Synode : Les écrits de Benoît XVI sur le
Mystère de l’Amour de Dieu |
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Cité du Vatican, le 10 octobre 2008 -
(E.S.M.)
- Aujourd’hui, vendredi 10 octobre 2008, à 09h00, en présence du
Saint-Père Benoît XVI, avec le chant de l’Heure Tierce, a débuté la
Huitième Congrégation générale, pour la continuation des interventions
des Pères synodaux en Salle sur le thème La Parole de Dieu dans la vie
et la mission de l’Église.
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Les écrits de Benoît XVI sur le Mystère de l’Amour de Dieu
HUITIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (VENDREDI 10
OCTOBRE 2008, MATIN)
Le 10 octobre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Aujourd’hui, vendredi 10 octobre 2008, à 09h00, en présence du Saint-Père
Benoît XVI, avec le chant de l’Heure Tierce, a débuté la Huitième
Congrégation générale, pour la continuation des interventions des Pères
synodaux en Salle sur le thème La Parole de Dieu dans la vie et la mission
de l’Église.
Le Président délégué du jour était S. Ém. le Card. George PELL, Archevêque de
Sydney (Australie).
Au cours de la pause de 10h30, le Saint-Père Benoît XVI a reçu en audience
les deux groupes:
Espagnol B, 24 membres;
Espagnol C, 23 membres.
À cette Congrégation générale, qui s’est conclue à 12h30, étaient présents
237 Pères synodaux.
Sont ensuite intervenus les Pères suivants:
- S.Em. le Card. Vinko PULJIĆ, Archevêque de Vrhbosna, Sarajevo, Président
de la Conférence Épiscopale (BOSNIE ET HERZÉGOVINE)
- S.Exc. Mgr Emmanuel FÉLÉMOU, Évêque de Kankan (GUINÉE)
- S.Exc. Mgr Joseph Mitsuaki TAKAMI, P.S.S., Archevêque de Nagasaki (JAPON)
- S.Exc. Mgr Andrzej Wojciech SUSKI, Évêque de Toruń (POLOGNE)
- S.Exc. Mgr Ján BABJAK, S.I., Archevêque Métropolite de Prešov, Prjašev des
catholiques de rite byzantin, Président du Conseil de l'Église Slovaque
(SLOVAQUIE)
- S.Exc. Mgr Santiago Jaime SILVA RETAMALES, Évêque titulaire de Bela,
Évêque auxiliaire de Valparaíso (CHILI)
- S.B. Grégoire III LAHAM, B.S., Patriarche d' Antioche des Gréco-Melkites,
Chef du Synode de l'Église Gréco-Melkite Catholique (SYRIE)
- S.B. Fouad TWAL, Patriarche de Jérusalem des Latins (JÉRUSALEM)
- S.Exc. Mgr Anthony MUHERIA, Évêque d'Embu (KÉNYA)
- S.Exc. Mgr Víctor Hugo PALMA PAÚL, Évêque d'Escuintla (GUATÉMALA)
- S.Exc. Mgr Charles SORENG, S.I., Évêque de Hazaribag (INDE)
- S.Exc. Mgr Julio César TERÁN DUTARI, S.I., Évêque de Ibarra (ÉQUATEUR)
- S.Exc. Mgr Pablo Virgilio S. DAVID, Évêque titulaire de Guardialfiera,
Évêque auxiliaire de San Fernando (PHILIPPINES)
- S.Exc. Mgr György UDVARDY, Évêque titulaire de Marazane, Évêque auxiliaire
de Esztergom-Budapest (HONGRIE)
- S.Exc. Mgr Charles Maung BO, S.D.B., Archevêque de Yangon (MYANMAR)
- S.Exc. Mgr Vincenzo PAGLIA, Évêque de Terni-Narni-Amelia, President de la
Féderation Biblique Catholique (ITALIE)
- S.Exc. Mgr Jabulani NXUMALO, O.M.I., Archevêque de Bloemfontein (AFRIQUE
DU SUD)
- S.Exc. Mgr Jesús PÉREZ RODRÍGUEZ, O.F.M., Archevêque de Sucre (BOLIVIE)
- S.Exc. Mgr Musie GHEBREGHIORGHIS, O.F.M. Cap., Évêque d'Emdeber (ÉTHIOPIE)
- S.Exc. Mgr Miguel Angel SEBASTIÁN MARTÍNEZ, M.C.C.I., Évêque de Lai
(TCHAD)
- S.Exc. Mgr Joseph Mukasa ZUZA, Évêque de Mzuzu (MALAWI)
- S.Exc. Mgr Antons JUSTS, Évêque de Jelgava (LETTONIE)
- S.Exc. Mgr Néstor Rafael HERRERA HEREDIA, Évêque de Machala (ÉQUATEUR)
- S.Exc. Mgr Eugène Lambert Adrian RIXEN, Évêque de Goiás (BRÉSIL)
- S.Exc. Mgr Patrick Altham KELLY, Archevêque de Liverpool (ANGLETERRE)
- S.Exc. Mgr Paolo PEZZI, F.S.C.B., Archevêque de la Mère de Dieu à Moscou
(FÉDÉRATION RUSSE)
- Très Rév. P. Antonio PERNIA, S.V.D., Supérieur Général de la Société du
Verbe Divin
Nous publions, ci-dessous, le résumé des interventions:
- S.Em. le Card. Vinko PULJIĆ, Archevêque de
Vrhbosna, Sarajevo, Président de la Conférence Épiscopale
(BOSNIE ET HERZÉGOVINE)
►
Texte intégral de l'intervention
- S.Exc. Mgr Emmanuel FÉLÉMOU, Évêque de Kankan
(GUINÉE)
►
Texte intégral de l'intervention
- S.Exc. Mgr Joseph Mitsuaki TAKAMI, P.S.S., Archevêque de Nagasaki
(JAPON)
Le Synode traite des nombreux aspects de la Bible et devrait amener et
conduire les fidèles vers une vision mondiale, en les éclairant afin qu’ils
comprennent ceci: la place et l’importance de la Bible dans la vie et
l’évangélisation de l’Église ; le lien entre l’Ancien et le Nouveau
Testament, en éclairant la signification des passages difficiles de l’Ancien
Testament; une explication claire de la totalité des Saintes Écritures à
l’égard du développement de la révélation. La révélation, le magisterium, la
foi, le lien organique entre la liturgie et les Écritures sont autant de
domaines à examiner. L’étude de l’herméneutique par des voies adéquates
devrait être encouragée (Introduction n°5).
En général, nous pouvons dire que les personnes qui essayent de vivre une
vie chrétienne n’ont pas suffisamment laissé leurs coeurs être pénétrés par
la force dynamique des Saintes Écritures. La lectio divina seule ne suffit
pas. Il est important que nous comprenions la Parole de Dieu, en la
rapprochant de nos vies, que nous partagions cela avec les autres et que
nous la mettions en pratique tout au long de nos vies. Alors que nous lisons
la Parole de Dieu et commençons à saisir que la Parole est vraiment en
action dans les événements de notre vie de tous les jours, nous comprenons
que c’est quelque chose que nous devons transmettre aux autres. Comment
faire, en termes pratiques, afin que l’Écriture puisse pénétrer et animer la
vie chrétienne des fidèles ? C’est un sujet qui doit sans cesse être rebattu.
Par conséquent,
1) cette assemblée devrait demander au Saint-Père “de fortement recommander
à tous les chrétiens dans le monde entier de lire, de méditer et de faire
partager les Saintes Écritures”, en particulier, par le biais de son
Exhortation apostolique post-synodale.
2) Un livre devrait être publié qui explique en détails les méthodes
actuelles de faire partager la Bible et qui inclurait une espèce
d’évaluation, afin que les lecteurs puissent choisir parmi elles celle qui
correspond à leurs conditions de vie.
3) Un livre intitulé Sunday Gospel Readings with Lectio Divina Year B: Mark,
Advent 2008 – Christ the King 2009 écrit par Mgr Anthony Abela, qui est une
contribution à ce Synode, sera publié, également en japonais, avant l’Avent
de cette année.
- S.Exc. Mgr Andrzej Wojciech SUSKI, Évêque de Toruń
(POLOGNE)
Je me réfère au chapitre V, n. 34, du
Document
de travail
, où il est dit que
“à tous les niveaux de la vie ecclésiale il est nécessaire de faire mûrir la
compréhension de la liturgie en tant que lieu privilégié de la Parole de
Dieu, qui édifie l’Église”. Cette affirmation est fondamentale pour ce qui
suit.
Il semble, cependant, qu’il faudrait préciser de quels niveaux de la vie
ecclésiale il s’agit. Le mot “communauté” revient souvent dans le document,
mais ce mot est “en soi” ambigu. On peut le comprendre dans le sens de la
communauté ecclésiale universelle, de la communauté diocésaine et de la
communauté paroissiale, tout comme de la communauté religieuse ou des
différentes communautés au sein de la paroisse et du diocèse.
Du point de vue pastoral, la communauté paroissiale joue un rôle particulier
et je pense qu’elle devrait être plus clairement mise en évidence comme le
lieu privilégié, où la Parole de Dieu proclamée aux fidèles, méditée et
confrontée aux mille situations de la vie quotidienne, donne naissance à la
communauté ecclésiale.
Dans l’exhortation apostolique
Catechesi Tradendae, le Pape Jean-Paul II
affirme que “La communauté paroissiale doit demeurer l’animatrice de la
catéchèse et son lieu privilégié (...) Qu’on le veuille ou non, la paroisse
demeure une référence majeure pour le peuple chrétien, même pour les non-pratiquants”
(n.67).
La paroisse a des motivations d’ordre également théologique. Selon
l’enseignement pontifical, la paroisse est une communauté eucharistique;
cela signifie que c’est une communauté apte à célébrer l’Eucharistie, en qui
se trouvent la racine vivante de son édification et le lien sacramentel de
son être en pleine communion avec toute l’Église. Cette aptitude se fonde
sur le fait que la paroisse est une communauté de foi et une communauté
organique, c’est-à-dire constituée par des ministres ordonnés et par les
autres chrétiens, sous la responsabilité d’un curé qui, représentant l’Évêque
du diocèse, est le lien hiérarchique avec toute l’Église (cf.
Chritifideles laici, 26).
- S.Exc. Mgr Ján BABJAK, S.I., Archevêque Métropolite de Prešov, Prjašev des
catholiques de rite byzantin, Président du Conseil de l'Église Slovaque
(SLOVAQUIE)
La Parole de Dieu est vraie, et Dieu opère dans la vie de l’homme et de
toute l’Église. Dans l’Église gréco-catholique, en Slovaquie, l’expérience
de la persécution durant la deuxième moitié du siècle dernier et avec
l’actuel développement de notre Église, en porte témoignage.
Le pouvoir totalitaire essayait d’anéantir notre Église. Les événements
historiques, lointains et ceux plus récents, confirment, au contraire,
pleinement la validité des paroles de Jésus Christ: “Quiconque se déclarera
pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon
Père qui est dans les cieux” (Mt 10,32). Dieu concrétise, déjà maintenant,
ces paroles lorsque nous sommes témoins du développement de notre Église.
Nous sommes reconnaissants au Saint-Père Benoît XVI pour avoir, le 30
janvier de cette année, élevé l’Église gréco-catholique, qui se trouve en
Slovaquie, au rang d’Église métropolitaine sui iuris avec son siège à
Presov. Par la grâce de Dieu, nous possédons un nombre suffisant de
vocations sacerdotales (l’âge moyen des prêtres engagés dans le service
pastoral est de 41 ans), nous avons ouvert des centres de formation pour la
famille et pour les jeunes. Ces dons sont les fruits provenant de la
souffrance de notre église.
La proclamation de la Parole de Dieu dans l’Église gréco-catholique, en
Slovaquie, est aussi aidée par la richesse d’exploitation de la Parole de
Dieu dans la liturgie byzantine (outre aux lectures), non seulement par
l’usage diffusé des psaumes mais aussi sous la forme de paraphrases du texte
biblique dans les hymnes liturgiques. La Parole de Dieu est également
communiquée aux fidèles au moyen des icônes, celles-ci n’étant pas une
simple illustration du texte biblique, mais bien plutôt une “fenêtre au
ciel”, au travers de laquelle se déroule le dialogue entre Dieu et l’homme,
et entre l’homme et Dieu.
En dépit de toutes ces activités mentionnées ci-dessus, l’écoute de la
Parole de Dieu trouve un empêchement chez les fidèles du fait qu’ils sont
souvent influencés par un fort relativisme séculaire. Un autre problème
concerne la catéchèse pré-baptismale qui est insuffisante pour rendre les
parents capables d’éduquer leurs enfants dans la foi. Un problème
particulier pour l’accueil de la Parole de Dieu au sein des familles est
représenté par l’émigration d’un grand nombre de fidèles à cause de leur
travail, surtout des pères et des mères, dans des régions éloignées ou même
à l’étranger.
- S.Exc. Mgr Santiago Jaime SILVA RETAMALES, Évêque titulaire de Bela,
Évêque auxiliaire de Valparaíso (CHILI)
Présentation de trois critères pour la lecture chrétienne de la Bible dont
il faut tenir compte en raison de la culture d’aujourd’hui.
Ces critères sont:
- La soif de Dieu, aussi nous avons besoin d’une “pastorale biblique”
comprise en tant qu’animation biblique de la pastorale.
- L’identité de fils de Dieu, disciples de Jésus et temples de l’Esprit,
pour laquelle nous avons besoin d’une spiritualité biblique croissante qui
fasse l’expérience de l’amour de Dieu.
- La condition de “famille de Dieu” qui se réunit pour reconnaître son
identité et pour célébrer sa condition de fils de Dieu et de disciples de
Jésus, se préparant à la mission. Cette unité même représente déjà un
témoignage missionnaire. Ces critères, il faut les programmer, et en même
temps ils sont le résultat du dialogue avec la culture et la condition de
l’homme d’aujourd’hui. Tout ce qui a été présenté provient de la Bible, de
la rencontre de Jésus avec ses deux premiers disciples selon saint Jean.
- S.B. Grégoire III LAHAM, B.S., Patriarche d'Antioche des Gréco-Melkites,
Chef du Synode de l'Église Gréco-Melkite Catholique
(SYRIE)
La Parole de Dieu est le lieu privilégié de la rencontre et du dialogue
entre les hommes, de sorte qu’elle devient vraiment une Parole pour moi et
une Parole pour l’autre; elle m’invite à rencontrer Dieu et à rencontrer mon
frère, elle a besoin d’une épiclèse, de sorte qu’elle puisse devenir la
Parole pour les autres, pour la société et pour le monde, adaptée à toutes
les conditions et circonstances de notre vie. Le chrétien oriental vit sa foi
en premier lieu par le biais de la liturgie, centrée sur l’Eucharistie ou
orientée vers elle, avec un contenu essentiellement scripturaire. La table
de la Parole de Dieu et la table de l’Eucharistie sont inséparables. La
Parole de Dieu est ainsi lue, méditée, prêchée, célébrée et même écrite en
icône. Durant la proclamation solennelle de l’Évangile, les enfants et ceux
qui souffrent ou sont malades, viennent placer leur tête sous l’Évangéliaire
pour demander la grâce dont ils ont besoin. Le jour de Pâques, les fidèles
vénèrent le Livre de l’Évangile et l’icône de la Résurrection, puis
s’embrassent les uns les autres, car la Parole de Dieu est Parole de
réconciliation. Dans l’ordination épiscopale, “le premier hiérarque pose son
omophorion sur la tête de l’élu, puis prend le vénérable Évangile , l’ouvre
et l’appuie à l’envers sur la tête et le cou de l’élu” priant Dieu de
fortifier “cet élu, jugé digne de porter le joug de l’Évangile” pour oeuvrer
à sa diffusion. J’aimerai que nous puissions partager la Parole de Dieu, qui
nous unit. N’ayons pas peur des versets du Coran, et que nos frères
musulmans n’aient pas peur de l’Évangile ou de la Torah.
- S.B. Fouad TWAL, Patriarche de Jérusalem des Latins (JÉRUSALEM)
►
Texte intégral de l'intervention
- S.Exc. Mgr Anthony MUHERIA, Évêque d'Embu
(KÉNYA)
Malgré une plus grande facilité d’accès à la Bible, parfois la vie
chrétienne continue d’être, en quelque sorte, “en-dehors” de la Sainte
Écriture. La forte présence des évangéliques, en Afrique, qui se vantent de
pouvoir réciter des passages par coeur, a conduit à une tendance où la
“connaissance des Écritures” se confond avec une simple “mémorisation” d’un
certain nombre de passages à citer par coeur, accompagnés d’une
interprétation “originale” gratuite. (Cf.Intrumentum
Laboris n.29).
Il semble aussi que nous ne parvenions pas à entendre la voix de “La Parole”
qui résonne avec une force incisive. Je pense que le moment est venu de
donner plus d’espace et de temps pour “Écouter” plus attentivement les
Écritures. Pour “écouter plus” si vous voulez, quand nous “lisons”! Pour que
“La Parole” résonne”, nous avons besoin d’espace pour écouter en silence et
pour méditer! (Cf.Intrumentum
Laboris n.23).
Dans le contexte catholique, l’Écriture est “rendue vivante” dans la
Liturgie: Par sa proclamation dans la liturgie de la Parole et par
l’explication dans l’Homélie à l’intérieur de la Liturgie! Dans la
Patristique, la “divulgation de la Parole” n’était pas simplement une
explication de la péricope en termes académiques, ni une note marginale pour
en tirer une leçon de moralité. C’est pénétrer véritablement dans
“l’aujourd’hui” de la “Parole”, vivant en tant que contemporains de la scène
ou de la péricope, l’écoutant comme une invitation personnelle et
communautaire. Quand la Parole est proclamée d’une façon incisive, les
fidèles l’apprécieront dans la liturgie. Le partage de la Bible deviendra,
alors, une continuation du partage de la Parole à la “table de la Parole”.
(cf. Is 55, 10-11; Benoit XVI
Sacramentum Caritatis n.45c).
Dans l’homélie, le ministre aide les fidèles à “écouter” la Parole, les
guidant vers une réponse dans leur situation spécifique. Il le fera, s’il a
lui-même consacré du temps à la méditation de l’Écriture. Dans ce contexte,
nous devons raviver chez nos prêtres et chez nos séminaristes le besoin
d’inclure, dans leur programme spirituel personnel, les traditionnelles
minutes quotidiennes de lecture des Saintes Écritures ou Lectio Divina!
- S.Exc. Mgr Víctor Hugo PALMA PAÚL, Évêque d'Escuintla
(GUATÉMALA)
L’animation biblique de la vie et de la mission de l’Église trouve
aujourd’hui l’horizon sombre de la déformation de la Parole de Dieu, non
seulement comme conséquence de l’annulation des critères de la regula fidei
et de l’analogia fidei dans le principe de la sola Scriptura de la Réforme
protestante, mais aussi par la naissance d’une “nouvelle gnose” qui
introduit dans l’interprétation biblique des éléments étrangers à l’essence
du Christianisme. Il s’agit, au-delà du grave fondamentalisme des sectes, de
services religieux pseudo-chrétiens qui, en tant qu’expression de
l’anthropocentrisme culturel et même existentiel de l’actualité, utilisent
la Bible pour proposer des idées de progrès matériel, de réinvention de
soi-même, de connaissance de parcours pour l’annulation de la douleur, etc.
En particulier dans les régions pauvres et émergentes d’Amérique latine, la
nécessité d’une vision globale économique et, pour certains, inévitablement
religieuse, qui aide à surmonter les conflits découlant de la pauvreté, de
la corruption administrative, de la frustration économique, de l’insécurité
dans les villes, etc., crée un terrain fertile pour la commercialisation
(technique de marché) de la dite “théologie de la prospérité”: un faux Dieu
à l’apparence biblique, mais non chrétien, qui limite la portée de son
action dans la vie humaine à la pauvreté comme “malédiction” et à la
richesse comme “bénédiction ou prospérité”. Le besoin se fait sentir d’une
formation et d’une pastorale bibliques qui unissent Bible et Tradition, pour
vivre la rencontre avec Jésus-Christ comme chemin vers la conversion, la
communion et la solidarité (cf. Jean Paul II, Ecclesia in America, 12ss)
surtout dans le privilège du Mystère de l’Amour de Dieu (cf. Benoît XVI,
Deus Caritas est, 4ss)
- S.Exc. Mgr Charles SORENG, S.I., Évêque de Hazaribag (INDE)
Je viens d’une région tribale de l’Inde. Environ un million 800.000
Catholiques tribaux de cette mission sont disséminés dans différentes
régions de l’Inde.
Nous lisons dans l’Épître aux Hébreux: “ Après avoir, à maintes reprises et
sous maintes formes, parlé jadis aux Pères par les prophètes, Dieu, en ces
jours qui sont les derniers nous a parlé par le Fils” (He 1,1). Dans la
religion tribale, Dieu se manifeste à travers la nature. Les tribaux
acceptent très facilement Jésus Christ comme le Fils de l’Être suprême.
Dieu qui est amour a parlé à travers Jésus Christ pour le bien de chaque
personne humaine.
Jésus a manifesté l’amour de Dieu dans ses actes de guérison et d’amour, ses
enseignements et ses paraboles.
La mission de Jésus a été la proclamation du Royaume qui est justice, paix
et joie dans le Saint-Esprit (Rm 14,17). Elle comprenait une attitude de
service de la part des chefs. En lavant les pieds de ses disciples, Jésus a
donné une grande leçon (cf. Aussi Mc 10, 42-45).
Dieu a offert son Fils unique pour nous sauver. Son Fils Jésus Christ aimait
tant l’humanité qu’il s’est donné lui-même pour nous dans l’Eucharistie
(1
Co 23-25). Ceux qui mangent son corps et boivent son sang dans l’Eucharistie
deviennent frères et soeurs de sang en Jésus Christ. L’Eucharistie nous
rappelle le sacrifice suprême de Jésus sur la croix priant pour le pardon de
ses ennemis. “Père, pardonne-leur: ils ne savent ce qu’ils font” (Lc 23,34).
La Parole de Dieu a le pouvoir de créer la communauté. Comme nous le lisons
dans les Actes des Apôtres, les chrétiens étaient “assidus à l’enseignement
des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et
aux prières” (Ac 2, 42). Bien que les chrétiens proviennent de cultures et
de langues différentes, la Parole de Dieu, qui est parole de foi, détermine
leur communion. La Parole de Dieu conduit les personnes à vivre en une
communion eucharistique de témoignage et de service.
- S.Exc. Mgr Julio César TERÁN DUTARI, S.I., Évêque de Ibarra
(ÉQUATEUR)
En Amérique Latine est née la dite “théologie de la libération” qui
prétendait se fonder sur une exégèse biblique basée sur la situation de
pauvreté du continent, orienté vers de multiples aspirations à la libération
de nos peuples. À juste raison, le Magistère a plusieurs fois attiré
l’attention sur les erreurs et les dangers de ces textes, sans pour autant
cesser d’encourager les théologiens afin que l’Écriture Sainte illumine les
nouveaux parcours que la Parole de Dieu veut accomplir, en répondant aux
espérances et aux défis d’aujourd’hui. A partir de là, il faut dégager les
points suivants:
1. La réflexion théologique doit se situer dans le contexte de la communauté
chrétienne elle-même, lieu privilégié pour comprendre le sens profond de
l’Écriture, en dépassant les interprétations subjectives, réductionnistes ou
idéologiques; il ne s’agit pas d’une “église parallèle” ni d’une église
exclusive des pauvres, mais de l’Église particulière qui, dans le mystère du
Christ, se constitue de manière hiérarchique.
2. Cette lecture communautaire de l’Écriture doit se confronter aux signes
du péché et de la grâce qui caractérisent le monde mondialisé; en Amérique
Latine, il faut prêter une attention particulière aux pauvres aux nombreux
visages et aux nombreuses voix, aux nouvelles formes déchirantes de pauvreté
et aux nouvelles voies prometteuses de la libération intégrale, sans oublier
le témoignage de ceux qui consacrent leur vie chaque jour, parfois jusqu’à
la sacrifier, à suivre Jésus, pauvre et humble de coeur
(Document
d'Aparecida
399-405).
3. L’élaboration de la réflexion théologique, surtout dans les universités
catholiques, ne connaîtra donc par de difficultés à s’articuler y compris
avec l’exégèse scientifique, conformément aux indications opportunes du
Magistère, afin de promouvoir le nouvel esprit missionnaire que réclame la
situation culturelle changeante de notre continent (cf.
Document d'Aparecida 124, 341, 344).
Pour couronner l’oeuvre des théologiens, il est nécessaire de présenter
toujours la personne du Seigneur de l’Église: ce Jésus historique qui
apparaît dans les Évangiles et qui est le même Christ ressuscité, réellement
présent dans l’Église au travers du mystère pascal.
- S.Exc. Mgr Pablo Virgilio S. DAVID, Évêque titulaire de Guardialfiera,
Évêque auxiliaire de San Fernando (PHILIPPINES)
Le
Document
de travail
rappelle, avec justesse, l’attention sur la saine
tension qui existe entre l’exégèse et la théologie au sein de l’Église.
Alors que la théologie se sert souvent de la Parole en tant que puissance de
Dieu, nous aurons toujours besoin de l’exégèse pour, en même temps, nous
rappeler l’humilité de la Parole de Dieu. Ne nous trouvons-nous pas souvent
sans parole face à des lecteurs, parmi nos fidèles, bien préparés sur la
Bible, qui se sentent scandalisés par des passages de l’Écriture remplis de
violence, de bigotisme, de cruauté, de fausseté et de toutes autres
contradictions qui sont caractéristiques de l’humanité que nous partageons
avec tous les autres fils et filles d’Adam ? Et pourtant, nous ne les avons
pas effacés du canon des Saintes Écritures. Dans ce canon, il y a des textes
qui nient la résurrection et la vie après la mort, et des textes qui les
affirment. Il y a des textes qui considèrent Satan comme faisant partie de
la cour céleste avec une tâche spécifique, et des textes qui le présentent
comme un ange déchu. Certains textes affirment que le mal est une
conséquence du péché de l’homme et insistent sur la culpabilité humaine, et
d’autres textes qui présentent le mal comme une maladie et les êtres humains
comme étant simplement des victimes qui ne peuvent que compter sur la
miséricorde de Dieu. Il y a des textes qui mettent en relief la grâce
divine, et d’autres qui mettent au premier plan l’effort humain.
Ascension et descente, le divin et l’humain, le sublime et le misérable - ce
sont les aspects du mystère de la révélation divine, de la Parole de Dieu en
paroles humaines, de Dieu qui s’est fait chair, qui auront toujours besoin
de la contribution tant des exégètes que des théologiens, mais surtout des
pasteurs qui ont pour tâche de nous garder unis dans l’humilité et avec la
juste disposition à l’écoute et à l’abnégation, avec notre attention centrée
sur Jésus - le Dieu au visage humain- sur sa puissance dans la faiblesse,
sur sa sagesse dans la bêtise, sur son élévation à travers l’humiliation.
- S.Exc. Mgr György UDVARDY, Évêque titulaire de Marazane, Évêque auxiliaire
de Esztergom-Budapest (HONGRIE)
Je me réfère au chapitre 5 du
Document
de travail
La catéchèse de l’Église – qu’elle soit initiale ou systématique –, en plus
de la liturgie, de la diaconie et de la vie de témoignage des communautés, a
de grandes possibilités et de grandes responsabilités pour faire connaître
la Parole de Dieu et pour céder notre vie à la personne, à l’enseignement et
à l’Église de Jésus Christ. Dans la catéchèse, en nous adaptant et en
suivant la nature de la Parole de Dieu, nous pouvons montrer la
caractéristique de la Parole de Dieu: sa force personnelle, qui invoque,
invite ou interroge.
Bien que nous lisions la Parole de Dieu “à partir du livre” et que nous
entendions une histoire vieille de plusieurs millénaires qui porte la marque
d’une culture qui nous est peu connue, elle est prononcée “maintenant” et
s’adresse à “moi”. La Parole résonne depuis le présent éternel de Dieu. Dieu
agit “maintenant” à travers l’Esprit Saint. Elle m’appelle aujourd’hui à
examiner ma vie, m’invite à renaître – à me convertir. Il nous donne
consolation et espérance, nous libère et se fait juge (cf. Is 55, 10-11).
Notre catéchèse est efficace si elle saisit et sert ce moment créateur. Par
ce moment, nous pouvons espérer que notre connaissance acquise puisse
vraiment transformer notre vie.
Parfois, les livres, les différents supports, et les méthodes utilisés dans
l’enseignement religieux et dans la catéchèse des différentes classes d’âges
utilisent l’Écriture Sainte – la Parole de Dieu – comme une histoire qui
illustre un sujet, comme une parabole morale, ou la présentent seulement
comme le témoignage d’une expérience existentielle fondamentale et générale.
Certes, on pourrait améliorer les livres, les supports, les méthodes de la
catéchèse, mais le succès, de temps à autre, dépend de la personne qui fait
la catéchèse – le pasteur, le catéchiste. Il devient – en suivant la
dynamique de l’incarnation – la propre méthode de la Parole de Dieu, en
offrant sa vie à l’oeuvre de l’Esprit du Christ.
Il est merveilleux de contempler l’histoire des disciples d’Emmaüs (cf. Lc
24, 13-35) où le Christ ressuscité apparaît comme un enseignant, un
herméneute et – pourrait-on dire – comme un catéchiste.
La juste utilisation de la Bible – selon moi – n’est pas fondamentalement
une question de méthode, mais elle est la plus personnelle des questions :
mon rapport personnel avec la Parole de Dieu.
- S.Exc. Mgr Charles Maung BO, S.D.B., Archevêque de Yangon (MYANMAR)
►
Texte intégral de l'intervention
- S.Exc. Mgr Vincenzo PAGLIA, Évêque de Terni-Narni-Amelia, President de la
Féderation Biblique Catholique (ITALIE)
Une nouvelle Pentecôte est urgente. Nous devons sortir du cénacle et prêcher
aux “70 peuples” - à tous les peuples de la terre - le seul Évangile dans
les différentes langues. Et cela représente déjà un défi en soi: il existe
plus de 6 000 langues mais la Bible n’a été intégralement traduite que dans
480 d’entres elles et le Nouveau Testament en 1168. Il en reste donc plus de
4 000, ce qui comporte d’ailleurs aussi une difficulté d’ordre économique.
Certaines langues pourraient vivre elles aussi l’aventure d’être codifiées
grâce à la traduction de la Bible. Le défi est, bien évidemment, d’ordre
pastoral. L’accord entre la Fédération biblique catholique et les Sociétés
bibliques est un petit exemple de communion également dans le domaine
oecuménique. Il est nécessaire que le Synode suscite un nouvel enthousiasme
pour les Écritures . C’est ce que disait déjà le Bienheureux Jean XXIII. Les
conditions existent déjà afin qu’un tel enthousiasme rencontre l’attention
des personnes. L’enquête promue par la Fédération biblique montre bien que
la Bible rencontre la faveur de tous. La majorité des personnes interrogées
dans les seize pays du monde où l’enquête a été conduite pensent que la
Bible devrait être enseignée dans les écoles, mais, en même temps, elles
estiment toutes que la Bible est difficile à comprendre et que pour cela une
aide est nécessaire. On pourrait dire: les données confirment que la Sola
Scriptura ne suffit pas. Un accompagnement est nécessaire. C’est le vrai
défi qui nous attend.
Mais nous ne devons pas avoir peur de remettre la Bible dans les mains de
tous et pas seulement des fidèles. Malheureusement, si, d’une part, il est
vrai que souvent la Bible est présente dans les maisons, il est très rare
que les chrétiens, pris individuellement, aient chacun leur propre Bible,
une Bible personnelle. À mon avis, tel devrait être l’un des objectifs du
Synode. Du reste, si la Bible, comme le disent les Pères, contient “La
lettre d’amour écrite par Dieu aux hommes”, pourquoi en retarder ou, pire
encore, en éviter la remise ? Au contraire, il nous est demandé de redoubler
nos efforts pour en accompagner la lecture. Les personnes doivent apprendre
à prier avec la Bible. Malheureusement, d’après l’enquête, il ressort que
seulement une toute petite minorité le fait. Alors nous devons justement
nous proposer de faire ceci: aider nos fidèles et tous ceux qui s’approchent
du texte biblique à entrer dans le dialogue mystérieux et salvifique que
tisse l’ensemble de l’Écriture. La fréquentation de la Bible élargit
l’esprit et réchauffe le coeur.
- S.Exc. Mgr Jabulani NXUMALO, O.M.I., Archevêque de Bloemfontein
(AFRIQUE
DU SUD)
L’expérience actuelle est la suivante: petites communautés chrétiennes et
groupes de voisinage qui se rencontrent, régulièrement, pour des activités,
mais qui ont établi comme règle de consacrer, avant tout engagement, un peu
de temps à la lecture orante du texte sacré et à la fraction du pain de la
Parole sous la conduite de l’Esprit Saint, de réfléchir sur la Parole et de
partager la prière. Ces groupes ou petites communautés chrétiennes sont
pleines d’énergie et se développent imprégnées de joie et de vitalité car
Jésus Christ est présent parmi elles (DV 2). La qualité des célébrations
liturgiques paroissiales en est améliorée. Ce Synode ne discute, donc, pas
“à vide” sur l’importance de la Parole de Dieu dans la vie et la mission de
l’Église. Alors qu’elle cherche à intensifier la promotion de la Sainte
Écriture dans la vie de l’Église, cette assemblée est aussi inspirée par ce
qui est déjà en train de se passer et de se développer au sein de l’Église.
Cet événement comporte une dialectique conjonctive, du fait que les Pères
synodaux se sentent stimulés par ce qui se passe déjà dans le concret et,
qu’à leur tour, ils affirment et encouragent les ministres de la Parole,
promouvant la formation afin de porter à maturation ce qui se fait déjà dans
le contexte de la mission de l’Église. En d’autres termes, il s’agit de
consolider ce qui a déjà été commencé, bien qu’encore en phase initiale dans
de nombreuses parties du monde, et de favoriser l’ultérieure croissance et
développement de cet engagement pastoral, spirituel et biblique.
Par conséquent et comme faisant partie du développement de cet engagement,
la Lectio Divina, la méthode des Septs Étapes, et d’autres méthodes
similaires pour la lecture de la Sainte Écriture et pour la réflexion orante
devraient devenir accessibles à tous les membres de l’Église
(DV 22). Cela
requiert un grand investissement spirituel en personnel pour ce ministère:
prêtres, religieux, laïcs et jeunes, suivant le défi de Vatican II
(DV24),
car l’ardent désir de faire de la Sainte Écriture l’âme de la vie et de la
mission de l’Église est bien présent. Par conséquent, ceci est une
invitation pour développer avec vigueur et pour instituer de nouveaux
centres pour l’Apostolat biblique et pour la formation dans les méthodes et
dans l’art de lire l’Écriture, pour la réflexion sur la Parole et la prière
biblique, et pour approfondir la connaissance des Saintes Écritures. Ceux
qui existent déjà ont prouvé leur valeur et devraient être dotés d’un
personnel dévoué. Enfin, et plus fondamentale encore est la fourniture de
traductions de la Bible dans les langues locales pour pouvoir rejoindre tous
les coins de la terre.
- S.Exc. Mgr Jesús PÉREZ RODRÍGUEZ, O.F.M., Archevêque de Sucre (BOLIVIE)
►
Texte intégral de l'intervention
- S.Exc. Mgr Musie GHEBREGHIORGHIS, O.F.M. Cap., Évêque d'Emdeber
(ÉTHIOPIE)
Comme pour toutes les Églises chrétiennes, pour la tradition
érythro-éthiopienne, la Bible est “Parole inspirée”, “Parole de Dieu”. L’un
des témoins bibliques invoqués pour soutenir cette affirmation est le
passage de 2 Timothée 3: 16-17 qui déclare: “Toute Écriture est inspirée de
Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice :ainsi
l’homme de Dieu se trouve-t-il accompli, équipé pour toute œuvre bonne”. Les
auteurs sacrés sont illuminés ou mieux encore “habités” par l’Esprit Saint.
Tous les livres bibliques considérés comme canoniques par les autres Églises
chrétiennes le sont aussi pour l’Église érytho-éthiopienne qui, par
ailleurs, possède le plus grand nombre de livres inspirés: ils sont au
nombre de 81 dont 46 pour l’Ancien Testament et 35 pour le Nouveau. Dans la
tradition érythro-éthiopienne, le concept de canon est flexible et tend à
inclure plus qu’à exclure. L’inspiration qui a donné vie aux livres sacrés
est conçue comme un processus dynamique qui se poursuit à l’intérieur de la
communauté des croyants. Le vaste patrimoine de la tradition chrétienne est
justement considéré comme irradiation, de nombreux textes comme bourgeons de
la Parole de Dieu. C’est la raison pour laquelle certains textes bibliques,
présents dans le canon de l’Église érythro-éthiopienne sont décrits comme
awald (fils, descendance [de la Bible]).
La tradition érythro-éthiopienne voit la traduction des textes bibliques à
partir des langues originales al geez et leur interprétation comme deux
soeurs, deux faces d’une même médaille. Le même Esprit qui a illuminé
l’auteur sacré guide le coeur et l’esprit de l’interprète qui, avec la foi,
cherche le mystère contenu dans la Parole. Les commentaires, connus sous le
nom d’andemta, ont d’abord et avant tout une valeur pédagogique durable. Le
premier pas, fondamental, est l’apprentissage de la Parole. On lit le texte
geez et on le traduit dans la langue courante en cherchant à comprendre les
différentes nuances de l’original. Après la Lectio, vient le temps de
l’analyse grammaticale et d’une discussion portant sur d’éventuelles
questions de critique textuelle. La première clef d’interprétation est
recherchée à l’intérieur de la Bible. Expliquer la Bible avec la Bible est
l’un des éléments fondamentaux de l’herméneutique érythro-éthiopienne. En
outre, les Pères de l’Église constituent une source à laquelle les
interprètes puisent à pleines mains.
- S.Exc. Mgr Miguel Angel SEBASTIÁN MARTÍNEZ, M.C.C.I., Évêque de Lai
(TCHAD)
►
Texte intégral de l'intervention
- S.Exc. Mgr Joseph Mukasa ZUZA, Évêque de Mzuzu
(MALAWI)
Au nom de la Conférence épiscopale du Malawi, je voudrais dire que la
plupart de nos petites communautés chrétiennes dépendent et vivent de la
Parole de Dieu, puisque elles célèbrent l’Eucharistie une fois par mois, et
parfois tous les trois mois ou plus. Elles vivent de la Parole de Dieu.Il
est donc important pour nous de former les différents agents de
l’évangélisation et nos chrétiens à la Lectio Divina et au partage de la
Parole. Nous apprécions l’exemple de Marie, notre Mère, écoutant, méditant
et vivant la Parole de Dieu (Lc 2, 19).
- S.Exc. Mgr Antons JUSTS, Évêque de Jelgava
(LETTONIE)
Dans mon discours, je fais référence au numéro 28 du
Document
de travail
: la
Parole accomplit sa course (cf. 2Th 3, 1) et descend du ciel comme une pluie
féconde (cf. Is 55, 10-11). Je désire en outre parler des martyrs du XXe
siècle, spécialement ceux de mon pays, la Lettonie. Des prêtres, des hommes
et des femmes sont morts pour avoir proclamé la Parole de Dieu. Je me
souviens de notre prêtre letton Viktors, arrêté sous le régime soviétique en
Lettonie parce qu’en possession d’une Bible. Aux yeux des agents
soviétiques, les Saintes Écritures étaient considérées comme un livre
contre-révolutionnaire. Les agents jetèrent à terre les Saintes Écritures et
ordonnèrent au prêtre de les piétiner. Le prêtre refusa de le faire et
s’agenouilla pour embrasser le livre. Pour ce geste, il fut condamné à dix
années de travaux forcés en Sibérie. Dix ans plus tard, quand le prêtre
retourna dans sa paroisse et célébra la Messe, il lut l’Évangile. Il éleva
le lectionnaire et dit: “Parole de Dieu!”. Les gens pleuraient et
remerciaient Dieu. Ils n’osèrent pas l’applaudir parce que cela aurait été
interprété comme une ultérieure provocation. En Lettonie, au cours de
l’époque soviétique, il n’était pas permis d’imprimer de livres religieux,
ni les Écritures Saintes ni les catéchismes. Le raisonnement était le
suivant: en l’absence de Parole de Dieu imprimée, il n’y aurait plus eu
aucune religion. Notre peuple a fait ce qu’avaient déjà fait les chrétiens
des premiers siècles: il a appris par coeur des passages des Écritures
Saintes. Aujourd’hui encore, en Lettonie, la tradition orale est encore
vive. Nous montons sur les épaules de nos martyrs pour proclamer la Parole
de Dieu. Nos petits enfants se souviennent de leurs grands-pères et de leurs
grands-mères morts pour leur foi et désirent, à leur tour, être des “héros”
de la foi. En Lettonie, nous proclamons la Parole vivante de Dieu! Nous
faisons des processions et des pèlerinages, nous prions, nous chantons et
nous disons : “Ceci est la Parole de Dieu” pour laquelle sont morts nos
grands-parents. En Lettonie, quand la Messe dure seulement une heure, les
personnes déclarent qu’il s’agit seulement d’un échauffement en vue de la
véritable rencontre avec Dieu dans le Sacrement et dans Sa Parole.
[00141-03.03] [IN125] [Texte original: anglais]
- S.Exc. Mgr Néstor Rafael HERRERA HEREDIA, Évêque de Machala (ÉQUATEUR)
Si la Parole de Dieu est la source de vie pour l’Église et l’âme de son
action évangélisatrice, la Pastorale Biblique devient importante et
nécessaire, et elle implique que:
1. La Parole de Dieu, la Bible, soit mise à la portée de tous.
La Constitution dogmatique sur la Révélation divine déclare que les fidèles
doivent pouvoir accéder facilement à l’Écriture Sainte et que la Parole de
Dieu doit toujours être à la disposition de toutes les époques
(Dei
Verbum, 22).
Grâce à Dieu, comme aux débuts de l’Église, la Bible est traduite en
différentes langues qui la rendent accessibles à tous. La Nouvelle
Évangélisation a lieu justement avec la Bible et à partir d’elle. En
Amérique latine, il existe une grande diffusion de la Bible au sein des
communautés, dans les groupes et les mouvements apostoliques et surtout à
travers la catéchèse.
2. La Bible soit lue dans la vie.
L’objectif principal d’une pastorale biblique est, plus que diffuser la
Bible pour la lire, interpréter la vie à l’aide de la Bible. Les communautés
chrétiennes, les groupes, les mouvements formés à la connaissance de la
Bible croient fermement que Dieu leur parle directement et ils considèrent
qu’elle a été écrite pour chaque personne.
3. La Bible soit lue à la lumière de la foi.
Pour le peuple des croyants, la lecture de la Bible est l’exercice de la
foi. En effet, la Bible doit être lue dans un climat de prière de manière à
ce que l’Esprit puisse en éclairer le sens et nous en révéler la réalité au
travers de laquelle le Seigneur nous parle. La Lectio divina représente un
moyen privilégié qui, avec ses quatre temps: lecture, méditation, prière et
contemplation, favorise la rencontre personnelle avec le Christ
(A 249).
4. Comme force de transformation
La communauté chrétienne prend au sérieux la Parole de Dieu. Elle ne la lit
pas seulement pour la comprendre mais aussi pour essayer de la mettre en
pratique. Le peuple cherche dans la Bible un sens à sa vie et le trouve
parce qu’il a la certitude que c’est Dieu lui-même qui lui parle. La lecture
de la Bible conduit à la conversion parce qu’il s’agit d’un livre qui a
autorité, inspiré par Dieu et qui demande obéissance.
- S.Exc. Mgr Eugène Lambert Adrian RIXEN, Évêque de Goiás
(BRÉSIL)
Une des grandes conquêtes du cheminement biblique dans notre pays fut la
découverte que la Bible est le livre privilégié de la catéchèse, qui n'a pas
accompli sa mission si le fidèle n’a pas découvert l'importance d'avoir la
Parole de Dieu entre ses mains et de la vivre. Sans aucun doute, par la
transformation et la mobilisation qu'elle provoque, la Bible, au Brésil, est
le livre le plus lu, aimé, admiré et vécu par les fidèles. Entre nous, un
projet catéchétique ne partant pas de la Bible et ne conduisant pas à la
Bible, est inacceptable.
Dans notre pays, la catéchèse a comme première source l'Écriture Sainte qui,
lue, expliquée et priée dans le contexte de la Tradition et du Magistère,
donne le point de départ, le fondement et la norme de ce qui est transmis
aux fidèles afin que tous soient disciples missionnaires de Jésus Christ,
fervents, dynamiques et prophètes. Et une des caractéristiques de la
catéchèse entre nous est qu’elle oeuvre pour que les fidèles découvrent la
manière dont Dieu agit aujourd’hui, ici et encore, à l’endroit où il nous a
mis pour témoigner son amour et son action libératrice.
Il est important ici de reprendre ce qu'ont affirmé les évêques présents à
la Seconde Conférence Épiscopale Latino-américaine, à Medellín
(1968) : “Dans
la catéchèse, il doit être pris comme source principale la Sainte Écriture,
lue dans le contexte de la vie, à la lumière de la Tradition et du Magistère
de l'Église, transmettant, en plus de cela, le symbole de la foi; par
conséquent, il sera donné de l'importance à l'apostolat biblique diffusant
la Parole de Dieu, formant des groupes bibliques” (cf. Medellín).
A Saint-Domingue, en 1992, il fut également rappelé l'importance de la.
Bible dans la catéchèse: “la Nouvelle Évangélisation doit accentuer une
catéchèse kérygmatique et missionnaire. Il est nécessaire, pour la vitalité
de la communauté ecclésiale d'avoir davantage de catéchistes et d'agents de
pastorales, possédant une solide connaissance de la Bible, qui forment à la
lire, à la lumière de la Tradition et du Magistère de l'Église et pour
illuminer, à partir de la Parole de Dieu, sa propre réalité personnelle,
communautaire et sociale” (Salvifici
Doloris, 49).
La Cinquième Conférence, en 2007, confirme avec force une catéchèse
biblique, kérygmatique, missionnaire et mystagogique. Elle rappelle
l'importance de commencer par le Kérygme, guidé par la Parole de Dieu qui
approche la personne de Jésus Christ, menant à la conversion et à
l'engagement dans· une communauté ecclésiale où mûrissent la pratique
sacramentelle et le service (cf.
DA. 288). La Catéchèse doit être mystagogique, c'est-à-dire avoir un caractère expérimental, liturgique,
célébratif et priant (cf.
DA. 289). Et met en évidence que “l'initiation
chrétienne donne la possibilité d'un apprentissage graduel dans la
connaissance, l'amour et la marche à la suite du Christ”
(DA. 291).
Il faut reprendre, comme l'affirme le “Lineamenta, le ministère de la
Parole dans la prédication pastorale, dans la catéchèse et dans toute forme
d’instruction chrétienne. L'homélie liturgique doit occuper une place
privilégiée dans la célébration, s'alimenter salutairement et se revigorer
saintement de la Parole de l'Écriture” (cf.
Lineamenta, n 23).
Il est nécessaire de valoriser davantage l'importance de la lecture priante
de la Bible au niveau personnel et communautaire et de promouvoir une
catéchèse qui soit une initiation à la Sainte Écriture qui vivifie les
programmes catéchétiques et les propres catéchismes, la prédication et la
piété populaire (cf.
Intrumentum Laboris, n 32).
Dans toute catéchèse intégrale, se doivent toujours d'être unies de manière
inséparable la connaissance de la Parole de Dieu, la célébration de la foi
dans les sacrements et la profession de la foi dans la vie quotidienne
(cf.
Synode de 1977, Message au Peuple de Dieu, n. 11).
- S.Exc. Mgr Patrick Altham KELLY, Archevêque de Liverpool
(ANGLETERRE)
Dialogue avec les Juifs et les Musulmans
La nature du dialogue dans d’autres disciplines
Les implications des convictions enracinées dans les événements spécifiques
dans la fidélité des Juifs, des Chrétiens, des Musulmans.
Le Nouveau Testament à la fois comme un témoignage à une seule Personne et
aux événements spécifiques mais témoignant de telle sorte que le dialogue
est essentiel pour une fidélité à ce texte de base et ainsi, peut-être, en
dépit du fait de porter un témoignage à Quelqu’un et aux événements
spécifiques, sans être un obstacle à priori, au dialogue avec les Juifs et
les Musulmans.
- S.Exc. Mgr Paolo PEZZI, F.S.C.B., Archevêque de la Mère de Dieu à Moscou
(FÉDÉRATION RUSSE)
En ce moment historique que nous vivons actuellement, la Parole de Dieu ne
doit pas être séparée de l’événement du Christ Lui-même. Il est le Logos, la
communication du Père, Son image (cf. Col 1,15). Nous ne pouvons pas oublier,
non plus, que c’est grâce à l’oeuvre et sur suggestion même de l’Esprit, que
les paroles et les actions de Jésus nous ont été transmises. Sa vie nous a
été transmise et cette transmission dure encore de nos jours. C’est en ce
sens que les paroles avec lesquelles Benoît XVI débute son encyclique
sur la charité sont incisives: “À l’origine du fait d’être chrétien, il n’y
a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un
événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là
son orientation décisive”.
Dans le relativisme actuel, qui tend à niveler toute différence, de sorte
que toutes les paroles sont valables et aucune d’elles ne l’est plus d’une
autre, où tout est ramené à un jeu d’opinions, la parole biblique doit
s’incarner dans la beauté de ses témoins, si elle veut attirer le monde vers
la vérité. Dans Le
Document
de travail
(48), il est observé, avec
perspicacité, que “faisant de la Parole de Dieu et des Saintes Écritures
l'âme de la pastorale [l’évêque] est capable de conduire les fidèles à
rencontrer le Christ” [...] « afin qu'à travers leur propre expérience, les
fidèles voient que les paroles de Jésus sont esprit et vie
(cf. Jn 6,63).
[...]”.
L’annonce de la Parole de Dieu doit, donc, avoir comme objectif celui de
mettre les personnes, pour ainsi dire, en présence d’une Personne vivante :
être témoins de la Personne de Jésus Christ, Logos fait chair. Ou, selon les
splendides paroles de saint Paul : elle doit “dessiner le Christ crucifié
devant les yeux” des hommes. La Parole de Dieu est la source d’une
authentique et toujours plus approfondie connaissance du Christ, de la
“connaissance de la gloire de Dieu, qui est sur la face du Christ”
(2 Co
4,6). Cette splendeur du Christ allume en nous un feu, devient désir d’en
porter témoignage.
Il est dit dans le
Document
de travail
(54) que “l'écoute de la Parole de
Dieu est prioritaire pour notre engagement œcuménique”. Il faut que, chez
les chrétiens, se renouvelle cette tension envers la personne même du
Christ, le désir d’en connaître plus profondément le mystère. À travers la
rencontre avec le Verbe qui s’est fait chair, rendue possible par l’Esprit,
nous redécouvrons la communion avec Lui : c’est la force de l’Esprit du
Christ ressuscité qui attire le peuple dispersé vers Son unique corps.
- Très Rév. P. Antonio PERNIA, S.V.D., Supérieur Général de la Société du
Verbe Divin
Me référant à la troisième partie du
Document
de travail
, j’approuve
l’approche adoptée dans cette section, à savoir la centralité de la Parole
de Dieu dans la mission de l’Église et je souhaite le faire en proposant une
nouvelle formulation du titre de cette section, en disant: “la Parole de
Dieu EST la mission de l’Église”.
L’idée se base sur l’affirmation du Concile Vatican II se référant à
l’origine trinitaire de la mission (AG 1-2, 9). Ici, la vision est celle du
Dieu Trine en tant que communion et dialogue entre le Père, le Fils et le
Saint Esprit. Cette communion intérieure ou ce dialogue inonde – ou pour
mieux dire embrasse – la création et l’histoire. Dès lors, la mission est le
dialogue en cours entre le Dieu Trine et le monde et l’humanité, un dialogue
qui invite et attire l’humanité dans une pleine communion avec la communauté
divine. L’agent primaire de ce dialogue de Dieu en cours avec le monde est
la Parole de Dieu lui-même. Jésus, le Verbe incarné, est la Parole de Dieu
adressée à l’humanité. Il est le dialogue en cours avec le monde. Le divin
Logos est le dia-logus de Dieu avec le monde. L’Église existe afin de
collaborer au dialogue en cours entre Dieu et le monde. La Parole de Dieu
est sa raison d’être, la substance de sa vie, le coeur de son activité.
Dès lors, sous l’objectif de la Parole de Dieu, la mission de l’Église doit
être comprise en termes de dialogue. En effet, l’Évangile que nous
proclamons est l’invitation de Dieu au dialogue. Nous devons donc considérer
les différents groupes avec lesquels nous cherchons de partager l’Évangile
(Intrumentum
Laboris 42) comme des
“partenaires du dialogue”. Cependant, le dialogue implique que
l’évangélisation ne soit pas une action unidirectionnelle mais un échange
réciproque de dons entre le missionnaire et les personnes. Par conséquent,
le missionnaire doit être prêt à évangéliser et à être évangélisé, à parler
et à écouter, à donner et à recevoir. Le document de Vatican II,
Dei Verbum, le dit bien: “Dei Verbum audiens et proclamans”:
“Quand il écoute religieusement et proclame hardiment la parole de Dieu”
(DV
1). L’Église missionnaire proclame la Parole de Dieu, mais l’écoute
également – telle qu’elle est révélée dans les Saintes Écritures, mais aussi
dans “les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes
de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent” (Gaudium
et Spes 1).
Les hommes et femmes consacrés, surtout les missionnaires qui sont engagés
dans une mission aux frontières de notre foi et aux marges de la société,
peuvent constituer une “aide à l’écoute” de l’Église en s’efforçant
d’écouter la Parole de Dieu révélée, surtout dans les vies des personnes,
dans la recherche de ceux qui cherchent Dieu, dans les traditions
religieuses et culturelles des personnes d’autres fois, dans les aspirations
des pauvres et des marginaux. En cela, la vie consacrée peut contribuer à
faire de l’Église une communauté qui ne proclame pas seulement, mais écoute
aussi – “Dei Verbum audiens et proclamans”.
CONCERTS
Lundi 13 octobre 2008, à 18h00, le Saint-Père Benoît XVI se rendra en la
Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs pour y assister au Concert des Wiener
Philharmoniker à l’occasion du VIIe Festival international de musique et
d’art sacré. L’orchestre, dirigé par Christoph Eschenbach, exécutera la
Symphonie n° 6 d’Anton Bruckner. Le concert est dédié, en cette Année
Paulinienne, au Synode des Évêques. Les Pères synodaux et les autres
participants à la XIIe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques
assisteront au concert. Les journalistes qui désirent participer au Concert
sont priés de demander le billet (gratuit) par courriel à l’adresse
suivante : ufficiostampa@promusicaeartesacra.it.
Jeudi 23 octobre 2008, à 17h00, dans l’église de Marie Mère de la Famille,
dans le Palais du Gouvernatorat, aura lieu le concert en honneur des Pères
synodaux promu par S. Ém. le Cardinal Giovanni Lajolo, Président de la
Commission Pontificale pour l’État de la Cité du Vatican et du Gouvernatorat
de l’État de la Cité du Vatican. L’orchestre et le choeur Melos ensemble,
sous la direction de Filippo Manci, exécuteront des musiques de W. A. Mozart
et de A. Vivaldi.
DONS
À l’occasion du 50e anniversaire de la mort du Souverain Pontife Pie XII, a
été offert aux Pères synodaux et aux autres participants à la XIIe Assemblée
Générale Ordinaire du Synode des Évêques le DVD A Hand of Peace. Pope Pius
XII & The Holocaust, réalisé par la télévision canadienne Salt & Light
Television, dirigée par le R.P. Thomas Rosica, C.S.B.
Aujourd’hui, vendredi 10 octobre, à 15h30, dans l’Atrium de la Salle Paul VI,
le Saint-Père partagera avec les Participants à la XIIe Assemblée Générale
Ordinaire du Synode des Évêques un don de la German Bible Society. Il s’agit
d’un coffret contenant un certain nombre d’éditions critiques de la Bible,
et en particulier les trois volumes: Biblia Hebraica (Stuttgartensia);
Septuaginta (Rahlfs - Hanhart - Editio altera); Novum Testamentum Graece
(Nestlé - Aland).
Regarder
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Le synode exprime son soutien aux chrétiens
d’Irak
Nouveau: conseils aux personnes qui
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Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 10.10.2008 -
T/B |