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19 Avril 2005
 

Benoît XVI reçoit le président du Kosovo Fatmir Sejdiu

 

Cité du Vatican, le 03 février 2008  - (E.S.M.) - Le Pape Benoît XVI a reçu en audience au Palais Apostolique du Vatican, le président du Kosovo Fatmir Sejdiu, mais cette rencontre - a précisé un communiqué du Vatican - ''ne représente aucun changement dans la position du Saint-Siège sur le statut juridique définitif du Kosovo''.

Le pape Benoît XVI et le président du Kosovo Fatmir Sejdiu - Pour agrandir l'image Cliquer

Benoît XVI reçoit le président du Kosovo Fatmir Sejdiu

Le Pape Benoît XVI a reçu en audience au Palais Apostolique du Vatican, le président du Kosovo Fatmir Sejdiu, mais cette rencontre - a précisé un communiqué du Vatican - ''ne représente aucun changement dans la position du Saint-Siège sur le statut juridique définitif du Kosovo''.

Communiqué de la salle de presse du Vatican

Au sujet des questions parvenues aujourd’hui lors de l'Audience du Saint Père Benoît XVI au Président du Kosovo, M. Fatmir Sejdiu, la Salle de presse du Saint Siège est en mesure de préciser ce qui suit :

Le Saint Père Benoît XVI a reçu aujourd'hui M. Fatmir Sejdiu, Président du Kosovo, avant tout pour exprimer sa proximité à l'entière population de cette terre, où le christianisme est présent depuis les premiers siècles de notre ère. Actuellement, l'Église Catholique comprend environ 65.000 fidèles et assure un service important, surtout dans les domaines d'assistance et d'éducation, en faveur de tous les kosovars, indépendamment de leur appartenance ethnique ou religieuse.

La rencontre a également permis au Saint Père de recevoir des informations directes sur la situation actuelle et sur les perspectives futures.

L'audience accordée à la plus haute autorité institutionnelle de l'actuelle province autonome de la Serbie administrée par l'ONU selon la  Résolution du Conseil de Sécurité N. 1244, ne représente aucun changement dans la position du Saint-Siège sur le statut juridique définitif du Kosovo.

En ce qui concerne une éventuelle déclaration de l'indépendance du Kosovo, le Saint Siège suivra avec une attention particulière, les développements en place et, dans son évaluation, tiendra compte de l'orientation de la Communauté internationale.

Le Saint Siège ne néglige aucune occasion d'exhorter à la réconciliation, à la justice et à la paix. Dans ce cas, il réaffirme ce  que le Saint Père Benoît XVI a dit dans son Discours au Corps Diplomatique, du 7 janvier 2008, quand il a souhaité qu'on garantisse la sécurité et le respect des droits de ceux qui habitent sur cette terre, pour que soit dissipé définitivement le spectre d'un conflit violent et que la stabilité européenne soit renforcée.

Source: www.vatican.va

***

Du Kosovo, De la Serbie, De l’Europe…

Et voici que de nouveau, on s’agite autour du Kosovo à qui les grandes puissances concéderaient l’indépendance que les albano-kosovars réclament à grands cris au nom des dernières tragédies qu’on ne saurait pourtant retenir comme justificatifs selon l’ordre moral des choses.

L’histoire de cette contrée est une leçon pour les peuples occidentaux actuels. Les musulmans albanais y ont progressivement immigré par un phénomène de capillarité autant que selon le principe de la tache d’huile. (Ils commencèrent à racheter des commerces puis appauvrissant un quartier, les riverains ont fuit vendant leur maison à bas prix ; ils ont pris une rue, puis un quartier, puis une ville et maintenant une région. On assiste à cela dans la commune de Roubaix, certains quartiers de Marseille et une partie de la vieille ville de Perpignan. Ils mettent en pratique la théorie de la cinquième maison, théorie mise sur pieds par des islamistes théoriciens du XIXe siècle. La capillarité c’est pour les commerces, la maison pour la tache d’huile. Il ne s’agit pas ici d’une position raciste mais d’un constat stratégique qui sans doute échappe à la plupart de mes frères musulmans qui ne demande qu’à vivre en paix)

Le Kosovo est le berceau de la nation Serbe, elle ne peut en aucune façon être amputée de cette région qui fait partie de son corps, de son âme, de son être. Il serait étrangement immoral que l’on punisse de cette injuste manière le peuple Serbe, alors que pour des faits bien plus graves, on ne le fit pas pour l’Allemagne dont le peuple avait majoritairement mis à sa tête Adolphe Hitler.

La communauté politique découle de la nature des personnes, dont la conscience " leur révèle et leur enjoint de respecter " l'ordre inscrit par Dieu dans toutes ses créatures, " un ordre moral et religieux qui, plus que toute valeur matérielle, influe sur les orientations et les solutions à donner aux problèmes de la vie individuelle et sociale, à l'intérieur des communautés nationales et dans leurs rapports mutuels ". (Compendium de la Doctrine Sociale de L’Église)

La solution du problème se trouve dans la matière culturelle qui caractérise l’Europe dont les structures s’enracinent profondément dans la culture chrétienne. Aussi, tout chrétien est légitimement en droit de rappeler qu’une paix ne saurait s’établir dans le déni de justice, dans le déni du droit et certainement pas en humiliant l’une des parties prenantes : le peuple serbe. On ne peut reprocher aux Serbes qui vivent au Kosovo d’y vivre.

Les droits des nations ne sont rien d'autre que " les "droits humains" considérés à ce niveau spécifique de la vie communautaire ".329 La nation possède un " droit fondamental à l'existence "; à " garder sa propre langue et sa culture, par lesquelles un peuple exprime et défend ce que j'appellerai sa "souveraineté" spirituelle originelle "; à " mener sa vie suivant ses traditions propres, en excluant naturellement toute violation des droits humains fondamentaux et, en particulier, l'oppression des minorités "; à " construire son avenir en donnant une éducation appropriée à ses jeunes générations ".330 L'ordre international requiert un équilibre entre particularité et universalité, que toutes les nations sont appelées à réaliser; leur premier devoir est de vivre dans une attitude de paix, de respect et de solidarité avec les autres nations.  (Ibidem)

Il importe de respecter l’identité plénière de la Serbie qu’on ne peut couper de ses propres racines chrétiennes et géographiques qui fondent cette identité spirituelle, culturelle et politique.

Que l’on veuille bien se souvenir, que c’est grâce à cette identité que ce peuple fut généreux de son sang dans les deux guerres mondiales. Il contribua pour beaucoup à la victoire. Jean-Pierre Chevènement le souligne, devant cette situation et la gravité d’une telle décision, il faut voir l’intérêt général.

Si, dépassant les humeurs, on s’inquiétait un peu du bien-être général, on rappellerait sans doute le vieux principe que l’intérêt des uns doit tenir compte de celui des autres. En l’occurrence, il importe qu’un peuple européen, animé par l’ambition qu’il estime très légitime de son indépendance, fasse attention aux préoccupations de paix et de stabilité, aussi légitimes également, de ses voisins. Il y va, très simplement, de ce qui avait été conçu, au lendemain de la chute du mur de Berlin, pour fonder l’ordre et la tranquillité de l’Europe. (Propos relevés dans le Salon Beige, de J.P. Chevènement)

Il y a une certaine incohérence dans ce projet : accorder à une région une indépendance qu’aucun antécédent historique ne légitime pour la nation serbe. C’est prendre le risque de nourrir de très tenaces amertumes que la seule force d’interposition pourrait ne pas s’avérer suffisante pour dissuader tout règlement de compte. Elle entraînerait certainement une déstabilisation de l’Europe pour le plus grand contentement des États-Unis. à qui semble profiter un tel crime de déshonneur. Pétrole, pétrole quand tu me tiens…(Il semble évident que ce qui pousse les États-Unis d’Amérique a faire obtenir l’indépendance du Kosovo tient à une stratégie militaro-énergétique ; il n’y a là guère de place pour la morale !)

Le cas du Kosovo est, chacun le sait, fort différent, car ce territoire n’a jamais été considéré comme une république fédérée et parce que la Serbie, qui y est attachée par de très profonds liens et symboles historiques, religieux, nationaux, n’entend pas s’en couper. De cette situation, de la force des principes qui avaient permis de régler pacifiquement la succession de l’URSS et qui avaient valu ensuite aux Croates, aux Slovènes, aux Macédoniens et aux Bosniaques le soutien international, les négociateurs européens, occidentaux et russes tinrent compte, lors du règlement de la guerre du Kosovo voici moins de dix ans. Autonomie substantielle. Respect de la souveraineté nationale de la République fédérale yougoslave, autrement dit respect des frontières. Tels étaient les principes d’un accord de paix conforme aux exigences immédiates du dénouement pacifique de la crise mais aussi aux principes fondamentaux de l’organisation de l’Europe. Va-t-on tout jeter bas ? Au risque, on le sait, de semer en Europe les germes de nombreuses sécessions, en Bosnie, Géorgie, Moldavie, etc., au risque, au-delà de l’Europe, de donner un singulier exemple qui fera réfléchir Marocains, Indiens, Indonésiens et nos excellents amis canadiens… (Ibidem : J.P.Chevènement)

Le raisonnement de Chevènement est juste ; si l’indépendance du Kosovo est accordée, il faudra s’attendre à ce que d’autres la demandent dans des régions sensibles en Europe, mais surtout en Afrique. On aura l’air de quoi à vouloir s’y opposer ? quel crédit moral pourrons-nous faire prévaloir ? La force ne règle rien. Il faut réfléchir sur l’incidence que ne manquera pas d’avoir une telle décision quant à la crédibilité de l’ONU qui tomberait dans le ridicule de la Société des Nations.

Souhaite-t-on vraiment se donner un nouveau prétexte de solide et bonne brouille avec la Russie ? On peut penser tout ce que l’on veut du régime russe mais les dernières élections tendent à prouver que celui-ci est assez solidement installé. Faut-il lui offrir l’occasion d’ajouter à la confusion en choisissant la Serbie pour théâtre d’une éventuelle réplique stratégique au déploiement éventuel d’un réseau américain d’armes antimissiles ? Ou bien convient-il, comme le font assez habilement les Allemands, de continuer de discuter avec la Russie le plus raisonnablement et froidement possible ? Il se trouve que le dossier du Kosovo est précisément celui sur lequel travaillent depuis longtemps, en relative intelligence, les trois acteurs : États-Unis, Union européenne et Russie. C’est même l’un des très rares sujets de politique étrangère où l’Union européenne, en tant que telle, fonctionne réellement sur un pied de stricte égalité avec Moscou et Washington. (Ibidem : J.P.Chevènement)

Prendrons-nous le risque de tendre davantage les relations avec la Russie ; la France ne peut se permettre de tourner le dos à une puissance qui, en dehors de la période communiste, fut toujours une nation amie, non-belligérante et qui sut être un soutien de poids dans de délicates affaires selon les soubresauts de l’histoire. Nous avons besoin d’elle pour affronter des dangers plus redoutables. Le Kosovo ne vaut pas un tel risque…

La France doit reconstruire des liens loyaux et d’amitiés avec la Russie.

Il est temps que l’Europe montre de la maturité et s’affirme de toute urgence contre ce qu’on doit bien appeler une dérive des Etats- Unis d’Amérique, une dérive hégémonique, unilatérale qui semble se moquer de l’intérêt général et qui tend à vivre dans une pratique prévaricatrice. L’Europe n’a nul intérêt à aller vers le sens de l’indépendance du Kosovo, du moins pas de la façon dont les Albano-Kosovars l’entendent forts du soutien américain.

La solution se trouve peut-être dans la perte d’un bout de ce territoire qui sera agrégé à l’Albanie, solution qui préservera les sanctuaires, ces lieux qui construisirent l’identité de la nation serbe. Le règlement de cette crise ne pourra se faire sans le concours franc et total de la Russie ; les Etats-Unis doivent se retirer des discussions.

Il est évident que l’indépendance du Kosovo telle qu’elle est voulue permettra aux réseaux islamistes d’en faire une redoutable base arrière, sans compter l’expansion des mafias albanaises et turques : le trafic de drogue provenant d’Asie s’en trouvera certainement favorisé.

Aucune nation européenne, même celles qui eurent tant à souffrir de l’occupation communiste, ne doivent souhaiter la partition du Kosovo. Il serait redoutable pour l’Europe qu’elle s’engageât dans des décisions qui la déshonoreraient à tout jamais. L’Union Européenne perdra toute sa crédibilité, le peu qui lui en reste.

L’Europe doit entrer dans la période de stabilisation, malgré l’antériorité de la chute du communisme, elle n’y est pas encore ; l’Union Européenne ne peut donner le change encore très longtemps et ce n’est pas dans son seul sein que cette stabilité s’établira, il faut impérativement que la Russie devienne son interlocuteur privilégié. La Russie fait partie intégrante de l’histoire européenne, elle doit être associée à la Renaissance européenne. Le régime actuel a été validé par le peuple, quelle que soit sa méthode autoritaire, le peuple lui a redonné sa confiance et il faut respecter le choix de ce peuple qui a besoin de sécurité, de paix. Certes, il a regagné une crédibilité économique, mais beaucoup reste à faire ; il faut lui apporter notre aide plutôt que de le critiquer.

Les discours des responsables ponctuels de l’opposition en Russie sont tintés d’un occidentalisme américain un peu trop voyant, un peu trop grossier, pour qu’ils soient crédibles. (Il serait redoutable de se retrouver dans une configuration à l’Ukrainienne ; j’espère que les hiérarchies orthodoxe et catholique s’uniront pour, qu’avec l’aide du pouvoir civil et politique de la Russie, écarter cette possibilité néfaste. IL ne faut pas que les courants évangélistes dont certains sont des courroies de transmission des services de renseignements des U.S.A. puissent librement s’établir. Les hiérarchies orthodoxes et catholiques russes ne doivent rien abandonner de leur terrain.)

On ne peut nier les souffrances des Albano-Kosovars, les Serbes se sont comportés en barbares ; la guerre est une machine terrible. On ne peut pas laisser se pérenniser cette situation, il faut trouver une juste solution.

Les haines entre eux sont difficilement surmontables, il faudra patienter trois générations. La meilleure solution serait de partager ce territoire de telle manière que l’accès aux monastères soit libre pour les Serbes que cette partie là ne soit pas détachée de l’actuelle Serbie, qu’on ne détache que la partie qui n’a sur son sol que peu de monastères. Il est évident qu’il faudra que les deux parties fassent des sacrifices.

Il y a peut-être une autre solution. L’Europe et la Russie s’entendent pour démilitariser cette région qui pourrait être administrée par une collégialité comportant un président désigné d’un commun accord par la Russie et les États européens ; le mandat serait de dix ans, il aurait deux vice-présidents : un Serbe et un Kosovar. Une assemblée élue composée d’un nombre équivalent de représentants pour chaque partie qui assisterait le Conseil d’Administration. Tous ceux qui ne seraient pas originaires de la région, qui s’y seraient installés depuis la tragédie, devront la quitter. Les frontières seront surveillées par une sécurité mixte afin d’éviter toute autre migration. Cette province serait alors administrée pour un bail d’un siècle, afin de laisser les passions mauvaises se dissoudre.

Il semble que ce soit là la solution la plus honorable qui ne porterait aucun dommage à la région. Ces nouveaux États souffrent depuis trop longtemps des séquelles dramatiques et perverses de l’occupation ottomane, il faudra beaucoup de temps pour qu’ils établissent une confiance mutuelle qui ne peut pas surgir dans une décision blessante et déshonorante.

Mais que l’on prenne bien conscience qu’aucune solution ne pourra porter de bons fruits si la Russie en est écartée ou si on ignore sa voix. La solution ne peut être qu’européenne et russe ; il faut en écarter les États-Unis d’Amérique, résolument et fermement.

De notre ami PIERRE- CHARLES AUBRIT SAINT POL -  (lescatholiques.free.fr)
 

Sources:  E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 03.02.2008 - BENOÎT XVI

 

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