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Biden et Trump reçoivent une mauvaise note en religion
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Le 02.04.2024 -
E.S.M.
- A l’épreuve des faits, aussi bien Biden que Trump sont jugés par la
grande partie des sondés comme déjà peu à même de défendre les espaces
religieux de chaque citoyen. Les juifs et les protestants noirs font une
exception pour Biden, puisqu’ils sont respectivement 73% et 60% à voir en
lui un bon défenseur de leurs religions respectives, et pour Trump 69% des
protestants « evangelical » blancs. Quant aux catholiques, 44% voient en
Biden leur défenseur, contre 41% pour Trump.
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Même aux USA, les confessions pèsent de moins en moins. Et aussi bien Biden
que Trump reçoivent une mauvaise note en religion
Le 02 avril 2024 -
E.S.M. -
Ce n’est pas seulement l’Italie – voir l’article
précédent – mais les États-Unis également qui ne constituent
plus une « exception » dans le déclin général de la vitalité
religieuse, dans un Occident toujours plus sécularisé.
Les États-Unis avaient à leur avantage, à en croire certains experts, les
nombreuses confessions se disputant le même « marché », à la différence de
la monochromie religieuse qui prévaut sur le Vieux Continent.
Cette pluralité de confessions est encore présente aujourd’hui aux
États-Unis, et les passages d’une croyance à l’autre y sont encore fréquent.
Mais l’influence de la religion dans la société est en chute constante
depuis des années, selon une bonne partie de la population.
Le dernier sondage du
Pew Research Center de Washington révèle que pas moins de 8 Américains
sur 10 affirment que la religion perd de son influence dans la vie publique,
bien plus qu’au début des années 2000, où ils n’étaient que 5 sur 10 à poser
un tel jugement.

Le sentiment opposé, c’est-à-dire ceux qui estiment qu’il y a une
augmentation de l’influence publique de la religion, ne concerne
aujourd’hui plus que 18% de la population, bien moins que les 40% du
début de ce siècle.
Mais quel regard les Américains posent-ils sur ces changements qu’ils
affirment percevoir ? Une majorité, pour être exact 57% d’entre eux, voit
d’un œil positif l’influence de la religion sur la vie publique, et ne
considère donc pas que ce soit une bonne chose qu’elle baisse à ce point.
La moitié des Américains considèrent comme « important » que leur
président également soit une personne dotée d’une foi solide. Et pourtant,
là encore ils ne se disent pas satisfaits. Ils ne sont que 13% à juger que
ce soit le cas de Joe Biden, et moins nombreux encore, 4% celui de Donald
Trump.
Ils sont peu nombreux – à la seule exception des protestants « evangelical »
– à souhaiter que le président partage leur propre confession. Mais presque
tous, soit plus de 90% voudraient que dans tous les cas il mène une vie
« morale et éthique » irréprochable : cette attente est partagée par les
protestants et les catholiques, les juifs et les musulmans, les athées et
les agnostiques, les démocrates et les républicains.
Mais à l’épreuve des faits, aussi bien Biden que Trump sont jugés par la
grande partie des sondés comme déjà peu à même de défendre les espaces
religieux de chaque citoyen. Les juifs et les protestants noirs font une
exception pour Biden, puisqu’ils sont respectivement 73% et 60% à voir en
lui un bon défenseur de leurs religions respectives, et pour Trump 69% des
protestants « evangelical » blancs. Quant aux catholiques, 44% voient en
Biden leur défenseur, contre 41% pour Trump.
55% des Américains voudraient que le gouvernement fédéral renforce la
séparation entre l’Église et l’État et 39% qu’il évite de promouvoir des
valeurs chrétiennes.
Mais 44% des sondés, tout en excluant que le christianisme soit déclaré
la religion officielle des États-Unis, voudrait tout de même que le
gouvernement fédéral promeuve les valeurs chrétiennes.
Concernant les tendances actuelles, les opinions sont partagées. La
moitié des Américains considère que les chrétiens conservateurs sont allés
trop loin pour promouvoir leurs valeurs religieuses dans l’administration et
les écoles publiques, tandis que l’autre moitié considère que ce sont les
« liberal » séculiers qui ont exagéré en tenant les valeurs religieuses à
l’écart des institutions publiques.
On retrouve dans la première des deux moitiés les juifs, les athées, les
agnostiques et les partisans du parti démocrate, et dans la seconde les
protestants « evangelical » blancs et les partisans du parti républicain.
Même les catholiques sont un peu plus nombreux dans la seconde moitié que
dans la première, respectivement 57% contre 43%.
En résumé, les habitants des États-Unis vivent aujourd’hui avec un
malaise grandissant les changements qui se produisent dans le rôle public
des religions.
58% des personnes interrogées (42% il y a quatre ans) affirment ressentir
un conflit entre leurs convictions religieuses personnelles et la culture
américaine dominante. Un conflit également ressenti par environ la moitié
des catholiques.
Mais pas moins de 41% (33% il y a quatre ans) déclarent que face à
quelqu’un avec qui l’on est en désaccord sur des questions religieuses, la
meilleure chose à faire est de se taire. Ils ne sont que 5% à affirmer qu’il
est préférable de persuader l’interlocuteur de changer d’avis.
Curieusement, en politique également, ils ne sont que 5% à considérer que
c’est une bonne chose de discuter avec ceux avec qui on n’est pas d’accord
pour essayer de changer leur opinion.
Sandro Magister est vaticaniste à
L’Espresso.
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Sources
: diakonos.be-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 02.04.2024
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