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19 Avril 2005
 

Benoît XVI aux évêques :  "Témoignez par votre vie"

 

Cité du Vatican, le 17 avril 2008  - (E.S.M.) - S’engager jusqu’au bout contre le sécularisme, le matérialisme, les lois contraires à la vie et à la morale catholique. Benoît XVI s’adressait hier soir aux évêques, réunis au Sanctuaire de l’Immaculée Conception. Un discours vaste, détaillé…

Le pape Benoît XVI - Pour agrandir l'image Cliquer

Benoît XVI aux évêques : "Témoignez par votre vie"

Synthèse du discours du Saint-Père : texte intégral (ici), en 2e partie, les évêques interrogent, le pape répond

A 17h45 (23h45 à Rome), le Pape a présidé la célébration des Vêpres avec les Evêques des Etats-Unis au Sanctuaire national de l'Immaculée Conception de Washington.

Au début de son homélie, le Saint-Père a souligné "la grande vitalité et créativité" du peuple américain, ainsi que sa générosité pour les pauvres et nécessiteux, qui se manifeste aussi dans "les différentes formes d'aide humanitaire des catholiques à travers la Caritas catholique et les autres associations".

En soulignant que "l'Amérique est aussi une terre de grande foi", dont les habitants se distinguent par leur "ferveur religieuse", Benoît XVI a ajouté qu'ils "n'hésitent pas à introduire dans des discours publics des raisons morales". Par ailleurs, "le respect pour la liberté religieuse est profondément enraciné dans la conscience américaine".

Le Pape a dit que "les personnes ont aujourd'hui besoin qu'on leur rappelle le but ultime de leur existence. Sans Dieu, nos vies sont, en définitive, vides. Le but de toute notre activité pastorale et catéchétique, l'objet de notre prédication, le centre même de notre ministère sacramentel doit être celui d'aider les personnes à établir et à alimenter une relation vitale avec Jésus-Christ, notre espérance".

A une époque où "les progrès de la médecine sont porteurs de nouvelles espérances pour beaucoup, des enjeux éthiques sans précédent peuvent être soulevés. Il est donc plus important que jamais d'assurer une solide formation dans les enseignements moraux de l'Eglise à ces catholiques qui sont engagés dans le domaine de la santé". Le Saint-Père a ensuite ajouté à l'attention des évêques: "votre voix est respectée et a beaucoup à apporter aux discussions sur les questions sociales et morales d'actualité. Il est de votre devoir de faire en sorte que la formation morale offerte à tous les niveaux de la vie ecclésiale reflète l'authentique enseignement de l'Evangile de la vie!".

Le Saint-Père a souligné encore que "la situation de la famille au sein de la société reste une préoccupation importante pour nous tous" et a ajouté que "le divorce et l'infidélité ne cessent de croître, et de nombreux jeunes hommes et femmes choisissent de retarder le mariage ou même de l'ignorer complètement". Ainsi,-a-t-il ajouté- "on assiste à une décroissance alarmante du mariage catholique aux Etats-Unis ainsi qu'à une augmentation des cohabitations, dans lequel le don réciproque des époux à la façon du Christ, au moyen du sceau d'une promesse publique de vivre les exigences d'un engagement indissoluble pour l'existence entière, est simplement absent".

"Il est de votre devoir -a-t-il dit- de proclamer avec force les arguments de foi et de raison qui parlent de l'institution du mariage, compris comme un engagement pour la vie entre un homme et une femme, ouvert à la transmission de la vie. Un tel message devrait résonner aux oreilles des personnes aujourd'hui, parce que c'est essentiellement un "oui" inconditionnel et sans réserve à la vie, un "oui" à l'amour et un "oui" aux aspirations du cœur de notre humanité commune, alors que nous nous efforçons d'accomplir notre profond désir d'intimité avec les autres et avec le Seigneur".

Le Pape a ensuite ajouté que "parmi les signes contraires à l'Evangile de la vie que l'on peut trouver en Amérique, mais aussi ailleurs, il y en a un qui est l'objet d'une profonde honte : l'abus sexuel sur des mineurs. Nous avons reçu de Dieu cette responsabilité, en tant que pasteurs, de soigner les blessures causées par toute violation de confiance, de favoriser la guérison, de promouvoir la réconciliation et de nous approcher avec une tendre préoccupation de ceux qui ont été sérieusement blessés".

"Nous devons toutefois rappeler -a poursuivi le Pape- que la plus grande majorité des prêtres et des religieux en Amérique accomplit un travail excellent en apportant le message libérateur de l'Evangile aux personnes qui sont confiées à leurs soins pastoraux, mais qu'il est d'une importance vitale que les sujets vulnérables soit toujours protégés des blessures qu'ils pourraient causer".

Le Saint-Père a ajouté que les enfants "ont le droit de grandir avec une compréhension saine de la sexualité et du rôle qui est le leur dans les relations humaines. Nous devons prioritairement réaffirmer les valeurs qui soutiennent la société pour offrir aux jeunes et aux adultes une solide formation morale. Oui, chaque membre de la société peut contribuer à ce renouvellement moral et en tirer un bénéfice".

Benoît XVI a aussi parlé des prêtres et souligné qu'eux "aussi ont besoin que vous les guidiez et que vous leur soyez proches pendant cette période difficile. En ce moment, une partie vitale de votre devoir est de renforcer les rapports avec vos prêtres, et spécialement dans les cas où il existe une forte tension entre les prêtres et les évêques en conséquence de la crise. Il est important que vous continuiez à démontrer à leur égard votre préoccupation, votre soutien et que vous soyez un guide à travers votre exemple".

"Nous devons redécouvrir la joie de vivre une existence centrée sur le Christ - a ajouté le Saint-Père -, en cultivant les vertus et en s'immergeant dans la prière. Le temps passé à la prière n'est jamais gaspillé, tout autant que les devoirs qui nous pressent de toutes parts sont importants ". Au cours de la rencontre de ce soir, trois évêques ont posé des questions au Pape.

Les évêques interrogent, le pape répond

Q. – Très Saint Père, comment jugez-vous le défi grandissant du sécularisme dans la vie publique et du relativisme dans la vie intellectuelle ? Que suggérez-vous pour répondre à ces défis, pour que l’évangélisation soit plus efficace ?

R. – J’ai abordé rapidement ce sujet dans mon discours. Il me paraît significatif qu’ici, en Amérique, la mentalité séculière ne se soit pas établie comme intrinsèquement opposée à la religion, à la différence de ce que l’on constate dans de nombreux endroits en Europe. Dans le contexte de la séparation entre l’Église et l’État, la société américaine a toujours été marquée par un profond respect pour la religion et son rôle public. Si l’on en croit les sondages, le peuple américain est profondément religieux. Mais il ne suffit pas de compter sur cette religiosité traditionnelle et de se comporter comme si tout était normal alors que ses bases sont en train de s’éroder lentement. Un engagement sérieux dans le domaine de l’évangélisation ne peut se faire sans une étude profonde des vrais défis que l’Évangile doit affronter dans l’actuelle culture américaine.

Naturellement, il est essentiel de bien comprendre la juste autonomie de l’ordre séculier, une autonomie que l’on ne peut séparer du Dieu Créateur et de son plan de salut (cf. “Gaudium et Spes“, 36). Le type de sécularisme de l’Amérique pose peut-être un problème particulier: alors qu’il permet de croire en Dieu et qu’il respecte le rôle public de la religion et des Églises, il réduit de manière subtile la croyance religieuse au plus petit dénominateur commun. La foi devient une acceptation passive du fait que certaines choses “de là-bas“ sont vraies, mais sans incidence pratique sur la vie de tous les jours. Il en résulte une séparation croissante de la foi et de la vie: on vit “comme si Dieu n’existait pas“. Une situation aggravée par une approche individualiste et éclectique de la foi et de la religion. Loin de l’approche catholique de “la pensée avec l’Église“, chacun pense avoir le droit de définir et de choisir, en gardant les liens sociaux mais sans conversion totale, interne à la loi du Christ. De ce fait, au lieu d’être transformés et renouvelés dans leur âme, les chrétiens sont facilement tentés de se conformer à l’esprit du siècle (cf. Rm 12,2). Nous l’avons perçu de manière aiguë à travers le scandale créé par les catholiques qui défendent un prétendu droit à l’avortement.

De manière plus approfondie, le sécularisme met l’Église au défi de réaffirmer et de poursuivre encore plus activement sa mission dans et envers le monde. Comme l’avait expliqué le Concile, les laïcs ont une responsabilité particulière à cet égard. Je suis convaincu de la nécessité de mieux sentir le rapport entre, d’une part, l’Évangile et la loi naturelle et, d’autre part, la recherche du véritable bien de l’homme, tel qu’il est concrétisé dans la loi civile et dans les décisions morales personnelles, de l’autre. Dans une société qui, à juste titre, a beaucoup de considération pour la liberté personnelle, l’Église doit promouvoir à tous les niveaux de son enseignement – dans la catéchèse, dans la prédication, dans les cours au séminaire et à l’université – une apologétique visant à affirmer la vérité de la révélation chrétienne, l’harmonie entre la foi et la raison, et une saine compréhension de la liberté. Celle-ci doit être vue, de manière positive, comme une libération des limitations créées par le péché pour atteindre une vie authentique et pleine. En un mot, l’Évangile doit être prêché et enseigné comme un mode de vie complet qui offre une réponse attrayante et véridique, sur le plan intellectuel et le plan pratique, aux vrais problèmes de l’homme. En définitive, la “dictature du relativisme“ n’est rien d’autre qu’une menace contre la liberté de l’homme, qui ne peut mûrir que dans la générosité et dans la fidélité à la vérité.

Naturellement, il y aurait encore beaucoup à dire sur ce sujet. Je conclurai simplement en disant que je pense qu’en ce moment précis de son histoire, l’Église en Amérique est confrontée à un défi. Elle doit retrouver la vision catholique de la réalité et la présenter de manière attirante et avec créativité à une société qui fournit toutes sortes de recettes pour aider l’homme à se réaliser. Je pense en particulier à notre devoir de parler au cœur des jeunes qui, malgré leur exposition permanente à des messages contraires à l’Évangile, continuent d’avoir soif d’authenticité, de bonté, de vérité. Il reste beaucoup à faire au niveau de la prédication et de la catéchèse dans les paroisses et les écoles, s’il l’on veut que l’évangélisation porte ses fruits dans le renouvellement de la vie ecclésiale en Amérique.

La deuxième question concerna le processus silencieux d'abandon de la pratique religieuse de la part des catholiques, parfois explicitement, mais plus souvent sous une forme graduelle, en s'éloignant d'une identification avec l'Eglise.

"Dans les sociétés occidentales, il devient de plus en plus difficile de parler de manière sensée du salut -a observé le Pape-. Cependant, le salut, la délivrance de la réalité du mal et le don d'une vie nouvelle et libre en Christ est au cœur même de l'Evangile. Nous avons à redécouvrir, comme je l'ai déjà dit, des façons nouvelles et attractives pour proclamer ce message dans la liturgie de l'Eglise, et surtout dans le sacrement de l'Eucharistie, où ces réalités se manifestent de manière plus puissante et sont vécues dans l'existence des croyants. Peut-être avons-nous encore beaucoup à faire pour réaliser la vision du Concile sur la liturgie comme exercice du sacerdoce commun et comme impulsion pour un apostolat fructueux dans le monde".

Enfin, en répondant à une question sur le déclin des vocations, Benoît XVI a rappelé que "la capacité de susciter des vocations au sacerdoce et à la vie religieuse est un signe sûr de la santé d'une Eglise locale", et a réaffirmé la nécessité de la prière. "Je ne parle pas seulement - a-t-il dit - de la prière pour les vocations. La prière même, née dans les familles catholiques, consolidée par des programmes de formation chrétienne, renforcée par la grâce des sacrements, est le moyen principal pour que nous arrivions à connaître la volonté de Dieu pour notre vie". Texte intégral des réponses du Saint-Père aux questions des évêques  Benoît XVI et le grand défi de l'Eglise en Amérique

Avant de prendre congé, le Pape a mentionné "la souffrance immense éprouvée par le peuple de Dieu dans l'archidiocèse de New Orléans suite à l'ouragan Katrina, ainsi que sa valeur face au défi des travaux de reconstruction". Le Saint-Père a offert un calice à l'archevêque de ce siège, Monseigneur Alfred Hughes, "comme signe -a-t-il dit - de ma solidarité et de ma prière avec les fidèles de l'archidiocèse".

Texte intégral du discours du Saint Père Discours de Benoît XVI lors de la célébration des Vêpres
[Anglais, Espagnol, Italien]

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Le premier rendez-vous était avec les évêques américains dans la crypte du Sanctuaire national de l’Immaculée Conception.  Regarder la vidéo en français

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Sources : www.vatican.va 080417 (1500)  - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 17.04.2008 - T/USA

 

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