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19 Avril 2005
 

La pensée unique, incolore, inodore et désespérante

 

Le 22 janvier 2008 - (E.S.M.) - Depuis bientôt quarante ans, nous vivons sous la dictature de l’hédonisme, qui explosa lors des événements de 1968. Cette dictature perdure. Elle a une plante qui lui est issue : la pensée unique, incolore, inodore et désespérante.

Le royaume de l’homme tout de suite, maintenant

L’homme devient ce qu’il contemple

LA VIE DES MOTS

PIERRE-CHARLES AUBRIT SAINT POL
Du même auteur : La loi morale naturelle est constitutive de l’homme, elle lui est co-naturelle (ici)

Hédonisme trouve sa racine dans suave, mot savant issu de l’indo-européen : swad – être agréable.
En latin le mot donne suavis – doux, suavitas – agréable ; suadere – conseiller ; persuadere – convaincre ; sens contraire : persuasio et dissuadere – déconseiller.
En grec swad donne hêdus – doux ; hêdonê - plaisir qui donna au Xe siècle hédonisme.

L’hédonisme est donc une extension du mot grec hêdonê pour désigner la philosophie du plaisir. Cette philosophie prend, pour principe de la morale, la recherche du plaisir et de la satisfaction. Cette philosophie a une extension économique : l’eudémonisme, conception de l’économie qui repose sur la poursuite du maximum de plaisirs.

Si le mot hédonisme apparaît au début du XIXe siècle, c’est qu’il est issu de philosophes qui observent le triomphe du capitalisme libéral, il se manifeste avec La Belle Époque. Celle-ci se singularise par la recherche éperdue du plaisir et ses dérives sexuelles : il est alors de bon ton, mais sans scandale, d’avoir une sexualité libérée. On a beaucoup de maîtresses, les pratiques affichées de l’homosexualité et du lesbianisme sont admises dans certains milieux (Essentiellement les milieux lettrés, artistiques, ceux qui se donnent le pouvoir d’inspirer la culture, on y consomme certaine drogue dont la morphine) sans pour autant qu’on aille jusqu’à s’afficher.

Cette période s’inscrit logiquement dans la continuité conclusive du romantisme ; ce n’est pas dû à une angoisse existentielle. C’est l’émanation logique du triomphe de l’argent pour lui-même – triomphe du capitalisme libéral -. C’est cet affaissement moral qui vaudra la réponse de Jésus à une âme privilégiée qui lui demandait le pourquoi de la première guerre mondiale : « Il y a trop d’immoralité dans les familles. » Que va-t-il nous arriver aujourd’hui ?

Depuis bientôt quarante ans, nous vivons sous la dictature de l’hédonisme, qui explosa lors des événements de 1968. Cette dictature perdure. Elle a une plante qui lui est issue : la pensée unique, incolore, inodore et désespérante. La cause est différente de celle de la Belle Époque ; car à la volonté de jouir, quoi qu’on en ait dit, et malgré les témoignages simplistes d’intellectuels illustres, s’ajoute une inquiétude existentielle, une angoisse grandissante quant à l’avenir.

Ceux qui ont fait mai soixante-huit, sont les deux générations qui sont nées juste avant et pendant la Seconde guerre mondiale. Elles sont nées dans une inquiétude de fin de monde, les oreilles remplies des drames du nazisme, de la bombe atomique et de la guerre froide avec au-dessus de leur tête le même danger de proximité de fin du monde : une apocalypse nucléaire ! il faut ajouter à cela, la guerre d’Algérie et celle du Vietnam. On ne peut nier qu’il y ait là, sous-jacente, même si elle n’est pas raisonnée, une interrogation métaphysique, une interrogation morale : une recherche d’espoir humainement et immédiatement palpable. On ne leur offre aucune réponse satisfaisante et, la seule Institution qui ait les moyens d’y répondre, s’enfonce dans une crise interne d’une gravité sans précédent, l’Église. Cette réponse, ils vont croire l’avoir trouvée en s’installant dans un humanisme athée : le royaume de l’homme tout de suite, maintenant.

Il s’agit alors d’une lente macération que personne n’a vue, sauf Bernanos qui l’a pressentie et Malraux qui en a parlé sans en mesurer toute la tragédie. En dehors, il y a Sartre qui apporte de l’engrais à la substance de cette inquiétude, et qui finira, égaré sur des tonneaux, à la grille de l’usine Renaud, en une sorte de polichinelle de la pensée foireuse, magnifiquement écrite toutefois. Son existentialisme est le tonneau des danaïdes de toutes les désespérances.

L’hédonisme d’aujourd’hui est le résultat de cet ensemble de facteurs qu’ont accentué ou stabilisé des intellectuels inénarrables comme Bernard-Henri Lévy et quelques autres. Ils ne peuvent plus donner le change maintenant, mais ils continuent de faire recette sur les médias … Bientôt, le signe de l’excellence sera d’être absent des plateaux médiatiques !

L’hédonisme est aujourd’hui renforcé par des sociétés de type philosophique, obsédées par un anti-christianisme infantile, lâche et méchant.

Notre société est, dans tous ses rouages, victime d’une addiction qui n’est pas un gouffre d’appétits successifs, mais une possession des personnes par des appétits non-nécessaires et très pervers. Cette volonté du plaisir à tout prix, de la réalisation forcenée de son moi dans la facilité la plus égoïste sont l’origine majeure de l’avortement, de toutes les lois qui en découlent et qui se dressent contre la loi de Dieu et la loi morale naturelle. Ce qu’il a de terrible, c’est que cette situation de décadence est humainement irréversible. Au risque de scandaliser une fois de plus, c’est une épreuve bénite du point de vue spirituel, car elle portera les sujets à un examen de conscience qui ouvrira sur une conversion. Cette gourmandise insatiable est la cause première des angoisses qui étreignent tout un chacun et qui en désespèrent un grand nombre au point qu’ils attentent à leur vie. Elle deviendra de plus en plus oppressante et, il faudra bien qu’on en cherche la cause dans un effort douloureux de vérité. Plus on tardera à le faire et plus la conclusion de cette crise sera pénible et pourra même engager le processus vital de l’humanité.

C’est aussi une des raisons qui nous fait penser que le conflit des cultures, entre le monde arabo-musulman et le reste du monde est inévitable, car jamais l’Occident hédoniste n’acceptera le diktat de l’islamisme et l’hédonisme ainsi que l’islamisme n’ont pas encore atteint leur paroxysme.

L’économie du monde en général ne se comprend plus autrement que par cette grille de l’hédonisme qu’on appelle l’eudémonisme. Elle est générée par l’impérieux besoin de satisfaire rapidement aux exigences des plaisirs souhaités ; elle devient elle-même auto-génératrice de ces appétits possesseurs. C’est le mouvement infini de l’addiction. (1)

L’économie n’est en fait plus maîtrisable, car son carburant alimentaire est la force que génère son mouvement infini qui la piège sans aucun achèvement possible. Notre économie n’est mue que par l’appétit qui ne se pose jamais, car elle n’a aucun n’appui ni naturel, ni légitime ; c’est la vitesse qui la soutient. Son mal est plus profond qu’il n’y paraît, car la famille qui est sa légitimité n’est plus au cœur de nos sociétés ; cette absence empêche l’économie de reposer sur les besoins réels. Il faut se demander s’il est souhaitable, dans ces conditions, que se poursuive son développement. Ne serait-il pas charitable de souhaiter qu’elle s’effondre si profondément qu’elle oblige à une conversion culturelle et spirituelle ? Notre économie actuelle ne peut générer de bonheur durable, elle devient associable. (Les études de l’économie sur la société ne sont guère crédibles, car elles ne prennent pas en compte tous les facteurs : la nature profonde de l’homme qui ne change pas. Elle est asociale, car son mouvement toujours plus rapide laisse trop d’hommes et de femmes et d’enfants insatisfaits, insatiables, elle génère des sentiments de jalousie, d’envie, renforce l’égoïsme et développe l’agressivité. Elle contribue avec force à l’effondrement des liens sociaux et inter-générationnels)

Il n’y a que la prière dans les foyers religieux qui permette de la maintenir à l’extérieur, de s’en déposséder.

(1) Addiction est un mot dont l’origine est donnée comme anglicisme ; ce n’est pas certain. D’autres lui accordent la racine latine addere qui signifie ajouter ; additio qui semble avoir donné addition. Il est possible de remonter l’origine racinaire de ce mot au verbe donner qui a pour origine – racine indo-européenne – qui en latin donne donare.

Au Moyen-Age, l’usage de l’addition s’établit dans le commerce et désigne celui qui a une ardoise sur laquelle s’additionne ce qu’il doit.

Addiction fut repris par les fondateurs de la psychanalyse pour désigner une dépendance ; chez Freud, il fut employé pour qualifier une dépendance de l’enfant avec la mère. Son emploi actuel est de nature médicale et comportementale ; il qualifie une relation de dépendance envers des drogues, des relations perverties, envers les jeux, envers des pratiques sexuelles perverties. C’est une aliénation.

L’addiction donne une idée d’additionner une attitude répétitive de la même action. Elle nous semble rejoindre l’hédonisme dont nous venons de parler plus haut. Elle rejoint la recherche du plaisir pour le plaisir ; elle résonne dans l’économie qui en dépend puisqu’elle suppose la multiplication d’appétits liés indistinctement à la consommation.

On peut considérer l’addiction comme une déviance liée à notre société dominée par un humanisme sans Dieu.

Ce mal prend de nos jours une importance particulière, car il qualifie le comportement de certains en relation avec l’usage de l’Internet. En effet, l’accès facile à des sites immoraux et amoraux favorise une addiction des sens, celle-ci produit de véritables ravages chez les individus et dans les couples, mais également chez les personnes consacrées. C’est une grave dépendance qui vient multiplier les aliénations mentales, comportementales.

L’homme devient ce qu’il contemple.

Comment sortir de cette addiction ? Certes on peut faire appel à la médecine, mais il semble, selon des témoignages, que le meilleur remède soit encore la prière et la reprise de l’oraison. Toujours selon certains témoins, l’intercession de Jean-paul II peut nous obtenir cette grâce de délivrance, il suffit de l’invoquer (Béatification de Jean-Paul II - Texte de la prière pour demander des grâces), de le prier et de recourir aux sacrements chaque fois que l’on retourne à l’addiction sans jamais se lasser de recourir à la miséricorde divine.

Nous conseillons également la fidélité au chapelet et le renouvellement quotidien de notre consécration à Marie, l’Immaculée. Demandons la grâce de délivrance et rééduquer notre esprit en contemplant la beauté saine et sainte, en recherchant la compréhension des mystères divins.

Table : Le Christ Miséricordieux
Le pape Benoît XVI insiste sur la supériorité de la loi morale naturelle : (ici)

Sources: lescatholiques.free.fr

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 22.01.2008 - BENOÎT XVI - T/Méditations

 

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