8ème Congrégation Générale en
présence de Benoît XVI - matin |
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Cité du Vatican, le 10 octobre 2008 -
(E.S.M.)
- Ce matin, la huitième Congrégation générale du Synode des
évêques a eu lieu en présence du Saint-Père Benoît XVI. Le Président de
séance était le Cardinal George Pell, Archevêque de Sydney (Australie).
Voici quelques extraits des interventions:
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8ème Congrégation Générale en présence de Benoît XVI
Synthèse de la 8è Congrégation Générale - matin -
(Pour lire la suite ►
Interventions des évêques)
Le 10 octobre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Ce matin, la huitième Congrégation générale du Synode des évêques a eu
lieu en présence du Saint-Père Benoît XVI. Le Président de séance était le
Cardinal George Pell, Archevêque de Sydney (Australie). Voici quelques
extraits des interventions:
Le Cardinal Vinko PULJIC, Archevêque de Vrhbosna (Bosnie-Herzegovine).
Je voudrais concentrer mon attention sur le septième chapitre: “La Parole de
Dieu dans les services et dans la formation du peuple de Dieu”. Dans
l’esprit de la constitution
Lumen
Gentium, il est ici, souligné avec raison
que “les fidèles laïcs partagent la mission salvifique que le Père a confiée
à son Fils pour le salut de tous les hommes” (n.51). Je soutiens de tout mon
coeur cette pensée que “le service des laïcs requiert diverses compétences
pour lesquelles une formation biblique spécifique est nécessaire”. Ensuite,
divers groupes sont énumérés au niveau de la paroisse et des diocèses
(les
malades, les soldats, les prisonniers, les nouveaux mouvements et les
associations). Dans ce contexte, le
Document
de travail
rappelle que “un
moyen privilégié de rencontrer Dieu qui nous parle est la catéchèse au sein
des familles, avec l'approfondissement de quelques pages de la Bible et la
préparation de la liturgie du dimanche”. “Une tâche de la famille est
justement d'initier les enfants aux Saintes Écritures, à travers la
narration des grandes histoires de la Bible, en particulier celles de la vie
de Jésus, et à travers la prière s'inspirant des Psaumes ou d'autres livres
de la Révélation”.
La plupart de nos familles possèdent au moins le Nouveau Testament chez
elles, et pour un grand nombre d’entre elles, même toute la Bible.
Dans les pays qui sont récemment sortis d’un régime socialiste, l’Église a
besoin de fidèles laïcs qui vivent intensément l’Évangile du Christ au sein
de leur famille et dans la société, et qui reprennent leur place dans la
mission de la communauté ecclésiastique.
La préparation familiale pour le Jour du Seigneur pourrait se transformer en
un réel kairos pour eux. Si des mouvements spécifiques sont approuvés par
les Pasteurs ecclésiastiques, ou bien si les Pasteurs ici présents
possèdent, individuellement, une expérience positive à cet égard, je
voudrais pouvoir profiter de la richesse de leur expérience.
Je propose donc que les pensées exposées au n.51 du
Document
de travail que
j’ai mentionnées ici, soient, à la fin de notre Assemblée, formulées en
Propositions que nous mettrons à la disposition du Saint-Père pour
l’Exhortation post-synodale qui sera élaborée après le Synode.
Mgr. Emmanuel FELEMOU, Evêque de Kankan (Guinée).
Le Synode des Evêques, consacré à la réflexion sur la Parole de Dieu dans la
vie et la Mission de l'Église, constitue une grande occasion pour chacun
d'approfondir ses liens avec Jésus-Christ, Verbe de Dieu incarné.
En effet pour dévoiler son Plan d'amour et faire connaître sa volonté
ultime, Dieu nous a parlé par son Fils. L'efficacité de cette parole révélée
en Jésus-Christ demeure la puissance Divine qui libère les peuples de leur
imperfection dans la connaissance de Dieu, de leur peur et de leurs erreurs,
de leurs incertitudes et de leurs tâtonnements. L'amour de Dieu est perçu
par les couches africaines comme accomplissement de leur attente. Ainsi dans
cette Révélation, qui est plénitude, Eschaton de toute Révélation divine, la
proximité de Jésus-Christ et la transformation positive de toute culture par
sa Parole reste un point d'attraction et de conviction de nos peuples pour
laisser purifier leur cultures spécialement leur vision sur la volonté de
Dieu sur la vérité dans toute sa splendeur: Si Dieu unique était connu dans
nos cultures il restait cependant cette clarté et cette perfection où
l'amour n'est plus seulement à vivre avec son frère de famille mais avec
tous; à pardonner l' ennemi au lieu de l'empoisonner quand il faut montrer
sa puissance. Je ne veux pas dire qu'il n'y avait pas de pardon mais cette
réalité avait besoin de la parole du Christ, de sa connaissance et de son
exemple. Pour lui donner ce visage unique.
L’Église catholique en Guinée avait manifestée un intérêt particulier pour
ce Synode en faisant participer toutes les couches ecclésiales sur· la
réflexion de
Lineamenta, phase préparatoire de ces travaux. Aussi, nous
avons voulu que chaque agent pastoral: Catéchiste, Religieuses, Prêtre,
Évêque, en entrant dans une famille puisse demander: Avez-vous lu un passage
de la Bible aujourd'hui et quel est le message que vous voulez vivre
maintenant ?
Nous voulons aussi insister sur la vénération des Saintes Écritures en
faisant des cérémonies d'accueil et d'Intronisation de la Bible dans la
Famille et en lui donnant une place spécifique où chaque jour un passage
sera lu et médité. Les jeunes ont besoins d'écouter Jésus Christ qui leur
parle: Et nous pasteurs devons les accompagner dans les Camps Bibliques en
ne laissant pas seulement la formation à un groupe. Nous devons leur montrer
par nos actions comment cette Parole demeure le coeur de nos actions. Et
disons que l'initiation à la Bible répond à nos initiations africaines où
l'on se met à l'écoute du Maître. Mais ici non seulement on écoute mais vit
à l' exemple de celui qui nous parle, Jésus Christ : visiter un malade qui
n'est pas seulement mon parent naturel, pardonner mon ennemi, faire du bien
à ceux qui me haïssent, aimer gratuitement dans un monde où tout ce fait
avec intérêt. Puisse le Ressuscité nous accompagner sur nos divers chemins
des nouveaux Emmaüs pour nous aider à demeurer ses témoins malgré les
épreuves de la route.
Mgr. Fouad TWAL, Patriarche latin de Jérusalem.
"Verbum caro hicfactum est". (Jn 1, 14), cette phrase nous propulse jusqu'au
seuil du grand mystère de l'Incarnation de la Parole de Dieu sur la Terre
Sainte où il a choisi de venir "planter sa tente au milieu de nous"
(Jn 1,
14).
C'est sur cette Terre Sainte "qu'après avoir, à maintes reprises et sous
diverses formes, parlé jadis par les Prophètes, Dieu, en ces jours , nous a
parlé par son Fils" (He 1, 1-2). C'est enfin sur cette Terre Sainte que
l'Esprit Saint a été donné aux apôtres pour leur "enseigner toutes chose et
leur rappeler tout ce que Jésus leur a dit" (Jn 14, 26).
Pour toutes ces raisons, l'action de lire, d'étudier et de méditer la Parole
de Dieu, reçoit une valeur et une fécondité uniques lorsqu'elle est
accomplie en Terre Sainte qui conserve non seulement l'histoire, mais aussi
la géographie et la topographie du salut.
Le conflit israélo-palestinien provoque des difficultés de lecture et de
compréhension de certains passages de la Bible. Ainsi, les chrétiens arabes
en général - ont souvent du mal à lire l'Ancien Testament, non à cause de la
Parole de Dieu elle-même, mais à cause des interprétations politiques et
idéologiques.
Un double principe nous protège des interprétations politiques et
idéologiques :
1. Lire et interpréter la Parole à la lumière du Christ. Jésus a dit :
''N'allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes: je ne
suis pas venu abolir, mais accomplir" (Mt 5, 17). Le Christ a repris et
récapitulé en Lui toutes les catégories de l'Ancien Testament pour leur
donner un élan nouveau et une signification nouvelle (il les a
"accomplies"). C'est en Lui et à travers Lui que l'Ancien Testament est lu
et compris.
2. Le deuxième principe d’interprétation est l’Église. Toute interprétation
en dehors de l’Église est une interprétation dangereuse.
En guise de conclusion, je voudrais profiter de la présence du Saint Père et
celle de tous les Pères Synodaux, pour lancer un appel en faveur de la Terre
Sainte et demander plus de prières, de solidarité et de pèlerinages pour
nous aider à être les témoins du Christ, Messie, Sauveur “à Jérusalem, dans
toute la Judée et la Samarie, et jusqu' aux extrémités de la terre”
(Ac 1,
8)!.
Mgr. Charles MAUNG BO, SDB, Archevêque de Yangoun
(Myanmar).L’Église dans notre partie du monde proclame l’Évangile au milieu de lourdes
restrictions, de privations et d’une véritable souffrance. Avec Paul, nous
pouvons dire: “je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du
Christ” (Col 1, 24). Bon nombre de nos groupes ethniques ont leur propre
Bible, souvent réalisée avec l’aide de missionnaires pionniers.
La Parole se fait chair de diverses manières dans les différents pays. Dans
le monde libre, cela se réalise par la proclamation, l’annonce publique,
mais dans de nombreuses parties du monde, la mission de l’Église, la Bonne
Nouvelle, est confrontée à des défis opprimants. Son devoir d’annoncer la
Bonne Nouvelle est défiée par les forces des ténèbres. Alors que nous vivons
l’Année
Paulinienne, nous sommes confrontés aux mêmes défis que le grand
apôtre de la Parole a rencontrés.
Nous sommes une Église pauvre et notre unique gloire est de “connaître le
Christ” et “le soutien de la Parole”. La Parole joue un rôle important dans
la vie de notre peuple. “La diakonia – ou service de la charité – est une
vocation de l'Église de Jésus-Christ [...]
La Parole de Dieu doit conduire à
l'amour du prochain” (IL. 39). Nous sommes guidés par les paroles du
Saint-Père dans
Deus Caritas est
: “L’Église ne peut pas négliger le service
de la charité, de même qu’elle ne peut négliger les Sacrements ni la Parole”
(22).
Le mandat évangélique de “donner à manger aux affamés, de vêtir ceux qui
sont nus” s’est imposé avec force après le récent passage du terrible
cyclone Nargis. Près de 150 000 personnes sont mortes et deux millions sont
devenus des réfugiés dans leur propre pays. La nation était en deuil.
Avec l’aide du Seigneur, nous avons reporté la vie dans de nombreuses
communautés. Les églises sont devenues des camps de réfugiés, Dans ces
camps, nous avons célébré une liturgie unique: celle d’annoncer la Parole au
travers de notre accompagnement et de partager le pain au travers de
l’assistance. Le monde est devenu notre autel et nous avons rompu le pain de
la fraternité humaine avec les foules bouleversées. L’Évangile annoncé a été
la nourriture donnée aux affamés qui a produit la vie et la lumière que nous
avons données au cours des cinq derniers mois.
Mgr. Jesús PEREZ RODRIGUEZ, OMI, Archevêque de
Sucre (Bolivie).
Il est nécessaire de souligner les relations intrinsèques, vitales et
permanentes qui existent entre la Bible et la catéchèse. En pratique, nous
savons bien que l’usage qui a été fait de la Bible dans le travail
catéchétique a été fragmentaire, limité et, parfois, instrumentalisé. Petit
à petit, nous sommes restés dans le lit du fleuve au lieu d’aller nous
désaltérer à la source, là où naît la vie. L’Écriture Sainte est devenue en
grande partie un appui ou un simple support pour les contenus, et non pas
leur forme normative et vitale.
En tant que spécialiste de la Parole de Dieu, le catéchiste doit connaître
l’Écriture Sainte, savoir traduire le mystère du salut qu’elle contient dans
un langage accessible et compréhensible qui aide à éduquer la foi de sa
communauté dans le contexte dans lequel elle vit, afin qu’elle sache donner
des réponses créatives aux appels de Dieu qui proviennent des défis lancés
par la réalité globale. C’est pourquoi la Conférence bolivienne voit comme
un défi le fait d’adapter le langage biblique aux besoins et aux langages
d’aujourd’hui, au monde moderne.
La catéchèse de la communauté doit fournir, dans la pratique, un certain
nombre de clés qui l’aident, d’un côté, à respecter le texte sacré et, de
l’autre, à l’interpréter correctement pour la vie des personnes et des
peuples.
Le rapport primaire entre la Bible et la catéchèse doit être compris et
accepté comme source et non pas comme une ressource didactique ou comme un
simple support pour les contenus.
Il est très important de distinguer la catéchèse en général de la catéchèse
biblique en particulier.
Il faut que le texte biblique soit accessible à tous, à commencer par les
enfants. L’Église bolivienne se trouve dans l’impossibilité de le faire.
C’est pour cette raison qu’elle demande aux autres Églises qui disposent de
plus de moyens économiques d’aider ceux qui ont moins la possibilité
d’acheter la Bible. En même temps, nous pensons qu’une Journée mondiale de
la Bible pourrait être fixée; nombreux sont déjà les pays qui célèbrent non
seulement une journée de la Bible mais aussi le mois de la Bible.
Mgr. Miguel Angel SEBASTIAN MARTINEZ, MCCI, Evêque
de Lai (Tchad).
Je vous parle au nom de la Conférence épiscopale du Tchad. Ce pays, au
centre de l’Afrique, n’a été évangélisé qu’il y a peu d’années. Notre Église
Famille de Dieu qui est au Tchad a opté, selon le désir du Synode pour
l’Afrique, pour les Communautés Ecclésiales de Base. Ces communautés se
nourrissent de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. Pendant leur réunion
hebdomadaire, on lit la Parole, on prie et on cherche ce que le chrétiens
doivent faire pour changer tout ce qui, dans leur vie, n’est pas en
conformité avec l’Évangile. Les chrétiens se réunissent le dimanche, mais
beaucoup d’eux seulement pour la célébration de la Parole, car nous n’avons
pas assez de prêtres. Dans notre pays, nous vivons des situations sociales
et politiques très conflictuelles dues, surtout, à une interminable guerre
de plus de quarante ans. Nous sommes convaincus que la Parole de Dieu est
une parole de Paix, une parole qui annonce la Paix et qui appelle à la Paix,
qui appelle au pardon, à la réconciliation et à la justice. L’écoute et la
prière de la Parole de Dieu sont essentielles dans la vie et la mission de
notre Église. Cela est un défi pour nous!
La Parole de Dieu nous illumine et nous encourage à nous engager pour la
promotion de l’homme e la femme Tchadiens. Notre pays est un pays appauvri,
malgré nos richesses naturelles, pour cela nous nous engageons pour un
développement humain intégral. Ce travail nous le faisons aussi avec nos
frères protestants. Nous avons un autre défi: celui de la diffusion de la
Parole de Dieu. A cause du taux d’analphabétisme, du manque de Bibles en
langue locale et du coût des Bibles. Nous voulons nous engager pour
l’apostolat biblique.
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Interventions des évêques (matin)
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Le synode exprime son soutien aux chrétiens
d’Irak
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Sources : www.vatican.va
081010 (1070)
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 10.10.2008 -
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