Benoît XVI insiste sur le dogme du
péché originel |
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Rome, le 11 décembre 2008 -
(E.S.M.)
- Ce dogme, l’un des plus négligés et niés, est "d'une évidence
écrasante" pour Benoît XVI. Il en a parlé deux fois en cinq jours. Sans
lui, a-t-il dit, la rédemption chrétienne "perdrait sa base".
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Benoît XVI insiste sur le dogme du péché originel
Et ce fut la nuit. La véritable histoire du péché originel
Le 11 décembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Deux fois en cinq jours, Benoît XVI a insisté
sur un dogme qui a presque disparu de la prédication ordinaire et que nient
les théologiens néo-modernistes: le dogme du péché originel.
C’était le lundi 8 décembre, fête de l'Immaculée Conception, lors de l'Angélus, et le mercredi 3 décembre, lors de l'audience hebdomadaire, en
présence de milliers de fidèles et de pèlerins.
Voici ce qu’a dit le pape lors de l'Angélus de la fête de l'Immaculée
Conception :
"Le mystère de l’Immaculée Conception de Marie que nous célébrons
aujourd’hui solennellement, nous rappelle deux vérités fondamentales de
notre foi : d’abord le péché originel, puis la victoire qu’a remportée sur
lui la grâce du Christ, victoire qui resplendit de façon sublime en Marie la
très sainte.
"L’existence de ce que l’Église appelle le péché originel est, hélas, d’une
évidence écrasante. Il suffit de regarder autour de nous et surtout en nous.
L’expérience du mal est si concrète qu’elle s’impose d’elle-même et nous
amène à nous demander: d’où vient le mal ? Pour un croyant, en particulier,
la question va encore plus loin: si Dieu, qui est la Bonté absolue, a tout
créé, d’où vient le mal ? A cette question fondamentale, qui interpelle
chaque génération humaine, les premières pages de la Bible (Genèse 1-3)
répondent justement par le récit de la création et de la chute de nos
premiers parents. Dieu a tout créé pour l’existence, il a notamment créé
l’homme à son image. Il n’a pas créé la mort, elle est entrée dans le monde
à cause de la jalousie du diable qui, révolté contre Dieu, a aussi entraîné
les hommes dans le piège en les incitant à la révolte (cf. Sagesse 1, 13-14;
2, 23-24). C’est le drame de la liberté, que Dieu accepte jusqu’au bout par
amour, mais en promettant que le fils d’une femme écrasera la tête à
l’antique serpent (Genèse 3, 15).
"Dès le début, donc, 'l’éternel conseil' – comme dirait Dante
(Paradis, XXXIII, 3) – a un 'terme fixe' : la Femme prédestinée à devenir mère du
Rédempteur, mère de Celui qui s’est humilié jusqu’à l’extrême pour nous
rendre notre dignité originelle. Aux yeux de Dieu, cette Femme a depuis
toujours un visage et un nom: 'pleine de grâce' (Luc 1, 28), comme l’a
appelée l’Ange qui lui a rendu visite à Nazareth. C’est la nouvelle Eve,
épouse du nouvel Adam, destinée à être la mère de tous les hommes rachetés.
Saint André de Crète écrivait: 'Marie, la Théotokos, refuge commun de tous
les chrétiens, a été la première à être libérée de la chute primitive de nos
ancêtres' (Homélie IV sur la Nativité, PG 97, 880 A). Et la liturgie
d’aujourd’hui affirme que Dieu a 'préparé pour son Fils une demeure digne de
Lui et, en prévision de Sa mort, l’a préservée de toute tache de péché'
(collecte).
"Très chers frères, nous contemplons en Marie Immaculée le reflet de la
beauté qui sauve le monde : la beauté de Dieu qui resplendit sur le visage du
Christ".
* * *
Mais le pape est allé encore plus loin, sur le péché originel, lors de
l'audience générale du mercredi 3 décembre.
Depuis le début de l'Année Paulinienne, Benoît XVI présente, chaque mercredi
dans ses catéchèses hebdomadaires, la vie, les écrits, la doctrine de
l'apôtre Paul. Cette catéchèse était la quinzième de la série. Dans les deux
précédentes, le pape avait expliqué la doctrine de la justification et le
lien entre la foi et les œuvres. Cette fois, il est parti de l'analogie
entre Adam et le Christ, développée par Paul dans la première lettre aux
Corinthiens et encore plus dans la lettre aux Romains. Par cette analogie,
Paul évoque le péché d’Adam pour donner le plus de relief possible à la
grâce salvatrice donnée par le Christ.
Comme d’habitude pour les catéchèses du mercredi, Benoît XVI a utilisé un
texte écrit par des collaborateurs experts. Mais, comme à d’autres
occasions, il s’en est éloigné, et plus que de coutume. A partir du
troisième paragraphe, il s’est adressé directement à l’auditoire, en
improvisant.
Ces improvisations sont une indication importante pour comprendre la pensée
de Benoît XVI. Elles soulignent ce qui lui tient le plus à cœur, ce qu’il
veut le plus graver dans l’esprit de ses auditeurs.
Le péché originel, ce dogme si négligé aujourd’hui, est une des vérités que
le pape veut remettre en évidence.
Il a expliqué pourquoi aux fidèles lors de sa catéchèse du 3 décembre,
que vous pouvez lire intégralement ici :
►
Adam et le Christ : du péché originel à la liberté
Toutes les catéchèses de Benoît XVI sur saint Paul lors des audiences
générales du mercredi, sur le site du Vatican
►
Catéchèses
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Les réponses du Vatican au théologien
néo-moderniste Vito Mancuso, qui affirme que "le péché originel est un
véritable monstre spéculatif et spirituel" :
Un théologien revoit la foi catholique de A à Z.
Mais l'Église dit non
Il s'agit de Vito Mancuso, auteur d'un livre à grand succès recommandé par
le cardinal Martini. On n'y trouve plus ni péché, ni rédemption et l'homme
se sauve lui-même. Après des mois de silence, le double holà des autorités
du Vatican. Voici les textes intégraux
Un même jour, "L’Osservatore Romano " et "La Civilità Cattolica" (1) – le
journal officiel du Saint-Siège et la revue contrôlée ligne à ligne par la
secrétairerie d’état du Vatican – ont l’un et l’autre critiqué très
sévèrement un livre qui est devenu une affaire éditoriale, théologique et
ecclésiale. En Italie et ailleurs.
Le livre est "L’anima e il suo destino", de Vito Mancuso. Les deux
diatribes sont parues simultanément dans deux titres qui font autorité.
C’était le 2 février, fête de la présentation de Jésus.
En quelques mois, "L’anima e il suo destino" a connu sept éditions,
pour un total de 80 000 exemplaires vendus en Italie, ce qui est énorme pour
un livre de théologie.
Vito Mancuso, 46 ans, marié et père de famille, enseigne la théologie
moderne et contemporaine à la faculté de philosophie de l’Université San
Raffaele à Milan, un établissement privé sans liens institutionnels avec
l’Église. Il a obtenu son doctorat de théologie à l’Université Pontificale
du Latran. Sa thèse, sous la direction du président de l’Association
théologique italienne, Piero Coda, est devenue son premier livre : "Hegel
teologo e l'imperdonabile assenza del Principe di questo mondo", publié
en 1996. Un ouvrage qui a reçu un bon accueil – tout comme son deuxième
livre, "Il dolore innocente. L'handicap, la natura e Dio", sorti en
2002 – de théologiens confirmés et à l’orthodoxie certaine tels que Gianni
Baget Bozzo et Bruno Forte. Ce dernier est membre de la commission
théologique internationale qui seconde la congrégation pour la doctrine de
la foi. Ordonné évêque en 2004 par le cardinal Joseph Ratzinger, il est
archevêque de Chieti et Vasto et préside la commission pour la théologie et
la culture de la conférence des évêques d’Italie.
C’est justement l’archevêque-théologien Forte qui critique avec force le
dernier livre de Mancuso dans "L’Osservatore Romano".
Sa conclusion est lapidaire: "Ce n’est pas de la
théologie chrétienne, c’est de la ‘gnose’, de la prétention à se sauver de
soi-même".
Pourtant les nombreux lecteurs ayant acheté "L'anima e il suo destino"
trouveront en début d’ouvrage la préface d’un autre archevêque de très
grande renommée, le cardinal jésuite Carlo Maria Martini,
(ndlr : encore lui !) qui recommande vivement de lire ce livre,
même s’il reconnaît y trouver des idées "qui ne sont pas toujours en
accord avec l’enseignement traditionnel et parfois avec l’enseignement
officiel de l’Église".
Le cardinal poursuit ainsi, en s’adressant familièrement à l’auteur:
"Il sera difficile de parler de ces sujets sans tenir compte de ce que tu
as dit avec une pénétration courageuse [...] Même ceux qui estiment
avoir des références très solides peuvent lire tes pages avec profit, car
ils seront au moins amenés à remettre leurs certitudes en question ou à les
approfondir, les éclaircir, les confirmer”.
Martini ne précise pas quels sont les points qui se détachent de la doctrine
catholique.
En revanche ”L’Osservatore Romano” et ”La Civiltà Cattolica”
l’écrivent noir sur blanc. Selon cette dernière revue, on trouve dans le
livre ”autour d’une douzaine” de dogmes
”niés” ou ”vidés”. Tous sont de première importance.
Dans ”L’Osservatore Romano”, Bruno Forte est tout aussi virulent.
Selon lui, le livre de Mancuso anéantit le péché originel, la
résurrection du Christ, l’éternité de l’enfer et le salut venant de Dieu. La
thèse de l’ouvrage est que l’homme se suffit à lui-même et se sauve
lui-même, à la lumière de sa seule raison.
Mancuso, qui se dit catholique, est conscient du séisme qu’il a provoqué.
Mais son but avoué est justement de "refonder" la foi chrétienne. Dans un
article publié le 22 janvier dans le quotidien "il Foglio", il
rejette aussi le dogme de la création et la doctrine d’"Humanae
Vitae" sur la contraception, à laquelle il oppose l’argument suivant :
"Il convient de regarder la réalité en face, comme elle est et non comme
l’on voudrait qu’elle fût. La réalité, c’est que les rapports sexuels ont
lieu largement hors mariage et précocement".
Ce à quoi le père Baget Bozzo – qui fut un temps son admirateur – a répondu,
dans le même journal :
"Cher Vito, quand on a une conception si basse de la théologie, quel sens
y a-t-il à se définir encore comme un théologien, sinon pour promouvoir le
produit ?".
Les deux critiques parues dans "L'Osservatore Romano" et "La
Civiltà Cattolica" sont reproduites en annexes. La seconde a pour auteur
le jésuite Corrado Marucci, professeur d’exégèse biblique à l’Institut
Pontifical Oriental.
La congrégation pour la doctrine de la foi ne s’est pas directement occupée
de cette affaire dans la mesure où Mancuso n’a pas de liens institutionnels
avec l’Église et n’enseigne pas dans une université ecclésiastique.
Le risque était qu’un silence des autorités de l’Église donne à penser que
les thèses du livre sont inoffensives voire même appréciables et donnant
l’occasion d’un débat fructueux, comme le recommande le cardinal Martini
dans sa préface.
"L’Osservatore Romano" et "La Civiltà Cattolica" ont rompu le
silence et fourni des indications faisant autorité sur ce qui est conforme
ou non à la doctrine catholique et à une manière correcte de faire de la
théologie.
__________
La gnose qui revient et le langage consolateur
(L'Osservatore Romano)
par Bruno Forte
"Sauver son âme". Le sens qu’a cette
expression ancienne dans le langage de la foi est radicalement remis en
question par le livre de Vito Mancuso, "L’anima e il suo destino"
(Milan 2007). L’ouvrage a provoqué un vif débat, ouvert par la
lettre du cardinal Carlo Maria Martini, publiée en préface, qui parle
clairement – bien qu’avec beaucoup de tact – de "nombreuses discordances
[…] sur différents points".
L’auteur s’est fait connaître et apprécier dès son premier ouvrage, au titre
suggestif et emblématique: "Hegel teologo e l'imperdonabile assenza del
Principe di questo mondo" (Casale Monferrato, Piemme,
1996). Un livre significatif, celui-là, marqué par une critique
lucide du monisme hégélien de l’Esprit et par un sens dramatique, qui contre
Hegel souligne l’inéluctable défi du mal dévastant la terre, précisément
dans son visage diabolique et insondable.
D’autres essais de Mancuso sont eux aussi marqués par cette tension, qui se
condense en des pages profondes là où l’auteur touche le mystère de la
douleur innocente ou lorsqu’il sonde les profondeurs réparatrices de
l’amour. C’est aussi à cause de ces textes précédents que son livre sur
l’âme a suscité en moi un profond malaise et de fortes objections que je
formule dans l’esprit de ce service à la Vérité, auquel nous sommes tous
appelés.
La première objection concerne la puissance du mal et du péché. Mancuso
n’hésite pas à affirmer que le péché originel serait "une offense à la
création, une insulte à la vie, une balafre infligée à l’innocence et à la
bonté de la nature, à son origine divine" (167).
Il est vrai que l’intention déclarée de l’auteur est non pas de "détruire
la tradition" mais de la "refonder" (168),
en cherchant à maintenir unies "la bonté de la création et la nécessité
de la rédemption". Dans cette optique, le péché originel ne serait pas
autre chose que "la condition humaine, qui vit d’une liberté contrainte,
imparfaite, corrompue, et qui a donc besoin d’être disciplinée, éduquée,
sauvée. En effet, si notre liberté n’est pas disciplinée, elle peut avoir
une obscure force destructive et nous précipiter dans le tourbillon du néant"
(170).
Une explication peu convaincante. Qu’en est-il alors du drame du mal,
de la puissance du péché ? Kant a affirmé avec une toute autre rigueur le
sérieux du mal radical: "La lutte que tout homme moralement prédisposé au
bien doit mener dans cette vie, sous la direction du bon principe, contre
les assauts du mauvais principe, ne peut lui procurer, malgré tous ses
efforts, un avantage plus grand que de se libérer de la domination du
mauvais principe. Ce qu’il peut obtenir de plus grand, c’est de devenir
libre, 'd’être libéré de l’esclavage du péché pour vivre dans la justice'
(Romains, 6, 17-18). Néanmoins, l’homme
reste tout de même exposé aux attaques du mauvais principe; pour conserver
sa liberté, constamment menacée, il doit absolument rester toujours armé et
prêt à lutter" (Emmanuel Kant, "La Religion dans
les limites de la simple raison").
Comme l’a fait remarquer Karl Barth, "ce qui est étonnant, ce n’est pas
que le philosophe Kant prenne généralement le mal très au sérieux […]
mais plutôt le fait qu’il parle d’un principe mauvais et donc d’une origine
du mal dans la raison et, en ce sens, d’un mal radical"
("La théologie protestante au XIXe siècle").
Rendre vains le péché originel et sa force active dans la créature signifie
banaliser la condition humaine elle-même et la lutte contre le Prince de ce
monde, que Mancuso avait justement revendiquée contre l’optimisme idéaliste
de Hegel.
Conséquence de ces prémisses, la décomposition de la théologie chrétienne du
salut. Si le mal radical n’existe pas, et donc le péché originel et sa force
dévastatrice, base de l’action du grand Adversaire, le salut se résume à un
simple exercice de vie morale, qui ne vit plus aucune tension de lutte et
qui n’a plus besoin d’aucun secours venant d’en haut : "sauver son âme"
ne serait ni plus ni moins qu’une sorte d’auto-rédemption."Le salut de
l’âme dépend de la reproduction intérieure de la logique organisatrice qui
est le principe divin du monde" – "Le salut de l’âme ne dépend pas de
l’adhésion de l’esprit à un événement historique extérieur, fût-ce la mort
du Christ sur la croix, et encore moins d’une grâce mystérieuse qui descend
du ciel".
La résurrection du Christ deviendrait alors tout à fait superflue. Pour
Mancuso, "elle n’a aucune conséquence en termes de théologie du salut, ni
subjectivement, dans le sens où elle sauverait celui qui y croit, puisque
que le salut dépend uniquement d’une vie bonne et juste, ni objectivement,
dans le sens où elle amènerait à un changement dans le rapport entre Dieu et
le genre humain".
Je me demande comment l’on peut concilier ces affirmations avec ce que dit
saint Paul: "Si le Christ n’est pas ressuscité, alors notre prédication
est vide, vide aussi votre foi" (1 Cor. 15, 14).
La confession de la mort et de la résurrection du Fils de Dieu fait homme
est l"'articulum stantis aut cadentis fidei Christianae"!
Si la théologie du salut est vidée de son sens, le drame de la liberté perd
lui aussi tout son sens et la possibilité même de la condamnation terrestre
est niée: l’Enfer serait un "concept […] indigne du point de vue
théologique, logiquement inconsistant et moralement condamnable". Au
contraire, la foi catholique est convaincue que sans l’Enfer, l’amour de
Dieu lui-même deviendrait inconsistant, car il n’y aurait aucune possibilité
de libre réponse de la part de la créature. "Qui t’a créé sans toi, ne te
sauvera pas sans toi": le jugement d’Augustin
rappelle la responsabilité de chacun face son destin éternel.
L’ensemble de ces thèses se réfère à une option profonde, qui ressort de
nombreuses pages du livre: je n’hésiterais pas à la définir comme une
"gnose" qui revient, présentée sous la forme d’un langage rassurant et
consolateur, vers lequel beaucoup se sentent aujourd’hui attirés.
"Je pense – affirme l’auteur – que l’exercice de la raison est
l’unique condition pour que le discours de Dieu puisse subsister aujourd’hui
légitimement comme discours sur la vérité". Problème : de quelle raison
s’agit-il ? La raison totalisante de la modernité, qui a produit tant de
violence dans ses expressions idéologiques? Ou celle que le Logos créateur a
imprimé comme image divine dans la créature "capax Dei" ? Et si c’est
celle-là dont il s’agit, comme peut-on la rendre absolue au point de
considérer toute intervention d’en haut comme superflue, presque comme si la
"lumen rationis" excluait le besoin de la "lumen fidei"? Le
Christ serait-il venu en vain ? Et la fragilité de la pensée et de l’action
humaines serait-elle une tromperie parce qu’aucune faiblesse venant des
héritiers du premier Adam ne s’opposerait à la puissance d’une raison
appliquée de manière ordonnée ?
Le témoignage de saint Paul dit bien autre chose. Un témoignage auquel une
théologie qui se dit chrétienne ne peut pas ne pas se tenir, en le préférant
à toute apothéose illusoire de la raison prisonnière d’elle-même: "Je suis
crucifié avec le Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais le Christ qui
vit en moi. Ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de
Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi. Je n’annule pas le don de Dieu:
car si la justice vient de la loi, c’est donc que le Christ est mort pour
rien" (Galates, 2, 20-22).
Le salut ne vient pas de la loi, de quelque loi d’auto-rédemption que ce
soit. Sans le don d’en haut, aucun salut n’est vraiment possible. C’est là
la vérité de la foi, son scandale: c’est bien là sa puissance de libération,
son offre de la seule et unique voie pour "sauver son âme". Penser
autrement, ce n’est pas de la théologie chrétienne, c’est de la "gnose",
de la prétention à se sauver de soi-même.
L’âme et son destin, selon
Vito Mancuso publié dans "La Civiltà Cattolica", cahier 3783,
par Corrado Marucci S.J.
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Traduction française par
Charles de Pechpeyrou, Paris, France.
Sources : Sandro Magister
et archives :
(E.S.M.)
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 11.12.2008 -
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