Benoît XVI invite le chrétien à
affermir la charité dans la prière |
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Cité du Vatican, le 21 novembre 2007 -
(E.S.M.)
- Le pape Benoît XVI a accueilli ce matin les jeunes, ainsi que
les responsables chrétiens d'associations humanitaires du diocèse de
Fréjus-Toulon avec leur évêque, Mgr Dominique Rey. "Que votre foi et
votre prière augmentent et affermissent votre charité" leur a-t-il
dit.
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Le pape Benoît XVI -
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Benoît XVI invite le chrétien à affermir la charité dans la prière
Synthèse de la catéchèse lue en français par le Saint Père
Avant la catéchèse, un extrait de l'Evangile selon Saint
Mathieu (6, 6-8) a été lu en
différentes langues.
Mais quand tu pries ,
entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le
lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra .
En priant , ne multipliez pas de vaines paroles , comme les païens, qui
s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés .
Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant
que vous le lui demandiez .
Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins
francophones
Chers frères et sœurs,
Aphraate surnommé le sage persan, est une des plus importantes figures du
IVè siècle de l'Eglise syriaque dans laquelle la vie monastique et ascétique
a beaucoup contribué au développement d'une pensée théologique et
spirituelle propre qui n'a pas encore eu de contact avec d'autres courants
culturels. Originaire de la région de Ninive-Mossoul, Aphraate fut, selon
certaines sources, responsable d'un monastère. Consacré Evêque, il écrivit
dans un style simple, 23 discours connus sous le nom de "Démonstrations". Il
y traite de certains thèmes de la vie chrétienne, la foi, l'amour, le jeûne,
l'humilité, la prière, la vie ascétique, les relations entre judaïsme et
christianisme, entre ancien et nouveau testament. Il est originaire d'une
communauté à la frontière entre judaïsme et christianisme, liée
avec l'Eglise mère de Jérusalem. Sa communauté cherche à rester fidèle avec
la tradition judéo-chrétienne. Il présente le salut comme une guérison,
Jésus comme un médecin qui guérit les blessures que sont les péchés. La vie
chrétienne est ancrée sur l'imitation du Christ en suivant l'Evangile.
Aussi, la première des vertus, est-elle, l'humilité. Elle permet d'entrer en
relation avec le Christ. Aphraate montre que le corps humain est appelé à la
beauté, à la joie, à la lumière, faisant apparaître la dimension ascétique
de la vie chrétienne dont la foi est le fondement. Il enseigne à prier comme
le Christ, car la prière se réalise chez le chrétien, lorsque le Christ
habite son cœur et qu'il invite à une charité active envers le prochain.
Benoît XVI salue les pèlerins francophones
Je suis heureux de vous accueillir, chers pèlerins francophones, je salue
particulièrement les jeunes, ainsi que les responsables chrétiens
d'associations humanitaires du diocèse de Fréjus-Toulon avec leur évêque,
Mgr Dominique Rey. Que votre foi et votre prière augmentent et
affermissent votre charité, conclut Benoît XVI. Avec ma bénédiction apostolique !
Texte original du
discours du Saint Père ►
UDIENZA GENERALE
Texte intégral en
français
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Catéchèse de Benoît XVI, mercredi 21 novembre
2007
Synthèse de la
catéchèse ►
Benoît XVI trace le portrait d'Aphraate, le
sage persan
Appel du saint Père ►
Benoît XVI suit avec anxiété le développement
des évènements en Somalie
Saint Aphraate le Perse à Antioche (4ème s.)
Il vint de son pays pour se faire baptiser à Edesse puis il s'en fut jusqu'à
Antioche dont la communauté chrétienne était divisée par l'hérésie d'Arius.
Il s'installa non loin de la ville, mais par son rayonnement et son autorité
spirituelle, il ramena bien des fidèles à la foi orthodoxe.
Aphraate ; L'oeuvre la plus ancienne de la littérature ascétique, qui suivit
de près l'établissement du monachisme dans la Mésopotamie, est celle d'Aphraate,
surnommé le Sage persan. Les vingt-trois
Démonstrations, que cet auteur écrivit entre les années 337 et 345 de notre
ère, traitent, il est vrai, autant des questions
théologiques que de la vie monastique ; elles ont pour objet la foi,
la charité, le jeûne, la prière, la pénitence, l'humilité, la confiance, etc.
La vie monastique est le sujet de la sixième démonstration ; la septième est
consacré au clergé ; d'autres, à la circoncision, à la Pâque, à la
résurrection et à la vie future ; quelques-unes des dernières sont dirigées
contre les juifs ; la vingt-troisième est intitulée le grain de raisin, par
allusion à Isaïe, XLV, 8. Les vingt-deux premières sont classées suivant
l'ordre des vingt-deux lettres de l'alphabet syriaque ; la vingt-troisième a
été ajoutée après coup par l'auteur qui a divisé son recueil en deux parties
: la première partie comprend dix démonstrations écrites en 337, et la
seconde les treize autres écrites en 344 et 345. Aphraate désigne parfois
ces traités sous le nom d'homélies, les auteurs syriaques les appellent
aussi épîtres, parce que c'est sous la forme de lettres adressées à un
correspondant qu'ils ont été rédigés. Ils nous sont parvenus dans trois
manuscrits anciens (Vè et VIè s.) du Musée britannique.
On sait peu de choses de la vie d'Aphraate ; à en juger par son ouvrage
même, il était né dans le paganisme ; il se fit moine
après sa conversion et devint évêque ; c'est en cette qualité qu'il
apparaît dans la lettre encyclique adressée au clergé de Séleucie et de
Ctésiphon et qui fait l'objet de sa quatorzième homélie. Dans le paragraphe
XXV de cette homélie, Aphraate parle de l'imposition des mains que plusieurs
ont reçue de lui. On ignore dans quel endroit de la Perse l'auteur écrivait
; c'était dans le couvent de Mar Mattai au nord
de Mossoul (dans l’actuel Irak), si l'on en
croit un manuscrit de date récente (1364),
mais il est douteux que ce couvent existât déjà à son époque. Aphraate
semble avoir pris le nom de Jacques en entrant dans les ordres
ecclésiastiques ; ce nom trouve un clausule du manuscrit du Musée
britannique daté de 512 ; il a sans doute été la cause de la confusion que
Gennadius et la version arménienne ont faite de cet auteur avec Jacques,
évêque de Nisibe, qui mourut en 338, antérieurement par conséquent à la
rédaction des dernières homélies.
En tête de ses homélies, Aphraate a reproduit la lettre de son
correspondant, mais le commencement de cette lettre manque dans les
manuscrits syriaques.
Aphraate possédait à fond les écritures et
était au courant de l'exégèse juive et chrétienne de l'Ancien Testament,
comme on le voit par ses dernières homélies dirigées contre les juifs. Il
vivait au milieu de la persécution de Sapor II, et il nous a transmis des
dates certaines pour l'histoire de ces temps. Son style n'a pas de grâce et
l'élégance des homélies de Philoxène ; la phrase est trop souvent coupée par
des citations bibliques qui nuisent à l'effet des périodes. Les longueurs et
les redites sont fatigantes sans que la pensée de l'auteur en soit plus
claire. On sent, quand il parle des durs temps dans lesquels il vivait, une
certaine gêne et la crainte de compromettre ses coreligionnaires. Cependant
son ouvrage se recommande à plusieurs titres ; c'est le type le plus ancien
de l'homélie syriaque Source
(L'homélie syriaque est
désignée sous le nom de memra, "discours", et n'a pas le même sens que
l'homélie grecque ou latine ; c'est une composition ou un petit traité sur
un sujet particulier ; on donnait aussi ce nom aux divisions d'un ouvrage
étendu ; dans ce cas, il correspond à notre mot livre ou chapitre. L'homélie
métrique formait un genre différent. Malgré son nom de discours, l'homélie
syriaque, soit en prose, soit en vers, n'appartient pas au genre oratoire,
qui paraît avoir été peu cultivé chez les Syriens), libre de
toute influence grecque ; c'est aussi un guide sûr pour l'étude de la
syntaxe araméenne. De son côté, il nous met au courant des controverses du
commencement du IVè siècle sur la métaphysique, la question pascale, le
comput des années depuis la création, etc., des dissensions qui agitaient
l'Église orientale, des prévarications et de la simonie du haut clergé.
Sous l'influence des idées platoniciennes relatives à la distinction de
l'âme animale ou végétative et de l'âme spirituelle ou intellectuelle,
Aphraate croyait que l'Esprit-Saint qui habitait chez l'homme après le
baptême y demeurait jusqu'au péché du coupable ou jusqu'à la mort de
l'innocent, puis retournait vers la divinité dont il émanait, tandis que
l'esprit animal était enterré avec le corps. Le célèbre ascète Isaac de
Ninive admettait aussi la distinction de l'âme et de l'esprit chez l'homme ;
mais Georges, évêque jacobite des Arabes, s'élève contre la doctrine d'Aphraate,
qu'il traite de grossière et d'inepte, dans la lettre qu'il écrivit, en 714,
en réponse à diverses questions que le prêtre reclus Jésus lui avait
adressées au sujet de ces homélies.
Selon l'ancienne tradition fondée sur le Psaume XC, 4, Aphraate admettait
que la durée du monde serait de six mille années répondant aux six jours de
la création. Ses calculs des années écoulées depuis la création jusqu'à son
époque sont renfermés dans les homélies II, XXI et XXIII. Les chiffres de la
IIè homélie ne concordent pas toujours avec ceux de la XXIè, sans doute par
suite d'erreurs de copiste ; ...Dans sa lettre que nous avons citée plus
haut, Georges des Arabes, qui était jacobite, rejette avec dédain les
calculs d'Aphraate, basés sur la Peschitto, et préfère les données des
Septante qui, pour l'époque des patriarches bibliques, s'écarte du texte
hébreu. Elias de Nisibe, qui était nestorien et ne reconnaissait que la
Peschitto, accepte la chronologie de la XXIIIè homélie d'Aphraate. Georges
comptait 4901 ans depuis Adam jusqu'à l'ère des Séleucides. Elias de Nisibe,
conformément à Aphraate, admet seulement 3468 ans.
Pour une large part, les passages ont été empruntés à
Rubens Duval
Sources:
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 21.11.2007 - BENOÎT XVI |