Benoît XVI: la Loi trouve son
accomplissement dans le commandement de l'Amour |
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Le 20 novembre 2008 -
(E.S.M.)
- Benoît XVI a cité Martin Luther pendant la traditionnelle catéchèse de
l'Audience Générale du Mercredi, désavouant son affirmation par laquelle
on est « justifié par la seule foi ».
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Le pape Benoît XVI
arrivant place St Pierre
Catéchèse de Benoît XVI: la Loi trouve son accomplissement dans le
commandement de l'Amour
Le 20 novembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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Benoît XVI a cité Martin Luther pendant la traditionnelle catéchèse de
l'Audience Générale du Mercredi, désavouant son affirmation par laquelle
on est « justifié par la seule foi ». Le pape, en effet, a expliqué que
c’« est vrai », mais a mis en garde, « si l’on oppose pas la foi à la
charité et à l'Amour ».
C’est seulement « transformés par l'Amour du Christ pour Dieu et pour
son prochain, que nous pouvons être réellement justes aux yeux de Dieu
», a poursuivi le Saint-Père, pour que « la Loi trouve son
accomplissement dans le commandement de l'Amour ». Les paroles de Benoît
XVI ont pris appui sur la doctrine de la justification et ont concerné,
en large partie, l'exemple de Saint Paul.
« Lorsque Paul rencontre le Ressuscité sur le chemin de Damas - a
rappelé le pape – il était un homme réalisé : irrépréhensible quant à la
justice dérivant de la Loi », mais après cette rencontre « il commença à
considérer tous ses mérites » comme des « miettes face à la sublimité de
la connaissance de Jésus Christ » et passa « d'une justice fondée sur la
Loi et acquise avec l'observance des oeuvres prescrites, à une justice
basée sur la foi dans le Christ ».
Pour Benoît XVI, « la relation entre Paul et le Ressuscité devint
tellement profonde qu’elle le poussa à soutenir que le Christ » était «
sa vie, au point que pour pouvoir le rejoindre, même mourirn devenait un
avantage ». C’est précisément pour cela, a souligné le Saint Père, que «
Paul place désormais au centre de son Évangile, une irréductible
opposition entre deux parcours alternatifs vers la justice : l’un
construit sur les oeuvres de la Loi, l'autre fondé sur la grâce de la
foi dans le Christ ». Et Paul choisit la seconde, où « l'homme est
justifié par la foi indépendamment des oeuvres de la loi ».
Texte intégral de la catéchèse ►
La prédication de Saint Paul sur la
justification
En complément de la catéchèse du Saint-Père, voici une homélie de saint
Jean Chrysostome sur l'extrait de la lettre de saint Paul Apôtre aux
Romains
(3,21-24)
qui a été lu avant la
catéchèse.
Mais maintenant, sans la Loi, la justice de
Dieu s'est manifestée, attestée par la Loi et les Prophètes,
justice de Dieu par la foi en Jésus Christ,
à l'adresse de tous ceux qui croient -- car il n'y a pas de différence :
tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu -- et ils sont
justifiés par la faveur de sa grâce en vertu de la rédemption accomplie
dans le Christ Jésus
:
(Rom 3, 21-24)
Homélie VII de Saint Jean Chrysostome sur
le thème de la catéchèse du Saint-Père Benoît XVI
Après avoir ainsi augmenté leurs craintes il revient à parler de la
grâce, pour leur inspirer un vif désir de la rémission de leurs péchés,
et il dit : « Tandis que maintenant, dans la loi, la justice de Dieu
a été manifestée
(21) ». Il énonce là une grande
chose et qui a bien besoin d'être prouvée. Si en effet ceux qui vivaient
sous la loi non seulement n'ont point échappé au châtiment, mais se le
sont attiré plus sévère, comment pourra-t-on, en dehors de la loi, non
seulement éviter la punition, mais même être justifié ? Voilà les deux
points principaux qu'il établit : être justifié et
obtenir tous ces biens sans la loi. Aussi ne dit-il pas
simplement la justice, mais « La justice de
Dieu », relevant, par la dignité du personnage, la grandeur
du don et la certitude de l'accomplissement de la promesse, puisque tout
est possible à Dieu. Il ne dit point non plus : a été donnée mais : «
A été manifestée », pour échapper au
reproche d'innovation; car la manifestation est comme la révélation
d'une chose ancienne et cachée. Et non seulement ici, mais plus bas
encore, il montrera que ce n'est point là une nouveauté. En effet, après
ce mot : « A été manifestée », il ajoute : « Étant confirmée
par le témoignage de la loi et des prophètes ».
Ne vous troublez pas, leur dit-il, parce qu'elle est donnée maintenant,
comme si c'était une chose nouvelle et inouïe ; car elle a déjà été
prédite autrefois par la loi et par les prophètes. Il s'est déjà servi
de cette preuve pour d'autres sujets ; il s'en servira encore. Plus haut
il a produit ce texte d'Habacuc : « Le juste
vit de foi ».
(Rom. I, 17.) Puis il a parlé
d'Abraham et de David, à propos d'autres questions. Ces personnages
jouissaient d'une grande autorité chez les Juifs; car l'un était
patriarche et prophète, et l'autre roi et prophète, et c'était à eux
qu'avaient été faites les promesses relatives à ce sujet. Aussi
Matthieu, au début de son Évangile, les mentionne-t-il d'abord tous les
deux, et donne ensuite les générations par ordre. En effet, après avoir
dit : « Livre de la généalogie de Jésus-Christ », il ne fait
point suivre le nom d'Abraham, de ceux d'Isaac et de Jacob; mais il
nomme David avec Abraham , et même, chose étonnante ! avant Abraham,
puisqu'il dit : « Fils de David, fils d'Abraham » ; après quoi il
énumère Isaac, Jacob et tous leurs descendants. C'est aussi pour cela
que l'apôtre les cite souvent et dit ici : « La justice de Dieu étant
confirmée par le témoignage de la loi et des prophètes ». Et pour
qu'on ne dise pas : Comment serons-nous sauvés, nous qui ne contribuons
en rien à ce dont il s'agit ? il montre que ce que
nous y apportons n'est pas peu de chose, à savoir la foi.
Aussi après avoir dit : « La justice de Dieu », il ajoute : «
Par la foi, pour tous ceux et sur
tous ceux qui croient...
(22) ».
Ici encore le Juif se trouble, en voyant qu'il n'a rien de plus que les
autres et qu'il est compris dans le dénombrement de toute la terre. Pour
y obvier, l'apôtre le comprime par la crainte, en ajoutant : « Car il
n'y a point de distinction, parce que tous ont péché
(23)
». Ne me dites pas qu'un tel est Grec, qu'un tel est Scythe,
qu'un tel est Thrace ; car tous sont de même condition. Si vous avec
reçu la loi, vous n'y avez appris qu'une chose : à connaître le péché,
et non à le fuir. Ensuite, pour qu'on n'objecte point : Si nous avons
péché, ce n'est pas comme eux, il continue : « Et sont privés de la
gloire de Dieu ». Ainsi, bien que tu n'aies point commis les mêmes
péchés que les autres, tu es également privé de la gloire : car tu es de
ceux qui ont péché; or celui qui a péché ne compte point parmi les
glorifiés, mais parmi ceux qui sont couverts de confusion. Pourtant ne
crains pas : Si je dis cela, ce n'est pas pour te
jeter dans le désespoir, mais pour te faire comprendre la bonté du
Maître. Aussi ajoute-t-il : « Étant
justifiés gratuitement par la grâce, par la rédemption qui est
dans le Christ Jésus, que Dieu a établi propitiation
par la foi en son sang pour montrer sa
justice
(24, 25) ».
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Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins francophones
Texte original du
discours du Saint Père
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Sources :
(E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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20.11.2008 -
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