Benoît XVI remercie le Cardinal
Vanhoye pour sa profondeur spirituelle |
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Cité du Vatican, le 17 février 2008 -
(E.S.M.) - Les
Exercices Spirituels en présence du Saint Père Benoît XVI se sont conclus
par la prière des laudes et la Méditation finale, samedi matin, dans la
Chapelle Redemptoris Mater, au Vatican.
Cette année les Méditations ont été proposées par le Card. Albert Vanhoye, S.I., Secrétaire de la Commission Pontificale Biblique.
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Le pape Benoît XVI dans
la chapelle Redemptoris Mater
Benoît XVI remercie le Cardinal Vanhoye pour sa profondeur spirituelle
Conclusions des exercices spirituels de la Curie Romaine
Les
Exercices Spirituels en présence du Saint Père Benoît XVI se sont conclus
par la prière des laudes et la Méditation finale, samedi matin, dans la
Chapelle Redemptoris Mater, au Vatican.
Cette année les Méditations ont été proposées par le Card. Albert Vanhoye, S.I., Secrétaire de la Commission Pontificale Biblique.
Texte intégral des paroles du Saint-Père
Chers frères,
A la fin de ces journées d'Exercices spirituels, je voudrais vous remercier
de tout cœur, Eminence, pour la direction spirituelle que vous nous avez
offerte avec une très grande compétence théologique et avec une grande
profondeur spirituelle. De la perspective visuelle qui était la mienne, j'ai
eu constamment devant les yeux l'image de Jésus à genoux devant saint Pierre
pour lui laver les pieds. Grâce à vos méditations, cette image m'a parlé.
J'ai vu que c'est précisément ici, dans ce comportement, dans cet acte
d'extrême humilité que se réalise le nouveau sacerdoce de Jésus. Il se
réalise précisément dans l'acte de solidarité à notre égard, avec nos
faiblesses, notre souffrance, nos épreuves, jusqu'à la mort. Ainsi, j'ai vu
avec des yeux nouveaux le vêtement rouge de Jésus, qui nous parle de son
sang. Monsieur le Cardinal, vous nous avez enseigné comment le sang de Jésus
était, grâce à ses prières, "oxygéné" par l'Esprit Saint. Et il est ainsi
devenu une force de résurrection et pour nous une source de vie.
Mais je ne pouvais pas manquer non plus de méditer sur la figure de saint
Pierre, qui pose son doigt sur son front. C'est le moment où il prie le
Seigneur de lui laver non seulement les pieds mais aussi la tête et les
mains. Il me semble qu'il exprime - au-delà de ce moment - la difficulté de
saint Pierre et de tous les disciples du Seigneur à comprendre la
surprenante nouveauté du sacerdoce de Jésus, de ce sacerdoce qui est
précisément abaissement, solidarité à notre égard, et qui nous offre ainsi
l'accès au véritable sanctuaire, le corps ressuscité de Jésus.
Tout au long de son expérience de disciple et, me semble-t-il, jusqu'à sa
propre crucifixion, saint Pierre a dû écouter toujours à nouveau Jésus, pour
entrer plus profondément dans le mystère de son sacerdoce, du sacerdoce du
Christ transmis aux apôtres et à leurs successeurs.
En ce sens, la figure de Pierre me semble être comme la figure de chacun de
nous au cours de ces journées. Eminence, vous nous avez aidés à écouter la
voix du Seigneur, à apprendre ainsi à nouveau ce qu'est son sacerdoce et le
nôtre. Vous nous avez aidés à entrer dans la participation au sacerdoce du
Christ et, ainsi, à recevoir aussi le nouveau cœur, le cœur de Jésus, comme
centre du mystère de la nouvelle Alliance.
Merci de tout cela, Eminence. Vos paroles et vos méditations nous
accompagneront en ce temps du Carême sur notre chemin vers la Pâque du
Seigneur. En ce sens, je vous souhaite à tous, chers frères, un bon Carême,
fécond d'un point de vue spirituel, afin que nous puissions réellement
arriver à Pâques à une participation toujours plus profonde au sacerdoce de
notre Seigneur.
Texte original du
discours du Saint Père
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Italien
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La réflexion et l'écoute vécue dans la discrétion de la chapelle latérale
qui lui est réservée - à droite de l'autel de la chapelle Redemptoris
Mater - pendant que ses yeux s'arrêtaient longuement sur l'image de Jésus qui lave les pieds aux apôtres,
un genou à terre. C'est ainsi que s'est passée
cette semaine d'exercices spirituels de Carême de Benoît XVI qui l'a
lui-même raconté au terme des méditations tenus cette année par le cardinal
jésuite, Albert Vanhoye. Une image, celle du lavement des pieds, qui a donné
en un certain sens « corps » aux paroles du prédicateur : en elle, la figure
de Pierre qui demande d'être lavé même sur la tête et sur les mains exprime,
selon Benoît XVI, la difficulté de comprendre réellement, la grande portée
du sacerdoce du Christ, dont la nature - a-t-il ajouté en se tournant vers
le cardinal Vanhoye - est vraiment celle de l'humilité extrême de Jésus :
Benoît XVI a loué la « compétence théologique » et la « profondeur
spirituelle » qui ont nourri les réflexions du cardinal Vanhoye : elles
nous ont permis, a-t-il affirmé, « d'apprendre de nouveau » ce qu'est le
sacerdoce du Christ et ce qu'est le nôtre, « entrer dans la participation au
sacerdoce du Christ et ainsi même recevoir le nouveau cœur, le cœur de
Jésus, comme centre du mystère de la nouvelle Alliance ».
C'est précisément sur l'étroite relation entre le cœur de Jésus et le
ministère des prêtres, que le cardinal jésuite avait axé la dernière
méditation de samedi matin. Dans l'Ancien Testament, a-t-il souligné avec
clarté, le sacerdoce n'a pas de rapport avec le cœur. Il s'agit d'une
constatation triste mais vraie, a-t-il observé : dans ces témoins
millénaires on parle souvent du cœur du roi - parfois avec poésie et
rhétorique - mais jamais du cœur de celui qui administre le culte :
« Le culte ancien n'a aucun rapport avec le cœur. Le culte est défini par la
loi, se réalise par des rites conventionnels, extérieurs. Le prêtre doit
accomplir les rites, et cela suffit. Jésus a substitué ce rite extérieur,
conventionnel par un culte personnel, existentiel, qui part de son cœur ».
Le cardinal Vanhoye a passé en revue certains passages de la Bible, dans
lesquels quelques prophètes anticipaient déjà la nécessité d'un cœur
renouvelé, capable d'entrer dans le dialogue avec Dieu. Le modèle arrive par
le Nouveau Testament : c'est le cœur parfait de Jésus - un cœur en pleine
communion avec le Père - que toutefois l'Incarnation et la Passion
transforment profondément par son acte de suprême générosité. Jésus assume
un cœur de chair pour renouveler les cœurs de chaque personne en passant, a
affirmé le cardinal, à travers un moment - par celui de la Passion - tout le
contraire de l'Amour, parce que dominé par la cruauté et les tortures. C'est
ici que le Christ devient un prêtre parfait et son cœur, dans l'Église de
tous les temps, continue à se manifester à travers la médiation des
ministres, appelés à avoir les mêmes qualités que leur chef : un cœur humble
envers Dieu, un cœur doux envers son prochain :
« Pour être Sacrement du Christ prêtre,
l'évêque, le prêtre doit être uni au cœur du Christ dans ses deux
dispositions fondamentales : la docilité envers Dieu, la miséricorde envers
les hommes. Il doit avoir un cœur filial envers Dieu le Père et un cœur
fraternel envers les personnes humaines ».
Jésus, a poursuivi le prédicateur des exercices, associe les apôtres, et
donc les évêques et les prêtres, à son sacerdoce. De plus, avec la dernière
Cène, Il met littéralement son corps, son cœur, dans les mains des prêtres
pour qu'ils le distribuent aux autres. Dans le fond, a conclu le cardinal
Vanhoye, la vie chrétienne consiste à recevoir et à avoir en soi, le cœur de
Jésus.
Exercices spirituels de la semaine
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Benoît XVI commence les exercices spirituels
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« Dieu nous a parlé en son Fils » et « le Christ est Fils de Dieu et notre
frère »
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La Nouvelle Alliance, méditation du card. Vanhoye devant Benoît XVI et la
Curie
►
Le sacrifice du Christ dans les méditations du card. Vanhoye, en présence de
Benoît XVI
Tous les textes du
temps de Carême
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Table Carême
Sources:
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 17.02.2008 - BENOÎT XVI |