Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Benoît XVI développe le débat sur la Création et l'évolution

 

ROME, le 13 Avril 2007 - (E.S.M.) - Le livre de Benoît XVI intitulé "Création et évolution", bientôt traduit en français, anglais et italien, retranscrit les exposés et discussions d’un colloque tenu en septembre 2006 dans la résidence d’été du pape à Castel Gandolfo, réunissant théologiens, philosophes et biologistes.

Le livre de Benoît XVI intitulé "Création et évolution" -  Agrandir l'image Cliquer

Le pape Benoît XVI développe le débat sur la Création et l'évolution

Nous attendions avec impatience la publication des conclusions du séminaire "Ratzinger Schulkreis" qui s'est tenu à huis clos, du 1 au 3 septembre et conservions soigneusement un compte-rendu des rares commentaires qui avaient été émis à la fin de ce congrès.

C'est après un pèlerinage au sanctuaire italien de Manoppello, au début du mois de septembre, que le pape Benoît XVI a rejoint une trentaine de ses anciens élèves qui se sont réunis autour de lui dans sa résidence estivale de Castel Gandolfo. Fidèle à cette tradition instituée alors qu’il était encore professeur de théologie à Ratisbonne, le pape a donc retrouvé un groupe d’ancien élèves, la "Ratzinger Schulkreis", pour un séminaire à huis clos sur Création et évolution : (Benoît XVI retrouve un groupe d'anciens élèves).

Cette université d'été à huis clos n'est pas anodine. Elle aborde des questions clés pour le chef de l'Église catholique. Elle sert de club de réflexion pour un Pape qui aime écouter pour nourrir sa réflexion. Il y a un an, ce séminaire avait traité de l'islam. Cette année, Benoît XVI et ses anciens élèves se sont penchés sur «la Création et l'évolution». 

Ces quatre interventions ont été prononcées par des spécialistes réunis autour de Benoît XVI et, à sa demande, elles devaient être rendues publiques, c'est aujourd'hui chose faite.  Il s’agit d’une première, comme le relevait le vaticaniste italien Sandro Magister dans son blog "Settimo Cielo".  L’an passé, les discussions du groupe d'universitaires du "Ratzinger-Schülerkreis" sur l’islam avaient été tenues secrètes.

Les quatre intervenants principaux durant ce séminaire étaient Peter Schuster, président de l’Académie autrichienne des sciences, un non catholique expert en biologie moléculaire évolutive, Robert Spaemann, philosophe en sciences politiques, un des grands spécialistes allemands de la modernité, le jésuite Paul Erbrich, professeur de philosophie de la nature à Munich, et le cardinal Schönborn.

Leurs interventions, en allemand, ont été suivies de discussions avec les quelque 39 participants au congrès.

Le cardinal Schönborn avait confié à l’agence autrichienne Kathpress. “C’était un rendez-vous important au niveau académique le plus élevé“ (...) "J'estime que le choix du thème "la Création et l'évolution" est motivé par le débat en cours depuis plusieurs mois sur ce sujet".

La discussion sur ce sujet fut relancée quand l’archevêque de Vienne Christoph von Schönborn publia le 7 juillet 2005 dans le New York Times, une tribune affirmant que l’on ne pouvait interpréter les discours de Jean Paul II comme étant une reconnaissance de l’évolutionnisme. Le prédécesseur de Benoît XVI avait affirmé en octobre 1996 : "La théorie de l’Évolution est plus qu’une hypothèse".

Face aux adeptes du créationnisme, Benoît XVI avait apporté son soutien à Jean Paul II: "Quand le pape a dit cela, il avait ses raisons", car "la question se pose: à quel niveau se situe la vraisemblance (de la théorie de Darwin)?". (Les « créationnistes » ne sont pas ceux qui croient que Dieu est le Créateur de l’univers [ce que tout chrétien croit, sinon il n’est pas chrétien !]. Ce sont des sectaires qui prennent le récit de la Genèse au pied de la lettre. D’où leurs bourdes scientifiques)

Par la suite le cardinal Schönborn, a pour sa part fait son mea culpa. «Les premières pages de la Genèse ne sont pas une page de science», a-t-il martelé devant 7 000 jeunes réunis au meeting annuel du mouvement Communion et Libération à Rimini, en Italie. Il est donc «juste et utile d'enseigner la science de Darwin, mais pas le Darwinisme idéologique» qui refuse l'existence d'un Dieu créateur.

Si aucune conclusion n’a été tirée de cette réflexion de trois jours, comme l’a confié à l’agence Reuters le Père Joseph Fessio, un jésuite ayant pris part aux discussions, le groupe a décidé, en accord avec le pape, de publier ses textes afin de montrer que les théologiens catholiques ne voient pas de contradiction entre leur croyance en la Création divine et la théorie scientifique de l’évolution.

Il s’agit en effet de promouvoir un dialogue entre la foi et la science sur les origines de la vie. D’après le P. Fessio, Benoît XVI a pris part aux discussions, mais n’a rien dit de différent de ses récentes déclarations publiques sur la question, dans lesquelles il a reconnu l’évolution comme un fait scientifique mais a argumenté sur le fait que Dieu a créé le monde et toute vie en lui.

Le 2 septembre, Benoît XVI a pris part aux discussions. Après avoir entendu le résumé des interventions de la veille, le pape a écouté la conférence du cardinal Schönborn sur le sujet. Le 3 septembre, le pape a célébré la messe avec ses anciens élèves, au Centre Mariapoli.

"Il ne s’agit pas de choisir entre un créationnisme qui exclut catégoriquement la science, et une théorie de l’Évolution qui dissimule ses propres brèches et ne veut pas voir les questions qui se posent au-delà des possibilités méthodologiques de la science naturelle", avait conclu le pape Benoît XVI à l’issue de discussions de deux jours entre philosophes, théologiens et biologistes.

Ce débat n'a fait qu'effleurer l'Europe, mais aux États-Unis la polémique fait rage entre «darwinistes» et «créationnistes». Ces derniers prennent au pied de la lettre le récit biblique de la création du monde. Si «l'homme descend du singe», alors Adam ne serait pas une création divine. Impossible. Ils contestent ainsi la théorie de Charles Darwin (1809-1882) établissant notamment que l'espèce humaine est le fruit d'une longue évolution. Au-delà de l'Atlantique, ces mouvements fondamentalistes chrétiens cherchent à imposer dans l'enseignement scolaire la théorie du «dessein intelligent de Dieu».

Benoît XVI affirme, dans la publication de ses premières réflexions approfondies sur l’évolution, en tant que pape, que la théorie de Darwin ne peut pas être prouvée en dernier ressort et que la science offre une conception réduite de la création de l’humanité, mais il ne va pas jusqu’à soutenir la théorie créationniste du Dessein intelligent.

"La théorie de l’Évolution n’est pas prouvable empiriquement, car il est impossible de mettre en laboratoire 10.000 générations".


«Chacun de nous est le fruit d'une pensée de Dieu»

Après avoir longtemps combattu Darwin, l'Eglise catholique considère aujourd'hui, avec quelques réserves, que la théorie de l'évolution n'est pas incompatible avec son enseignement. Elle s'inquiète pourtant de l'influence du darwinisme social et des théories sur l'évolutionnisme économique en matière d'éthique sociale et médicale. La «sélection naturelle» est inacceptable pour la doctrine sociale de l'Eglise.

Dans ce nouvel ouvrage, le pape fait l’éloge des progrès de la science, mais estime que l’évolution soulève des questions philosophiques auxquelles la science, seule, ne peut pas répondre.

"Il ne s’agit pas de choisir entre un créationnisme qui exclut catégoriquement la science, et une théorie de l’Évolution qui dissimule ses propres brèches et ne veut pas voir les questions qui se posent au-delà des possibilités méthodologiques de la science naturelle", affirme le pape.


Dès la première messe de son pontificat, le 24 avril 2005, Benoît XVI avait abordé publiquement cette question. Les hommes ne sont pas «le produit accidentel et dépourvu de sens de l'évolution», avait alors expliqué le nouveau Pape, précisant que «chacun de nous est le fruit d'une pensée de Dieu». En avril 2006, devant les jeunes du diocèse de Rome, le Souverain Pontife avait expliqué en quoi le christianisme avait fait «l'option de la priorité de la raison créatrice au début de tout et principe de tout». Il avait ainsi rejeté la seconde option possible, celle de «la priorité de l'irrationnel selon laquelle tout ce qui fonctionne sur la terre et dans nos vies serait seulement occasionnel et un produit de l'irrationnel». Au soir de la veillée pascale, le Pape devait encore affirmer que la Résurrection du Christ était le «saut qualitatif le plus décisif dans l'histoire de l'évolution».

"Il me semble important de souligner que la théorie de l’Évolution implique des questions qui doivent être du ressort de la philosophie et qui mènent elles-mêmes au-delà du domaine de la science", peut-on lire dans le livre du pape.

Dans le même temps, le pape salue les progrès qu’ont permis les sciences. "Les sciences naturelles ont ouvert de grandes dimensions à la raison qui étaient jusqu’alors fermées, et nous ont ainsi transmis de nouvelles connaissances". Elles posent des questions "qui doivent être adressées à la raison et qu’on ne doit pas juste laisser au sentiment religieux", poursuit-il.

Les raisonnements scientifiques et philosophiques doivent au contraire se conjuguer, préconise-t-il, dans un cheminement qui n’exclut pas la foi.

 

Source:  E.S.M.archives

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 13.04.2007 - BENOÎT XVI

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante