». « La prière éduque à l’amour et ouvre le coeur à la charité pastorale, pour accueillir tous ceux qui ont recours à l’Évêque. Celui-ci, façonné intérieurement par le Saint-Esprit, réconforte avec le baume de la grâce divine, éclaire avec la lumière de la Parole, réconcilie et édifie dans la communion fraternelle ».

18- Dans le but de continuer le chemin de l’Église et de renouveler ses forces au témoignage et à l’enseignement des Apôtres, le Saint-Père Benoît XVI a annoncé une année paulinienne dans son homélie à la Basilique Saint-Paul. Je profite de cette Assemblée de la Conférence pour faire résonner ses paroles :

« Je suis heureux d'annoncer officiellement que nous consacrerons à l'Apôtre Paul une année jubilaire spéciale du 28 juin 2008 au 29 juin 2009, à l'occasion du bimillénaire de sa naissance, que les historiens situe entre 7 et 10 après Jésus-Christ. Cette "Année de saint Paul" pourra se dérouler de manière privilégiée à Rome, où depuis vingt siècles est conservé sous l'autel pontifical de cette Basilique le sarcophage qui, selon l'avis concordant des spécialistes et une tradition incontestée, conserve les restes de l'apôtre Paul.

Dans l'enceinte de la Basilique pontificale et de l'Abbaye bénédictine homonyme attenante pourront donc avoir lieu une série d'événements liturgiques, culturels et œcuméniques, ainsi que diverses initiatives pastorales et sociales, toutes inspirées à la spiritualité paulinienne. En outre, une attention particulière pourra être accordée aux pèlerins qui, de différents lieux, voudront se rendre dans un esprit de pénitence auprès de la tombe de l'Apôtre pour y trouver un bénéfice spirituel.

Des Congrès d'études et des publications spéciales sur des textes pauliniens verront également le jour, pour faire connaître toujours mieux l'immense richesse de l'enseignement qu'ils renferment, véritable patrimoine de l'humanité rachetée par le Christ.

En outre, partout à travers le monde, des initiatives analogues pourront être réalisées dans les diocèses, dans les sanctuaires, dans les lieux de culte, par des institutions religieuses, d'étude et d'assistance, qui portent le nom de saint Paul ou qui s'inspirent de sa figure et de son enseignement.

Il y a enfin un aspect particulier qui devra être soigné avec une attention particulière au cours de la célébration des divers moments du bimillénaire paulinien: je veux parler de la dimension oecuménique. L'Apôtre des nations, particulièrement engagé dans l'annonce de la Bonne Nouvelle à tous les peuples, s'est totalement prodigué pour l'unité et la concorde entre tous les chrétiens.

Veuille-t-il nous guider et nous protéger dans cette célébration bimillénaire, en nous aidant à progresser dans la recherche humble et sincère de la pleine unité de tous les membres du Corps mystique du Christ. Amen! » (28 juin 2007).

19- Pour conclure, je vous remercie du temps que vous m’avez offert pour partager avec vous cette réflexion. Je désire aussi, de ce podium, exprimer ma gratitude pour les occasions de rencontre fraternelle en vos diocèses. De par ces visites et les échanges personnels et épistolaires, je prends conscience toujours plus vivement des grandes responsabilités que vous assumez dans l’Église, souvent dans la pauvreté des moyens humains et matériels. Cela peut parfois amener un certain découragement, à cause de l’idée diffusée d’appartenir désormais à une minorité sociale et culturelle; ou à cause de la difficulté de devoir exercer la mission évangélique avec des forces hostiles, de se sentir adeptes d’une utopie dont nos contemporains ne semblent plus vouloir.

20- Assuré d’interpréter les sentiments du Pape, je ne peux qu’exprimer ma très grande estime et mon admiration pour la générosité, la détermination, et malgré toutes les difficultés, la foi et la sérénité avec lesquelles vous affrontez votre devoir. Souvent ce qui arrive aux médias au sujet de l’Église, ce sont les nouvelles négatives qui touchent en réalité un nombre limité de cas, mais qui semblent projetés sur toute la communauté. Alors qu’il y a tant de bien qui existe et grandit dans l’Église. Par vous, et avec vous, je voudrais par conséquent exprimer ma reconnaissance aux nombreuses personnes, oubliées, inconnues et courageuses, ouvriers de l’Évangile, qui répandent sans bruit leur dynamisme, en offrant leur vie, dans des conditions difficiles, extraordinaires témoins du don gratuit de la vie, du partage et de la foi.

Je voudrais finalement formuler dans la prière mon souhait que le Seigneur «retribuat omnibus bona facientes, propter nomen suum» (« qu’Il récompense tous ceux qui font le bien, à cause de son nom»).

Visites Ad Limina :
(*1) Discours intégral du pape Benoît XVI aux prélats canadiens - Québec, 11 mai 2006: Benoît XVI

Le pape aux évêques d'Atlantique: "raviver la passion pour l'évangélisation" 22 Juin 2006: Benoît XVI
Texte intégral:
Benoît XVI  

Les évêques canadiens de l’Ontario ont été reçus par Benoît XVI, à l’occasion de leur visite quinquennale ad limina:  ►
Benoît XVI
Le Saint-Père a reçu les prélats de la Conférence épiscopale canadienne de l'Ontario, ayant achevé leur visite Ad Limina. Synthèse de l'intervention du Saint Père, le 8 septembre 2006.
Benoît XVI

Assemblée plénière 2007 de la CECC - documents et communiqués

Sources: CECC

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 19.10.2007 - BENOÎT XVI - T/Congrès eucharistique - T/Eglise

 

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