Motu Proprio de Benoît XVI, réaction du CIEL |
|
Le 13 décembre 2007 -
(E.S.M.) - Les dernières journées liturgiques
du CIEL à Rome ont permis de constater la nette inflexion dans le
discours et la pratique vaticane sur les questions liturgiques.
|
Les règles liturgiques qui sont comme un écrin précieux à la présence du
Christ parmi nous
Motu Proprio de Benoît XVI, réaction du CIEL
Loïc Mérian
Président du Forum pour la Nouvelle-Evangélisation
Les dernières journées liturgiques du CIEL à Rome ont permis de constater la
nette inflexion dans le discours et la pratique vaticane sur les questions
liturgiques :
la nomination d'un cérémoniaire papal aux positions très conservatrices
(Benoît
XVI choisit un nouveau maître des cérémonies), le retour du chant
grégorien dans les cérémonies à Saint-Pierre de Rome, la
nomination d'un nouveau maître de chapelle attaché au grégorien et à la
polyphonie sacrée, les modifications positives dans les célébrations du pape
lui-même lors de la messe pour les cardinaux défunts ou au
consistoire
(ornements, arrangement de
l’autel), la volonté d’instituer une autorité en matière de
musique sacrée (ce que
réclame avec ardeur Mgr Miserachs, le président de l’institut pontifical de
musique sacrée venu clore les travaux du CIEL), la célébration
dans les basiliques romaines en octobre de messes solennelles avec des
orchestres jouant les chefs-d’œuvre de la musique sacrée chrétienne. À côté
de ces remises en ordre pratiques, les mises au point intellectuelles
commencent à se multiplier. Avec
le changement de directeur à L’Osservatore Romano, le ton des articles
change lui aussi. C’est ainsi que les travaux du CIEL ont été honorés de
pages dans les éditions italiennes, françaises et allemandes. Ce sont
également les articles récents réhabilitant le théologien
Romano Amerio ou évoquant Don Nicola Bux, qui est intervenu dans un
colloque du CIEL à Oxford l’an dernier.
Enfin on ne saurait oublier les nombreuses interventions du secrétaire de la
Congrégation pour le Culte divin, Mgr Malcolm Ranjith, aussi bien dans
l’Osservatore Romano, qu’à
l’agence Fides ou sur le site d’information Petrus. Ses mots très durs
sur la désobéissance des évêques qui s’opposent ou limitent l’application du
Motu Proprio ont
fait grand bruit : ils reflètent la pensée actuellement dominante à Rome
devant les abus liturgiques persistants, malgré les directives pontificales
répétées, abus en grande partie cause de l’émergence du courant
traditionaliste. Ainsi, Mgr Randjith déclarait le 6 novembre à Petrus : «
Franchement, je ne comprends pas ces formes d’éloignement et, pourrait-on
dire, de rébellion contre le pape. J’invite tout le monde, surtout les
Pasteurs, à obéir au pape, qui est le successeur de Pierre. Les Évêques, en
particulier, ont juré fidélité au Pontife : qu’ils soient cohérents et
fidèles à leur engagement ». La volonté clairement exprimée du pape à ses collaborateurs est sans ambiguïté : la
célébration de la forme extraordinaire du rite romain doit être répandue et
doit être connue du clergé et des séminaristes parce qu’elle fait partie du
patrimoine de l’Église et qu’elle doit inspirer
la célébration de la forme ordinaire. « Cette décision
n’est pas, comme le disent certains, un retour au passé, mais le besoin de
rééquilibrer de manière intègre les aspects éternels, transcendants et
célestes avec les aspects terrestres et communautaires de la liturgie »,
a ajouté Mgr Ranjith à l’agence Fides le 17 novembre.
C’est dans cet esprit que plusieurs séminaires américains ont décidé de
réintroduire l’enseignement de la forme extraordinaire dans leur crusus de
formation, et c’est également une décision en cours au niveau de l’épiscopat
néerlandais. Il n’appartient pas à de simples laïcs d’opposer les uns aux
autres mais lorsque nous constatons la contradiction manifeste, répétée,
entre les textes du pape, des congrégations romaines, et des célébrations ou
des directives qui sont régulièrement imposées aux fidèles, on ne peut que
choisir la fidélité au siège de Pierre, en priant pour que chacun comprenne
enfin le sens de ces appels insistants de Rome à un
respect inconditionnel des règles liturgiques
qui sont comme un écrin précieux à la présence du
Christ parmi nous. C’est cette continuité essentielle entre la
foi de l’Église et la pratique liturgique que le pape nous invite à redécouvrir.
Sources: La Nef/le CIEL au coeur
de la liturgie romaine
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 13.12.2007 - BENOÎT XVI
- T/M.P. |