Benoît XVI explique que nous sommes la
demeure de l'Esprit |
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Rome, le 18 juillet 2008 -
(E.S.M.) - Benoît XVI rappelle en quelque sorte aux jeunes que hors de la
béatitude de Dieu, il n'est que des ombres. L'Esprit Saint est notre patrie :
comme le Christ, "il est toujours avec nous ".
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Le Saint Père
Benoît XVI-
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Benoît XVI explique que nous sommes la demeure de l'Esprit
Hier, lors de sa
première rencontre avec la jeunesse le pape Benoît XVI leur a dit que
"le souffle de vie n'est pas loin de chacun de nous, c'est en lui qu'il nous
est donné de vivre et d'exister".
Benoît XVI, lors de ce premier message a rappelé brièvement, aux jeunes,
quelques aspects de leur baptême et leur a fixé rende-vous, à demain, pour
leur parler de l'Esprit-Saint. "A moins de naître d'eau et d'Esprit, nul ne peut entrer au Royaume de Dieu."
(Jn 3-3-9)
Le troisième message (sms) du pape nous introduit dans ce mystère : "L'Esprit Saint est le principal agent de l'histoire du salut :
laisse-le
écrire aussi l'histoire de ta vie - BXVI "
L'ESPRIT SAINT
(dans le quatrième Évangile, notes de cours)
Page traitant du même sujet,
"laissons-nous guider par Benoît XVI, humble serviteur des serviteurs de
Dieu" :
(lire)
Le mystère de l'Esprit demandait à être explicité et progressivement révélé
aux hommes. L'entretien avec Nicodème introduit cet enseignement de façon
abrupte :
A moins de naître d'en haut, nul ne peut voir le royaume de Dieu...
A moins de naître d'eau et d'Esprit, nul ne peut entrer au Royaume de Dieu.
Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l'Esprit est esprit.
Ne t'étonne pas si je t'ai dit : il vous faut naître d'en haut. Le vent
souffle où il veut, tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d'où il vient ni
où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l'Esprit
(Jn 3-3-9).
« A moins de naître d'eau et d'Esprit (3-5)
»... Avec la scène du baptême du Christ, la continuité est manifeste.
Cependant il ne s'agira pas, dans cet entretien, d'allusion claire à un
événement qui, déjà, a sa portée historique et théologique définitive. Il
s'agira d'une initiation qui, si abrupte qu'elle soit pour l'homme charnel,
procède avec précaution, par répétition de mots simples et chargés de sens,
et par l'emploi de symboles connus, car fréquemment utilisés dans l'Écriture
: le vent, le souffle, et l'eau.
En comparant l'Esprit au souffle et au vent, le Christ reportait son
interlocuteur aux origines. Il évoquait la Genèse et l'Esprit de Yahvé
planant à la création sur le chaos primordial pour l'ordonner et le vivifier
(Gn 1.2). Il évoquait aussi ce souffle que
Yahvé « insuffle dans les narines de l'homme, et grâce auquel l'homme
devient un être vivant (Gn 2.7; Sg 15. 11) ».
Mais surtout il élargissait jusqu'à l'infini, en les référant à l'Esprit
Saint, les richesses spirituelles déjà contenues dans la « ruah Yahvé
(1) ».
Ce qui caractérisait celle-ci en effet, c'était d'être en l'homme «
participation » à l'esprit de Dieu. La ruah est ouverture à Dieu,
participation au divin. Elle est en l'homme, ce qui n'est pas de lui, mais
de Dieu. Le « souffle » fait vibrer l'homme au divin,
lui fait respirer Dieu. Il est la porte ouverte en lui à
l'imprévisible, à l'indicible, à l'inconnu divin. Lire à ce sujet une
page admirable intitulée : Benoît XVI demande de ne pas sacrifier la
jeunesse.
(ici).
L'esprit de Yahvé est aussi souveraine sagesse, souveraine intelligence et
prescience. Il guide toutes choses avec une sûreté absolue vers leur
accomplissement « L'esprit du Seigneur remplit
l'univers, et lui, qui tient unies toutes choses, sait tout ce qui se dit »
(Sg 1. 7 ; cf. aussi 7.25). Assimilé à la Sagesse, l'Esprit de
Yahvé est « le souffle de la puissance divine « L'esprit
du Seigneur remplit l'univers, et lui, qui tient unies toutes choses, sait
tout ce qui se dit » (Sg 1. 7 ; cf. aussi 7.25) », et il est doté
de perfections sans nombre qui font comprendre à l'homme que ce qui lui
paraît mystérieux est souveraine sagesse en Dieu. Comme dit encore l'auteur
biblique :
Nous avons peine à deviner ce qui est sur la terre, et ne trouvons
qu'avec effort ce qui est à notre portée. Qui donc a pu découvrir ce qui est
dans les cieux ?
Et ta volonté, qui l'aurait connue, si toi-même n'avais donné la Sagesse,
et n'avais envoyé d'en haut ton Esprit Saint (Sg
9.16-18) ?
De cet Esprit Saint, le Christ annoncera bientôt à ses disciples la venue.
Mais, dès maintenant, il enseigne à ce Maître en Israël que « nul ne
pourra entrer dans le royaume s'il ne naît pas de l'Esprit
(3.5)... ». Naissance aussi mystérieuse qu'elle
est divine, car ce souffle, bien qu'on entende sa voix, « nul ne sait
d'où il vient, ni où il va (3.8) ». Sa voix
n'est donc pas perçue comme une parole. Celle-ci est intelligible, et
s'exprime de manière distincte. Le souffle divin est sans paroles,
intérieur, imprévisible dans sa venue comme dans ses effets. Cependant,
jamais l'Esprit Saint ne met l'homme en contradiction avec ce que la Parole
lui a enseigné. Une secrète continuité existe. Elle n'empêche pas que
l'Esprit ait sa manière à lui de faire pénétrer en nous la vie, manière
assimilatrice et transformante, secrète et continue.
Alors que « naître de l'eau » (Par ces mots l'on
envisage ici la naissance à la Parole, entraînant par le baptême la qualité
d'enfant de Dieu, mais si l'eau annonce le baptême, elle est aussi le
symbole de l'Esprit. Et ce baptême d'eau lui-même n'aura sa pleine
signification et vertu que si, dans cette eau, l'Esprit opère, pour faire
que cet acte, accompli dans le temps, demeure perpétuellement « en acte »).
se réduit dans le temps à un acte déterminé exigeant une adhésion de foi
« A tous ceux qui l'ont reçu... à ceux qui croient en son
Nom, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu » (1. 12) ; «
naître de l'esprit » (3.5) est une réalité
en perpétuel devenir, et marquée d'une exigence de renouvellement incessant.
C'est à l'Esprit que nous devons de faire de notre qualité « d'enfants de
Dieu (1.12) » une réalité en acte et en
constant exercice. De part et d'autre, il y a naissance, mais selon deux
formes très différentes. Tandis que l'une est un fait précis, accompli une
fois pour toutes dans le temps, l'autre est toujours in fieri, en
acte d'accomplissement. Ceci permet d'entrevoir précisément la dimension
nouvelle de cette vie en esprit de l'enfant de Dieu. On ne peut pas dire que
ce soit une nouvelle « manière d'être », c'est beaucoup plus : c'est la
révélation et l'activité en nous de la vie divine elle-même, ! la « vie de
la Vie », et, par notre participation active à cette Vie, notre progressive
transformation en elle. Il en résulte pour nous une manière entièrement
nouvelle de connaître, de penser, de désirer, d'opérer, de souffrir ; en un
mot : de « vivre », à la fois « sous » le souffle et « du » souffle de Dieu.
On saisit combien le symbole du souffle conduit à celui de l'eau et
interfère avec lui. Car l'eau, par-delà le symbole de purification et de
régénération, est déjà, dans l'Ancien Testament et plus encore ici, le
symbole d'une pénétration lente et d'une mystérieuse emprise sur les âmes.
Elle les visite, les ouvre, les féconde. Elle leur fait saisir de
l'intérieur, par une sorte d'imprégnation, ce qui leur demeurait extérieur.
Elle les rend perméables. L'eau, c'est encore la douceur dans la force, et
la force dans la douceur. C'est la montée irrésistible qui, recouvrant tout,
baigne tout dans l'unité. L'âme était prisonnière du multiple, et voici sans
qu'elle sache comment qu'elle se trouve enveloppée par cette présence qui
s'insinue de partout, et silencieusement, fait l'unité.
L'eau, c'est aussi le milieu propre à la vie, à sa préparation, à sa
germination, à son éclosion, c'est le sein maternel... et il n'est pas
interdit de penser que le Christ en descendant lui-même dans les eaux du
Jourdain, et en s'immergeant en elles, a voulu faire entendre que les hommes
pourraient désormais réaliser la secrète aspiration qui les pousse à revenir
à leurs origines, à refluer vers leur source (II ne fait
pas de doute que la convergence entre le plan surnaturel et le plan
psychologique, voire psychanalytique, n'est pas fortuit)..
Ce qui n'est pas possible dans l'ordre naturel : « Un homme peut-il une
seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ?...(3-4)
» l'est dans l'ordre surnaturel. Enfants de Dieu, nous avons à
revenir à lui dans le Christ, à nous cacher en lui, à refluer vers lui comme
vers notre source éternelle, et éternellement en acte de filiation. Il est
notre Jourdain spirituel, et il nous faut être « in sinu Christi »
comme lui-même est « in sinu Patris ».
(1) La
ruah - mot traduit dans les LXX par pneuma et en français par «
esprit » — « ouvre dans l'anthropologie biblique une nouvelle dimension,
celle qui est propre à la Révélation. Le pneuma biblique, c'est en effet, en
l'homme, la part surnaturelle, la participation à l'ordre surnaturel.
L'esprit de l'homme est ce qui, en lui, est capable de rencontre avec
l'esprit de Dieu, son Pneuma. C'est cette part en l'homme grâce à laquelle
l'inhabitation de l'esprit de Dieu n'est pas une intrusion étrangère, mais
est préparée, désirée, comme une ambassade en pays étranger
(cf. Rm 8.16).
L'Esprit, c'est en l'homme une invitation permanente et substantielle à une
transformation, à une surnaturalisation, qui lui permet de prendre part à la
vie incréée de son Créateur. Le pneuma est déjà quelque chose de
surnaturel, les « arrhes » par lesquelles nous passons à un autre ordre que
l'ordre de la nature. Le propre de l'homme, c'est ce passage, c'est cette
participation à la vie du Créateur qui lui est offerte, et dont l'esprit
constitue les prémices (TRESMONTANT, Essai sur la
pensée hébraïque, pp. 109,110).
Sources :
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 18.07.08 -
BENOÎT XVI |