Benoît XVI commence la dernière étape
de son voyage en France |
 |
Lourdes, le 13 septembre 2008 -
(E.S.M.)
- Après la politique (laïcité à l’Élysée) et la théologie
(“leçon” doctorale aux Bernardins), la pastorale. On l’oublie trop, dans
certains médias : le pape est avant tout un pasteur, à qui a été confié
le soin de faire “paître les brebis” à la suite de Pierre. Benoît XVI
s’est déjà présenté comme tel à Notre-Dame
|
Le pape Benoît XVI prie
près des fonds baptismaux- Pour
agrandir l'image ►
Cliquer
Benoît XVI commence la dernière étape de son voyage en France
Témoignages
Le 13 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- La visite du pape à Paris se termine : alors pari gagné ? Oui
en ce qui concerne l’image. Selon les chiffres de la préfecture, ils étaient
plus de 260.000 ce matin à être présents pour prier et célébrer autour du
pape. Et manifestement, la jeunesse a répondu largement présente à
l’invitation du pape Benoît XVI.
C’est incontestablement une très bonne nouvelle, signe d’une Église en plein
renouvellement
(et rajeunissement) et encore
capable de mobilisation.
Mais ce succès médiatique, s’il donne le change aux nombreuses analyses qui
annoncent l’effondrement de l’Église à grand renfort de statistiques, ne
doit pas cacher une réalité bien plus contrastée qu’il n’y paraît.
Cette bien (trop) belle image d’une Église si jeune marque selon moi trois
ruptures que l’Église de France, c’est-à-dire l’ensemble des chrétiens, et
non quelques spécialistes, doit dès aujourd’hui affronter.
Rupture structurelle tout d’abord : ne nous leurrons pas, ce n’est guère le
fait des paroisses et doyennés si autant de jeunes étaient à Paris
aujourd’hui. Ou alors il va falloir m’expliquer pourquoi les assemblées
dominicales ont souvent une moyenne d’âge dépassant les 65 ans. L’effet
parisien joue évidemment, mais cela n’explique pas tout. Le modèle
paroissial reste à repenser spirituellement, ce qui implique un engagement
beaucoup plus profond que le redécoupage classique qui sert trop souvent de
mode de gouvernement.
Rupture temporelle ensuite : le rythme de nos vies est totalement différent.
Les jeunes sont prêts à s’engager pour un projet, une action, un temps. Il
nous faut faire le deuil d’une certaine forme d’engagement format « action
catholique » qui marque trop nos mentalités. Le voyage du pape à Paris, les
JMJ, Taizé, doivent nous obliger à acter ce nouveau rythme. A nous
d’ordonner différemment nos priorités. L’Église c’est une aventure
spirituelle avant d’être un agenda.
Rupture spirituelle enfin : les visages de ces jeunes me marquent. Leur
recueillement, leur attention, leur joie tout simplement. Joie d’être
ensemble, de vivre une expérience, d’accueillir la Parole et de la laisser
travailler en eux. Nous devons apprendre à « être », sans d’autre ambition,
à lâcher ce « faire » qui trop souvent mobilise nos énergies.
Nous avons à nous réjouir de toute cette jeunesse, mais attention de ne pas
trop tomber dans l’autosatisfaction. C’est à trop regarder l’image que l’eau
lui a renvoyée que Narcisse a fini par se noyer. Benoît XVI lui-même nous a
rappelé combien l’idole prenait parfois la forme d’une trop belle image.
Témoignage : Marc Favreau
Après Paris, Lourdes !
On ne l’oublie pas : c’est l’objet premier de ce voyage de Benoît XVI, tant
chronologiquement qu’affectivement, que de venir en pèlerin à la Grotte de
Massabielle. C’est donc moins la “dernière” étape de sa visite en France
qu’il commence ce samedi soir, que la première dans son cœur.
Après la politique (laïcité
à l’Élysée) et la théologie (“leçon” doctorale
aux
Bernardins), la pastorale. On l’oublie trop, dans certains médias : le
pape est avant tout un pasteur, à qui a été confié le soin de faire “paître
les brebis” à la suite de Pierre. Benoît XVI s’est déjà présenté comme tel à
Notre-Dame (clergé et consacrés, puis
jeunes) et aux Invalides (messe de ce samedi) : il va le confirmer encore dans la
cité mariale.
Enfin, Benoît XVI à Lourdes ne sera pas seulement l’évêque de Rome venant
affermir la foi de ses frères (les évêques, mais aussi tout baptisé), mais
simple pèlerin. Et je peux bien “avouer”, à titre très personnel, que ce
n’est pas le moindre intérêt de ce voyage à mes yeux. Me sentir proche de
cet homme par une foi commune et une commune quête, en ce lieu béni du ciel,
voilà qui peut me toucher en profondeur.
Et voilà aussi, par-dessus le marché, qui peut enrichir encore un peu plus
le visage décidément beaucoup plus complexe que les caricatures faites
jusqu’ici de ce pape méconnu !
Témoignage : Michel Kubler
►
Benoît XVI à Lourdes
►
Le pape Benoît XVI à Lourdes, tous les détails

Nouveau: conseils aux personnes qui
désirent recevoir les actualités ou consulter le site régulièrement:
ICI
|
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité) - 13.09.2008 -
T/Lourdes |