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19 Avril 2005
 

Benoît XVI: "Pas davantage de compromis"

 

Rome, le 21 Janvier 2007 - (E.S.M.) - Une rencontre "sub secreto" ayant pour objet l’Eglise en Chine se tient à partir d’hier au Vatican. Y participent des dirigeants de la secrétairerie d’Etat et de la congrégation pour l’évangélisation des peuples, mais aussi des personnalités extérieures à la Curie.

Le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, évêque de Hong Kong.

Benoît XVI: "Pas davantage de compromis"

Une rencontre "sub secreto" ayant pour objet l’Eglise en Chine se tient à partir d’hier au Vatican. Y participent des dirigeants de la secrétairerie d’Etat et de la congrégation pour l’évangélisation des peuples, mais aussi des personnalités extérieures à la Curie: le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, évêque de Hong Kong, le cardinal Paul Shan Kuo-shi, de Taiwan, l’évêque de Macao, José Lai Hung-seng, le professeur Anthony Lam, du Holy Spirit Center de Hong Kong.

Une question évoquée par Benoît XVI lors de l'Angélus du 26.12.2006 est au cœur des discussions. Faisant référence à saint Etienne, premier martyr, et tous ceux qui, aujourd’hui, "sont persécutés et souffrent, de différentes manières, pour témoigner et servir l'Evangile",
Les informations concernant la Chine durant ces derniers mois confirment tout à fait ce clivage: entre les chrétiens qui se plient aux ordres des autorités communistes et ceux qui y résistent; entre l'Eglise officielle créée par le régime en opposition à Rome et celle unie au pape et que l'Etat ne reconnaît pas officiellement.

Mais ces mêmes informations montrent qu'il existe aussi des divisions et des évolutions au sein même de l'Eglise officielle. Huit des dix évêques officiels ont désormais demandé et obtenu l'approbation de Rome. Ils se trouvent maintenant dans une position inconfortable de double obéissance: à l'Eglise universelle et à la politique anti-romaine des autorités communistes.

Selon le cardinal Zen, homme fort de la nouvelle politique vaticane concernant la Chine:

"Ce compromis ne peut durer indéfiniment. Être en communion avec le Saint-Père et rester en même temps dans une Eglise qui se définit comme indépendante, c'est une contradiction. De façon magnanime, le Saint-Siège le tolère. Mais le moment est venu de mettre fin à cette contradiction".

Un choix déjà fait par certains évêques de l'Eglise officielle, qui cherchent de plus en plus à se soustraire à la soumission au régime.


L'ordination épiscopale illicite qui a eu lieu le 30 novembre dans la ville de Xuzhou, dans le Jiangsu (centre-est) est le dernier épisode révélateur de cette évolution.

Une ordination épiscopale est illicite quand elle n'est pas approuvée par le pape. Elle est sanctionnée par l'excommunication automatique de celui qui l'effectue de son propre gré, sans contrainte. Au cours des dernières décennies, le régime communiste chinois a fait ordonner plusieurs dizaines d'évêques illégitimes. Avant le 30 novembre dernier, les deux dernières ordinations de ce type ont eu lieu le 28 avril et le 3 mai 2006, et ont donné lieu à une très ferme protestation du Saint-Siège (Benoît XVI a appris les nouvelles de Chine avec un profonde tristesse). Une délégation du Vatican s'est rendue par la suite à Pékin en juin pour demander l'arrêt de ces ordinations. Elle a reçu des assurances, démenties ensuite par les faits.

Pourtant, les autorités communistes ont eu plus de mal que d'habitude à organiser la cérémonie du 30 novembre. Ces dernières voulaient adjoindre à l'évêque de Xuzhou, Qian Yurong, âgé de 94 ans et progouvernemental, d'autres évêques de l'Eglise officielle, mais réconciliés avec Rome, comme concélébrants de l'ordination. Elles ont dû cependant les forcer à être présents. Deux évêques les ont isolés et "traités" pendant plusieurs jours précédant la cérémonie. Deux autres ont été littéralement séquestrés, sans pouvoir rien en retirer comme ils le voulaient. L'un des deux, l'évêque de Hengshui, Peter Feng Xinmao, a assisté au rite sans y participer. Le second, Li Liangui, évêque de Cangzhou, a réussi à s'échapper sans se faire reprendre jusqu'à la fin de la cérémonie, désertée par une grande partie des fidèles.

Le 2 décembre, le Saint-Siège a émis une note de protestation au sujet de cette ordination illégale, soulignant que les évêques consacrants aussi bien que l'évêque ordonné, Mgr Wang Reniei, âgé de 34 ans, avaient dû agir sous la contrainte.

Un jour après Noël, Benoît XVI avait donné en exemple les chrétiens qui acceptent "les tourments" pourvu qu'ils ne "cèdent pas à des compromis".

Mais, après quelques heures seulement, les autorités communistes récidivaient. Le 27 décembre, neuf prêtres de la province du Hebei, appartenant à l'Eglise non officielle, sont arrêtés. Le Hebei est la région de Chine comptant la plus forte population de catholiques, environ un million et demi. Elle est également la plus persécutée, en raison justement du refus de la plupart des évêques, des prêtres et des fidèles à s'inscrire auprès de l'Association patriotique des catholiques chinois, l'organisme par lequel le parti communiste exerce son contrôle sur l'Eglise officielle.

Le Hebei a vu disparaître six évêques au cours des dix dernières années. Parmi eux, l'évêque du diocèse de Baoding, Jacques Su Zhimin, arrêté en 1996.

Presque tous les évêques chinois ayant aujourd'hui plus de cinquante ans, et même ceux faisant partie de l'Eglise officielle, ont été en prison ou dans un camp pendant un certain temps. Le plus vieux d'entre eux, Joseph Meng Ziwen, évêque non officiel de Nanning (Guangxi), est mort le 7 janvier dernier. Il avait 103 ans et, il y a peu de temps encore, il célébrait la messe tous les dimanches dans trois paroisses différentes. Il fut condamné aux travaux forcés pendant plus de vingt ans. Le régime ne l'a jamais reconnu comme évêque.

Aujourd'hui, les persécutions contre les chrétiens se poursuivent en Chine, bien qu'elles ne soient pas comparables avec celles des années Mao et de la Révolution Culturelle. Peu à peu disparaissent cependant les témoins du grand martyre.

Restent leurs témoignages. Très peu de matière a été publiées, même en dehors de la Chine, dans les pays libres et même dans le reste de la Chine catholique, tout du moins jusqu'à il y a peu.

Ce silence était dû en grande partie à des raisons politiques et des choix ecclésiastiques. "Mais continuer sur la voie du silence serait aujourd'hui une erreur incompréhensible et impardonnable", écrit le cardinal Zen.

Il l'écrit dans la préface d'un livre sorti cet hiver en Italie – sous la direction de l’Institut pontifical pour les missions étrangères de Milan – qui, pour la première fois, recueille et propose au grand public les récits de catholiques chinois persécutés ou tués entre 1940 et 1983.

Les deux premiers textes qui composent ce volume sont les journaux intimes relatant l’emprisonnement et les travaux forcés, d’une durée respective de trente et vingt-cinq ans, de deux prêtres, François Tan Tiande, toujours vivant, et Jean Huang.

Le troisième document raconte la vie d’un autre prêtre, le père Li Chang, mort en 1981. Il est écrit par son cousin Li Daoming, prêtre lui aussi.

Puis vient l’autobiographie d’une jeune catholique, Gertrude Li, écrite à la main sur des petits papiers parvenus en Occident dissimulés dans les chaussures d’un missionnaire, le père Giovanni Carbone, de l’Institut pontifical pour les missions étrangères, expulsé de Chine en 1952.

Le livre s’achève par le témoignage du martyre de trente-trois moines cisterciens de la stricte observance du monastère de Yangjiaping, tués en 1947 au terme d’un "chemin de croix" de souffrances.

par Sandro Magister

En Chine, l’obéissance n’est plus une vertu
Un nombre croissant d’évêques, de prêtres et de fidèles de l’Eglise officielle chinoise refusent de se soumettre aux autorités communistes. Le pape Benoît XVI et le cardinal Zen les y encouragent: "Pas plus de compromis". En outre, un livre met fin au silence concernant les martyrs catholiques des années Mao.


Lire également: Benoît XVI va adresser une lettre aux catholiques de Chine

 

Sources: Sandro Magister - chiesa.it - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 21.01.2007 - BENOÎT XVI - Eglise - International

 

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