Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

La parole de Dieu : Un Synode pour temps de crise

 

Le 22 septembre 2008 -  (E.S.M.) - L’histoire biblique n’est pas un éternel retour, mais un chemin vers un au-delà d’elle-même. Elle n’est pas une accumulation de petites histoires, de hasards ou d’absurdités, elle a un sens et une direction.

Siloé, la ville du Roi David - Pour agrandir l'image Cliquer

La parole de Dieu : Un Synode pour temps de crise

Père Frédéric Manns, ofm

Le 22 septembre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le christianisme a connu de nombreuses crises. Des crises de croissance et des crises de rupture. Des crises suivies de conversion et des crises suivies de lassitude. Une des crises les plus profondes fut l’affrontement entre judéo-chrétiens et chrétiens de la Gentilité. Une déchirure funeste conduira à l’exclusion progressive des judéo-chrétiens de la grande Église.

Dans la Bible la crise provoque toujours la mémoire : “Souviens-toi”. Voilà le mot-clé. L’exil qui signifiait la perte du pays, du Temple et du roi, rappelle l’exode et l’esclavage de Pharaon. Mais aussi la libération miraculeuse, le passage des ténèbres à la lumière, du non sens au sens, de la tristesse à la joie.

L’oubli est plus facile que la mémoire. “Le prêtre et le prophète parcourent les rues, ils ne comprennent pas”. Ils ont oublié. Ils ont perdu leurs racines. Ils ont abandonné les traditions fondatrices. Lorsque la crise dure, on risque d’oublier jusqu’à son oubli. Au bord des fleuves de Babylone le peuple se souvenait de Sion. Beaucoup se lassèrent d’attendre. Mieux vaut opter pour l’assimilation, vivre comme tout le monde, sans revendiquer le droit à la différence. Les impasses de l’histoire collective ou personnelle ne trouvent leur issue qu’en réveillant la mémoire. Le souvenir du passé ouvre l’esprit au mystère d’une origine toujours présente, qui fonde tous les moments de la vie et fait retrouver la confiance. L’évocation du passé devient une invocation et parfois une guérison.

L’histoire biblique n’est pas un éternel retour, mais un chemin vers un au-delà d’elle-même. Elle n’est pas une accumulation de petites histoires, de hasards ou d’absurdités, elle a un sens et une direction. Seule la perception de cette source cachée, d’un Amour non soumis à l’usure du temps, peut sauver l’existence de l’insignifiance et du doute.

Pour éveiller la mémoire des chrétiens cet ouvrage a proposé une lecture des origines chrétiennes, de certains personnages liés à l’Église de Jérusalem, Jean-Baptiste, Jacques et Barsabée. La lecture des Écritures faite par les milieux pétriniens donne une clé d’interprétation importante : la communauté primitive relisait la vie du Christ à la lumière des Écritures. La liturgie du baptême exploitait de nombreux symboles que nous avons découvert : la colombe, le vêtement de gloire, l’échelle, la palme, le poisson et la pierre.

Le caractère limité de ces études ne permet pas de tirer des conclusions générales sur les différentes formes de judéo-christianisme. L’enquête sur les textes devra être poussée avant qu’une synthèse de grande envergure soit possible. L’importance du baptême dans la communauté chrétienne indique cependant le lien qu’entretenait le christianisme avec les mouvements baptistes. Le baptême d’eau sera transformé progressivement en baptême d’eau et d’Esprit. Les évangélistes sont unanimes à ce sujet.

La crise du sens que traverse le monde moderne est d’abord un problème spirituel. Comme tout problème spirituel, elle est aussi un problème politique. “L’oraison, problème politique”, écrivait jadis le P. Daniélou. Dieu ne peut diviniser que ce que l’homme a d’abord humanisé. Impossible de résoudre le problème religieux, comme beaucoup le pensent, en le renvoyant à la conscience privée. Une telle occultation se traduit par une perte de la réalité humaine et se révèle ruineuse pour l’espérance chrétienne. Ouvrir l’accès aux grandes traditions spirituelles qui ont façonné notre histoire devient une tâche urgente pour tous les hommes de culture et pour les hommes d’État au début du nouveau millénaire. Plus les cultures vont se rapprocher et dialoguer, plus il faudra d’authentiques critères de discernement. Si un arbre n’a pas de racines comment pourra-t-il donner du fruit ?

Dans ce projet d’ouvrir l’accès aux grandes traditions spirituelles Jérusalem tient une place unique. Unique parce que centrale. La mémoire juive y retrouve l’Ophel, la ville de David, avec le Gihon, la source où les rois d’Israël étaient sacrés et Siloé, la piscine aux eaux tranquilles. La mémoire chrétienne s’ouvre au mystère d’un Dieu qui se fait homme et qui pour sauver l’homme prend la place de l’esclave et meurt sur une croix. Au Cénacle elle découvre que l’Esprit de la Pentecôte lui a conféré un dynamisme et une mission universelle.

Les deux mémoires étalent aux yeux du monde la division des fils d’Abraham qui ont oublié qu’ils seront jugés sur l’amour au soir de leur vie. Traumatisées par le passé elles ont besoin de guérison. C’est à partir du centre du message chrétien qu’il faut faire la preuve du caractère relationnel du christianisme comme religion historique.

Jérusalem étale les déchirures de l’histoire, les scléroses et les blocages possibles lorsque la tradition perd son dynamisme et sa créativité. La ville fait alors l’effet d’un miroir qui renvoie à chacun ses propres divisions intérieures. L’heure de la vérité peut être salutaire. La référence au Christ oblige les chrétiens à faire une autocritique.

La sécularisation a signifié pour beaucoup de chrétiens la perte de leur mémoire et le rejet plus ou moins inconscient des racines. La découverte d’appartenir à un peuple en marche et à une histoire orientée vers un but peut réveiller cette amnésie. La prise de conscience des blocages et des limites personnelles peut amener au repentir. Jérusalem, la ville divisée, peut devenir ainsi “vision de paix”. Le vide de l’absurde devient plénitude au Calvaire pour qui découvre que Jésus s’est vidé pour donner l’Esprit. Le sens de la vie est d’aimer jusqu’à donner sa vie pour les autres. La réconciliation entre les enfants de Rébecca devrait être accompagnée durant le nouveau millénaire d’une ouverture à l’Esprit de Dieu qui est le maître de l’histoire.

Synode 2008 -  "la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l'Eglise"
Liens du même auteur :
Dieu ne se résout pas à laisser la violence des hommes pervertir sa création - 01.09.08 (1)
La parole de Dieu : La Bible, livre fondateur - 05.09.08 (2)
La parole de Dieu : Une lecture croyante de la Bible - 12.09.08 (3)
L’Église n’a pas pris la place d’Israël dans le plan du salut - 17.09.08 (4)
   La parole de Dieu : Un Synode pour temps de crise (5)
 

Nouveau: conseils aux personnes qui désirent recevoir les actualités ou consulter le site régulièrement:  ICI


Sources : custodia
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  22.09.2008 - T/Synode

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante