Sainte Faustine - Héléna Kolwaska
Le Petit Journal

édition numérique

319. 9.8.1934. L’adoration nocturne du jeudi. J’ai fait mon heure d’adoration de onze heures à minuit. J’ai offert cette adoration pour la conversion des pécheurs endurcis, et particulièrement pour ceux qui ont perdu confiance en la miséricorde divine. J’ai considéré combien dieu a souffert et quel immense amour Il nous a témoigné. Mais nous ne croyons pas que Dieu nous aime tant O Jésus, qui le comprendra ? Quelle douleur pour notre Sauveur ! Comment nous persuadera-t-il de Son amour si Sa mort même ne peut nous persuader ?
J’ai demandé au ciel entier d’offrir avec moi réparation au Seigneur pour l’ingratitude de certaines âmes. Jésus m’a fait connaître combien l’oraison d’expiation Lui est agréable. Il m’a dit : « La prière d’une âme humble et aimante désarme la colère de Mon Père et libère des torrents de bénédictions. »

320. Jésus m'a fait savoir combien la prière de réparation lui est agré&able. Il m'a dit: " La prière d'une ame humble et aimante désarme la colère de mon Père et libère des torrents de bénédictions."
L’adoration finie, à mi-chemin de ma cellule, un grand nombre de grands chiens noirs m’environnèrent ; sautant et hurlant, ils voulaient me lacérer. J’ai compris que ce n’était pas des chiens mes des démons. L’un d’eux parla avec colère : « C’est parce que, cette nuit, tu nous as enlevé tant d’âmes que nous te mettrons en pièce. » Je lui ai répondu : « Si telle est la volonté du dieu de Miséricorde, faites-le à juste titre. Je l’ai mérité, car je suis la plus misérable des pécheresses, et Dieu est toujours Saint, Juste et infiniment Miséricordieux. » A ces mots, tous les démons répondirent ensemble :Fuyons, car elle n’est pas seule, le Tout-Puissant est avec elle. » - Et ils disparurent comme la poussière et le bruit de la route. Et tout en achevant un Te Deum, j’allai tranquillement jusqu’à ma cellule en considérant l’infinie et insondable Miséricorde de Dieu.

321. 12.8.1934. Un malaise soudain, une souffrance mortelle. Ce n’était pas la mort en tant que passage à la vraie vie, mais un avant-goût de ses souffrances. La mort est terrible bien qu’elle nous donne la vie éternelle. Brusquement, je me sentis mal : la respiration me manqua, ma vue s’obscurcit, je sentis le dépérissement de mes membres. Cette suffocation est effrayante. Un seul moment d’une telle suffocation paraît extrêmement long…. S’y ajoute une singulière peur malgré la confiance.
Je désirais recevoir les Derniers Sacrements. Mais la Sainte Confession me causa bien des difficultés, malgré mon désir de me confesser. On ne sait ce que l’on dit on commence une chose et on finit par une autre. Oh ! que
322. O Congrégation, ma mère, comme il est doux de vivre en toi, mais plus doux encore d’y mourir !


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