Le 09 février 2023 - E. S. M. - Quatre jours après les obsèques de Benoît XVI, le pape François a reçu en audience le secrétaire personnel du défunt, Mgr Georg Gänswein. Rien n'a initialement filtré sur le contenu de la conversation. S'agissait-il du futur emploi de l'archevêque titulaire allemand, que François avait déjà mis en congé indéfini de ses fonctions de préfet de la Maison pontificale au début de 2020 ? Ou s'agissait-il de feu Benoît XVI ? Francesco Capozza a tenté de combler lle vide dans le quotidien Libero du 7 février.

"[…] une de nos sources nous a dit quelque chose auquel nous ne nous attendions pas : la vérité sur le face-à-face entre Bergoglio et Gänswein, que les médias "amicaux" ont décrit dans les jours qui ont suivi comme une sorte de réunion entre le père et le fils prodigue. Le matin du 9 janvier, dans le bureau du Pape situé dans la troisième loggia du Palais apostolique, c'est le contraire qui s'est produit.

La raison de l'audience demandée par Bergoglio et non par Don Georg, est quelque chose d'incroyable en soi : l'héritage de Benoît XVI. Quiconque connaît le Vatican sait que tout ce que le Pape reçoit en cadeau dans l'exercice de sa fonction, y compris les bijoux, les vêtements, les bijoux (croix pectorales, bagues...), les objets sacrés, les peintures, ne lui est pas donné à titre privé mais au Saint-Siège. Ils doivent entrer dans l'héritage du Saint-Siège après la mort du Pape. A cela s'ajoute l'immense bibliothèque de Ratzinger qui, comparée aux sommes qu'il a gagnées au fil des ans pour les droits de ses nombreux livres, dont certains - comme la trilogie Jésus - se sont vendus à des millions d'exemplaires dans le monde et en plusieurs langues, est modeste en termes de sa valeur monétaire. Benoît s'en était déjà occupé pendant son mandat, créant la fondation vaticane de son nom (qui est maintenant présidée par le père Federico Lombardi, qui était le porte-parole du Vatican à l'époque de son pontificat) et stipulant que les redevances de ses œuvres devaient aller dans un fonds créé en son nom pour la préservation et la continuité culturelle de la fondation.

Malheureusement, celle-ci est également formellement incardiné au Saint-Siège en tant qu'organe scientifique et d'information et est donc soumise au pouvoir total de contrôle du pape en exercice, c'est-à-dire Bergoglio. L'héritage matériel de Benoît apparaît assez conséquent, et si d'une part le testament spirituel de l'illustre défunt a été publié quelques heures après sa mort, on ne dispose d'aucune nouvelle fiable du testament matériel plus prosaïque, dont la dernière rédaction date de 2021, mis à part le fait que Don Georg a été nommé non seulement comme exécuteur testamentaire, mais aussi comme légataire universel.

Bergoglio aurait donc, pour être précis, dû convoquer Gänswein, avant tout pour faire des comptes ! Mais ce n'est pas tout : notre source nous a également parlé de l'autre plat au menu que le pape François aurait servi au préfet de la maison pontificale le 9 janvier, à savoir des menaces. La conversation s'est poursuivie sur un point très sensible pour le pontife argentin, à savoir ce que Gänswein a écrit noir sur blanc dans son dernier livre, « Nient’altro che la verità » "Rien que la vérité". Beaucoup ont négligé un détail, mais pas Bergoglio : en évoquant les moments du conclave de 2013 qui a élu François, Mgr Gänswein secrétaire de Benoît XVI est tombé par inadvertance et potentiellement dans ce que l'Église appelle une excommunication latae sententiae, c'est à dire de facto, pour avoir révélé des faits du conclave. Les règles concernant le secret de tout ce qui se passe avant, pendant et après l'élection du Pape sont très strictes et sont toutes sanctionnées par la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis de Jean-Paul II, et Gänswein, en tant que préfet de la Maison pontificale, a juré de les respecter ainsi que les cardinaux votants et autres personnalités ecclésiastiques admis dans les zones restreintes du conclave de par leurs fonctions.

Selon la reconstitution qui nous a été confiée, Bergoglio n'aurait pas été très tendre lors de sa rencontre personnelle avec Mgr Gänswein et l'aurait même menacé de poursuites canoniques (qui dans le pire des cas pourraient conduire à la laïcisation) en raison de l'infraction grave commise si Mgr Gänswein ouvrait à nouveau la bouche à la presse. Il est clair que Mgr Gänswein a dû prendre la menace au sérieux, car en réponse à notre demande écrite d'interview il y a deux jours (5 février), il a répondu :

"Malheureusement, je ne vois pas l'occasion de faire des interviews en ce moment pour une raison simple expliquée dans Ecclésiaste 3:7."

Nous avons vérifié. Ce verset dit : « Un temps pour déchirer et un temps pour coudre, un temps pour se taire et un temps pour parler ».

katholisches.info - Traduction - E.S.M.

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Sources : katholisches.info - Traduction - E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 09.02.2023

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