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Synode allemand : les cardinaux Müller et Burke demandent des sanctions contre
l'hérésie
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Le 21 mars 2023 - E.S.M.
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Les sanctions mentionnées par Mgr Müller sont clairement prévues par
le Code de droit canonique en cas d'actes ou de déclarations
hérétiques ou en tout cas contraires à ce que l'Église enseigne
comme doctrine définitive, comme l'a également expliqué il y a
quelques jours l'évêque de Springfield (Illinois), Mgr Thomas
Paprocki.
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Synode allemand : les cardinaux Müller et Burke demandent des sanctions contre
l'hérésie
Le 21 mars 2023 - E.S.M. -
Les évêques qui ont approuvé de graves erreurs doctrinales, y
compris la bénédiction des couples homosexuels et des personnes
divorcées-remariées, doivent subir des sanctions s'ils ne se
repentent pas. C'est ce que demandent les cardinaux Müller et Burke
sur la base du droit canon. Mais Rome défend une ligne très
différente.
Que faire des évêques allemands qui ont approuvé, entre autres, la
bénédiction des couples homosexuels et des couples divorcés-remariés
? Le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour
la doctrine de la foi, interviewé par Raymond Arroyo lors de
l'émission The World Over (ici à partir de la minute 33:36), ne
semble pas connaître d'hésitation particulière : "Ceux qui vont
directement à l'encontre de la doctrine catholique [...] doivent
subir un procès, être condamnés et démis de leurs fonctions, s'ils
ne reviennent pas à la raison et n'acceptent pas la doctrine
catholique". Il est en effet clair, a répété Mgr Müller, que "la
majorité des évêques a voté explicitement contre la doctrine
révélée". En effet, le cardinal allemand a expliqué qu'au
commencement, Dieu a béni l'homme et la femme pour qu'ils soient
féconds (cf. Gn 1, 27-28).
Ce "au commencement" n'a pas une valeur simplement chronologique,
mais indique le commencement, l''archè' primordiale qui donne sens à
toutes les dérivations ultérieures. L'Église ne fait que poursuivre
cette bénédiction divine. Celui qui s'arroge le droit de bénir des
situations objectivement pécheresses, non seulement s'éloigne de
l'ordre voulu par Dieu, mais, dit le cardinal, commet un acte
"blasphématoire".
Les sanctions mentionnées par Mgr Müller sont clairement prévues par
le Code de droit canonique en cas d'actes ou de déclarations
hérétiques ou en tout cas contraires à ce que l'Église enseigne
comme doctrine définitive, comme l'a également expliqué il y a
quelques jours l'évêque de Springfield (Illinois), Mgr Thomas
Paprocki.
Le cardinal Raymond Burke, ancien
préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, confirme à
son tour : "Dans le cas de la bénédiction des couples de même sexe,
nous sommes confrontés à un enseignement immuable de l'Église" qui
est directement contredit, tombant ainsi sous le coup des canons du
droit canonique qui punissent ceux qui enseignent des hérésies et
nient l'enseignement de l'Église. "Il s'agit de crimes, de péchés
contre le Christ et de la nature la plus grave [...]. Le droit
canonique prévoit des sanctions appropriées". Mgr Burke s'est
inquiété de la projection du synode allemand sur l'Église
universelle : "Ce qui se passe dans le synode en Allemagne est une
anticipation de ce qui se passera pendant le synode sur la synodalité. Ce poison menace de se répandre dans toute l'Église et,
par conséquent, "doit être arrêté".
La ligne que Rome entend suivre semble bien différente. La réponse
du Secrétaire d'Etat du Vatican, le Cardinal Pietro Parolin, aux
décisions de la Voie synodale allemande n'est certainement pas
rassurante. En effet, Parolin s'est contenté d'annoncer la poursuite
du dialogue et de faire une remarque sans réelle substance : "Une
seule Eglise ne peut pas prendre une telle décision qui concerne
l'Eglise universelle. Il faut du temps pour le dialogue". Il a
ajouté : "Il y a toujours eu des positions différentes, parfois
contradictoires, dans l'Église. Maintenant, tout cela va se
rejoindre sur le chemin synodal". Comme pour dire que "l'Eglise
universelle", lors de l'Assemblée générale ordinaire d'octobre
prochain, pourrait légitimement libérer des pratiques et des
positions contraires à l'enseignement constant de l'Eglise.
La position de Parolin semble d'ailleurs suivre celle du Pape, qui
avait mis en cause non pas le contenu, mais le modèle trop
"élitiste" et périphérique du Synode allemand, l'appelant à
s'intégrer dans l'Église. Tout le problème semble donc être de ne
pas faire des catastrophes tout seul, mais tous ensemble. C'est
pourquoi le cardinal italien a salué comme un signe positif la
décision de l'Église allemande d'attendre 2026 pour offrir aux
couples irréguliers la bénédiction de l'Église. Dommage, cependant,
que les choses ne se passent pas exactement comme cela. En effet, le
10 mars, interviewé par la ZDF, le président de la Conférence
épiscopale allemande, Mgr Georg Bätzing, avait déjà souligné que "la
pratique de cette bénédiction existe déjà. Nous voulons la mettre en
lumière. Cela signifie que nous, évêques, prenons position et disons
: il est bon que nous le fassions. Ce qui est bon dans la relation
d'un couple peut aussi recevoir la bénédiction de Dieu. Ce n'est
qu'une conséquence logique". En substance, jusqu'en 2026, les
bénédictions accordées aux couples irréguliers peuvent se poursuivre
sans perturbation, mais toujours sans aucune officialité ; parce que
l'on bénit ce qui est bon dans une relation, en prétendant qu'il n'y
a pas de péchés graves sous-jacents à cette relation.
Face à l'objection selon laquelle le pape ne serait peut-être pas
d'accord, Mgr Bätzing n'a pas changé d'avis : "Il faut dire que nous
pouvons et allons mettre en œuvre de nombreuses choses dans notre
pays, parce que c'est conforme à la loi [...]. Nous avons décidé
aujourd'hui de bénir ecclésialement les couples qui ne sont pas
mariés dans l'Église : les couples de même sexe, les couples
divorcés et remariés, les couples qui demandent une bénédiction.
C'est quelque chose que nous faisons ici". Point. Après avoir répété
une fois de plus que, quoi que dise Rome ou que décide le prochain
synode, "nous le mettrons en pratique ici", au motif théologique
qu'il a été décidé par plus de deux tiers des votants au synode
allemand (dont deux tiers des évêques), Mgr Bätzing s'appuie sur la
pratique déjà établie de l'Église belge et sur une supposée
autorisation informelle du pape François : "Nous avons entendu
aujourd'hui [lors de la cinquième assemblée synodale, ndlr] de la
part de l'Église belge une déclaration sur la bénédiction des
couples qui ne sont pas mariés dans l'Église. d.a.] l'Église belge
nous a dit qu'elle le mettait déjà en pratique là aussi et que
c'était déjà convenu avec Rome".
Il ne faudrait surtout pas que le pape commence à discriminer les
évêques sur la base de leur nationalité.
De Luisella Scrosati
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Sources : belgicatho.be
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E.S.M.
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constitue pas un document officiel
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(E.S.M.)
21.03.2023
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