Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Le cardinal Martini, l'anti-pape?

 

Le  14 juin 2009  - (E.S.M.) -  Lors de la sortie du livre de Benoît XVI, Jésus de Nazareth, le Cardinal Martini fit malicieusement remarquer que le Pape n'était pas un bibliste, mais un théologien dogmatique. Il ne se rendait pas compte qu'on pouvait faire la même remarque sur lui

Le cardinal Carlo Martini

Le cardinal Martini, l'anti-pape?

« Chacun a son don de Dieu » (1 Cor 7:7), par le Père Scalese

Le 14 juin 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Il m'a été demandé de dire quelque chose sur le Cardinal Martini. Comme mes lecteurs le savent bien, j'ai une répugnance instinctive à consentir à ce genre de demandes, non pas qu'il me manque le courage de m'exposer (je pense avoir assez montré que je n'avais pas... de poil sur la langue), mais parce que je n'aime pas critiquer mon prochain, surtout lorsque je ne suis pas suffisamment informé. Même dans ce cas, je ne me sens pas l'envie d'exprimer des jugements sur ce que le Cardinal Martini dit ou écrit, parce que je ne crois pas en savoir suffisamment. Et cela parce que, n'étant pas et n'ayant jamais été mon Évêque, et que je suis pas l'un de ses admirateurs, je n'ai jamais lu ses livres, exception faite pour ses premières lettres pastorales et quelques opuscules de méditation biblique (que j'ai par ailleurs trouvés excellents).

Il est évident que l'on connaît ses multiples interventions sur les questions « brûlantes » (qui sont d'ailleurs toujours les mêmes : communion aux divorcés remariés, célibat des prêtres, sacerdoce des femmes, préservatif et pilule, etc) ; mais les informations que j'ai en la matière sont rapportées par les media, auxquels en général je préfère ne pas accorder un crédit excessif. Je pourrais, il est vrai, aller aux sources ; mais, d'abord, ce n'est pas facile pour moi, qui vis loin ; et ensuite, pour tout dire, la chose ne m'intéresse pas plus que cela.
Alors, que puis-je en dire ?

En premier lieu je dirai que le Cardinal Martini est un jésuite. Et malgré tout, j'ai une grande estime des Jésuites; peut-être parce que, après les Dominicains, ils ont été mes maîtres, ce qui m'a permis d'en apprécier les capacités, la préparation et le sérieux. Et je les tiens en plus grande estime encore en tant que guides spirituels : je crois que personne comme eux n'est capable d'accompagner les âmes dans les sentiers de l'esprit.
Avec le passage des années, je me suis fait cette conviction: que chacun doit faire son métier ; pour employer un langage moins banal et plus « conciliaire », chacun a ses charismes, et doit les mettre au service de l'Église. Voilà, les Jésuites ont hérité de Saint-Ignace ce don de « discernement des esprits » et, lorsqu'ils s'y consacrent, personne ne les bat. Le Cardinal Martini, si vous avez lu quelques unes des transcriptions des exercices spirituels qu'il a prêchés, possède lui aussi ce grand don, auquel il convient d'ajouter une compétence biblique peu commune. À ce Cardinal Martini là, donc, chapeau !

Le problème est que, le plus souvent, le Cardinal Martini qui nous est proposé n'est pas le directeur d'exercices spirituels et même pas le bibliste, mais c'est une espèce d'« anti-pape », qui se prononce sur tout, en général en disant l'opposé de ce que dit le Pape. Et cela pas seulement maintenant qu'il est en retraite, mais aussi (et peut-être surtout) lorsqu'il était Archevêque de Milan : à cette époque les catholiques italiens appartenaient à deux Églises parallèles, ceux qui suivaient Papa Wojtyla et ceux qui suivaient le Cardinal Martini. Sincèrement, je ne sais pas si c'était intentionnel de la part du Cardinal Martini ou s'il ne s'agissait pas plutôt d'un vilain jeu médiatique ; il est certain que l'ex-archevêque de Milan ne s'y est pas soustrait.

Je ne veux pas entrer dans des considérations sur les questions particulières soulevées de façon récurrente, aussi parce qu'il s'agit de questions très différentes entre elles, sur certaines desquelles il est possible de discuter (le célibat des prêtres), alors que sur d'autres non (le sacerdoce des femmes) ; d'autres ensuite sont de réels problèmes pastoraux, auxquels même le Pontife témoigne être sensible (la communion aux divorcés). Personnellement je considère que dans l'Église il y a place pour discuter ce dont il est légitime de discuter ; ce qui ne me convient pas, c'est que certains problèmes (réels), auxquels il est juste de chercher des solutions, soient idéologisés et deviennent des bannières de parti.

J'ai déjà rappelé dans un de mes précédents post que, lors de la sortie du livre de Benoît XVI, Jésus de Nazareth, le Cardinal Martini fit malicieusement remarquer que le Pape n'était pas un bibliste, mais un théologien dogmatique. Il ne se rendait pas compte qu'on pouvait faire la même remarque sur lui : il est bibliste (ou, si l'on veut pinailler, chercheur en critique textuelle) ; il ne m'apparaît pas que les questions rapportées plus haut aient un quelconque rapport avec les textes bibliques ; il s'agit au besoin de questions ou dogmatiques ou morales ou disciplinaires. Tant qu'il était titulaire d'un siège épiscopal, on pouvait encore justifier ses interventions ; mais maintenant, à quel titre les fait-il ? Il n'est pas expert en ces domaines; ce qu'il dit a la même valeur que ce que je dis moi; avec la différence qu'il est un Cardinal, et que les Cardinaux ont un lien particulier de soumission au Pape.
Personnellement je considère que ceux-ci, une fois dépassés les quatre-vingt ans, feraient mieux de se retirer dans le silence (et dans un premier temps cela semblait son intention).
Les Jésuites utilisent une très belle expression pour indiquer le rôle de ceux qui sont en retraite : « Il prie pour la Compagnie ». A plus forte raison, un Cardinal jésuite devrait, selon moi, faire vraiment cela : prier pour l'Église et pour ses Ordres religieux, plutôt que d'aller chercher de nouvelles chaires médiatiques pour y pontifier.

A lire ou à relire :

Carlo Martini, l'antépape de Benoît XVI !
Des personnages de haut rang prétendent déjà préparer un après après-Benoît XVI
Dieu n'est pas catholique. Parole de cardinal

 

Sources : benoit-et-moi

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 14.06.09 - T/Eglise

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante