Mère du Christ, Marie est aussi Mère de l'Eglise
a commenté Benoît XVI |
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CITE DU VATICAN, le 24 Janvier 2007 -
(E.S.M.) - MÉDITATION - AVE MARIA PAR l’Abbé
Luciano Alimandi - Marie dans le cœur du chrétien.
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Mère du Christ, Marie est
aussi Mère de l'Eglise (Benoît XVI)
Mère du Christ, Marie est aussi Mère de l'Eglise
a commenté le pape Benoît XVI
Marie dans le cœur du chrétien
La présence de la Mère de Dieu dans notre vie est intimement liée au projet
de sanctification et de transformation que le Père, dans le Christ, a sur
chacun d’entre nous. Les paroles du Christ « Voici ta Mère » (Jn 19, 27)
sont aussi les paroles du Père données, dans l’Esprit Saint, à chaque
disciple.
La Vierge Marie veut de tout son cœur notre conversion qui, naturellement,
dépend de la prière qui nous ouvre à la vie de charité. Comme à Cana, Elle
intercède toujours pour nous, comme Avocate de grâce. A la lumière de cet
épisode, nous devons, comme les serviteurs, être disponibles envers tous :
apporter notre eau à Jésus afin qu’il la transforme en vin. C’est notre
rien, notre misérable humanité, qui est changée « en quelque chose qui n’est
pas de nous », en richesse de Dieu, multipliée jusqu’à la surabondance par
sa main toute puissante.
La transformation de l’eau en vin n’est pas une œuvre humaine, mais divine.
Comme à Cana, même dans notre existence, pour que s’accomplisse ce « miracle
transformant », est nécessaire la présence de la Mère de Jésus. Elle nous
fut donnée pour que nous l’accueillions dans l’espace intérieur de notre
être, comme le disciple bien-aimé qui l’accueillit chez lui (cf. 19, 27b).
Sans cet accueil conscient, personnel et croissant de la Mère du Rédempteur
dans notre vie, il ne pourra y avoir le « miracle de Cana », celui de la
conversion totale au Seigneur. Il n’y aura le vin nouveau, le bon vin, qui
change radicalement le goût d’une existence, que si nous acceptons son
intercession et si nous faisons ce que Jésus demande, en le réalisant avec
Marie qui enseigne d’avoir pleine confiance en sa parole, comme Elle, elle a
eu cette confiance. C’est seulement ainsi que nous sentirons le chuchotement
qui éclairera notre cœur avec les paroles du testament de Marie : « Faites
tout ce qu’Il vous dira ».
Une présence discrète et cachée, et pourtant si « toute-puissante » sur le
Cœur de Dieu, c’est celle de Marie dans « la maison du croyant ». L’Eglise
en a fait l’expérience dès ses débuts : Pierre et les autres, à Cana, ont
saisi l’attention et la tendresse de ce regard et de cette parole
mystérieuse (cf. Jn 2, 3-5), qui passa entre le Christ et sa Mère ; les
Apôtres ont saisi cette entente parfaite, ils ont recueilli cette force de
médiation maternelle, et jamais plus ils n’oublièrent son efficacité. Ils
furent témoins et gardiens en même temps d’un Évènement que l’Eglise
expérimentera tout au long des siècles : « l’intercession toute-puissante »
de Marie, sa médiation maternelle, qui se fait prière constante à chacun de
nos besoins, et qui obtient tout pour nous, et, plus que toute chose, notre
conversion authentique, le plus grand miracle dans notre vie, celui qui est
le plus beau aux yeux de Dieu !
La maternité de Marie à l’égard de toute créature fait partie essentielle du
christianisme, parce qu’elle procède directement du Cœur du Fils qui l’a
placée au sommet de la Rédemption quand, suspendu à la Croix, avec les
dernières fores qui lui restaient, il proclama, avec toute la force de son
âme : « Voici ta Mère » ; et nous tous, représentés par Jean, nous sommes
appelés individuellement à accueillir ce cri de l’âme et à y répondre à
notre tour en disant, « me voici, Maman, je suis ton fils » ! Sur le rapport
filial du disciple bien-aimé - et de chaque chrétien authentique - avec
Jésus et Marie, Origène, dans son commentaire sur l’Évangile de Jean, écrit
une page inoubliable :
« Les prémisses de toutes les Écritures sont les Évangiles ; mais la
prémisse des Évangiles et celui de Jean. Personne ne peut en comprendre le
sens, s’il n’a pas reposé sa tête sur la poitrine de Jésus et n’a pas reçu
de Jésus, Marie, devenue aussi sa Mère. C’est ainsi que devra être celui qui
voudra être un autre Jean que - comme à propos de Jean - Jésus puisse dire
de lui qu’il est Jésus. Si en effet personne d’autre n’est enfant de Marie
en dehors de Jésus, et si Jésus dit à la Mère : « Voici ton fils », c’est
comme s’il disait : « Voici, celui-ci est Jésus que tu as engendré ». Parce
que tout être humain parfait ne vit plus, mais c’est le Christ qui vit en
lui ; et si le Christ vit en lui, il dit à Marie à son sujet : « Voici le
Christ ton fils ».
Le Pape Benoît XVI, dans l’homélie de la Messe de la Solennité de la Mère de
Dieu (1), à propos de cette maternité
singulière de Marie, a déclaré : « Mère du Christ, Marie est aussi Mère de
l'Eglise, ainsi que mon prédécesseur, le Serviteur de Dieu Paul VI, voulut
le proclamer le 21 novembre 1964, au cours du Concile Vatican II. Marie est,
enfin, la Mère spirituelle de l'humanité tout entière, car c'est pour tous
les hommes que Jésus a donné son sang sur la croix, et c'est tous les hommes
que, depuis la croix, il a confiés à ses soins maternels ».
Repères:
Dans une très belle homélie au sanctuaire
d'Altötting, le pape Benoît XVI médite le signe de la transformation de
l'eau en vin à Cana - Mgr Mixa:
Benoît XVI
(1)
Texte intégral de l'homélie du Saint Père:
Benoît XVI: Homélie en la Solennité de la très
Sainte Mère de Dieu
Pendant la messe a été lu l'Évangile de saint Jean
sur les noces de Cana:
Benoît XVI: " le oui de Marie et Jésus à la volonté divine"
Sources:
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 24.01.2007 - BENOÎT XVI - MÉDITATION |