Monseigneur Mixa, Evêque d'Augsbourg

Le pape Benoît XVI considère l'Eucharistie comme l'union la plus intime qui soit entre Dieu et l'homme

L'évêque d'Augsbourg a constaté que chaque dimanche, en Allemagne, il se trouvait davantage de personnes pour aller à la messe, qu'on en trouvait le samedi dans les stades de football. "L'Eucharistie est la source et le sommet de la foi chrétienne et ne peut être remplacée par aucune autre forme de rassemblement entre croyants", a dit considéré par  Dès le début de son mandat, il avait annoncé qu'un de ses soucis prioritaire serait de chercher à renforcer toujours davantage l'estime des croyants envers la sainte messe.

Tout particulièrement dans les paroisses où, par suite du manque de prêtres la sainte messe ne peut plus être célébrée tous les dimanches, et où l'on organise des liturgies de la Parole en l'absence de prêtre, il importe d'éveiller un "véritable désir, une faim d'Eucharistie", et de susciter une prière pour les vocations plus intense qu'ailleurs.

Jamais il ne doit être envisagé que le sacrifice eucharistique, considéré par Benoît XVI comme l'union la plus intime qui soit entre Dieu et l'homme, puisse être écarté au profit d'une liturgie de la parole; jamais celle-ci ne doit être considérée comme une "messe courte". Ces célébrations adaptées à une situation donnée doivent au contraire être considérées comme des solutions passagères, le temps que la paroisse retrouve un prêtre. L'ordination sacerdotale fait du prêtre un serviteur des mystères divins, et il ne pourrait être remplacé par aucune autre personne. Mgr Mixa a remercié les prêtres de son diocèse pour leur service sacerdotal quotidien dans la célébration de la sainte messe et des sacrements par lesquels le Christ lui-même se fait connaître aux hommes.

Dans son encyclique, le pape Benoît XVI nous  expose que la «mystique» du Sacrement de l'Eucharistie, "qui se fonde sur l’abaissement de Dieu vers nous, est d’une tout autre portée et entraîne bien plus haut que ce à quoi n’importe quelle élévation mystique de l’homme pourrait conduire".

Dans une très belle homélie au sanctuaire d'Altötting, le pape Benoît XVI médite le signe de la transformation de l'eau en vin à Cana et le met en lien direct avec l'Eucharistie, il nous confie que Jésus accomplit là un signe, avec lequel il annonce son heure, l'heure des noces, l'heure de l'union entre Dieu et l'homme. Il ne "produit" pas simplement du vin, mais il transforme les noces humaines en une image des noces divines, auxquelles le Père invite à travers le Fils et dans lesquelles Il donne la plénitude du bien, représentée dans l'abondance du vin. Les noces deviennent l'image de ce moment, où Jésus pousse l'amour jusqu'à l'extrême, laisse déchirer son corps et se donne ainsi à nous pour toujours, devient une seule chose avec nous - noces entre Dieu et l'homme. L'heure de la Croix, l'heure à laquelle naît le Sacrement dans lequel il se donne réellement à nous en chair et en sang, où il place son Corps entre nos mains et dans notre coeur, telle est l'heure des noces. (Pour lire le texte: Homélie de Benoît XVI à Altötting: « Viens, Seigneur Jésus ! »)

En célébrant, en effet, une liturgie digne et non falsifiée, sans omissions ni addition d'aucune sorte, selon ce qui est voulu dans les livres liturgiques et les normes officielles, chaque prêtre participe directement à la sanctification de l'homme par le Christ et par l'Eglise. Le prêtre devient ainsi l'instrument de la grâce divine, "ce qui doit nous remplir d'une humilité marquée d'étonnement et nous rendre toujours conscients que nous sommes des serviteurs de la liturgie, et que nous n'avons pas à fabriquer la liturgie" précise Mgr Mixa.

Déjà au début de la présente année liturgique, Mgr Mixa avait, dans une lettre pastorale, adressé ses remerciements à ses prêtres, et les avait rendu attentifs à certains points essentiels relatifs à la dignité de la célébration eucharistique. Entre autre, il avait évoqué le fait que les textes liturgiques ne pouvaient pas être modifiés selon leur bon gré, ou remplacés par des textes littéraires profanes, et ce même si d'aucuns les y poussent, ou le réclament. L'accès à une liturgie non falsifiée constitue un droit pour tout croyant, et chaque prêtre est personnellement le garant de ce droit. L'Évêque d'Augsbourg rappelle aussi que tout croyant qui se sait en état de péché grave, doit recevoir le sacrement de réconciliation avant de recevoir la sainte communion.

Afin de renforcer toujours davantage le lien intime entre tous les croyants et le Christ, Mgr Mixa a exhorté ses prêtres à "encourager très vivement l'adoration eucharistique, privée ou publique, par une exposition fréquente du Saint-Sacrement en dehors de la messe": cela permettrait de redonner plus de poids à l'expérience de la présence du Christ dans l'Eucharistie dans la vie spirituelle de chaque fidèle.

Avant Noël, Mgr Mixa, qui est aussi membre de la Commission de liturgie de la Conférence épiscopale allemande, avait été invité par le Cardinal Francis Arinze, Préfet de la Congrégation pour la liturgie et les sacrements, à prononcer une Conférence à Rome lors d'un séminaire de travail, sur le thème: "La messe dominicale et la sanctification des fidèles". Cette conférence, très appréciée par des Évêques venus de tous les continents, faisait le point sur la relation entre les liturgies de la Parole et la sainte messe, mettant l'accent sur le fait que rien ne pouvait remplacer le sacrifice eucharistique.

Le 13.11.2006, Benoît recevait Mgr. Walter Mixa, Evêque d'Augsburg, accompagné de ses Auxiliaires, Mgr. Josef Grünwald et Mgr. Anton Losinger. Le pape a réaffirmé à cette occasion la fidélité au Depositum Fidei: "La fidélité au Depositum Fidei, tel que le présente le Magistère de l'Eglise, affirme Benoît XVI, représente la condition sine qua non pour une recherche et un enseignement théologiques de qualité": Benoît XVI

Début novembre 2006, Mgr Walter Mixa avait adressé une lettre à tous les prêtres de son diocèse en leur recommandant de lire l'Instruction Redemptionis Sacramentum, nous l'avions relaté: Benoît XVI attire notre attention sur la dignité des célébrations
 

Sources: Pro Liturgia- E.S.M.

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Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 11.01.2007 - BENOÎT XVI - LITURGIE