La famille, selon Benoît XVI, doit donc
être protégée parce qu'elle est une ressource de paix |
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Rome, le 18 décembre 2007 -
(E.S.M.) - Sous le signe de l'espérance. C'est
dans cette perspective ouverte à une confiance optimiste - mais qui
n'ignore pas pour autant les problèmes - que Benoît XVI invite à lire le
message qu'il a préparé pour la Journée mondiale de la Paix et qui
s'adresse explicitement "aux hommes et aux femmes du monde entier".
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Le pape Benoît XVI -
janvier 2007 -
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La famille, selon Benoît XVI, doit donc être protégée parce qu'elle est une
ressource de paix
Aux racines de la paix
Sous le signe de l'espérance. C'est dans cette perspective ouverte à une
confiance optimiste - mais qui n'ignore pas pour autant les problèmes - que
Benoît XVI invite à lire le message qu'il a préparé pour la Journée mondiale
de la Paix et qui s'adresse explicitement "aux hommes et aux femmes du monde
entier". Son titre - "Famille humaine, communauté de
paix" - résonne avec une simplicité efficace et son contenu va aux
racines de ce dont rêvent justement beaucoup d'hommes et de femmes de notre
époque. Oui, parce qu'aux racines de la paix il y a la famille, qui naît de
l'amour entre un homme et une femme, "première forme de communion entre les
personnes". Et le modèle de la famille est celui qui, selon l'Évêque de
Rome, doit également inspirer les relations "de solidarité et de
collaboration" au sein de l'unique "famille humaine" à laquelle
sont appelés les peuples de la terre.
Le parallélisme entre famille naturelle et famille humaine se retrouve tout
au long du texte pontifical. C'est en effet dans la famille fondée sur le
mariage entre un homme et une femme qu'"on fait l'expérience de certaines
composantes fondamentales de la paix": justice et amour, mais aussi
l'autorité exercée par les parents, le service et l'aide à qui en a besoin,
jusqu'à l'accueil et au pardon. Cela tient en une formule: "le lexique
familial est un lexique de paix". C'est pourquoi il ne faut jamais
perdre de vue "cette "grammaire" que tout enfant apprend des gestes
et des regards de sa mère et de son père, avant même de l'apprendre de leurs
paroles". Comme pour souligner l'importance des gestes concrets, après celle
des affirmations de principe, également dans les relations internationales.
L'argumentaire de Benoît XVI est à nouveau dans ce message pour la Journée
mondiale de la Paix serein et raisonnable, et donc compréhensible et pouvant
également être partagé au-delà des frontières du catholicisme, des
confessions chrétiennes et même des divers mondes religieux. Cela est
démontré par le rappel insistant du Pape à la Déclaration universelle des
droits de l'homme de l'Organisation des Nations unies
(ONU) - à laquelle
on aboutit en 1948 et dont on va donc bientôt célébrer le soixantième
anniversaire - et surtout la référence à la loi naturelle, "inscrite dans
le coeur de l'homme et manifestée à lui par la raison". La
reconnaissance des droits de la famille en tant qu'"élément naturel et
fondamental de la société" présente dans la déclaration de l'ONU
(ainsi que dans la Charte des
droits de la famille publiée par le Saint-Siège en 1983) a une
conséquence logique évidente: "la négation ou même la restriction des
droits de la famille, obscurcissant la vérité sur l'homme, menacent les
fondements de la paix eux-mêmes". La famille,
selon Benoît XVI, doit donc être protégée par des mesures concrètes parce
qu'elle est une ressource de paix.
Tout comme c'est par des mesures concrètes qu'il faut protéger la famille
humaine: à commencer par sa maison, qui est l'environnement naturel. Sans
diviniser la nature, bien sûr: en considérant par exemple comme plus
importante que l'être humain "la nature matérielle ou animale". Au
contraire, sans oublier les pauvres et en procédant avec une prudence
vraiment scientifique, il faut renforcer une véritable "alliance entre
l'être humain et l'environnement". Non seulement dans les discours, mais en
visant à une utilisation des ressources énergétiques qui redimensionne les
niveaux démentiels de consommation qui caractérisent les société opulentes.
Et il faut tout autant peser sur l'économie qui doit viser à un "bien
commun" mondial.
Le critère général - le Pape le répète encore une fois, avec confiance et
espérance, aussi bien aux croyants qu'aux non-croyants - est "la norme
morale fondée sur la nature des choses que la raison humaine est capable de
discerner". Benoît XVI va au cœur du problème : le fondement moral
naturel de cette "loi morale commune" est ce qui permet, "au-delà
des différences culturelles", la compréhension entre les êtres humains à
propos des "aspects les plus importants du bien et du mal". Même si
tout cela est présent dans les accords internationaux de manière
fragmentaire "et pas toujours cohérente". Le regard du Pape Benoît
XVI ne découle pas d'un optimisme aveugle face aux divisions, aux
conflits et aux actes effrayants, comme le dernier attentat qui a
ensanglanté Alger. La preuve de ce regard réaliste sur les obstacles qui
empêchent la paix est sa demande d'accords concrets pour une
démilitarisation efficace et pour le démantèlement des armes nucléaires qui
ôtent d'énormes ressources indispensables aux besoins toujours plus urgents
de tant d'êtres humains. Qui appartiennent tous à une unique famille.
g.m.v.
Message de Benoît XVI pour la 41è Journée Mondiale
de la Paix :
Journée Mondiale de la Paix
Présentation du message Benoît XVI pour la Journée
Mondiale pour la paix 2008 :
Conférence de presse
Synthèse :
message pour la Journée Mondiale de la Paix 2008
Sources:
© L'Osservatore Romano - 18 décembre 2007
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 18.12.2007 - BENOÎT XVI
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