Dieu seul est le Seigneur de la vie,
rappelle Benoît XVI |
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Rome, le 20 mai 2008 -
(E.S.M.) - Le disciple du Christ est appelé à être toujours
plus "prophète" d'une vérité qui ne pourra jamais être éliminée :
Dieu seul est le Seigneur de la vie. Tous
les hommes sont connus et aimés, voulus et guidés par Lui
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Le pape Benoît XVI -
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Dieu seul est le Seigneur de la vie, rappelle Benoît XVI
Discours du Saint-Père Benoît XVI aux Membres du Mouvement pour la Vie :
Chers frères et sœurs,
C'est avec un vif plaisir que je vous accueille aujourd'hui, et j'adresse à
chacun de vous mon salut cordial. En premier lieu, je salue Mgr Michele
Pennisi, évêque de Piazza Armerina, et les prêtres présents. J'adresse un
salut particulier à M. Carlo Casini, président du Mouvement pour la vie, et
je le remercie vivement pour les aimables paroles qu'il m'a adressées en
votre nom. Je salue les membres de la direction nationale et du conseil
exécutif du Mouvement pour la vie, les présidents des centres d'aide à la
vie et les responsables des différents services, du projet Bourgeon, du
Téléphone vert, SOS Vie et du Téléphone rouge. Je salue en outre les
représentants de l'Association du Pape Jean XXIII et de certains Mouvements
pour la vie européens. J'étends, à travers vous, ici présents, ma pensée
amicale à ceux qui, n'ayant pu venir en personne, sont spirituellement unis
à nous. Je pense en particulier à tous ces volontaires qui, avec abnégation
et générosité, partagent avec vous le noble idéal de la promotion et de la
défense de la vie humaine depuis sa conception.
Vous effectuez cette visite 30 ans après que l'avortement a été légalisé en
Italie et votre intention est de susciter une réflexion approfondie sur les
effets humains et sociaux que la loi a produits dans la communauté civile et
chrétienne durant cette période, relève Benoît XVI. En regardant les trois décennies passées et
en considérant la situation actuelle, on ne peut que reconnaître que
défendre la vie humaine est devenue aujourd'hui
pratiquement plus difficile, parce s'est créée une mentalité de dépréciation
de sa valeur qui est confiée au jugement particulier. Par voie de
conséquence, il s'en est suivi un moindre respect pour la personne humaine,
valeur qui est à la base de toute société civile, au delà de la foi qui s'y
professe.
Les causes qui conduisent à des décisions aussi douloureuses que
l'avortement sont certes nombreuses et complexes. Si d'un côté l'Église,
fidèle au commandement de son Seigneur, ne se lasse pas répéter que la
valeur sacrée de l'existence de tous les hommes plonge ses racines dans le
dessein du Créateur, de l'autre côté, elle encourage la promotion de toute
initiative de soutien des femmes et des familles pour créer des conditions
favorables à l'accueil de la vie, et à la protection de l'institution de la
famille basée sur le mariage entre un homme et une femme. Donner la
permission de recourir à l'interruption volontaire de grossesse, non
seulement n'a pas résolu les problèmes qui pèsent sur beaucoup de femmes et
sur nombre de cellules familiales, mais a également ouvert une nouvelle
blessure dans nos sociétés, malheureusement déjà affligées par de profondes
souffrances.
En vérité, beaucoup a été réalisé durant ces années, et pas seulement de la
part de l'Église, pour aller au-devant des nécessités et des difficultés des
familles. Nous ne pouvons pas cependant ne pas voir que différents problèmes
continuent à tenailler la société contemporaine, empêchant de donner
l'espace au désir de tant de jeunes de se marier et de former une famille,
du fait des conditions défavorables dans lesquelles ils vivent.
Le manque d'un travail sûr, des législations souvent
insuffisantes en matière de protection de la maternité, l'impossibilité
d'assurer un soutien adéquat aux enfants, sont quelques-uns des empêchements
qui semblent étouffer l'exigence de l'amour fécond, alors qu'ils ouvrent les
portes à un sens croissant de la défiance en l'avenir, souligne
Benoît XVI. Il est
nécessaire pour cela d'unir les efforts pour que les différentes
institutions placent au cœur de leur action la défense de la vie humaine et
l'attention prioritaire portée à la famille, dans le cœur de laquelle la vie
naît et se développe. Il convient d'aider la famille par tous les
instruments législatifs pour faciliter sa formation et son œuvre
d'éducation, dans le difficile contexte social contemporain.
Dans ce cadre fondamental de la société, un champ d'apostolat et de
témoignage évangélique urgent et indispensable demeure ouvert pour les
chrétiens: protéger la vie avec courage et amour dans toutes ses phases.
Pour cela, chers frères et sœurs, je demande au Seigneur de bénir l'action
que, comme Centre d'aide à la vie et comme Mouvement pour la vie, vous
faites pour éviter l'avortement dans des cas également de grossesses
difficiles, en agissant dans le même temps sur le plan de l'éducation, de la
culture et du débat politique. Il est nécessaire de témoigner de façon
concrète que le respect de la vie est la première justice à appliquer. Pour
qui a le don de la foi cela devient un impératif inéluctable, parce que le
disciple du Christ est appelé à être toujours plus "prophète" d'une vérité
qui ne pourra jamais être éliminée: Dieu seul est le
Seigneur de la vie. Tous les hommes sont connus et aimés, voulus et
guidés par Lui.
Ce n'est qu'ici qu'on trouve l'unité plus profonde et plus grande de
l'humanité, dans le fait que tout être humain réalise l'unique projet de
Dieu, chacun trouve ses origines dans cette même idée créatrice de Dieu. On
comprend alors pourquoi la Bible affirme: qui profane l'homme, profane la
propriété de Dieu (cf. Gn 9, 5).
On fête cette année le 60 anniversaire de la Déclaration des Droits de
l'homme dont le mérite est d'avoir permis à des cultures, des expressions
juridiques et des modèles institutionnels différents de se mettre d'accord
autour d'un noyau fondamental de valeurs et, donc, de droits. Comme je l'ai
récemment rappelé,
lors de ma visite à l'ONU, aux membres des Nations unies, "les droits
de l'homme exigent d'être respectés parce qu'ils sont l'expression de la
justice et non simplement en raison de la force coercitive liée à la volonté
du législateur", "la promotion des droits de l'homme demeure la
stratégie la plus efficace quand il s'agit de combler les inégalités entre
des pays et des groupes sociaux, quand il s'agit aussi de renforcer la
sécurité". Votre engagement dans le domaine politique est à cet égard
extrêmement louable en tant qu'aide et encouragement aux Institutions, pour
que soit donnée la juste reconnaissance à la parole "dignité humaine". Votre
initiative auprès de la Commission pour les pétitions du parlement européen,
dans laquelle vous affirmez les valeurs fondamentales du droit à la vie
depuis sa conception, de la famille fondée sur le mariage d'un homme et
d'une femme, du droit de tout être humain conçu à naître et à être éduqué
dans une famille de parents, confirme encore la solidité de votre engagement
et votre pleine communion avec le Magistère de l'Église, qui proclame depuis
toujours ces valeurs comme "non négociables".
Chers frères et sœurs, en vous rencontrant le 22 mai 1998, Jean-Paul II vous
exhortait à persévérer dans votre engagement d'amour et de défense de la vie
humaine, et rappelait que, grâce à vous, beaucoup d'enfants pouvaient faire
l'expérience de la joie du don inestimable de la vie. Dix ans après, c'est
moi qui vous remercie pour le service que vous avez rendu à l'Église et à la
société. Combien de vies humaines vous avez sauvées de la mort! Poursuivez
sur ce chemin et n'ayez pas peur, pour que le sourire de la vie triomphe sur
les lèvres de tous les enfants et de leurs mères. Je confie chacun d'entre
vous, et les si nombreuses personnes que vous rencontrez dans les Centres
d'aide à la vie, à la protection maternelle de la Vierge Marie, Reine de la
Famille, et alors que je vous assure de mon souvenir dans la prière, conclut
Benoît XVI, je vous
bénis de tout cœur ainsi que ceux qui font partie des Mouvements pour la vie
en Italie, en Europe et dans le monde.
Synthèse du discours du Pape au Mouvement pour la Vie
Benoît XVI attaque la Loi sur l'avortement - une grave blessure ...
(synthèse)
Texte original du
discours du Saint Père
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Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
© Copyright 2008 - Libreria Editrice Vaticana/12.05.08
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 20.05.08 -
BENOÎT XVI |