Le pape Benoît XVI insiste sur le
devoir de l'Amour |
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Cité du Vatican, le 26 octobre 2008 -
(E.S.M.)
- "Être des disciples du Christ c’est mettre en pratique ses
enseignements, qui se reprennent dans le premier et plus grand des
commandements de la Loi divine, le commandement de l'Amour". C'est ce
que nous rappelle le pape Benoît XVI dans son homélie, commentant les
lectures du jour.
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Le pape Benoît XVI insiste sur le devoir de l'Amour
Le 26 octobre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- En s'adressant aux pèlerins venus de Croatie, le pape Benoît XVI les a
invités à se nourrir quotidiennement de la Parole de Dieu et à observer
généreusement les commandements de l'Amour pour Dieu et pour son prochain.
Et s'adressant aux pèlerins de langue espagnole, Benoît XVI a rappelé la
lecture de Saint Paul d'aujourd'hui et nous a tous invités à accueillir avec
foi la Parole du Seigneur pour que, avec la joie de l'Esprit Saint, nous
donnions un témoignage du Dieu vivant et vrai à tous les hommes.
Commentaires des lectures du
Dimanche 26 octobre 2008
(Trentième)
AIMER D'UN AMOUR SANS LIMITE
Étonnante actualité du texte de l'Exode que la liturgie nous donne à
entendre. Les thèmes qu'il aborde rejoignent à l'évidence les problèmes de
notre société : relations avec les immigrés, justice sociale, respect de
l'autre, droits du pauvre et du petit. Le risque serait d'en faire une
lecture morale, alors qu'il s'agit de comprendre que
nos comportements s'enracinent dans le comportement de Dieu lui-même.
La fidélité à l'Alliance trouve sa source dans la conduite de Dieu. Et c'est
bien ce Dieu qui ne maltraite pas l'immigré, n'accable pas la veuve et
l'orphelin que vient nous révéler le Christ.
Le double commandement d'amour auquel nous invite
l'Évangile nous introduit au cœur même de l'Alliance et résume
l'Écriture. Mais en nous le livrant, le Christ va beaucoup plus loin : il
nous donne le secret de sa propre vie, librement offerte par amour pour le
Père et pour ses frères, il s'agit bien d'aimer, à la manière de Dieu,
d'un amour sans limite, bien au-delà des
variations de l'affectivité, et qui engage les choix concrets et
quotidiens de nos vies, à l'exemple même du Christ. Aimer Dieu absolument,
c'est s'engager à donner sa vie, jusqu'au bout. Aimer le prochain, comme
soi-même, ce n'est pas seulement faire pour lui la même chose que pour soi ;
mais s'identifier à lui, l'aimer comme s'il s'agissait de soi-même : si on
ne l'aime pas, c'est soi-même que l'on méprise. Le Christ nous invite donc à
porter en nous la volonté d'aimer, à chercher sans cesse à aimer, simplement
à aimer comme Lui.
La communauté chrétienne de Thessalonique l'a compris, et c'est parce
qu'elle a commencé à imiter le Seigneur que Paul peut la proposer comme
modèle aux autres croyants
(deuxième lecture). Que l'eucharistie, modèle
de sacrifice d'amour total, nous donne la grâce d'imiter le Christ, jusqu'au
bout de l'amour.
***
Au cours de son
Homélie, le pape Benoît XVI commentait la
page de l'évangile qui met en lumière "qu’être des disciples du Christ c’est
mettre en pratique ses enseignements, qui se reprennent dans le premier et
plus grand des commandements de la Loi divine, le commandement de l'Amour.
Même la première Lecture, traite du livre de l'Exode, elle insiste sur le
devoir de l'Amour ; un Amour témoigné concrètement dans les rapports entre
les personnes : ces rapports doivent être des rapports de respect, de
collaboration, d'aide généreuse, insistait le Saint-Père.
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Homélie du pape Benoît XVI lors de la messe de clôture du synode
2ème Méditation des lectures de ce jour :
Saint Jean Chrysostome - Homélie LXXI, commentaire de l'Évangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 22,34-40.
" LES PHARISIENS, AYANT APPRIS QUE JÉSUS CHRIST AVAIT FERMÉ LA BOUCHE AUX
SADDUCÉENS,
(Evangile
de dimanche dernier) TINRENT CONSEIL ENSEMBLE ET L’UN
D’EUX, QUI ÉTAIT DOCTEUR DE LÀ LOI, VINT LE TENTER, EN LUI FAISANT CETTE
QUESTION : MAÎTRE, QUEL EST LE GRAND COMMANDEMENT DE LA LOI ? "
ANALYSE :
Du premier et du second commandement de la Loi; qu’ils sont semblables, et
que l’un découle de l’autre.
L’évangéliste nous marque encore ici une raison qui eût dû imposer silence
aux pharisiens, et il nous fait voir en même temps quelle était leur audace.
Les saducéens avaient été réfutés de telle sorte par le Sauveur qu’ils
n’avaient pu lui rien répliquer, et ces pharisiens osent encore néanmoins
s’attaquer â lui, lorsqu’ils devaient par tant de raisons réprimer enfin
leur insolence. Ils lui envoient un docteur de la loi , non dans le dessein
d’apprendre quelque chose de lui, mais seulement pour le tenter. Ils lui
demandent: " Quel est le plus grand et le plus
important commandement de la loi "? Comme ils savaient que
c’était celui-ci : " Vous aimerez le Seigneur votre
Dieu ", ils croient qu’il leur donnera peut-être lieu par sa
réponse de l’accuser d’avoir combattu ce commandement, et de témoigner ainsi
qu’il agissait partout en Dieu. C’était là leur dessein dans cette question
artificieuse. Mais Jésus-Christ leur voulant faire voir qu’il connaissait
leur pensée, et que bien loin de l’aimer, ils nourrissaient contre lui une
envie secrète qui les envenimait contre sa personne, il leur dit: " Vous
aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre coeur, de toute votre âme, et
de tout votre esprit (37). C’est là le premier et le grand
commandement (38). Et voici le second qui est semblable à celui-ci :
Vous aimerez votre prochain comme vous-même (39) ". Pourquoi
Jésus-Christ dit-il que ce second commandement "
est semblable " au premier ? C’est parce qu’il en est comme
l’effet et la suite naturelle, et que celui qui aime Dieu, doit
nécessairement aimer son prochain : " Celui ", dit l’Écriture, "
qui fait le mal, hait la lumière, et il ne vient point à la lumière ".
(Jean, III, 10.) Et ailleurs : "
L’insensé a dit dans son coeur : Il n’y a point de Dieu ".
(Ps. LII, 1.) C’est pourquoi
David ajoute aussitôt: " Ils sont corrompus , et sont devenus abominables
dans leurs affections ".
(Ps. XIII, 4.)
Et ailleurs : " La racine de tous les maux est l’avarice,
qui a fait errer dans la foi quelques-uns de ceux qui l’ont désirée ".
(I Tim. VI, 10.) Et ailleurs : "
Celui qui m’aime gardera mes commandements
", qui se rapportent tous à ce principal : " Vous
aimerez le Seigneur votre Dieu, et le prochain comme vous-même ".
(Jean, XIV, 15, 21, 23.)
Si donc aimer Dieu c’est aimer le prochain, puisque Jésus-Christ dit à saint
Pierre : " Si vous m’aimez, paissez mes brebis
(Jean, XXI, 16)", et si en
aimant le prochain on garde les commandements de Dieu, n’ai-je donc pas bien
raison de dire : " Toute la Loi et les prophètes sont renfermés dans ces
deux grands commandements
(40)
". Jésus-Christ fait encore ici ce qu’il vient de faire
auparavant. Lorsqu’on lui a adressé une question touchant la résurrection,
il a fait plus qu’on ne lui avait demandé; de même ici lorsqu’on ne désire
que savoir de lui quel est le premier commandement de la Loi, il y joint
aussi le second qui n’était guère moins considérable que le premier, et que
Jésus-Christ dit " lui être semblable
". Il leur fait remarquer en passant que toutes ces questions
qu’ils lui faisaient, ne venaient que de l’envie et de l’aversion qu’ils
avaient conçue contre lui : " Car la charité n’est point envieuse ".
(I Cor. XIII, 14.)
Mais pourquoi saint Matthieu dit-il clairement que ce docteur de la Loi
vient à Jésus-Christ pour le tenter; et que saint Marc dit au contraire que
Jésus-Christ voyant ensuite qu’il avait si sagement répondu, lui dit : "
Vous " n’êtes pas loin du royaume de Dieu ".
(Marc, XII.) Il n’y a point, mes
frères, de contradiction dans ces paroles, puisque apparemment cet homme
commença d’abord à parler à Jésus-Christ dans le dessein de le tenter, mais
ayant depuis assez bien parlé, il mérita par la sagesse de sa réponse d’être
loué de la bouche du Sauveur. Car Jésus-Christ ne le loua pas d’abord. li ne
le fit qu’après que ce docteur eut dit : " qu’il était vrai qu’en aimant
son prochain on faisait plus que si l’on offrait à Dieu tous les sacrifices
et tous les holocaustes du monde ". Ce fut alors que Jésus-Christ lui
dit : " Qu’il n’était pas loin du royaume de Dieu "; parce que ce
docteur, ayant horreur lui-même de cette basse envie qui l’avait porté à le
tenter, quitta cette disposition criminelle pour rentrer dans des sentiments
d’admiration et de respect. Et c’est cette sorte de conversion qui est
l’unique fin à laquelle se rapportent tous les préceptes de la loi,
l’observation du sabbat, et les autres cérémonies.
Jésus-Christ loue ce docteur néanmoins avec assez de modération, et il ne le
regarde pas encore comme parfait, puisqu’il lui déclare qu’il lui manquait
quelque chose. Car en lui disant: " qu’il n’était pas loin du royaume de
Dieu ", il lui témoignait assez qu’il n’y était pas encore, et qu’il
devait travailler à acquérir ce qui lui manquait. Que si Jésus-Christ loue
ce docteur seulement parce qu’il reconnaît qu’il n’y avait qu’un seul Dieu,
nous ne devons pas nous en étonner. Il faut au contraire juger par là que le
Sauveur parlait souvent selon la Pensée et selon la disposition de ses
interlocuteurs. Les Juifs, il est vrai, débitaient mille propos injurieux
pour le Christ, mais ils n’ont jamais osé dire néanmoins qu’il n’y avait
point de Dieu.
D’où vient donc que Jésus-Christ loue ce docteur de ce qu’il a dit qu’il n’y
" avait qu’un seul Dieu "? Voulait-il en le louant de cette parole,
nier qu’il fût Dieu lui-même aussi bien que son Père ? Dieu nous garde de
cette pensée: mais comme le temps de découvrir sa divinité n’était pas
encore venu, il laisse ce docteur dans son premier sentiment. Il le loue de
la connaissance qu’il avait de l’ancienne loi, pour le disposer aussi et le
rendre plus propre à recevoir la nouvelle que lui, Jésus-Christ, était venu
prêcher dans le monde. D’ailleurs, lorsqu’on dit : " Qu’il n’y a qu’un
Dieu, et qu’il n’y en a point d’autre que lui ", cela ne doit point
s’entendre, ni dans l’Ancien ni dans le Nouveau Testament, dans ce sens que
l’on exclue la divinité du Fils; mais seulement comme
une marque qu’on rejette toutes les idoles : et je crois que c’est
dans cette pensée que Jésus-Christ loua ce docteur, parce qu’il avait dit :
" qu’il n’y avait qu’un seul Dieu ". Après donc que le Sauveur a
satisfait à la question de cet homme, Jésus-Christ lui en fait une autre à
son tour.
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Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 26.10.2008 -
T/méditation |