Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Les thèmes africains de Benoît XVI à la veille de son voyage

 

Le 23 février 2009  - (E.S.M.) - Les participants ont travaillé à la rédaction l'Instrumentum laboris, dont la version définitive, sera remise au pape Benoît XVI pour son prochain voyage au Cameroun et en Angola en mars 2009.

Les thèmes africains de Benoît XVI à la veille de son voyage

Vers le 2e Synode africain

Pages précédentes :
Le pape Benoit XVI se rend bientôt en visite au Cameroun et en Angola
Synode des évêques d'Afrique: Benoît XVI va leur remettre l'Instrumentum laboris

Le 23 février 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - A travers les interventions de Benoît XVI ces derniers mois, plusieurs thèmes peuvent être relevés et seront présent dans ses discours lors de son voyage en Afrique :

Discours aux évêques du Cameroun

Le 18 mars 2006, Benoît XVI a reçu en audience la Conférence épiscopale du Cameroun à l'occasion de sa visite "ad Limina". Ici

Discours aux évêques de Centrafrique

Le 1er juin 2008, Benoît XVI a reçu les évêques de la Conférence épiscopale de la République centrafricaine. Le Pape a rappelé le rôle des évêques pour rétablir la paix dans ce pays affecté par des conflits internes. Les 4,3 millions d'habitants, dont un quart de catholiques, souffrent de la dégradation du climat social et de la situation économique. Cela a conduit le pays à un état de grande pauvreté et d'instabilité politique sous le régime du président François Bozizé, pasteur et général putschiste en 2003, élu cependant en 2005. Il leur a dit Ici

Le 16 juin 2008, Benoît XVI a reçu en audience Antoine Zanga, ambassadeur du Cameroun près du Saint Siège, à l’occasion de la présentation des Lettres de créance. Il lui a dit Ici

Discours au Corps diplomatique

Le jeudi 8 janvier 2009, Benoît XVI a reçu les membres du Corps diplomatique représentant les 178 États et institutions internationales (a) accrédités près le Saint-Siège. Il leur a dit Ici

Les catholiques représentent 17,08% de la population. Il y a en Afrique 18 cardinaux, 630 évêques, 32 370 prêtres (50 % autochtones), 58 781 sœurs, 7 948 frères, 374 diacres, 23 580 grands séminaristes, 384 379 catéchistes très actifs.
On compte 4 741 catholiques par prêtre en Afrique (1 415 en Europe).
Source : Annuaire statistique de l’Église (2008).

Présentation du Cameroun

Histoire
La République du Cameroun est bordée au nord-ouest et à l’ouest par le Nigéria, au nord-est et à l’est par le Tchad et la République Centrafricaine, au sud par la Guinée Equatoriale, le Gabon et le Congo.
C’est par un récit du Carthaginois Hannon, gravé dans le temple de Ba’al Hannon, en 470 avant J.C., que le Cameroun, fit son entrée dans l’histoire écrite. En 1472, un marin portugais, Fernando Poo, découvrit l’embouchure du Wouri qu’il baptisa, en raison des nombreuses crevettes qu’il y trouva, “Rio dos Camaröes” dont les Allemands firent “Kameroun”.

Le Cameroun resta sous domination nominale portugaise jusqu’en 1837 où il fut partiellement occupé par les Anglais. En 1860 il y fut fondé quelques factoreries allemandes ; et en 1884, Bismarck fit appel au consul général d’Allemagne à Tunis, Nachtigal, qui avait déjà exploré le Tchad et le Soudan.
Le 14 juillet 1884, à la suite d’accords passés avec les chefs de la région de Douala, Natchigal déclarait cette zone protectorat allemand. Entre 1893 et 1907, une série d’accords avec la Grande-Bretagne et la France fixait les limites de la colonie. En 1911, à la suite d’un accord franco-allemand, la colonie fut agrandie vers le Congo et l’Oubangui de 277.817 km2.
En 1920, ces territoires furent restitués à la France, et le Cameroun divisé en deux parties : la partie orientale (75 % du territoire) fut placée par la Société des Nations sous mandat français, la partie occidentale sous mandat anglais.
L’indépendance du Cameroun, anciennement sous tutelle française, fut proclamée le 1er janvier 1960. Le Cameroun sous tutelle anglaise votait, au nord, son intégration au Nigéria et, au sud, son unification au Cameroun oriental. La république fédérale proclamée le 1er octobre 1961, a été transformée en une république unie à la suite du référendum du 20 mai 1972.

Evangélisation
Les premiers missionnaires chrétiens arrivés au Cameroun furent les Protestants en 1844. En 1883, le Vicaire apostolique des “Deux Guinées” - de qui dépendait le Cameroun - envoya deux missionnaires du St-Esprit (spiritains), mais ils ne purent s’y établir. Quelques années après, le Père Stoffel, venant du Gabon, put y trouver un terrain pour y établir une mission, mais le chancelier Bismarck s’y opposa : « les Missions Catholiques ne sont pas exclues de nos colonies, mais seulement les Jésuites et les Français ». Rome alors demanda aux Pères Pallotins allemands de s’y rendre et créa pour eux la préfecture apostolique du Cameroun le 18 mars 1890. Les 8 premiers Pallotins qui y arrivèrent le 25 octobre suivant y trouvèrent 4 catholiques.

Statistiques
Aujourd’hui, le Cameroun a une population de 17.173.000 habitants, dont 4.699.000 catholiques, répartis en 24 diocèses et 808 paroisses. Il y a 30 évêques, 1.151 prêtres diocésains, 581 prêtres religieux, 312 frères profès, 2.155 religieuses, 19.597 catéchistes. L’Église catholique dirige 349 écoles maternelles avec 34.889 élèves; 1.005 écoles élémentaires avec 270.252 élèves ; 139 écoles secondaires avec 72.116 élèves. L’Église catholique dirige en outre 23 hôpitaux, 228 dispensaires, 10 léproseries, 11 maisons d’accueil, 12 orphelinats, 45 dispensaires familiaux.
Source : Annuaire de l’Église catholique en Afrique Occidentale et Centrale (2006) et données de l’Annuaire statistique de l’Église (2008).

L’épiscopat
Le Cameroun comprend 24 diocèses :
- Yaoundé (Archidiocèse) : Mgr Simon-Victor Tonyé Bakot
-  Bafia (Diocèse) : Mgr Jean-Marie Benoît Balla
- Ebolowa (Diocèse) : Mgr Jean Mbarga
- Kribi (Diocèse) : Mgr Joseph Befe Ateba
- Mbalmayo (Diocèse) : Mgr Adalbert Ndzana
- Obala (Diocèse) : Mgr Jérôme Owono-Mimboe
- Douala (Archidiocèse) : Cardinal Christian Wiyghan Tumi
- Bafoussam (Diocèse) : Mgr Joseph Atanga (Jésuite)
- Edéa (Diocèse) : Mgr Jean-Bosco Ntep
- Eséka (Diocèse) : Mgr Dieudonné Bogmis
- Nkongsamba (Diocèse) : Mgr Dieudonné Watio
- Bamenda (Archidiocèse) : Mgr Cornelius Fontem Esua
- Buéa (Diocèse) : Mgr Emmanuel Bushu
- Kumbo (Diocèse) : Mgr George Nkuo
- Mamfe (Diocèse) : Mgr Francis Teke Lysinge
- Bertoua (Archidiocèse) : Roger Pirenne (né en Belgique)
- Batouri (Diocèse) : vacant
- Doumé-Abong’ Mbang (Diocèse) : Mgr Jan Ozga
- Yokadouma (Diocèse) : Mgr Eugeniusz Juretzko (OMI, né en Pologne)
- Garoua (Archidiocèse) : Mgr Antoine Ntalou
- Maroua-Mokolo (Diocèse) : Mgr Philippe Albert Joseph Stevens (né en Belgique)
- Ngaoundéré (Diocèse) : Mgr Joseph Djida (OMI)
- Sangmélima (Diocèse) : Christophe Zoa
- Yagoua (Diocèse) : Mgr Barthélemy Yaouda Hourgo
Le nonce est Mgr Eliseo Antonio Ariotti (né en Italie).

Yaoundé, pôle de la formation religieuse en Afrique
Plus de cent congrégations religieuses sont présentes aujourd’hui dans la ville de Yaoundé, dont 75 sont des congrégations féminines et 25 des congrégations masculines. Depuis l’ouverture en 1991 de l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC), la seule sur le continent à cette date, les congrégations religieuses se sont groupées à Yaoundé pour assurer une partie de la formation de leurs nouveaux membres. Comment expliquer ce choix ? Sans doute est-ce parce que Le Cameroun est l’un des pays d’Afrique où la paix sociale est la mieux assurée. Et la population locale à Yaoundé y est en majorité catholique. Mais il y a surtout la présence de L’Université catholique qui est composée de facultés de théologie et de philosophie ainsi que d’une faculté de Sciences sociales et de gestion, tenue par les jésuites, et une Ecole supérieure d’infirmiers. Autour d’elle se sont construites des institutions complémentaires comme l’Institut de théologie et de pastorale (ITPR) destiné à des religieux et des religieuses qui ne visent pas un titre académique supérieur. Nombreux sont les noviciats qui profitent les uns des autres pour assurer ce qu’on appelle un ‘internoviciat’ avec des cours et des sessions, très précieux pour les congrégations ne comptant qu’une ou deux novices. Dans la banlieue de Yaoundé, à Ngoya, une Ecole supérieure de théologie, appelée l’Ecole Saint Cyprien, en passe de devenir Faculté, offre une formation complète, maîtrise comprise, à 300 scolastiques d’une douzaine de congrégations missionnaires masculines. L’équivalent pour la philosophie se trouve à proximité de l’université. Les jeunes religieux demeurent dans des campus qui se trouvent à proximité les uns des autres. Cette présence religieuse multiple permet des initiatives de toute sorte, comme ce ‘groupe de spiritualité ignatienne’ qui donne un cours d’initiation à l’accompagnement et au discernement (IAD) à raison d’une rencontre par mois pendant deux ans. Les laïcs en profitent également tant comme étudiants que comme formateurs, grâce au mouvement des ‘Communautés de vie chrétienne’ (CVX). Citons encore l’Ecole de formation des futurs formateurs qui réunit une trentaine de religieux et religieuses à raison de deux mois pendant deux ans. Ces congrégations sont constituées de membres venant de tous les continents, y compris d’Asie et d’Amérique Latine, vivant déjà un climat de mondialisation. On assiste à une véritable effervescence religieuse qui prépare l’avenir de la vie consacrée en Afrique. (Eric de Rosny, sj. Missionnaire au Cameroun)

Un avenir fait de dialogue avec l’Islam
Nous vivons actuellement un passage d’un islam traditionnel et confrérique à un islam réformiste et militant où le courant wahhabite et de la da’wa deviennent la vitrine de la communauté musulmane. Des facteurs ont préparé ce passage : la réinterprétation du modèle de réforme sociale et islamique lancée par Ousmân Dan Fodio. Le rétablissement des liens avec le monde arabe à partir de 1970. L’influence permanente de l’islam voisin du Nigeria. Le travail actif, depuis près de 30 ans, du courant wahhâbite appuyé par l’Arabie Séoudite et de la da’wa islamique pour rénover, purifier et contrôler l’islam dans la région. Tout cela se traduit aujourd’hui par une pratique religieuse grandissante, la construction de mosquées avec sonorisation moderne, la réorganisation et la rénovation de l’enseignement islamique, le recours à la presse, radio,TV, la multiplication des œuvres sociales ou d’assistance médicale.

Dans la vie sociale et familiale s’exercent de nombreuses pressions. Des musulmans refusent de manger avec des non musulmans ou de manger la viande d’un animal égorgé par un chrétien. Les musulmans épousent des chrétiennes mais refusent que leurs filles épousent des chrétiens. Pour ce qui est de l’emploi, des pressions s’exercent pour que les non musulmans s’islamisent. Idem pour certains élèves qui logent en ville chez des tuteurs musulmans. Que de tracasseries et de blocages pour avoir les titres fonciers de paroisses ou chapelles des communautés de base ▪ La convivialité entre musulmans et chrétiens est bel et bien menacée. (Pentecôte sur le monde, janvier-février 2009)

Semeurs de réconciliation
Dans des quartiers multiethniques de Yaoundé où une majorité de jeunes sont au chômage, accueillir les gens leur permet de raconter leur vie et consolide leur foi. Le P. Nicolas Noah explique : « Leurs problèmes les plus lourds sont liés : pauvreté et sorcellerie. La plupart viennent des villages et y restent très attachés. D’où de nombreux blocages que les nouvelles difficultés rencontrées en ville accentuent. Avec les prêtres du secteur, nous analysons ces faits et cherchons, avec l’appui de laïcs compétents, à trouver une même ligne pastorale : impossible de mélanger foi en Jésus Christ et pratiques occultes. Autour de l’église St-Pierre (600 places) les communautés travaillent en commissions : liturgie, Légion de Marie Jeunes, Epheta, Joc, Jec, Cercles de réflexion, Cop’Monde, catéchèse. Des hommes de Droit bénévoles interviennent pour régler problèmes de justice et de mariage. Ce rush spirituel, est-ce un engouement refuge ? Non. Beaucoup s’engagent dans les Fraternités et les Associés. Ils veulent ainsi faire face aux sectes qui attirent les plus vulnérables et les exploitent. Nous essayons d’être présents dans les quartiers en visitant les familles. » (Pentecôte sur le monde, janvier-février 2009)

Figures de l’Église du Cameroun

▪ Baba Simon, missionnaire au Nord-Cameroun
La cause de ce prêtre diocésain originaire du Sud-Cameroun vient d’être introduite à Rome dans l’espoir qu’il sera canonisé un jour, tant son témoignage a pris de l’importance aux yeux des chrétiens. Son nom est Simon Mpecke. Il appartient à la toute première génération des prêtres ordonnés au Cameroun en 1935. Né vers 1900, il a grandi dans une famille où la religion ancestrale était encore prégnante. Envoyé très jeune à l’école de la Mission catholique tenue par les Pères Pallotins allemands, il demanda le baptême l’année du début de la première grande guerre mondiale, en 1914. Chassés du Cameroun comme tous les Allemands, les Pallotins furent remplacés par des missionnaires spiritains d’origine française. Le jeune Simon Mpecke entra au grand séminaire sous leur conduite. Il fut vicaire puis curé dans diverses paroisses du diocèse de Douala, toujours dans le Sud du pays. Jusque là, on peut dire qu’il a porté en lui l’histoire de son pays et celle de l’Église. C’est en 1959, alors qu’il est curé de la plus grande paroisse populaire de Douala, que l’Abbé demande à partir au Nord-Cameroun, au service de populations appelées Kirdi restées traditionnelles dans les montagnes, à l’écart de la religion islamique. Cette décision a été précédée de nombreuses conversations avec, en particulier, les Petits Frères de Jésus et l’appui de son évêque. C’est alors que commence la vie missionnaire du premier prêtre diocésain camerounais. Il se fait l’ami des montagnards et manifeste un immense respect pour leur religion, tout en annonçant la Parole de Dieu dans le cadre d’une paroisse catholique classique. Il est ‘parti’, selon une expression qu’il tenait des montagnards, le 13 aout 1975.

La force de son témoignage tient d’abord à son témoignage missionnaire, réalisant l’invitation du Pape Paul VI à Kampala : « Africains, soyez vos propres missionnaires » Issu d’une région du Sud-Cameroun où la population est en large majorité aujourd’hui soit catholique soit protestante, il incarne l’ouverture aux non-chrétiens. Son témoignage tient aussi à sa personnalité très attachante : une vie de dévouement total, une foi dont il savait rendre compte par d’heureuses expressions, un humour inclassable. Ne disait-il pas à une réunion de prêtres en Bretagne, où il se trouvait pour les besoins financiers de sa paroisse : « Je suis en faveur de l’ordination des femmes. Mais – ajoutait-il devant la stupeur de ses confrères – à une condition, c’est qu’elles acceptent la tonsure ▪ ». (Eric de Rosny, sj. Missionnaire au Cameroun)

Mgr Christian Tumi
Le Cardinal Christian Tumi est archevêque de Douala. Le 9 septembre 2008, il reçoit le Prix du Cardinal Von Galen de Human Life International pour l’ensemble de son œuvre pastorale et son inestimable contribution pour la défense de la vie et de la famille. Autorité morale respectée, Mgr Christian Tumi est également connu pour son engagement dans le combat pour l’avènement d’une véritable démocratie au Cameroun. Avec un franc-parler peu ordinaire pour un homme d’Église, il n’hésite pas à donner son avis sur des sujets touchant à la politique. Ainsi, dans un entretien accordé une semaine avant à Equinoxe Tv, l’archevêque de Douala s’est déclaré pour un départ du président Paul Biya au terme de son second septennat en 2011. Depuis la modification de la Constitution en mars 2008 qui a fait sauter le verrou de la limitation du mandat présidentiel, nombreux redoutent que le chef de l’Etat ne se représente une troisième fois.
(camerounmonpays.over-blog.com)

Il apparaît également comme un excellent gestionnaire de son diocèse. Le diocèse de Douala est l’un des seuls diocèses de la région à s’autofinancer.

Martyrs du Cameroun
24/12/2008 : François Xavier Mekong, prêtre de la paroisse Saint Jean Marie Vianney de Loum Ville, dans le département du Moungo, est assassiné dans le presbytère. Il avait 38 ans et avait été ordonné prêtre le 29 mars 2008.
26/12/2003 : Le missionnaire allemand, Allemand, des Missionnaires Clarétins, Frère Anton Prost, a été tué par des voleurs après avoir assisté à la Messe de minuit de Noël.
30/07/2002 : Le frère Yves-Marie Lescanne a été retrouvé gisant dans son domicile. La tête couverte de blessures graves et d'hématomes laissait imaginer la souffrance que la victime aurait endurée.
20/04/2001 : Le Père Apollinaire Claude Ndi est assassiné à Yaoundé dans la nuit
23/04/1995 : Engelbert Mveng, prêtre jésuite, retrouvé chez lui étranglé, une profonde blessure à la tête. Ses prises de parole étaient connues. On rapporte de lui cette phrase : « Une des choses qui me font pleurer, je le dis tout haut, c'est que l'Afrique sacrifie chaque jour les meilleurs de ses enfants sous prétexte qu'un tel a dit qu'il n'est pas d'accord avec tel chef d'État. Je ne peux pas comprendre qu'on condamne un homme à mort pour ses opinions ».
3/09/1991 : Mgr Yves Plumey, évêque à la retraite du diocèse de Ngaoundéré, est sauvagement assassiné dans sa maison à Marza dans l’extrême Nord.
12/06/1991 : Les sœurs Marie Germaine et Marie Léone, de la congrégation des sœurs du sacré cœur, furent retrouvées assassinées, odieusement torturées.
24/03/1989 : Le Père Barnabé Zambo meurt empoisonné
25/10/1988 : Joseph Mbassi, journaliste et prêtre, est retrouvé mort horriblement mutilé dans sa chambre, il menait une enquête sur le trafic d'armes au Cameroun.
1/05/1983 : Joseph Yamb, curé à Mandoumba, est étranglé avec du fil barbelé par des voleurs
1982 : Mgr Jean Kounou et le Père Materne Bikoa sont assassinés pour de l’argent

Présentation de l’Angola

Histoire
Les premiers habitants de l'actuel Angola parlaient des langues khoïsanes, et ils furent progressivement repoussés vers le sud par les Bantous. Ces derniers se métissèrent au cours des siècles avec les peuples autochtones et fondèrent des royaumes. L’un d’eux, le Kongo (le «pays de la panthère») finit par dominer la région et était à son apogée lors de l'arrivée des Européens.

Lorsque l'explorateur portugais Diogo Cão atteignit le cap du Loup à l'embouchure du Zaïre vers 1482, il trouva le royaume Kongo bien établi de part et d'autre du fleuve. Le royaume, gouverné par le mani-kongo (roi) depuis la capitale Mbanza, au nord de l'Angola actuel, prospérait grâce au commerce avec les populations de l'intérieur du pays, échangeant outils et armes contre de l'ivoire. Les Portugais furent bien accueillis par le souverain Nzinga Nkuwu. Le royaume du Kongo se montra très tôt favorable au christianisme, le catholicisme n’a fut pas imposé. Les chefs Kongolais acceptèrent d’adopter la religion chrétienne car ils voyaient en elle des avantages et un moyen de consolidation politique. La capitale du royaume changea de nom et devint São Salvador. Après la conversion des chefs et du roi du Kongo, l’envoi de missionnaires se fit de plus en plus important. C’est avec le roi D. Afonso Ier (1506-1543) que le royaume du kongo devint chrétien. Il fut le premier à entreprendre l’instruction chrétienne de ses sujets. Il fit ainsi construire dans sa capitale une grande école pour les fils de notables, et obtint des maîtres de grammaire pour les former.

C’est dans ce royaume africain qu’a été créé le premier évêché de l’Afrique Centrale en 1596. L’Afrique du Nord en avait un à Ceuta depuis 1570.
Après la mort de Nzinga Nkuwu en 1507, les Portugais modifièrent leurs relations et finirent par administrer totalement le royaume, désireux de s’approprier les mines d’or et se procurer des esclaves. Le commerce d'esclaves depuis l'Angola fut interdit en 1836, mais la traite se termina effectivement en 1878.

Aujourd’hui
La rébellion nationaliste éclata en 1956. L’attaque de la prison de Luanda le 4 février 1961 par le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) marqua le début de la guerre d'indépendance. Le Portugal augmenta son effectif militaire. Les guerres coloniales se poursuivirent. Le 11 novembre 1975, Agostinho Neto proclame l’indépendance de la République populaire d’Angola mais le pays s’enfonce aussitôt dans une guerre civile ethnique. Le 4 avril 2002, un accord de cessez-le-feu est signé mettant fin officiellement à 27 ans d’un conflit (1975-2002) qui aura fait un demi-million de morts.

L'Église d'Angola a vécu des années de persécution et de martyre à travers le régime communiste (1975-1990) et la guerre civile (1975-2002) mais elle a réussi à maintenir son unité. L'Église catholique va redoubler ses efforts pour soutenir le chemin de la réconciliation et de la reconstruction du pays par l’éducation et la santé.

▪ Statistiques
Aujourd’hui, l'Angola a une population de plus de 16 millions d'habitants, dont environ 9 millions ont moins de 18 ans.
Les catholiques sont 8.334.000, répartis en 18 diocèses avec 283 paroisses. Il y a 25 évêques, 410 prêtres diocésains, 339 prêtres religieux, 157 frères profès, 2.204 religieuses, 26.341 catéchistes.
L'Église catholique dirige 71 écoles maternelles avec 10.527 élèves, 256 écoles élémentaires avec 148.371 élèves ; 126 écoles secondaires avec 52.366 élèves.
L'Université catholique de Luanda, la capitale du pays, est l'institut le plus prestigieux du pays, bien qu'il n'ait que 8 ans d'existence.
Source : Wikipedia et données de l’Annuaire statistique de l’Église (2008).

L’Église catholique en Angola

▪ L’épiscopat de l’Angola
L’Angola est constituée de 18 diocèses :
- Luanda (Archidiocèse) : Damião António Franklin
- Cabinda (Diocèse) : Filomeno do Nascimento Vieira Dias
- Caxito (Diocèse) : António Francisco Jaca, S.V.D.
- Dundo (Diocèse) : José Manuel Imbamba
- Malanje (Diocèse) : Luis María Pérez de Onraita Aguirre
- Mbanza Kongo (Diocèse) : Vicente Carlos Kiaziku, O.F.M. Cap.
- Ndalatando (Diocèse) : Almeida Kanda
- Saurimo (Diocèse) : vacant
- Sumbe (Diocèse) : Benedito Roberto, C.S.Sp.
- Uije (Diocèse) : Emílio Sumbelelo
- Viana (Diocèse) : Joaquim Ferreira Lopes, O.F.M. Cap.
- Huambo (Archidiocèse) : José de Queirós Alves, C.SS.R. (né au Portugal)
- Benguela (Diocèse) : Eugenio Dal Corso, P.S.D.P. (né en Italie)
- Kwito-Bié (Diocèse) : José Nambi
- Lwena (Diocèse) : Jesús Tirso Blanco, S.D.B. (né en Argentine)
- Lubango (Archidiocèse) : Zacarias Kamwenho
- Menongue (Diocèse) : Mário Lucunde
- Ondjiva (Diocèse) : Fernando Guimarães Kevanu
Le nonce est Mgr Giovanni Angelo Becciu.

▪ La dynamique de paix portée par l'Église en Angola
L’Église catholique d’Angola s’est donné, deux tâches essentielles : reconstruire et réconcilier. L’Angola a connu une longue guerre civile de 27 ans (1975-2002) qui a fait un demi million de morts et entraîné le déplacement de quatre millions de personnes. Tout au long des années de guerre l’Église s’est inlassablement manifestée pour condamner la guerre fratricide et indiquer en même temps les chemins pour la paix. Les lettres pastorales et autres prises de paroles des évêques de la CEAST (Conférence épiscopale d’Angola et de Sao Tomé) sont des textes qui, attirent l’attention des gouvernements, des différentes parties en conflit et de la communauté internationale, sur l’ensemble des valeurs et des conditions qui peuvent rendre la paix possible. Bien souvent ces lettres pastorales étaient lues le dimanche à la messe sur toute l’étendue du pays. Cela donnait une force et un retentissement considérables à cette parole. Des textes ont été publiés, pour en prolonger et en approfondir l’effet, comme par exemple, « le Catéchisme de la Paix et de la Réconciliation » publié par la Commission épiscopale d’Évangélisation et de Catéchèse.

Au long de ces années, ils se sont faits les porte-parole du peuple qui n’avait pas les moyens de s’exprimer mais qui dans son immense majorité subissait une guerre qu’il ne voulait pas. Voix qui condamnait toute forme de violence pour régler le conflit. Voix qui proposait surtout des chemins pour sortir de l’impasse. « Fermes dans l’Espérance », message paru en 1986, et tous ceux qui ont suivi, ont parlé de dialogue, de concertation, de tolérance, de reconnaissance des valeurs des autres, de réconciliation. Les évêques ont exigé un État de droit, la liberté de parole, en un mot, le respect des droits de l’homme et la reconnaissance de la dignité humaine. Les titres des documents sont éloquents : « Sur la réconciliation » (1984), « Sur la paix », « Sur la réconciliation nationale »…L’Église a encore institué la Journée Nationale de la réconciliation qui est célébrée chaque année le 4ème dimanche de Carême.

Liberté sous condition
Le pays compte un peu plus de 50 % de catholiques, 15 à 25 % de protestants, surtout kimbanguistes ou d’Églises africaines, et un quart d’animistes. Avec 83 confessions religieuses reconnues et 700 autres en attente de reconnaissance, l’Angola semble un paradis de coexistence entre croyances depuis l’adoption d’une loi en 2004. L’époque de l’athéisme militant du MP LA, des assassinats ciblés de prêtres angolais ou étrangers et des cours d’endoctrinement obligatoires à l’heure des messes appartient à un passé révolu. La Constitution angolaise reconnaît le droit inaliénable à la liberté religieuse. Pourtant, un rapport de la Commission indépendante des droits de l’homme des Nations Unies, publié fin 2007, révèle une réalité plus contrastée. Des inquiétudes ont été exprimées concernant la sorcellerie : des enfants sont accusés par leurs familles d’être des sorcières (le 22 décembre 2008, la ministre de la Culture, Rosa Cruz e Silva, s’est alarmée de l’ampleur de ce phénomène). Peu après cette visite, en janvier 2008, le Parlement angolais a légiféré contre « la prolifération des sectes dans le pays »… (AED, L’Église dans le monde, février 2009)

Les efforts pour une réconciliation après la guerre
A côté de l’effort officiel et relayé par les médias, il y a une foule d’initiatives qui ne font pas la une des journaux mais qui tissent jour après jour les conditions qui rendent la réconciliation possible. L’Église a entreprit un grand travail d’éducation et de formation. En ce sens, un petit livre plusieurs fois réédité, est à signaler : « Le Citoyen et la Politique ». Il est l’œuvre d’un groupe de professeurs de l’Institut des Sciences Religieuses d’Angola. Il y a aussi toutes les rencontres informelles, petites gestes qui passent d’abord inaperçus et qui finissent par rapprocher les gens. Citons l’expérience du Père Benedicto Sanchez, spiritain espagnol qui travaille à Malanje. Il se déplaçait à pied et s’attardait à saluer et discuter avec les gens, que ce soit les soldats, les officiers mais aussi le simple citoyen. Petit à petit par cette relation de proximité, le Père Benedicto devint une référence. Le bouche à oreille aidant, on venait lui demander conseil dans des situations de conflits, de difficultés. Écouter, laisser parler, être un lien non seulement avec les gens du dehors mais aussi avec ceux retenus dans les prisons ou sur les lits d’hôpitaux. De cette initiative au départ spontanée est née une démarche plus structurée. Le Père alla voir un commandant de caserne pour lui proposer de parler de la réconciliation : l’idée de « conférence » était née dont le thème portait sur la spiritualité de la réconciliation et du pardon en ce temps d’après guerre. Le dialogue et le pardon : deux chemins pour vivre la réconciliation. Ces « conférences eurent un tel succès qu’elles se répandirent sur tout le territoire (voir « Sur la Réconciliation en Angola » du P. Bernard Ducrot, cssp, tiré de Omnis terra n°428, janvier 2007).

Dans le domaine social, il est à noter le rôle essentiel que joue l’Église notamment auprès des enfants orphelins (750 000) de guerre ou handicapés (90 000). On estime que plus de 100 000 enfants vivent loin de leur famille, et nombreux d’entre eux sont devenus enfants des rues. L’Église a mis en place des maisons d’accueil pour les enfants mineurs (voir L’Église en détresse dans le monde, Faits et témoignages, n°124, octobre-novembre-décembre 2004).

En 2008, l'Église catholique en Angola a poursuivi l’implantation de nouveaux postes de santé dans des localités lointaines, pour n’en citer qu’un, les franciscaines missionnaires de Marie ont monté un hôpital spécialisé dans la maladie du sommeil à quarante kilomètres de Luanda. L’Église a continué de mener des programmes d'alphabétisation, de construction d'écoles qui ont permis l'insertion des enfants dans le système scolaire.

L'Église angolaise s'attend cette année, avec la visite du pape Benoît XVI, du 20 au 23 mars prochain, que la foi des croyants soit fortifiée et confirmée dans la nécessité de contribuer au bien-être de tous.

Lire le dossier complet mission.catholique
 

Sources : mission.catholique
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 23.02.2009 - T/Afrique

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante