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19 Avril 2005
 

De saint Jean à Benoît XVI, quelle pensée commune !

 

SAMEDI, 29 AVRIL 2006. Demain nous célébrerons le 3e dimanche après Pâques. Réflexions du Père Jacques Sylvestre o.p., qui met en parallèle l'évangile de Jean et l'encyclique de Benoît XVI. À l’origine du fait chrétien, écrit Benoît XVI, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation définitive.

 

SAMEDI, 29 AVRIL 2006. Demain nous célébrerons le 3e dimanche après Pâques. Réflexions du Père Jacques Sylvestre o.p., qui met en parallèle l'évangile de Jean et l'encyclique de Benoît XVI. À l’origine du fait chrétien, écrit Benoît XVI, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation définitive.

 

De saint Jean à Benoît XVI, quelle similitude, quelle pensée commune !

 

Commentaire des 2e et 3e dimanche après Pâques par le Père Jacques Sylvestre o.p. :

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean, 20, 19-3: Signes et apparences

 

Le pape Benoît parle de l’amour comme d’une expérience intérieure susceptible de nous faire connaître Dieu. Un parallèle avec l’apparition du Christ ressuscité à Marie Madeleine au matin de la résurrection (Jn. 20,11-18 et Mt. 28, 9+), nous permettra de mieux comprendre l’opportunité de l’expérience physique et de la sensibilité humaine dans la démarche de foi spirituelle. La confession de foi de Thomas était rapportée à l’intention de tous ceux qui n’ont pas vu mais qui ont cru, chrétiens de la première génération. (20,29). Cette expérience physique semble importante si l’on en juge par ce chapitre 20 de Jean : le disciple bien-aimé croit en voyant le tombeau vide, le suaire et les bandelettes; Marie Madeleine croit en entendant la voix du Maître qui prononce son nom; Thomas croit lorsque il place son doigt dans les plaies de Jésus ressuscité.

Thomas, quelle personnalité remarquable ! Impressionnable, mais non moins généreux et loyal à son Maître. Rappelons sa réaction à l’annonce de la mort de Lazare, ami de Jésus : « Allons nous aussi et mourons avec lui » (Jn.11.16). Thomas demeurera pour les siècles à venir l’homme qui doute. Il porte sur ses épaules l’attitude de tous les apôtres qui eux aussi ont douté mais dont Jean ne parle guères. Mais à travers le doute de Thomas, l’évangéliste Jean trace les balises d’un cheminement qui va de l’expérience sensible à la foi pour toute l’Église et son avenir. « Toi, tu as cru parce que tu as vu », et le Seigneur d’ajouter : « Bienheureux ceux qui croient sans voir ». Thomas refusait de croire dans le témoignage de ses frères : « Si, moi, je ne vois pas  je ne croirai pas ». Qu’importe leur enthousiasme, seule l’évidence des faits attisera sa foi !

« La paix soit avec vous », dit le Seigneur entrant dans la maison alors qu les portes étaient closes. C’est là que nous allons atteindre au sommet du 4e évangile : la confession de la divinité du Christ : « Mon Seigneur et mon Dieu » s’exclamera Thomas. La foi chrétienne naît de la rencontre de l’expérience du Christ. « À l’origine du fait chrétien, écrit Benoît XVI, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation définitive » ( "Deus Caritas Est" ) Tout témoignage de foi prend son envol d’un fait historique qu’il est possible de constater par soi-même ou par le témoignage de témoins crédibles. Le Christ de la foi implique le Jésus de l’histoire. Tout l’évangile de Jean comme témoignage prend ferme appui dans l’histoire.

La conclusion de ce chapitre 20e de l’évangile de Jean couronne bien ce témoignage authentifié par des faits : « Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits et qui ne sont pas rapportés dans ce livre. Ceux-là ont été mis afin que vous croyez » Le but de l’écrivain du 4e évangile était de ranimer la foi vacillante des croyants de la fin du siècle. Il a choisi parmi les faits et gestes de Jésus les plus susceptibles de ranimer et fonder la foi des nouveaux venus au Christ. C’étaient des signes d’une réalité autre que les apparences : ils signifiaient, comme dit Marc, l’autorité, la puissance du Seigneur venu établir son Règne de paix, de justice et d’amour et les exigences soutenues par la grâce.

La grâce perfectionne la nature, ne la supprime pas ou l’outrepasse. Saint Thomas d’Aquin, théologien dominicain, enseignait : « Rien dans l’intelligence qui ne passe avant tout par les sens ». Jean l’évangéliste pouvait écrire : Rien dans la foi qui ne procède d’une expérience sensible. Il en précise l’expérience par l’exemple de Marie Madeleine, de Thomas et de sa propre expérience. Il le signifiera d’une façon très concrète lorsqu’il écrira : « Dieu est amour. Quiconque aime connaît Dieu ; quiconque n’aime pas n’a pas connu Dieu parce que Dieu est amour» (1 Jn. 3.18). C’est là tout l’enseignement de la première encyclique de Benoît XVI : « Dieu est amour ».


Dimanche 30 avril 2006 - Evangile de Jésus Christ selon saint Luc, 24, 35-48: Lumière de vie

Dimanche dernier, avec l’épisode concernant l’incrédulité de Thomas l’apôtre, nous étions interpellés sur notre démarche de l’expérience sensible à la foi. Ce dimanche, nous croirions à une certaine insistance sur la question : « « Touchez-moi, dit Jésus, regardez-moi : un esprit n’a pas de chair ni d’os et vous voyez que j’en ai ». Et, raconte l’évangéliste, ils n’osaient pas y croire. Il leur dit alors, « Avez-vous quelque chose à manger ? Il prit un morceau de poisson grillé et le mangea devant eux. Puis il déclara : Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites. Il ouvrit leur esprit à l’intelligence des Écritures. » Ce récit fait suite à celui des disciples rentrant d’Emmaüs. Jésus parait soudainement au milieu d’eux et ils en sont tout bouleversés. Qu’est-ce donc croire, est-ce vraiment si difficile ? Même face à des preuves sensibles, tous demeurent bouches bées. La foi réfère-elle toujours aux Écritures ?

L’authenticité du repas est confirmée par les Actes (1,4), l’évangéliste Jean y fait également allusion (Jn. 21,9-13). L’objet central de la foi chrétienne est la résurrection, et sans doute peut être non moins la personne. Comme le rappelle Benoit XVI dans sa lettre encyclique « Deus caritas est » : « À l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation définitive. » (1) Le lumière, l’illumination de l’intelligence vient de l’événement qui, en ce cas, est la présence du Christ ressuscité et la manifestation sensible de sa présence. Mais le fait même de la résurrection ne peut que s’appuyer sur les Écritures qui l’annonçaient. En saint Marc, à trois reprises, Jésus annonce sa mort, mais non moins sa résurrection (8,31+ ; 9,30 ; 10,32+). Si l’expérience sensible s’avère nécessaire, ainsi que l’évangile du dimanche dernier nous permettait d’en prendre conscience, elle ne conduit à la foi que moyennant la connaissance des Écritures. Préalablement à cet épisode, Luc nous avait raconté l’incident d’Emmaüs, la rencontre de Jésus avec deux de ses disciples auxquels il se mit à expliquer les Écritures en tout ce qui le concernait. Ainsi un grand feu embrasait leur cœur.

Les signes ne sont jamais inutiles, ils jouent un rôle décisif dans la naissance de la foi, ce qui ne dispense nullement des dispositions intérieures. Que de fois Jésus n’a-t-il pas refusé le « signe » à des groupes ou personnages mal disposés : « Les Pharisiens demandaient un signe pour le mettre à l’épreuve .Gémissant en son esprit, Jésus dit : Qu’a cette génération mauvaise à demander un signe ? En vérité, je vous le dis, il ne seras pas donné de signe à cette génération.» (Mc.8,12-13) Jésus va reprocher aux disciples de n’avoir pas cru avant ses apparitions. Même celles-ci ne suppriment par la nécessité des signes, la valeur de signe, si bien qu’en un sens les signes semblent plus essentiels que les apparitions : « Heureux ceux qui croiront sans avoir vu » dit Jésus à Thomas. Avant la résurrection, le signes étaient le chemin normal de la foi.(Jn.2,23 ; 20,30-31) La nécessité des signes découle du fait que la reconnaissance de Jésus est un acte de foi. Cette reconnaissance ne s’arrête pas à la l’humanité du Christ, mais elle commande la foi en sa résurrection.

Souvent au cours de son ministère, Jésus avait reproché aux disciples leur manque de foi, lors de la tempête sur le lac par exemple (Mt, 8,26). Depuis l’ensevelissement du Christ, les disciples ne croient plus, ils refusent même de croire les femmes et leur annonce du tombeau vide. Seul deux d’entre eux, Pierre et Jean courent au tombeau (Jn. 20,9.1+). Le tombeau vide devient signe de la résurrection. Ces signes ne sont pas vains, ils jouent un rôle décisif dans la foi. L’apparition du Christ en personne après sa résurrection ne devrait pas être nécessaire, aussi reproche-t-il aux disciples de n’avoir pas cru avant ses apparitions.

La source d’où jaillit la foi, c’est les Écritures. « Esprit sans intelligence, lents à croire tout ce qu’ont annoncé les prophètes. Je vous l’ai dit quand j’étais encore avec vous : il faut que s’accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la Loi de Moïse, les prophètes et les psaumes. » Ces Écritures ne seront comprises qu’après la résurrection, lorsque Jésus enverra l’Esprit Saint. (Jn.2,22 ; 12,16 ; 13,8 ; 14,26) Cette illumination ne se réalisera que lentement à partir de la Pentecôte. Ce n’est pas par le biais d’un grand discours que Jésus donna à ses disciples l’intelligence des Écritures, mais dans l’événement pascal qui devait dissiper toutes les ombres attachées à la préparation. « Marie ne comprenait rien à ses paroles», et les disciples également, tant que la résurrection ne sera pas l’événement accompli et la lumière de leur vie

 

Père Jacques Sylvestre o.p.

 

Autres liens sur le sujet:

 

Dans le développement de cette rencontre, nous précise le pape Benoît XVI, il apparaît clairement que l’amour n’est pas seulement un sentiment. Les sentiments vont et viennent. Le sentiment peut être une merveilleuse étincelle initiale, mais il n’est pas la totalité de l’amour. Pour lire ou enregistrer l'Encyclique du pape Benoît XVI:   "Deus Caritas Est"

 

Les saints ont puisé dans l’Eucharistie leur capacité d’aimer le prochain de manière toujours nouvelle, et réciproquement cette rencontre avec le Seigneur a acquis son réalisme et sa profondeur grâce à leur service des autres. Benoît XVI a raison: "Dieu est Amour"

 

Depuis vingt ans, grâce au Pape Jean-Paul II, le Dimanche des Rameaux est devenu de façon particulière, le jour de la jeunesse,  a rappelé le pape Benoît XVI, le jour où les jeunes du monde entier vont à la rencontre du Christ, désirant l'accompagner dans leurs villes et leurs pays, afin qu'Il soit au milieu de nous et puisse établir sa paix dans le monde. Benoît XVI

 

Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde. 29.04.2006 - BENOÎT XVI - MEDITATION

 

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