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Pédophilie. Rome renvoie la patate chaude aux évêques

Le 17 mai 2011 - (E.S.M.) - La responsabilité fondamentale continue à leur incomber, écrit la congrégation pour la doctrine de la foi. Qui leur demande aussi de se soucier davantage des victimes et de donner plus de garanties aux accusés

Pédophilie. Rome renvoie la patate chaude aux évêques 

par Sandro Magister

Le 17 mai 2011 - E. S. M. - À partir d’aujourd’hui, les conférences épiscopales du monde entier ont douze mois, pas un de plus, pour rédiger des "directives", qu’elles fourniront à leurs évêques, en matière de traitement des abus sexuels commis par des prêtres sur des mineurs.

C’est la congrégation pour la doctrine de la foi qui l’exige. Elle l’a écrit et expliqué dans une circulaire rendue publique aujourd’hui, "comme aide aux conférences épiscopales pour la préparation de ces directives".

Les raisons qui ont poussé les autorités vaticanes à diffuser cette circulaire et à imposer aux conférences épiscopales une échéance aussi contraignante viennent évidemment de l'expérience accumulée ces dernières années dans les différents pays en ce qui concerne le traitement de cette plaie, certains évêques et épiscopats étant plus en avance, d’autres plus en retard.

Mais la circulaire tient également compte de certaines critiques, formulées par des juristes et des canonistes réputés, contre la manière d’agir communément adoptée, ces dernières années, par les autorités de l’Église pour ces affaires.

*

L’une de ces critiques porte sur la centralisation excessive.

En effet, le motu proprio "Sacramentorum sanctitatis tutela", publié par Jean-Paul II le 30 avril 2001, et les règles d’application ultérieures, voulues surtout par Joseph Ratzinger cardinal et pape Benoît XVI, attribuent à la congrégation pour la doctrine de la foi la compétence pour toute affaire d’abus sexuel commis par des prêtres sur des mineurs.

Le motif en était le manque de fiabilité qu’ont manifesté de nombreux évêques pour le traitement de ces affaires. Et en effet, depuis que la congrégation pour la doctrine de la foi a pris le contrôle de cette question, le travail de nettoyage a donné de meilleurs résultats.

Mais cette centralisation a ouvert la porte non seulement à la dérobade de certains évêques face à leurs responsabilités, mais aussi au risque que les autorités vaticanes et le pape lui-même ne soient traînés en justice pour des délits commis par leurs "employés" n’importe où dans le monde.

Une autre critique concerne le large recours, contre les prêtres coupables d’abus, à des sanctions extrajudiciaires, c’est-à-dire à des sanctions plus faciles et plus rapides à prendre par rapport au jugement qui est rendu lors d’un procès canonique en bonne et due forme, qu’il soit judiciaire ou administratif.

Huit affaires d’abus sur dix, au cours des dix dernières années, se sont en effet conclues par des sanctions extrajudiciaires, y compris l’affaire la plus spectaculaire : l'obligation de rentrer dans la vie privée qui a été imposée en 2006 au fondateur des Légionnaires du Christ, Marcial Maciel.

Mais cette procédure limite sérieusement les droits de l’accusé en matière de défense, sous de nombreux aspects, comme l’a montré un article publié le 20 novembre 2010 Pédophilie. Les doutes des cardinaux quant à la "tolérance zéro".

Et bien, la circulaire publiée hier par la congrégation pour la doctrine de la foi donne dans une large mesure raison à ces critiques et à d’autres.

Pour corriger l’excessive centralisation, elle insiste sur la responsabilité qui incombe prioritairement à chaque évêque ou supérieur d’ordre religieux.

Les évêques – dit la circulaire – devront également éviter de déléguer leurs pouvoirs de gouvernement à des "organes consultatifs de surveillance" créés dans certains diocèses – les cas de Bruxelles et de Vienne sont les plus connus – pour traiter les affaires d’abus.

Pour corriger les effets négatifs des procédures extrajudiciaires, la circulaire insiste sur l’obligation de garantir la présomption d’innocence des accusés, leurs droits de défense dès le début des enquêtes, le respect de la confidentialité et de la bonne réputation, et aussi "un moyen de subsistance digne et équitable" assuré par le diocèse ou l’ordre religieux concerné.

De plus, la circulaire incite à veiller mieux qu’on ne le fait à la sélection des candidats au sacerdoce et à la formation des prêtres eux-mêmes, en particulier des jeunes. En ce qui concerne les premiers, elle invite à étudier avec plus de pondération "ces candidats au sacerdoce ou à la vie religieuse qui passent d’un séminaire à l’autre, d’un diocèse à un autre ou d’un ordre religieux à un diocèse".

Bien entendu, le premier point sur lequel la circulaire insiste est le devoir de prendre soin des victimes d’abus.

La circulaire de la congrégation pour la doctrine de la foi est datée du 3 mai 2011 et son texte intégral se trouve sur le site du Vatican Lettre circulaire pour aider les Conférences épiscopales..."

Avec la lettre d'accompagnement du cardinal préfet William Levada "Éminence, Excellence..."

Dans la partie finale de la circulaire, sont décrites les procédures que tout évêque doit adopter dès aujourd’hui pour les affaires d’abus sexuels commis par ses prêtres, ainsi que les indications données aux conférences épiscopales pour élaborer des directives encore plus précises et contraignantes.

 Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.


 

Source: Sandro Magister
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 17.05.2011 - T/International

 

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