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19 Avril 2005
 

Benoît XVI insiste sur le dogme du péché originel

 

Rome, le 11 décembre 2008  - (E.S.M.) - Ce dogme, l’un des plus négligés et niés, est "d'une évidence écrasante" pour Benoît XVI. Il en a parlé deux fois en cinq jours. Sans lui, a-t-il dit, la rédemption chrétienne "perdrait sa base".

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Benoît XVI insiste sur le dogme du péché originel

Et ce fut la nuit. La véritable histoire du péché originel

Le 11 décembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Deux fois en cinq jours, Benoît XVI a insisté sur un dogme qui a presque disparu de la prédication ordinaire et que nient les théologiens néo-modernistes: le dogme du péché originel.

C’était le lundi 8 décembre, fête de l'Immaculée Conception, lors de l'Angélus, et le mercredi 3 décembre, lors de l'audience hebdomadaire, en présence de milliers de fidèles et de pèlerins.

Voici ce qu’a dit le pape lors de l'Angélus de la fête de l'Immaculée Conception :

"Le mystère de l’Immaculée Conception de Marie que nous célébrons aujourd’hui solennellement, nous rappelle deux vérités fondamentales de notre foi : d’abord le péché originel, puis la victoire qu’a remportée sur lui la grâce du Christ, victoire qui resplendit de façon sublime en Marie la très sainte.

"L’existence de ce que l’Église appelle le péché originel est, hélas, d’une évidence écrasante. Il suffit de regarder autour de nous et surtout en nous. L’expérience du mal est si concrète qu’elle s’impose d’elle-même et nous amène à nous demander: d’où vient le mal ? Pour un croyant, en particulier, la question va encore plus loin: si Dieu, qui est la Bonté absolue, a tout créé, d’où vient le mal ? A cette question fondamentale, qui interpelle chaque génération humaine, les premières pages de la Bible (Genèse 1-3) répondent justement par le récit de la création et de la chute de nos premiers parents. Dieu a tout créé pour l’existence, il a notamment créé l’homme à son image. Il n’a pas créé la mort, elle est entrée dans le monde à cause de la jalousie du diable qui, révolté contre Dieu, a aussi entraîné les hommes dans le piège en les incitant à la révolte (cf. Sagesse 1, 13-14; 2, 23-24). C’est le drame de la liberté, que Dieu accepte jusqu’au bout par amour, mais en promettant que le fils d’une femme écrasera la tête à l’antique serpent (Genèse 3, 15).

"Dès le début, donc, 'l’éternel conseil' – comme dirait Dante (Paradis, XXXIII, 3) – a un 'terme fixe' : la Femme prédestinée à devenir mère du Rédempteur, mère de Celui qui s’est humilié jusqu’à l’extrême pour nous rendre notre dignité originelle. Aux yeux de Dieu, cette Femme a depuis toujours un visage et un nom: 'pleine de grâce' (Luc 1, 28), comme l’a appelée l’Ange qui lui a rendu visite à Nazareth. C’est la nouvelle Eve, épouse du nouvel Adam, destinée à être la mère de tous les hommes rachetés. Saint André de Crète écrivait: 'Marie, la Théotokos, refuge commun de tous les chrétiens, a été la première à être libérée de la chute primitive de nos ancêtres' (Homélie IV sur la Nativité, PG 97, 880 A). Et la liturgie d’aujourd’hui affirme que Dieu a 'préparé pour son Fils une demeure digne de Lui et, en prévision de Sa mort, l’a préservée de toute tache de péché' (collecte).

"Très chers frères, nous contemplons en Marie Immaculée le reflet de la beauté qui sauve le monde : la beauté de Dieu qui resplendit sur le visage du Christ".

* * *

Mais le pape est allé encore plus loin, sur le péché originel, lors de l'audience générale du mercredi 3 décembre.

Depuis le début de l'Année Paulinienne, Benoît XVI présente, chaque mercredi dans ses catéchèses hebdomadaires, la vie, les écrits, la doctrine de l'apôtre Paul. Cette catéchèse était la quinzième de la série. Dans les deux précédentes, le pape avait expliqué la doctrine de la justification et le lien entre la foi et les œuvres. Cette fois, il est parti de l'analogie entre Adam et le Christ, développée par Paul dans la première lettre aux Corinthiens et encore plus dans la lettre aux Romains. Par cette analogie, Paul évoque le péché d’Adam pour donner le plus de relief possible à la grâce salvatrice donnée par le Christ.

Comme d’habitude pour les catéchèses du mercredi, Benoît XVI a utilisé un texte écrit par des collaborateurs experts. Mais, comme à d’autres occasions, il s’en est éloigné, et plus que de coutume. A partir du troisième paragraphe, il s’est adressé directement à l’auditoire, en improvisant.

Ces improvisations sont une indication importante pour comprendre la pensée de Benoît XVI. Elles soulignent ce qui lui tient le plus à cœur, ce qu’il veut le plus graver dans l’esprit de ses auditeurs.

Le péché originel, ce dogme si négligé aujourd’hui, est une des vérités que le pape veut remettre en évidence.

Il a expliqué pourquoi aux fidèles lors de sa catéchèse du 3 décembre, que vous pouvez lire intégralement ici : Adam et le Christ : du péché originel à la liberté

Toutes les catéchèses de Benoît XVI sur saint Paul lors des audiences générales du mercredi, sur le site du Vatican Catéchèses

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Les réponses du Vatican au théologien néo-moderniste Vito Mancuso, qui affirme que "le péché originel est un véritable monstre spéculatif et spirituel" :

Un théologien revoit la foi catholique de A à Z. Mais l'Église dit non

Il s'agit de Vito Mancuso, auteur d'un livre à grand succès recommandé par le cardinal Martini. On n'y trouve plus ni péché, ni rédemption et l'homme se sauve lui-même. Après des mois de silence, le double holà des autorités du Vatican. Voici les textes intégraux

Un même jour, "L’Osservatore Romano " et "La Civilità Cattolica" (1) – le journal officiel du Saint-Siège et la revue contrôlée ligne à ligne par la secrétairerie d’état du Vatican – ont l’un et l’autre critiqué très sévèrement un livre qui est devenu une affaire éditoriale, théologique et ecclésiale. En Italie et ailleurs.

Le livre est "L’anima e il suo destino", de Vito Mancuso. Les deux diatribes sont parues simultanément dans deux titres qui font autorité. C’était le 2 février, fête de la présentation de Jésus.

En quelques mois, "L’anima e il suo destino" a connu sept éditions, pour un total de 80 000 exemplaires vendus en Italie, ce qui est énorme pour un livre de théologie.

Vito Mancuso, 46 ans, marié et père de famille, enseigne la théologie moderne et contemporaine à la faculté de philosophie de l’Université San Raffaele à Milan, un établissement privé sans liens institutionnels avec l’Église. Il a obtenu son doctorat de théologie à l’Université Pontificale du Latran. Sa thèse, sous la direction du président de l’Association théologique italienne, Piero Coda, est devenue son premier livre : "Hegel teologo e l'imperdonabile assenza del Principe di questo mondo", publié en 1996. Un ouvrage qui a reçu un bon accueil – tout comme son deuxième livre, "Il dolore innocente. L'handicap, la natura e Dio", sorti en 2002 – de théologiens confirmés et à l’orthodoxie certaine tels que Gianni Baget Bozzo et Bruno Forte. Ce dernier est membre de la commission théologique internationale qui seconde la congrégation pour la doctrine de la foi. Ordonné évêque en 2004 par le cardinal Joseph Ratzinger, il est archevêque de Chieti et Vasto et préside la commission pour la théologie et la culture de la conférence des évêques d’Italie.

C’est justement l’archevêque-théologien Forte qui critique avec force le dernier livre de Mancuso dans "L’Osservatore Romano".

Sa conclusion est lapidaire: "Ce n’est pas de la théologie chrétienne, c’est de la ‘gnose’, de la prétention à se sauver de soi-même".

Pourtant les nombreux lecteurs ayant acheté "L'anima e il suo destino" trouveront en début d’ouvrage la préface d’un autre archevêque de très grande renommée, le cardinal jésuite Carlo Maria Martini, (ndlr : encore lui !) qui recommande vivement de lire ce livre, même s’il reconnaît y trouver des idées "qui ne sont pas toujours en accord avec l’enseignement traditionnel et parfois avec l’enseignement officiel de l’Église".

Le cardinal poursuit ainsi, en s’adressant familièrement à l’auteur:

"Il sera difficile de parler de ces sujets sans tenir compte de ce que tu as dit avec une pénétration courageuse [...] Même ceux qui estiment avoir des références très solides peuvent lire tes pages avec profit, car ils seront au moins amenés à remettre leurs certitudes en question ou à les approfondir, les éclaircir, les confirmer”.

Martini ne précise pas quels sont les points qui se détachent de la doctrine catholique.

En revanche ”L’Osservatore Romano” et ”La Civiltà Cattolica” l’écrivent noir sur blanc. Selon cette dernière revue, on trouve dans le livre ”autour d’une douzainede dogmesniés” ou ”vidés”. Tous sont de première importance.

Dans ”L’Osservatore Romano”, Bruno Forte est tout aussi virulent. Selon lui, le livre de Mancuso anéantit le péché originel, la résurrection du Christ, l’éternité de l’enfer et le salut venant de Dieu. La thèse de l’ouvrage est que l’homme se suffit à lui-même et se sauve lui-même, à la lumière de sa seule raison.

Mancuso, qui se dit catholique, est conscient du séisme qu’il a provoqué. Mais son but avoué est justement de "refonder" la foi chrétienne. Dans un article publié le 22 janvier dans le quotidien "il Foglio", il rejette aussi le dogme de la création et la doctrine d’"Humanae Vitae" sur la contraception, à laquelle il oppose l’argument suivant :

"Il convient de regarder la réalité en face, comme elle est et non comme l’on voudrait qu’elle fût. La réalité, c’est que les rapports sexuels ont lieu largement hors mariage et précocement".

Ce à quoi le père Baget Bozzo – qui fut un temps son admirateur – a répondu, dans le même journal :

"Cher Vito, quand on a une conception si basse de la théologie, quel sens y a-t-il à se définir encore comme un théologien, sinon pour promouvoir le produit ?".

Les deux critiques parues dans "L'Osservatore Romano" et "La Civiltà Cattolica" sont reproduites en annexes. La seconde a pour auteur le jésuite Corrado Marucci, professeur d’exégèse biblique à l’Institut Pontifical Oriental.

La congrégation pour la doctrine de la foi ne s’est pas directement occupée de cette affaire dans la mesure où Mancuso n’a pas de liens institutionnels avec l’Église et n’enseigne pas dans une université ecclésiastique.

Le risque était qu’un silence des autorités de l’Église donne à penser que les thèses du livre sont inoffensives voire même appréciables et donnant l’occasion d’un débat fructueux, comme le recommande le cardinal Martini dans sa préface.

"L’Osservatore Romano" et "La Civiltà Cattolica" ont rompu le silence et fourni des indications faisant autorité sur ce qui est conforme ou non à la doctrine catholique et à une manière correcte de faire de la théologie.

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La gnose qui revient et le langage consolateur (L'Osservatore Romano)

par Bruno Forte

"Sauver son âme". Le sens qu’a cette expression ancienne dans le langage de la foi est radicalement remis en question par le livre de Vito Mancuso, "L’anima e il suo destino" (Milan 2007). L’ouvrage a provoqué un vif débat, ouvert par la lettre du cardinal Carlo Maria Martini, publiée en préface, qui parle clairement – bien qu’avec beaucoup de tact – de "nombreuses discordances […] sur différents points".

L’auteur s’est fait connaître et apprécier dès son premier ouvrage, au titre suggestif et emblématique: "Hegel teologo e l'imperdonabile assenza del Principe di questo mondo" (Casale Monferrato, Piemme, 1996). Un livre significatif, celui-là, marqué par une critique lucide du monisme hégélien de l’Esprit et par un sens dramatique, qui contre Hegel souligne l’inéluctable défi du mal dévastant la terre, précisément dans son visage diabolique et insondable.

D’autres essais de Mancuso sont eux aussi marqués par cette tension, qui se condense en des pages profondes là où l’auteur touche le mystère de la douleur innocente ou lorsqu’il sonde les profondeurs réparatrices de l’amour. C’est aussi à cause de ces textes précédents que son livre sur l’âme a suscité en moi un profond malaise et de fortes objections que je formule dans l’esprit de ce service à la Vérité, auquel nous sommes tous appelés.

La première objection concerne la puissance du mal et du péché. Mancuso n’hésite pas à affirmer que le péché originel serait "une offense à la création, une insulte à la vie, une balafre infligée à l’innocence et à la bonté de la nature, à son origine divine" (167). Il est vrai que l’intention déclarée de l’auteur est non pas de "détruire la tradition" mais de la "refonder" (168), en cherchant à maintenir unies "la bonté de la création et la nécessité de la rédemption". Dans cette optique, le péché originel ne serait pas autre chose que "la condition humaine, qui vit d’une liberté contrainte, imparfaite, corrompue, et qui a donc besoin d’être disciplinée, éduquée, sauvée. En effet, si notre liberté n’est pas disciplinée, elle peut avoir une obscure force destructive et nous précipiter dans le tourbillon du néant" (170).

Une explication peu convaincante. Qu’en est-il alors du drame du mal, de la puissance du péché ? Kant a affirmé avec une toute autre rigueur le sérieux du mal radical: "La lutte que tout homme moralement prédisposé au bien doit mener dans cette vie, sous la direction du bon principe, contre les assauts du mauvais principe, ne peut lui procurer, malgré tous ses efforts, un avantage plus grand que de se libérer de la domination du mauvais principe. Ce qu’il peut obtenir de plus grand, c’est de devenir libre, 'd’être libéré de l’esclavage du péché pour vivre dans la justice' (Romains, 6, 17-18). Néanmoins, l’homme reste tout de même exposé aux attaques du mauvais principe; pour conserver sa liberté, constamment menacée, il doit absolument rester toujours armé et prêt à lutter" (Emmanuel Kant, "La Religion dans les limites de la simple raison").

Comme l’a fait remarquer Karl Barth, "ce qui est étonnant, ce n’est pas que le philosophe Kant prenne généralement le mal très au sérieux […] mais plutôt le fait qu’il parle d’un principe mauvais et donc d’une origine du mal dans la raison et, en ce sens, d’un mal radical" ("La théologie protestante au XIXe siècle"). Rendre vains le péché originel et sa force active dans la créature signifie banaliser la condition humaine elle-même et la lutte contre le Prince de ce monde, que Mancuso avait justement revendiquée contre l’optimisme idéaliste de Hegel.

Conséquence de ces prémisses, la décomposition de la théologie chrétienne du salut. Si le mal radical n’existe pas, et donc le péché originel et sa force dévastatrice, base de l’action du grand Adversaire, le salut se résume à un simple exercice de vie morale, qui ne vit plus aucune tension de lutte et qui n’a plus besoin d’aucun secours venant d’en haut : "sauver son âme" ne serait ni plus ni moins qu’une sorte d’auto-rédemption."Le salut de l’âme dépend de la reproduction intérieure de la logique organisatrice qui est le principe divin du monde" – "Le salut de l’âme ne dépend pas de l’adhésion de l’esprit à un événement historique extérieur, fût-ce la mort du Christ sur la croix, et encore moins d’une grâce mystérieuse qui descend du ciel".

La résurrection du Christ deviendrait alors tout à fait superflue. Pour Mancuso, "elle n’a aucune conséquence en termes de théologie du salut, ni subjectivement, dans le sens où elle sauverait celui qui y croit, puisque que le salut dépend uniquement d’une vie bonne et juste, ni objectivement, dans le sens où elle amènerait à un changement dans le rapport entre Dieu et le genre humain".

Je me demande comment l’on peut concilier ces affirmations avec ce que dit saint Paul: "Si le Christ n’est pas ressuscité, alors notre prédication est vide, vide aussi votre foi" (1 Cor. 15, 14). La confession de la mort et de la résurrection du Fils de Dieu fait homme est l"'articulum stantis aut cadentis fidei Christianae"!

Si la théologie du salut est vidée de son sens, le drame de la liberté perd lui aussi tout son sens et la possibilité même de la condamnation terrestre est niée: l’Enfer serait un "concept […] indigne du point de vue théologique, logiquement inconsistant et moralement condamnable". Au contraire, la foi catholique est convaincue que sans l’Enfer, l’amour de Dieu lui-même deviendrait inconsistant, car il n’y aurait aucune possibilité de libre réponse de la part de la créature. "Qui t’a créé sans toi, ne te sauvera pas sans toi": le jugement d’Augustin rappelle la responsabilité de chacun face son destin éternel.

L’ensemble de ces thèses se réfère à une option profonde, qui ressort de nombreuses pages du livre: je n’hésiterais pas à la définir comme une "gnose" qui revient, présentée sous la forme d’un langage rassurant et consolateur, vers lequel beaucoup se sentent aujourd’hui attirés.

"Je pense – affirme l’auteur – que l’exercice de la raison est l’unique condition pour que le discours de Dieu puisse subsister aujourd’hui légitimement comme discours sur la vérité". Problème : de quelle raison s’agit-il ? La raison totalisante de la modernité, qui a produit tant de violence dans ses expressions idéologiques? Ou celle que le Logos créateur a imprimé comme image divine dans la créature "capax Dei" ? Et si c’est celle-là dont il s’agit, comme peut-on la rendre absolue au point de considérer toute intervention d’en haut comme superflue, presque comme si la "lumen rationis" excluait le besoin de la "lumen fidei"? Le Christ serait-il venu en vain ? Et la fragilité de la pensée et de l’action humaines serait-elle une tromperie parce qu’aucune faiblesse venant des héritiers du premier Adam ne s’opposerait à la puissance d’une raison appliquée de manière ordonnée ?

Le témoignage de saint Paul dit bien autre chose. Un témoignage auquel une théologie qui se dit chrétienne ne peut pas ne pas se tenir, en le préférant à toute apothéose illusoire de la raison prisonnière d’elle-même: "Je suis crucifié avec le Christ, et si je vis, ce n’est plus moi, mais le Christ qui vit en moi. Ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi. Je n’annule pas le don de Dieu: car si la justice vient de la loi, c’est donc que le Christ est mort pour rien" (Galates, 2, 20-22).

Le salut ne vient pas de la loi, de quelque loi d’auto-rédemption que ce soit. Sans le don d’en haut, aucun salut n’est vraiment possible. C’est là la vérité de la foi, son scandale: c’est bien là sa puissance de libération, son offre de la seule et unique voie pour "sauver son âme". Penser autrement, ce n’est pas de la théologie chrétienne, c’est de la "gnose", de la prétention à se sauver de soi-même.

L’âme et son destin, selon Vito Mancuso publié dans "La Civiltà Cattolica", cahier 3783, par Corrado Marucci S.J. : Cliquez

Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.

 

Sources : Sandro Magister  et archives : (E.S.M.)
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 11.12.2008 - T/Théologie

 

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