Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

 

Un livre inédit de Benoît XVI publié après sa mort : Qu’est-ce que le christianisme

 

Le 19 janvier 2023 - (E.S.M.) - Le pape émérite Benoît XVI, décédé le 31 décembre dernier, a demandé la destruction de ses notes personnelles, telles que révélées dernièrement par son secrétaire personnel Mgr Georg Gänswein, mais a autorisé la publication de ces textes. “Ce volume, qui rassemble les textes que j’ai écrits au monastère Mater Ecclesiae, sera publié après ma mort”, a écrit Benoît XVI à propos du livre intitulé “Che cos’è il Cristianesimo. Quasi un testamento spirituale” (“Qu’est-ce que le christianisme. Presque un testament spirituel”).

Le livre posthume de Benoit XVI - Pour agrandir l'image ► Cliquer (Date de parution en France : 08.03.2023 - Nb. de pages : 250 - EAN : 9782268109183)

Un livre inédit de Benoît XVI publié après sa mort : Qu’est-ce que le christianisme

Le livre testament de Benoît XVI - Le livre que Benoît XVI a voulu faire publier après sa mort.

Le 19 janvier 2023 - E. S. M. - Le pape émérite Benoît XVI, décédé le 31 décembre dernier, a demandé la destruction de ses notes personnelles, telles que révélées dernièrement par son secrétaire personnel Mgr Georg Gänswein, mais a autorisé la publication de ces textes. “Ce volume, qui rassemble les textes que j’ai écrits au monastère Mater Ecclesiae, sera publié après ma mort”, a écrit Benoît XVI à propos du livre intitulé “Che cos’è il Cristianesimo. Quasi un testamento spirituale” (“Qu’est-ce que le christianisme. Presque un testament spirituel”).

Dans les années qui ont suivi le Concile Vatican II, le livre "La foi chrétienne hier et aujourd'hui" a fait connaître au grand public un jeune théologien allemand. Aujourd'hui, à la fin de sa vie et en tant que pape émérite, Benoît XVI lègue cet ouvrage à l'humanité entière pour partager ses dernières réflexions sur des thèmes fondamentaux de la religion chrétienne. Au cœur se trouve la miséricorde de Dieu, qui découle d'une passion d'amour envers toute créature. Les prêtres sont eux, au service de Dieu, appelés à se tenir en sa présence et à être les témoins de son amour. Ensuite, il y a les questions du dialogue avec les autres religions, avec les juifs, le peuple de la promesse, avec les confessions chrétiennes, avec le monde. Ce dialogue ne peut cependant pas ignorer les contenus centraux du credo : l'incarnation du Fils de Dieu, la foi en la mort et la résurrection de Jésus, la présence eucharistique, la communion fraternelle dans l'Église, les thèmes centraux de la morale chrétienne. Comme l'indique le sous-titre, ce volume est presque un testament spirituel, dicté par la sagesse du cœur d'un maître toujours attentif aux attentes et aux espoirs des fidèles. Pendant ses années au monastère Mater Ecclesiae au Vatican, sa présence discrète et sa prière ont été un soutien important pour la vie de l'Église. De là, il observait avec bienveillance la nature, miroir de l'amour de Dieu Créateur, de qui nous venons et vers qui nous sommes dirigés.

De là, il s'est tourné vers son pays d'origine, l'Allemagne, vers l'Italie où il a passé une grande partie de sa vie, vers la France qui l'a accueilli dans son Académie, vers l'Europe entière. A ces pays, le pape émérite confie, d'une voix faible mais passionnée, sa demande de ne pas renoncer à l'héritage chrétien, qui est un patrimoine précieux pour toute l'humanité. De son vivant, Benoît XVI n'a pas toujours été compris. Personne, cependant, n'a pu nier la lucidité de sa pensée et la force de ses arguments, que ce dernier ouvrage rassemble avec brio.

Le pape émérite le définit comme sa “dernière œuvre et il contient le texte inédit intitulé “Monothéisme et tolérance”, dans lequel le saint-Père critique sévèrement “l’intolérance croissante exercée précisément au nom de la tolérance” dans les sociétés contemporaines. “En fait, l’État moderne du monde occidental se considère en partie comme une grande puissance de tolérance, qui rompt avec les traditions insensées et pré-rationnelles de toutes les religions”, écrit le pape Benoît XVI. En outre, il affirme qu’à travers la “manipulation radicale de l’homme” et “l’altération des sexes par l’idéologie du genre”, la société contemporaine est “opposée au christianisme”.

Benoît XVI, qui fonde sa réflexion sur plusieurs passages de l’Ancien Testament, écrit que “la pensée moderne ne veut plus reconnaître la vérité de l’être, mais veut prendre le pouvoir sur l’être. Elle veut remodeler le monde en fonction de ses propres besoins et désirs”.

De même, il critique le "relativisme contemporain", la "prétention dictatoriale d’avoir toujours raison" ainsi que “l’abandon de l’anthropologie chrétienne et du mode de vie qui en découle, en la considérant comme pré-rationnelle”. L’intolérance de cette apparente modernité à l’égard de la foi chrétienne, souligne Benoît XVI, "ne s’est pas encore transformée en persécution ouverte. Cependant, elle devient de plus en plus autoritaire, cherchant à faire disparaître, par la législation qui en découle, ce qui est d’essence chrétienne".

Mgr Georg Gänswein, secrétaire particulier du pape Benoît XVI, a aussi participé à l’élaboration de ce livre mais n’est pas cité par le défunt pontife dans ses remerciements.

La production littéraire de Joseph Ratzinger-Benoît XVI est véritablement colossale et constitue l’une des réflexions les plus complexes élaborées sur le christianisme dans la seconde moitié du XXe siècle et dans les premières années du XXIe.
Ce dernier essai posthume vient également couronner ce vaste “corpus” philosophico-littéraire.

Ce livre posthume sera publié par Mondadori sous le titre "Qu’est-ce que le christianisme. Presque un testament spirituel"  et arrivera en librairie le 20 janvier 2023 en Italie puis le 8 mars en France

Benoît-et-moi a traduit un extrait du livre posthume de Benoît XVI, qui propose une clé pour lire le présent que nous vivons à travers un livre de l’Ancien Testament :

Jetons encore un regard sur les Maccabées. Les victoires d’Alexandre le Grand ont donné naissance à un grand espace culturel grec, qui a pris une forme culturelle et politique dans les royaumes des Diadoques. Les formes de vie traditionnelles, qui faisaient obstacle à l’unité qui se mettait en place, devaient être abolies au profit de la culture unifiée qui tenait tout ensemble. Il était donc clair que les formes de vie judaïques prescrites par le Pentateuque (circoncision, prescriptions alimentaires, etc.), entre autres, devaient disparaître car elles n’étaient pas compatibles avec l’État unitaire moderne ; tout comme la foi, le mode de vie et la langue d’Israël n’étaient pas compatibles avec le nouveau modèle culturel unifié.

Une partie non négligeable des Israélites a évidemment accueilli favorablement la fusion avec le style de vie moderne et éclairé de l’hellénisme, tandis que d’autres l’ont rejetée par manque d’alternatives.

Mais la foi et le mode de vie d’Israël, dont la langue faisait également partie, devaient inévitablement réagir tôt ou tard. Le premier livre des Maccabées décrit efficacement comment Mattathias, un homme autoritaire et estimé, s’est rebellé contre ces prétentions, a rejeté les promesses de la nouvelle société et s’est opposé à l’ambassadeur du roi. Il a résisté aux grandes promesses de richesses qui lui ont été faites, tout autant qu’à l’exigence d’offrir des sacrifices aux idoles, en disant : « Même si tous les peuples des dominions du roi l’écoutent et que chacun se détache du culte de ses pères…, moi, mes fils et mes frères, nous marcherons dans l’alliance de nos pères… Nous n’écouterons pas les ordres du roi de dévier de notre religion à droite ou à gauche » (1 Mac 2, 19 et suivants).

Ayant prononcé ces paroles, alors qu’un Juif était sur le point de sacrifier sur l’autel païen selon l’invitation du roi, Mattathias, voyant cela,  » brûla de zèle… Il s’avança en courant et le tua sur l’autel ; en même temps, il tua le messager du roi  » (1 Mac 2, 24s).

Le Livre des Maccabées justifie ce geste comme une récupération du « zèle » dont le Livre des Nombres avait parlé en relatant l’action de Pincas. Le « zèle » devient alors une catégorie fondamentale de la révolte contre la civilisation hellénistique unitaire : Mattathias s’enfuit dans les montagnes et beaucoup le suivirent. Le mouvement maccabéen qui s’est ainsi formé a pu s’opposer à la puissance militaire de l’État et établir un nouvel État d’Israël fondé sur la foi, dans lequel le Temple de Jérusalem a également été rétabli. Le mouvement maccabéen est fondé sur la fidélité résolue d’Israël à sa propre identité. Cette fidélité n’est en aucun cas un attachement rigide à des traditions anciennes et dépassées. Puisque le Dieu d’Israël est le vrai Dieu reconnaissable même rationnellement, la fidélité à ses lois est une fidélité à la vérité. On ne saisit certainement pas l’esprit de ce mouvement en lui accolant l’étiquette d’intolérance monothéiste. Il s’agit plutôt de confronter l’intolérance de l’État moderne (ainsi que la seule forme de vie qu’il considère comme valable) et la fidélité à la foi des pères (ainsi que le mode de vie qui lui est propre).

Un regard sur le présent s’impose ici.

En effet, l’État moderne du monde occidental, d’une part, se considère comme un grand pouvoir de tolérance qui rompt avec les traditions insensées et « primitives » (prerazionale) de toutes les religions. De plus, avec sa manipulation radicale de l’homme et la déformation des sexes par l’idéologie gender, il s’oppose tout particulièrement au christianisme. Cette prétention dictatoriale à avoir toujours raison par une apparente rationalité exige l’abandon de l’anthropologie chrétienne et du style de vie jugé « primitif » qui en découle.

L’intolérance de cette apparente modernité à l’égard de la foi chrétienne ne s’est pas encore transformée en persécution ouverte, et pourtant elle se présente de manière de plus en plus autoritaire, visant à obtenir, par une législation correspondante, l’extinction de ce qui est essentiellement chrétien. L’attitude de Mattathias – « Nous n’écouterons pas les ordres du roi » (la législation moderne) – est celle des chrétiens. Le  » zèle  » de Mattathias, par contre, n’est pas la forme dans laquelle s’exprime le zèle chrétien. Le « zèle » authentique tire sa forme essentielle de la croix de Jésus-Christ.

(…)

Revenons à la question de la tolérance. Ce qui a été dit, c’est que le christianisme se comprend essentiellement comme vérité et que c’est sur cela qu’il fonde sa prétention à l’universalité. Mais c’est précisément là qu’intervient la critique actuelle du christianisme, qui considère la revendication de la vérité comme intolérante en soi. La vérité et la tolérance semblent être en contradiction. L’intolérance du christianisme serait intimement liée à sa prétention à la vérité. Cette conception est sous-tendue par le soupçon que la vérité serait dangereuse en soi. C’est pourquoi la tendance de fond de la modernité s’oriente de plus en plus clairement vers une forme de culture indépendante de la vérité.

Dans la culture postmoderne – qui fait de l’homme le créateur de lui-même et conteste la donnée originelle de la création – il y a un désir de recréer le monde contre sa vérité. Nous avons déjà vu plus haut comment cette attitude même conduit nécessairement à l’intolérance. Mais en ce qui concerne la relation entre la vérité et la tolérance, la tolérance est ancrée dans la nature même de la vérité.

Articles les plus récents :

- Benoît XVI et l'auto-démolition de l'Occident
- Benoît XVI se référant à Bernard de Clairvaux
- Benoît XVI, père et maître en temps de crise
- Avortement et gender, Benoît XVI et François vraiment inconciliables
- Ratzinger, l’Augustin moderne. Comment lire l’histoire à la lumière de la vie éternelle
- Benoît XVI : La question sur l'origine de Jésus
- Le sarcophage de Benoît XVI, un coup dur pour son successeur François
- François sans Benoît XVI : et maintenant ?
 

Sources :  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 19.01.2023

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante