Benoît XVI : prochain rendez-vous de
l’Église italienne à Lorette ! |
 |
ROME, le 26 Mai 2007 -
(E.S.M.) -
“La mission de l’Eglise et notre sollicitude de pasteurs doit s’adresser
à tous et à chacun : il me semble nécessaire de le rappeler
particulièrement en ce cinquantième anniversaire de l’encyclique Fidei
Donum de Pie XII » : le pape Benoît XVI à l’Assemblée générale de la CEI.
|
le pape Benoît XVI aux
évêques italiens
Pour
agrandir l'image
►
Cliquer
Le pape
Benoît XVI : prochain rendez-vous de l’Église italienne à Lorette !
“La mission de l’Eglise et notre sollicitude de pasteurs doit s’adresser à
tous et à chacun : il me semble nécessaire de le rappeler particulièrement
en ce cinquantième anniversaire de l’encyclique
Fidei Donum
de Pie XII » : le pape Benoît XVI à l’Assemblée générale de la CEI
La visite ad limina accomplie les mois
derniers par les évêques d’Italie a été pour le Saint-Père Benoît XVI «
un
grand réconfort et une expérience de joie » : c’est ce qu’a affirmé le
Souverain Pontife lui-même pendant l’audience accordée aux participants de la 57è
Assemblée générale de la Conférence épiscopale italienne, à midi le 24 mai
dans la salle du synode. « Par toutes ces rencontres avec vous - a poursuivi
le pontife - j’ai été avant tout confirmé dans la certitude qu’en Italie la
foi est vive et profondément enracinée et que l’Église est une réalité de
peuple, très proche des personnes et des familles. Il y a indubitablement
des situations diverses, dans ce pays si riche d’histoire, religieuse aussi,
et caractérisé par de multiples héritages outre les différentes conditions
de vie, de travail et de revenu ».
Parmi les difficultés présentes, le pape a cité « le poids d’une culture
empreinte de relativisme moral, pauvre de certitudes et riche au contraire
de revendications souvent injustifiées », tandis qu’apparaît la nécessité
d’un « renforcement de la formation chrétienne par une catéchèse plus
substantielle » et « de mettre Dieu toujours plus au centre de la vie de nos
communautés, donnant la priorité à la prière, à l’amitié personnelle avec
Jésus et donc à l’appel à la sainteté ». En particulier Benoît XVI a demandé
de prendre soin des vocations au sacerdoce et à la vie consacrée, d’accorder
de l’attention à la formation permanente et aux conditions dans lesquelles
vivent et travaillent les prêtres, dont le petit nombre, surtout dans
certaines régions, représente déjà à ce jour un sérieux problème pour
l’action pastorale. Puis le Saint-Père a rappelé le congrès de l’Église
italienne à Vérone : « Il est très important que cette espérance en Jésus
ressuscité, cet esprit de communion et cette volonté de témoignage
missionnaire qui ont animé et soutenu le chemin préparatoire puis la
célébration du congrès continuent à alimenter la vie et l’engagement
multiforme de l’Église en Italie ».
Rappelant le thème principal de l’Assemblée - « Jésus-Christ, unique sauveur
du monde : l’Église en mission, ad gentes et parmi nous » - Benoît XVI a
montré qu’ « il s’agit toujours d’annoncer et de témoigner le même
Jésus-Christ, autant aux peuples qui s’ouvrent pour la première fois à la
foi, qu’aux fils de ces peuples qui maintenant viennent vivre et travailler
en Italie, qu’à notre peuple aussi, qui parfois s’est éloigné de la foi et
est donc soumis à la pression de ces tendances sécularisatrices qui
voudraient dominer la société et la culture dans ce pays et dans toute
l’Europe. La mission de l’Église et notre sollicitude de pasteurs doit
s’adresser à tous et à chacun : il me semble nécessaire de le rappeler
particulièrement en ce cinquantième anniversaire de l’encyclique
Fidei Donum
de Pie XII. Je me réjouis que vous ayez voulu mettre à la base de
l’engagement missionnaire la vérité fondamentale que Jésus-Christ est
l’unique sauveur du monde : la certitude que cette vérité a fourni en fait,
depuis le début, l’impulsion décisive pour la mission chrétienne. »
Aujourd’hui l’estime et le respect envers les autres religions et cultures
sont particulièrement nécessaires, cependant « la conscience de
l’originalité, de la plénitude et de l’unicité de la révélation du vrai Dieu
qui en le Christ nous a été donnée, ne peut diminuer, et la vocation
missionnaire de l’Église ne peut pas non plus s’atténuer ni s’affaiblir.
Le
climat culturel relativiste qui nous entoure rend de plus en plus important
et urgent d’enraciner et de faire mûrir en dans tout le corps ecclésial la
certitude que le Christ, le Dieu au visage humain, est notre vrai et unique
Sauveur ».
Benoît XVI a ensuite rappelé la responsabilité des évêques non seulement
envers les Églises qui leurs sont confiées mais aussi envers la nation
entière. « Dans le plein et cordial respect de la distinction entre Église
et politique, entre ce qui appartient à César et ce qui appartient à Dieu
(cf
Mt 22,21), nous ne pouvons pas ne pas nous préoccuper en effet de ce qui est
bon pour l’homme, créature et image de Dieu : dans le concret, du bien
commun de l’Italie ». A ce propos le pape a cité la note approuvée par le
Conseil épiscopal permanent concernant la famille fondée sur le mariage et
les initiatives législatives en matière d’union de fait, « en pleine
harmonie avec l’enseignement constant du Siège apostolique ». Toujours à
propos de la famille, le Pape a montré comment elle « est profondément
enracinée dans le cœur et dans la vie des italiens », et son rôle dans la
société « a particulièrement besoin d’être compris et reconnu aujourd’hui,
face à une culture qui croit favoriser le bonheur des personnes en insistant
unilatéralement sur le liberté des simples individus. Par conséquent toute
initiative de l’Etat en faveur de la famille comme telle ne peut qu’être
appréciée et encouragée ».
Enfin le pape a recommandé aux évêques italiens de promouvoir l’attention «
aux vrais besoin de la population, aux nombreuses pauvretés, anciennes et
nouvelles, visibles ou cachées », afin que par ce service « resplendisse
toujours l’authentique amour du Christ ». Le prochain rendez-vous de l’Église
italienne est à Lorette, début septembre, pour l’« Agora des jeunes italiens
», qui « entend insérer plus profondément les jeunes sur le chemin de l’Église
après le congrès de
Vérone, et les préparer aux Journées mondiales de la
jeunesse de l’année prochaine à
Sydney. Nous savons bien - a conclu Benoît XVI - que la formation chrétienne des nouvelles génération est la tâche
peut-être la plus difficile, mais extrêmement importante, qui attend l’Eglise
».
Texte original du discours du pape Benoît XVI:
Italien -
Français
Autre synthèse:
Benoît XVI s'adresse aux évêques italiens
Sources: Agence Fides - www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 26.05.2007 - BENOÎT XVI -
T. Evêques |