Benoît XVI suit avec anxiété le
développement des évènements en Somalie |
 |
Cité du Vatican, le 21 novembre 2007 -
(E.S.M.)
- "C'est avec une grande tristesse que nous apprenons la nouvelle
de la mort de Madame Madina Elmi le 16 novembre 2007", rapporte un communiqué d'Éric
Laroche, coordinateur des Affaires humanitaires des Nations Unies, qui
définit Madina "une des figues les plus importantes de la société civile
somalienne. Le Pape Benoît XVI suit '' avec anxiété le développement des
évènements '' en Somalie et ce qu'il a confié ce matin après l'Audience
générale.
|
Benoît XVI suit avec anxiété le développement des évènements en
Somalie
Un appel à la communauté locale et internationale pour trouver des solutions
pacifiques à la crise somalienne et pour aider la population civile, otage
des violences actuelles, a été lancé aujourd'hui par le Pape Benoît XVI à
l'issue de l'Audience Générale, place Saint-Pierre, à Rome.
" Des nouvelles douloureuses nous parviennent au sujet de la précarité de la
situation humanitaire en Somalie, spécialement à Mogadiscio de plus en plus
affectée par l'insécurité et la pauvreté. Je suis avec anxiété l'évolution
des événements et je fais appel à ceux qui ont des responsabilités
politiques au niveau local et international, pour trouver des solutions
pacifiques susceptibles de soulager cette population qui m'est chère", a
déclaré le Saint Père.
Benoît XVI a ensuite conclu son audience en encourageant "les efforts de
ceux qui, en dépit de l'insécurité et des difficultés, restent dans cette
région pour apporter aide et soulagement aux habitants". En Somalie, les
combats entre les troupes éthiopiennes et gouvernementales d'un côté et les
insurgés de l'autre ont provoqué des milliers de morts et plus d'un million
de personnes déplacées, dont 200.000 au cours des deux dernières semaines
seulement. (MZ/CN)
Texte original du
discours du Saint Père
►UDIENZA
GENERALE
MADINA, UN "GÉNÉRAL" À LA TÊTE DES PLUS FAIBLES ET
EN QUÊTE DE PAIX SEULEMENT
À Mogadiscio, tout le monde la connaissait comme le 'Général Madina', un
surnom que Madina Mohamud Ilmi avait conquis pour des mérites bien
différents que ceux des militaires, c'est-à-dire en défendant les droits des
plus faibles de la capitale somalienne face à tous les seigneurs qui ont
commandé par la force des armes, de la violence et des abus depuis la chute
du dictateur Siad Barre en 1991 qui fit sombrer dans le chaos l'ex-colonie
italienne. Les médias locaux et des documents internationaux l'avaient citée
à plusieurs reprises comme un exemple d'agent humanitaire et de paix. "C'est
avec une grande tristesse que nous apprenons la nouvelle de la mort de
Madame Madina Elmi le 16 novembre 2007", rapporte un communiqué d'Éric
Laroche, coordinateur des Affaires humanitaires des Nations Unies, qui
définit Madina "une des figues les plus importantes de la société civile
somalienne ; sa conduite extraordinaire des groupes féminins de Mogadiscio
et sa fermeté lui ont valu le titre de Général", ajoute le communiqué, dans
lequel il est rappelé que ce sont les efforts de Madina qui permirent il y a
10 ans la réouverture de l'hôpital de Benadir. Madina est décédée vendredi
dernier ; elle était en train de distribuait de l'eau et des vivres aux
familles déplacées de Mogadiscio sur son 'champ de bataille', pour ainsi
dire, jusqu'à ce qu'une balle – partie "par erreur" de l'arme d'un soldat –
l'atteigne à l'estomac. "Défendre les groupes vulnérables comme les
personnes déplacées et chercher une paix durable en Somalie était sa
véritable vocation", lit-on dans le communiqué de l'Onu qui rappelle
l'engagement en faveur du démantèlement des postes de contrôle administrés
par les milices qui infestent le pays et de la réforme des milices armées.
"Aujourd'hui, être un agent humanitaire en Somalie signifie être un héros…
et il est certain que la Somalie a perdu l'une de ses héroïnes", écrit M
Laroche en conclusion du communiqué. (MZ/CN)
(Agence Misna)
ELMAN HUMAN RIGTHS GROUP’ FERMÉ PAR LE
GOUVERNEMENT, LE DIRECTEUR PARLE À MISNA
"Je me cache à Mogadiscio parce que les militaires du gouvernement ont émis
un mandat d'arrêt contre moi". D'une voix inquiète, Ali Ahmed Sudani,
directeur de l'organisation indépendante ‘Elman Peace and Human Rights
Group’, l'une des associations locales des droits de l'homme les plus
actives, a confirmé à notre agence MISNA les nouvelles qui circulaient hier
matin quant à la fermeture de son organisation par les autorités. "Le 10
octobre dernier, le gouvernement nous a notifié que des enquêtes avaient été
ouvertes sur notre activité – raconte M. Sudani – et nous a ordonné de
suspendre notre travail. Hier, le maire a officiellement accusé 'Elman' de
diffuser des nouvelles fausses et exagérées sur la situation de la sécurité
dans le pays". Ces derniers mois, 'Elman Peace and Human Rights', l'une des
premières organisations apparues en Somalie après la chute du régime de Siad
Barre en 1991, a dénoncé les meurtres quotidiens de civils qui ont
accompagné la reprise des violences dans le pays, réitérant ainsi
l'engagement de l'organisation à signaler les violations des droits de
l'homme par toutes les parties en cause dans le conflit (troupes
éthiopiennes et somaliennes et milices de rebelles). "Qu'il soit bien clair
que ni moi ni les plus de 100 personnes qui travaillent à 'Elman' n'ont
aucune intention de suspendre leurs activités – précise le directeur de
l'organisation – et que nous ferons appel aux organisations internationales
pour qu'elles fassent pression sur le gouvernement de transition". En cette
période de recrudescence des combats, qui ont obligé des milliers
d'habitants à abandonner la capitale, théâtre de violents affrontements, M.
Sudani estime que "la vie des civils somaliens n'a plus aucun prix pour les
autorités et vivre à Mogadiscio ces derniers mois est devenu pire qu'être en
enfer". Le directeur de l'organisation 'Elman' dénonce ensuite "les
atteintes aux droits des habitants" ainsi que "les assassinats ciblés de
représentants de l'opposition et la suppression des moyens d'information
indépendants". La décision de faire fermer les locaux d''Elman' se place en
effet dans un climat de semi-censure imposée par les autorités aux médias
locaux, faisant suite de quelques jours seulement à la fermeture des
émetteurs Shabelle, Banadir et Simba. Dans le but de protester contre ces
mesures, qui accusent les moyens d'information de servir de "caisse de
résonance" à la rébellion, les autres émetteurs du pays ont entamé hier 24
heures de grève. Lundi, Muktar Mohamed Hirabe a été nommé à la tête de Radio
Shabelle, après que Bashir Nur Gedi, ex-directeur de l'émetteur, a été
assassiné devant son domicile le 19 octobre dernier par des hommes armés.
(ADL/CN)
Sources: Agence Misna -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 21.11.2007 - BENOÎT XVI |