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19 Avril 2005
 

Benoît XVI a interpellé « les peuples qui ont reçu l'annonce de l'Évangile »

 

Le 15 novembre 2008 - (E.S.M.) - II est difficile, à l'heure actuelle, de dresser un bilan de l'assemblée synodale, car il appartient au pape Benoît XVI lui-même d'en dégager après coup des lignes directrices, précisément pour la vie et la mission de l'Église, en principe sous la forme d'une exhortation post-synodale.

La lectio Divina

Benoît XVI a interpellé « les peuples qui ont reçu l'annonce de l'Évangile »

A l'écoute de la Parole

Le 15 novembre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Du 5 au 26 octobre dernier s'est tenue à Rome la XIIe Assemblée générale ordinaire du synode des évêques consacrée à « la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l'Église ».

II est difficile, à ce stade, de dresser un bilan de cette assemblée synodale, car il appartient au pape lui-même d'en dégager après coup des lignes directrices, précisément pour la vie et la mission de l'Église, en principe sous la forme d'une exhortation post-synodale.

La messe d'inauguration du synode a été célébrée en la basilique Saint-Paul hors-les-Murs, pour souligner la providentielle concomitance de la tenue du synode sur la Parole de Dieu et du bimillénaire de la naissance du prédicateur universel de cette Parole. Au cours de l'homélie de cette messe, Benoît XVI a interpellé « les peuples qui ont reçu l'annonce de l'Évangile » mais n'y ont pas été fidèles : « Si nous regardons l'histoire, nous sommes obligés de noter assez fréquemment la froideur et la rébellion de chrétiens incohérents. Suite à cela, Dieu, même s'il ne manque jamais à sa promesse de salut, a souvent dû recourir au châtiment. On pense spontanément, dans ce contexte, à la première annonce de l'Évangile, de laquelle surgiront des communautés chrétiennes d'abord florissantes, qui ont ensuite disparu et ne sont plus rappelées aujourd'hui que dans les livres d'histoire. Ne pourrait-il pas advenir de même à notre époque ? Des nations un temps riches de foi et de vocations perdent désormais leur identité propre, sous l'influence délétère et destructive d'une certaine culture moderne. » L'évocation d'un Dieu qui châtie est aujourd'hui « religieusement incorrecte » pour ceux qui entendent filtrer l'Écriture Sainte.
(Benoît XVI, Homélie de la messe d'inauguration)

Vestige de chrétienté ?

Est-ce le destin de l'Occident que de devenir vestige de chrétienté ? La mort de Dieu n'a-t-elle pas été thématisée par cette culture de mort : « On y trouve celui qui, ayant décidé que "Dieu est mort", se déclare "dieu" lui-même, et se considère le seul artisan de son propre destin, le propriétaire absolu du monde. En se débarrassant de Dieu et en n'attendant pas de Lui son salut, l'homme croit pouvoir faire ce qui lui plaît et se présenter comme seule mesure de lui-même et de sa propre action. Mais, quand l'homme élimine Dieu de son propre horizon, qu'il déclare Dieu "mort", est-il vraiment plus heureux ? Devient-il vraiment plus libre ? Quand les hommes se proclament propriétaires absolus d'eux-mêmes et uniques maîtres de la création, peuvent-ils vraiment construire une société où règnent la liberté, la justice et la paix ? N'arrive-t-il pas plutôt - comme nous le démontre amplement la chronique quotidienne - que s'étendent l'arbitraire du pouvoir, les intérêts égoïstes, l'injustice et l'exploitation, la violence dans chacune de ses expressions ? Le point d'arrivée, à la fin, est que l'homme se retrouve plus seul et la société plus divisée et confuse. »

L'autosuffisance de l'homme a abouti à son aliénation car s'émanciper de Dieu, c'est s'asservir à des formes plus ou moins insidieuses de tyrannie. Alors, de même que le maître « abandonne à leur destin les vignerons infidèles [mais] ne se détache pas de sa vigne et la confie à d'autres serviteurs fidèles », de même « si dans certaines régions la foi s'affaiblit jusqu'à s'éteindre, il y aura toujours d'autres peuples prêts à l'accueillir ». L'avenir de l'Église est-il donc dans les anciennes terres de mission ?  Toujours est-il que l'assemblée synodale débute par un examen de conscience sur les fruits - beaux raisins ou raisins sauvages - de l'évangélisation.

Un des grands enjeux du synode était de faire sortir l'exégèse biblique de la dictature exercée par la méthode historico-critique. Voici ce qu'en dit en termes particulièrement appropriés le cardinal canadien Marc Ouellet, rapporteur général du synode : «
Le modèle contemplatif de la théologie monastique et patristique a cédé la place à un modèle spéculatif et souvent polémique sous l'influence des erreurs à combattre et des découvertes historiques, philosophiques et scientifiques. Ajoutons encore le tournant anthropocentrique de la pensée moderne, qui a écarté la métaphysique de l'être au profit d'une épistémologie immanentiste. Prisonnier de l'enceinte enchantée du cogito (Ricœur), l'homme est fasciné par ses propres prouesses spéculatives (Hegel), mais il perd le sens de l'émerveillement devant le mystère de l'être et de la Révélation. » Le pragmatisme apologétique, le modèle épistémologique des sciences positives et le rejet de la philosophie de l'être sont les causes de la perte du sens de la Parole de Dieu. La réaction à cette exégèse desséchée n'est pas moins dangereuse: le fondamentalisme. Le cardinal Polycarp Pengo, de Tanzanie, voit dans la « distance entre la recherche exégétique et l'élaboration théologique » une des raisons de « l'exil des fidèles catholiques qui abandonnent l'Église pour rejoindre des sectes pentecôtistes ».

La lectio divina

D'autres formes d'instrumentalisation de la Parole de Dieu ont été relevées. Ainsi, selon Mgr Palma Paul, du Guatemala, « une nouvelle gnose introduit dans l'interprétation biblique des éléments étrangers à l'essence du christianisme ». Cet évê-que évoque la « théologie de la prospérité » fondée sur la vision d'« un faux dieu à l'apparence biblique, mais non chrétien, qui limite la portée de son action dans la vie humaine à la pauvreté comme malédiction et à la richesse comme bénédiction ».

On a pertinemment rappelé l'importance de la lectio divina pour retrouver le goût des Écritures et se laisser guider par la Parole de Dieu. Il convient notamment de surmonter les deux écueils que représentent « le découragement et le subjectivisme de la lecture ». Tel fut aussi le sens de l'intervention de l'évêque équatorien Herrera Heredia qui mentionna les quatre temps de la lectio divina : « lecture, méditation, prière et contemplation ». De son côté, le cardinal Barbarin s'est courageusement insurgé contre les amputations liturgiques du texte biblique, par exemple l'omission des malédictions parallèles aux béatitudes. Des témoignages particulièrement émouvants émanèrent des « Églises du silence » où la Parole de Dieu n'est pourtant pas enchaînée! Mgr Justs, de Lettonie, a rendu hommage au prêtre Viktors, emprisonné sous le régime soviétique parce qu'en possession d'une Bible: aujourd'hui, poursuivit Mgr Justs, « nous montons sur  les épaules de nos martyrs pour proclamer la parole de Dieu ».

abbé Christian Gouyaud

Benoît XVI au synode

« L 'Écriture doit être interprétée dans le même esprit que celui dans lequel elle a été écrite et [le Concile] indique par conséquent trois éléments méthodologiques fondamentaux afin de tenir compte de la dimension divine, pneumatologique de la Bible : c'est-à-dire que l'on doit: 1) interpréter le texte en tenant compte de l'unité de l'ensemble de l'Écriture [...] ; 2) il faut par ailleurs tenir compte de la tradition vivante de toute l'Église et, enfin, 3) il faut observer l'analogie de la foi. Seulement dans le cas où les deux niveaux méthodologiques, celui de nature historique et critique et celui de nature théologique, sont observés, on peut alors parler d'une exégèse théologique [...]. Alors qu'au premier niveau, l'exégèse académique actuelle travaille à un très haut niveau, et nous apporte ainsi une aide réelle, l'on ne peut pas en dire autant de l'autre niveau. Souvent, ce second niveau, constitué par les trois éléments théologiques indiqués dans Dei Verbum, semble presque absent. Et cela a des conséquences véritablement graves. La première conséquence de l'absence de ce second niveau méthodologique est que la Bible devient un livre seulement du passé. [...] Mais il existe aussi une seconde conséquence encore plus grave : là où disparaît l'herméneutique de la foi indiquée par Dei Verbum, apparaît nécessairement un autre type d'herméneutique, une herméneutique sécularisée, positiviste dont la clef fondamentale est la conviction que le Divin n'apparaît pas dans l'histoire humaine. [...] Par conséquent, on propose des interprétations qui nient l'historicité des éléments divins »
 


Sources : La nef - N°98 Novembre 2008
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité)  15.11.2008 - T/Synode

 

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