Benoît XVI appelle à la prudence et
à la modération au
Kosovo |
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Cité du Vatican, le 18 février 2008 -
(E.S.M.) -
Une invitation à tous, spécialement aux "responsables politiques de Serbie et
de Kosovo", à la ''prudence et à la modération'' et à un ''engagement ferme
et actif pour éviter des réactions extrémistes et des dérives violentes ».
Ce sont les principales suggestions du Saint Siège, qui n'abandonne pas
la ligne de précaution et de prudence tenue jusqu'ici et réaffirmée le 2
février dernier lors de l'audience accordée par le Pape Benoît XVI au
président kosovar Fatmir Sejdiu.
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Benoît XVI appelle à la prudence et à la modération au Kosovo
Kosovo, le Vatican dit non aux dérives violentes : « Le Saint-Père prie pour
les populations »
Une invitation à tous, spécialement aux "responsables politiques de Serbie et
de Kosovo", à la ''prudence et à la modération'' et à un ''engagement ferme
et actif pour éviter des réactions extrémistes et des dérives violentes ».
Après la proclamation unilatérale de l'indépendance du Kosovo, le Vatican
souhaite en outre la « sauvegarde de la démocratie, de l'état de droit » par
le respect des minorités ethniques, religieuses, linguistiques. Ce sont les principales suggestions du Saint Siège, qui
n'abandonne pas la ligne de précaution et de prudence tenue jusqu'ici et réaffirmée le 2
février dernier lors de l'audience accordée par le Pape Benoît XVI au
président kosovar Fatmir Sejdiu.
Pour l'instant, un devoir d'expliquer ce qu'espère et pense
le Vatican dans cette délicate phase balkanique, est confié au père Federico
Lombardi, directeur de la Salle de presse du Vatican qui a publié un
communiqué
sur Radio Vatican après la proclamation
de l'indépendance. Le père Lombardi émet le vif souhait ''qu'en ce moment délicat, prévalent le sens des responsabilités et
un esprit de paix, sur toute autre attitude, tant des gouvernants que du peuple''.
Il souligne également que le pape Benoît XVI prie pour les peuples de
la Serbie et considère avec affection, les populations de la Serbie et du
Kosovo, en cet instant crucial de leur histoire''. La note comprend ensuite
une vaste partie dans laquelle le père Lombardi explique l'attitude du
Vatican par rapport à la question du Kosovo, au moins depuis « l'année 1999, lorsque le Saint
Siège, est intervenu dans la crise'' tant sur le plan diplomatique que sur
le plan humanitaire, pour rappeler les principes desquels doivent
s'inspirer les rapports entre les peuples, et pour promouvoir l'assistance
aux personnes déplacées et aux réfugiés en conformité aux moyens internationaux en
vigueur''. Ensuite, souligne le père Lombardi, le Saint Siège s'est
''engagé activement pour la stabilité et la paix dans la région, en soutenant
une approche qui visait à éviter des solutions imposées, et favorisait donc
les négociations entre Belgrade et Pristina, pour arriver à une solution
réaliste et à une réponse aux aspirations des différentes parties''.
Pendant la négociation des deux dernières années, la diplomatie du Pape a ''pris acte avec satisfaction de l'accord atteint sur différentes
questions techniques, en continuant d'autre part à souhaiter que la volonté politique et
la flexibilité permettent de trouver une solution
consensuelle définitive sur le status juridique du Kosovo''.
Maintenant que la déclaration unilatérale d'indépendance, ''qui repose sur
des bases de recommandations contenues dans le plan du médiateur des Nations
Unies, Martti Ahtisari'', crée une situation nouvelle, le Saint Siège ''devra
étudier les éventuelles demandes qui pourraient lui parvenir à
ce sujet''. Dans la réflexion du père Lombardi, on note également la
nécessité de ''veiller à la protection du précieux patrimoine
artistique-culturel chrétien'', qui au Kosovo, est presque exclusivement
orthodoxe. Sur les environ deux millions de kosovars, 90 pour cents sont
musulmans et les autres chrétien-orthodoxes. En 1991, le Saint Siège, avec
l'Allemagne, reconnut, bien avant l'Union européenne, la sécession de la
Croatie et de la Slovénie, de la République fédérale de Yougoslavie, un pas
diplomatique que le Vatican a payé par la rupture (temporaire) des rapports
religieux avec le monde orthodoxe et avec l'accusation d'avoir contribué à
amorcer le conflit ethnique balkanique. Sur la question du Kosovo, au regard
de
cette expérience négative, le Vatican apparaît déterminé à ne pas commettre
de faux pas.
Ces dernières années, plusieurs églises et monastères chrétiens orthodoxes
serbes ont été attaqués par des extrémistes du Kosovo.
►Benoît
XVI reçoit le président du Kosovo Fatmir Sejdiu - 03.02.08
►Kosovo,
Benoît XVI sera-t-il entendu - 06.02.08
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Sources: Radio
Vaticana -
(© traduction
E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 18.02.2008 - BENOÎT XVI -
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