Sainte Faustine - Héléna Kolwaska
Le Petit Journal
édition numérique
318.
9.8.1934.
L’adoration nocturne du jeudi. J’ai fait mon heure d’adoration de onze
heures à minuit. J’ai offert cette adoration pour la conversion des pécheurs
endurcis, et particulièrement pour ceux qui ont perdu confiance en la
miséricorde divine. J’ai considéré combien dieu a souffert et quel immense amour
Il nous a témoigné. Mais nous ne croyons pas que Dieu nous aime tant
O Jésus, qui le comprendra ? Quelle douleur pour notre Sauveur ! Comment
nous persuadera-t-il de Son amour si Sa mort même ne peut nous persuader ?
J’ai demandé au ciel entier d’offrir avec moi réparation au Seigneur pour
l’ingratitude de certaines âmes. Jésus m’a fait connaître combien l’oraison
d’expiation Lui est agréable. Il m’a dit : « La prière d’une âme humble et
aimante désarme la colère de Mon Père et libère des torrents de bénédictions. »
319. L’adoration finie,
à mi-chemin de ma cellule, un grand nombre de grands chiens noirs
m’environnèrent ; sautant et hurlant, ils voulaient me lacérer. J’ai compris que
ce n’était pas des chiens mes des démons. L’un d’eux parla avec colère : «
C’est parce que, cette nuit, tu nous as enlevé tant d’âmes que nous te mettrons
en pièce. » Je lui ai répondu : « Si telle est la volonté du dieu de
Miséricorde, faites-le à juste titre. Je l’ai mérité, car je suis la plus
misérable des pécheresses, et Dieu est toujours Saint, Juste et infiniment
Miséricordieux. » A ces mots, tous les démons répondirent ensemble
:Fuyons, car elle n’est pas seule, le
Tout-Puissant
est avec elle. » - Et ils disparurent comme la poussière et le
bruit de la route. Et tout en achevant un Te Deum, j’allai tranquillement
jusqu’à ma cellule en considérant l’infinie et insondable Miséricorde de Dieu.
320.
12.8.1934. Un malaise soudain, une souffrance mortelle. Ce n’était pas la mort en
tant que passage à la vraie vie, mais un avant-goût de ses souffrances. La mort
est terrible bien qu’elle nous donne la vie éternelle. Brusquement, je me sentis
mal :
la respiration me manqua, ma vue s’obscurcit, je sentis le dépérissement de
mes membres. Cette suffocation est effrayante. Un seul moment d’une telle
suffocation paraît extrêmement long…. S’y ajoute une singulière peur
malgré la confiance.
Je désirais recevoir les Derniers Sacrements. Mais la Sainte Confession me
causa bien des difficultés, malgré mon désir de me confesser. On ne sait ce que
l’on dit on commence une chose et on finit par une autre. Oh !
que<dieu garde toute âme de la pensée de remettre la confession à la
dernière heure ! J’ai compris l’extrême puissance que les paroles du prêtre font
descendre sur l’âme du malade. Quand j’ai demandé à mon Père spirituel si
j’était prête à paraître devant Dieu et si je pouvais être en paix, je reçus
cette réponse : « Oui, vous pouvez être tout à fait en paix maintenant, comme
après chaque confession hebdomadaire. » Grande est la grâce divine qui
accompagne ces paroles sacerdotales ! L’âme en retire force et courage
pour le combat.
321. O Ordre religieux, ma mère, comme il est doux de vivre en toi, mais
plus doux encore d’y mourir !
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Paragraphes N°321-400
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