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19 Avril 2005
 

Benoît XVI : l'Église doit toujours se renouveler et retrouver sa jeunesse

 

Cité du Vatican, le 16 octobre 2008  - (E.S.M.) - Mgr Dumas, évêque de Haïti rappelait hier dans son intervention qu'au congrès sur DEI VERBUM, le Pape Benoît XVI avait souligné que : "l'Église doit toujours se renouveler et retrouver sa jeunesse par la Parole de Dieu qui ne vieillit jamais et ne s'épuise pas."

Benoît XVI : l'Église doit toujours se renouveler et retrouver sa jeunesse

SEIZIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (Mercredi 15 OCTOBRE 2008, matin)  (Suite)

Page précédente Synode sur la Parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l'Église, 16è C.G.

Le 16 octobre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Mgr Dumas, évêque de Haïti rappelait hier dans son intervention qu'au congrès sur DEI VERBUM, le Pape Benoît XVI avait souligné que : "l'Église doit toujours se renouveler et retrouver sa jeunesse par la Parole de Dieu qui ne vieillit jamais et ne s'épuise pas."

À cette Seizième Congrégation générale sont intervenus les Pères suivants :

- S.Exc. Mgr Fragkiskos PAPAMANÓLIS, O.F.M. Cap., Évêque de Syros, Administrateur de Milos (GRÈCE)

Je voudrais ajouter une réflexion au n. 54 qui traite de la Parole de Dieu en tant que lien oecuménique. Je vis en Grèce, où nous, les catholiques, sommes une minorité au milieu de la grande majorité constituée de nos frères orthodoxes. Ils est donc naturel pour moi d’aborder cette question.

Dans le Document de travail, j’ai cherché la réponse à une question que m’adressent souvent nos frères orthodoxes ou que, parfois, je lis dans les journaux : “Comment pouvez-vous, vous les catholiques, justifier les structures par lesquelles agit votre Église en tant qu’institution si vous la mettez en regard de la Parole de Dieu ?”. Et, plus loin dans la conversation, je comprends qu’ils parlent du corps diplomatique, et de toutes les ramifications qu’il déploie, et dont l’Église fait un large usage.

Je suis conscient des exigences des institutions et du bien qu’apporte la diplomatie. Il est toutefois vrai qu’elles doivent toujours être réexaminées et vérifiées à la lumière de la Parole de Dieu, parce que la fin ne justifie pas les moyens.

En étudiant l’histoire, nous rencontrons dans la vie de l’Église des décisions d’urgence et des modes de comportement structurel qui pourraient être justifiés du fait d’un moment historique donné, mais ces décisions, sont maintenues ensuite dans les structures de l’Église. Je pose alors la question : ces décisions continueront-elles à marquer le pas de la vie de l’Église pour des siècles et des siècles ? Notamment quand de semblables structures ne résistent pas à la lumière des principes théologiques ?

Pour l’Église catholique, l’engagement oecuménique est le premier engagement du troisième millénaire. Un engagement qui ne peut se limiter à l’échange d’invitations, de visites et de dons, ou même à tous ces gestes qui expriment notre désir de créer l’unité. Le désir ne suffit pas. Nous devons être disposés à sacrifier lois et structures, pour préparer le jour béni dans lequel tous les chrétiens seront unis.

Le jour béni de l’union des chrétiens, en effet, ne sera pas “une rencontre inconditionnée” avec nos frères, mais une fusion de deux pièces d’or, pour arriver à une nouvelle entité dans l’unité. Le temps du chemin oecuménique ne sera authentique que si chaque Église suit un chemin de purification de ses structures.

Sur ce chemin, la Parole de Dieu est l’instrument qui doit guider l’une et l’autre Église, car elle est l’unique élément commun autour duquel nous pouvons nous rencontrer et confronter nos idées.

- S.Exc. Mgr Felix TOPPO, S.I., Évêque de Jamshedpur
(INDE)


Malgré la réalité amère des divisions historiques de l’Église, l’oecuménisme a fait des progrès considérables vers l’unité des Églises depuis le Concile Vatican II.

Réalité de la division
Nos divisions ont entraîné des blessures au Corps mystique du Christ. Nos divisions contredisent la volonté du Christ et son enseignement de l’amour, de l’humilité et du pardon. Ces divisions sont un crime sérieux et un scandale face au monde.

Travailler pour l’unité
Le fait que, malgré ces divisions, nous mettions tout en oeuvre pour l’unité est un signe d’espoir. Mais bien que les querelles personnelles soient terminées, l’unité des chrétiens reste toujours éloignée.

Aspirations de l’Église
Les premières lignes du “Décret sur l’oecuménisme” du Concile Vatican II souligne la “promotion de la restauration de l’unité entre tous les chrétiens” comme une des principales préoccupations du Concile (cf. UR 1; LG 15). Ce que soulignent également les Papes : Jean-Paul II (cf. Ut Unum sint, n. 61) et Benoît XVI (IL 54) ont insisté sur l’importance primordiale de l’union pleine et visible de tous les disciples de Jésus.

La nécessité de l’unité
Nous confessons notre foi en un seul Dieu, un seul Baptême, un seul Message, une seule Espérance, et un seul Amour ; un sacrifice qui nous invite à une unité indivise. Nous rappelons les prières de Jésus à son Père pour l’unité (Jn 17, 21). Mes propositions
1. Un véritable oecuménisme nous invite à assumer des attitudes spirituelles d’amour et d’humilité envers les tous les chrétiens.
2. Tous les chrétiens doivent être encouragés à participer à des pratiques collectives de Lectio divina.
3. Nous devrions nous garder de la dilution de la vérité et des faux oecuménismes.
4. Nous devrions renforcer les dynamiques naturelles d’unité, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos Églises particulières.
5. Les Églises d’Orient et d’Occident doivent se mettre d’accord sur un jour en commun pour la célébration de la Pâque.

- S.Exc. Mgr Joaquim FERREIRA LOPES, O.F.M. Cap., Évêque de Viana (ANGOLA)

l. Les cultures africaines dans lesquelles nous annonçons la Bonne Nouvelle, sont des cultures anciennes qu’il faut bien connaître dans leur profondité. Au même temps, elles ont un penchant symbolique très accentué qu’il faut non seulement respecter mais aussi savoir utiliser.

Nos cultures africaines peuvent bien être appelées Cultures de la parole dans un sens à la fois existentiel et symbolique. En fait, d’une part, la parole humaine, comme telle, a une valeur extraordinaire; d’autre part, la Parole de Dieu a une valeur exceptionnelle. La Parole de Dieu déborde tout sens attribuée à la parole dans quel que soit le contexte.

À cause de cela, la Parole de Dieu, la Bible, est vénérée dans nos Assemblées liturgiques d’une façon telle qu’une espèce de rite d’intronisation a commencé à s’introduire lentement et progressivement dans la célébration de l’Eucharistie.

Pour les africains, la Parole est vivante, elle est Quelqu’un qui vient à la rencontre de la communauté réunie par l’Esprit Saint au nom du Seigneur. Avec un grand sens de créativité, la communauté a besoin d’autres formes de lecture au niveau du rituel, du geste, du symbole.

Nous devons approfondir tout ce qui touche le problème de l’Inculturation afin d’éviter dans le processus de la Nouvelle Évangélisation en cours, certaines erreurs du passé en ne considérant pas ces aspects qui ont mené à une évangélisation qui n’a pas touché profondément la culture restant au niveau du périphérique, du superficiel.

2. Il faut rendre hommage aux catéchistes, hommes et femmes, au courage farouche qui, ayant reçu la Foi et en restant fidèles, ont réussi pendant des dizaines d’années lorsque la guerre ravageait le pays, à maintenir les communautés vivantes au prix de leurs propres vies. Il y a eu beaucoup de sainteté et de martyrium dans ces communautés.

Maintenant ont peut voir la Bible dans les mains des fidèles et entrant dans leurs maisons.

L’Évangile est de nouveau annoncé aux pauvres bien que nous avons encore évidemment beaucoup de pain sur la planche.


- Très Rév. P. Kieran O'REILLY, S.M.A., Supérieur Général de la Société des missions Africaines

L’une des caractéristiques des lettres de saint Paul est qu’il les commencent toujours en remerciant Dieu pour le travail et l’engagement de ceux à qui il écrit. “Je rends grâces à mon Dieu chaque fois que je fais mémoire de vous, en tout temps dans toutes mes prières pour vous tous, prières que je fais avec joie ; car je me rappelle la part que vous avez prise à l'Évangile depuis le premier jour jusqu'à maintenant (1, 3-5). Je voudrais m’adresser aux agents de la Parole, “partenaires de l’Évangile”.

A) Les catéchistes, religieux et laïcs, hommes et femmes. B) Les Évêques, les prêtres et les diacres. C) Un troisième groupe représenté par ceux qui travaillent silencieusement et avec diligence - les exégètes bibliques.

Il est important que ce Synode saisisse cette occasion pour reconnaître le progrès substantiel accompli au cours des 50 dernières années et le rôle de ceux que j’ai mentionnés plus haut.

Quatre défis:
1. L’usage dévot de la Bible associé à une recherche authentique.
Un grand défi à relever est celui d’unir l’utilisation de la Bible à une recherche sérieuse tant historique que critique. Cette mission pourrait être décrite comme l’union d’un engagement de foi passionné et d’une érudition impeccable.
2. Comment les prêtres-agents de l’évangélisation peuvent-ils connaître davantage et se sentir plus à l’aide avec le texte de la Bible ? Il est essentiel de mettre au point des programmes de formation permanente adaptés, surtout en ce qui concerne l’Écriture.
3. Le ministère de “Justice et Compassion” à l’intérieur de l’Église devrait être présenté plus directement. L’Église sur tous les continents a besoin d’hommes et de femmes en première ligne dans l’oeuvre d’évangélisation, qui soient des témoins du Christ Miséricordieux et affectueux.
4. La vocation à inculturer ou à incarner la Parole de Dieu en Afrique en est encore à une phase initiale. L’oeuvre d’évangélisation se poursuit incessamment et, même si d’importants pas en avant ont été faits, il reste encore du chemin à faire pour la diffusion complète de la Parole.

- S.Exc. Mgr Daniel CARO BORDA, Évêque de Soacha
(COLOMBIE)


Dans les Évangiles, nous trouvons l’ “Histoire d’une âme”.

Le fondement des Évangiles, ce sont les paroles et les actes de Jésus, enrichis des confessions de foi apostolique et des différentes traditions des communautés primitives. Cela ne nous empêche pas de trouver dans les Évangiles “la spiritualité vécue par Jésus”, son cheminement spirituel. Un cheminement spirituel qui s’appelle “Royaume de Dieu”. Un Royaume qu’il a transformé en réalité en lui-même et qu’il a révélé aux Douze et aux autres. Un Royaume qui est à l’intérieur et que l’on trouve et édifie à partir de là. L’étude et la lecture assidue de l’Évangile nous amènera à connaître l’âme de Jésus, non seulement ses paroles. C’est trouver l’histoire d’une âme désireuse de construire le vrai Royaume ad intra et de le partager et faire connaître ad extra. Il s’agit d’entrer dans le cheminement spirituel qu’il a vécu à partir du baptême pénitentiel, jusqu’à la résurrection et l’ascension glorieuse.

Par la Parole, trouver Jésus de Nazareth, qui nous invite et nous accompagne à construire comme lui, le Royaume de Dieu... C’est là le coeur de l’être disciple.

- S.Em. le Card. Giovanni Battista RE, Préfet de la Congrégation pour les Évêques
(CITÉ DU VATICAN)


1. Il est du devoir de l’Évêque d’être héraut de la Parole de Dieu; docteur authentique c’est-à-dire investi de l’autorité du Christ qui l’illustre et la transmet; maître qui la conserve fidèlement et la défend; témoin qui la proclame y compris par l’exemple de sa propre vie (cf.Lumen Gentium).

Dans l’exercice du munus docendi, l’Évêque doit enseigner aux fidèles la parole puisée à l’Écriture Sainte, à la Tradition, au Magistère, à la Liturgie de l’Église en étant attentif à ce que la révélation chrétienne soit proposée intégralement et fidèlement. De la même façon, la Parole de Dieu doit constituer un point de repère du munus sanctificandi et du munus regendi.

Un pasteur doit sentir profondément la responsabilité primaire de diffuser et de faire aimer la Parole de Dieu: il doit sans cesse l’étudier et réfléchir sur les moyens lui permettant de réaliser au mieux sa mission.

Par le biais d’une oeuvre pastorale soignée, l’Évêque doit guider ses prêtres et ses fidèles à écouter, aimer, intérioriser la Parole de Dieu de manière à familiariser avec elle et à en cueillir le sens profond, de manière à parvenir au salut par “l’obéissance de la foi(Rm 1, 5).
L’Évêque doit également mettre tout en oeuvre afin que la Parole de Dieu ait une incidence et une influence sur la culture en cherchant à illuminer avec la Parole de Dieu le nouveau qui apparaît à l’horizon.

2. En outre, il incombe à l’Évêque de se prodiguer afin que la Parole de Dieu soit conservée vivante, intègre et féconde. L’Évêque a l’obligation de défendre la Parole de Dieu de tout ce qui peut compromettre sa pureté et son intégrité. Il doit avoir le courage d’intervenir avec clarté et autorité contre toute interprétation ou hypothèse arbitraire.

Il faut ensuite enseigner à lire l’Écriture Sainte non pas comme un livre quelconque mais comme ce qu’elle est vraiment, c’est-à-dire la Parole de Dieu, en parlant avec Dieu, apprenant donc à prier à partir du texte écouté ou lu, médité et approfondi.

3. Afin de bien remplir sa tâche, l’Évêque doit tout d’abord se nourrir lui-même de la Parole de Dieu. Chaque Évêque doit mettre au centre de sa vie la Parole de Dieu de façon à ce qu’elle devienne la véritable réalité, le véritable fondement de son expérience de foi et de toute son activité pastorale. La Parole de Dieu doit imprégner toute notre manière de voir, de penser et d’agir et devenir le soutien et le réconfort de notre existence.

Au cours du rite d’ordination épiscopale, le moment où l’Évangéliaire est ouvert au-dessus de notre tête est particulièrement significatif. Notre ministère a été placé sous la Parole de Dieu avec la mission de l’annoncer, de la proclamer, de la vivre fidèlement et de la défendre dans sa limpidité.

L’image de l’Évangile ouvert placé sur notre tête rappelle celle du toit d’une maison. La Parole de Dieu, pour nous les Évêques, c’est la maison que l’on quitte chaque matin pour aller vers le troupeau qui nous est confié, et à laquelle on revient le soir. La Parole de Dieu est également le toit sûr sous lequel trouver refuge quand les tempêtes frappent notre vie; elle est le lieu intime où les liens, les souvenirs et les affections, tout comme les angoisses et les préoccupations pastorales confluent pour trouver dans le Christ le repos de l’âme et les énergies pour affronter les problèmes et les défis du moment.

- B. D.nus Baselios Cleemis THOTTUNKAL, Archevêque Majeur de Trivandrum des Syro-Malankars, Président du Synode de l' Église syro-malankare (INDE)

L’identité ecclésiale de l’Église archiépiscopale majeure catholique syro-malankare que je représente doit être vue à partir de trois dimensions importantes. L’Église malankare apostolique a reçu l’antique patrimoine liturgique syrien occidental, s’est solidement enracinée dans le terrain spirituel indien et a été enrichie par la pleine communion et par l’universalité de l’Église catholique. Telle est notre bénédiction et notre vocation.

L’une des principales exigences de l’Église catholique malankare est l’impératif oecuménique. Avec la prière de Jésus (Jn 17, 8), le Saint-Père, le Pape Benoît XVI nous inspire en disant que “l’unité dans la foi peut être atteinte principalement comme réponse à l’écoute de la Parole de Dieu”.L’Église malankare a la chance de posséder une tradition liturgique profondément enracinée dans la Parole de Dieu et invite tout un chacun à modeler sa vie sur la Parole de Dieu. Nos traditions liturgiques sacrées sont animées par la Parole de Dieu.

Déjà au début du mouvement de réunification, l’Église catholique malankare a insisté spécialement sur sa mission ad gentes.

Notre engagement missionnaire, dans le contexte indien, pluraliste tant du point de vue religieux que culturel est confronté à de nouveaux défis, notamment le fondamentalisme, l’insistance sur le thème de la liberté religieuse etc.. Les bénéfices sociaux et économiques mis en place par le gouvernement sont refusés aux dalits et aux communautés défavorisées quand elles deviennent chrétiennes. Les récentes attaques contre des chrétiens représentent un signal fort, que les sectes fondamentalistes lancent à toutes les personnes de bonne volonté. Nous sommes reconnaissants au Saint-Siège pour sa solidarité ouverte et ponctuelle dans ces moments-là.

- S.Exc. Mgr Joseph Albert SERRANO ANTÓN, I.E.M.E., Évêque de Hwange
(ZIMBABWE)


La majorité de la population du Zimbabwe est composée de non-chrétiens. Dix pour cent de la population est catholique, tandis qu’un autre trente pour cent appartient à d’autres églises chrétiennes, surtout à des groupes pentecôtistes et à des églises syncrétistes ou africaines indépendantes. Approximativement soixante pour cent de la population suit la religion traditionnelle.

Parmi les catholiques, tous ne pratiquent pas régulièrement leur foi, le nombre de familles catholiques est relativement bas – le cas est fréquent où les différents membres de la famille appartiennent à des églises différentes dans lesquelles ils y pratiquent leur foi – et nous connaissons un exode de catholiques qui, pour des raisons diverses telles que maladies, mariages mixtes, amis, nécessités émotives, insatisfaction religieuse, problèmes financiers, etc., rejoignent temporairement ou définitivement d’autres églises ou groupes religieux. L’instabilité actuelle de la situation socio-politique et économique se répercute sur la vie de l’Église, ouvrant la voie à l’égoïsme, et même à la haine et à la violence parmi les membres d’une même paroisse, en raison de leur affiliation à des partis politiques d’opposition.

Dans ce contexte compliqué, le mandat du Seigneur, “Allez donc, de toutes les nations faites des disciples” (Mt 28,19) semble un défi actuel qui nous est lancé. Que faire ? Qu’est-ce que le Seigneur est en train de nous demander ? Comment présenter sa Parole d’une manière adéquate dans cette situation présente ?

Je voudrais simplement énumérer quelques points que je considère essentiels pour notre proclamation de la Parole.

1. Nécessité d’une solide formation biblique à tous les niveaux. Nous soulignons le besoin d’instruire les laïcs.

2. L’utilisation des médias et des technologies électroniques modernes comme instruments tant pour apprendre la Parole de Dieu que pour la proclamer. Nous ne devons pas oublier, mais au contraire les utiliser davantage encore, les méthodes traditionnelles de communication, toujours valables et efficaces, telles que la musique, la récitation et la danse.

3. L’importance des petites communautés chrétiennes comme lieux où la Parole de Dieu est proclamée, vénérée et vécue; un dévouement sérieux à la cause de la justice et de la paix, et au service de la charité, est en train de prendre forme; il est possible de parvenir à la réconciliation et au pardon réciproque “si nécessaire aujourd’hui”; la Parole de Dieu devient inculturée; l’Église est vécue comme une famille, la famille de Dieu, et devient autosuffisante pour l’accomplissement du ministère et de la mission. La paroisse devient ainsi plus dynamique et est vécue comme une communauté parmi les communautés ou comme une famille élargie.

4. Nécessité de Bibles tout comme de ressources et supports, simples mais solides, dans les différentes langues, qui peuvent aider nos fidèles dans leur parcours de formation vers une rencontre personnelle toujours plus profonde avec le Christ.

5. Nécessité de maisons de spiritualité – lieux pour des exercices spirituels – où la Parole de Dieu est méditée dans la prière et le silence.

6. Nous avons aussi besoin d’offrir un plus grand soutien à la Fédération Biblique Catholique dans son engagement et dans son oeuvre de mise en application de la Constitution Dei Verbum.

- S.Exc. Mgr John Olorunfemi ONAIYEKAN, Archevêque d'Abuja (NIGÉRIA)

1. Il Concile Vatican II, dans sa Constitution dogmatique sur l’Église “Lumen Gentium”, au n. 16, déclare:

“Mais le dessein de salut englobe aussi ceux qui reconnaissent le Créateur, et parmi eux, d'abord, les Musulmans qui, en déclarant qu'ils gardent la foi d'Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, qui jugera les hommes au dernier jour”.

Le Document de travail, au n. 56, dans son chapitre sur le “Dialogue interreligieux”, cite un passage similaire mais plus détaillé de “Nostra Aetate” du Concile Vatican II qui, au n. 3 insiste en particulier sur le fait que les musulmans adorent un “Dieu ... qui a parlé aux hommes”. Le but de mon intervention est de lancer un appel à cette auguste assemblée afin qu’elle prête plus d’attention aux importantes déclarations susmentionnées.

2. Je viens du Nigeria, un pays où les relations entre chrétiens et musulmans représentent un défi constant. Je suis donc conscient du fait que le contexte de nombreux lieux nous a souvent conduit, au cours des quarante dernières années, à nous demander si l’attitude positive et ouverte de l’Église ne relèverait pas de la naïveté. Existe-t-il une réciprocité dans les efforts que nous accomplissons pour avoir de bons rapports ? Quelle que soit la réponse, le dialogue avec l’islam est nécessaire, tout difficile qu’il puisse être.

3. Mais tout n’est pas négatif. Il existe des signes des temps positifs que, selon moi, nous ne devrions pas négliger. Dernièrement, l’autocritique est de plus en plus présente dans le monde musulman. En outre, trois événements importants qui ont eu lieu récemment méritent notre attention: a) la “Parole Commune”, lettre de plus de 140 responsables musulmans du monde aux responsables chrétiens; b) la visite du Roi d’Arabie Saoudite au Pape Benoît XVI et c) l’appel conscient et l’initiative des cercles musulmans en faveur du dialogue avec les chrétiens à différents niveaux. L’Église a bien fait d’accueillir et d’encourager ces gestes au niveau mondial, leur impact se faisant déjà sentir au niveau local.

5. Pour que tout cela aille au-delà des positions diplomatiques, je pense que nous devrions intensifier notre réflexion théologique sur l’islam en tant que religion, selon les lignes directrices indiquées par le Concile Vatican II. En particulier, et cela est important pour le thème du Synode, il faut comprendre ce que “Nostra Aetate” entend en citant Dieu qui parle aux musulmans.

6. Construire un monde meilleur fait partie de la mission de l’Église. Pour ce faire, il est nécessaire de collaborer avec ceux qui partagent avec nous cette même sollicitude. Il s’agit là sans conteste d’un défi urgent pour les deux plus grandes religions de la planète.

- S.Exc. Mgr Louis-Marie Ling MANGKHANEKHOUN, Évêque titulaire d'Acque nuove di Proconsolare, Vicaire Apostolique de Paksé (LAOS)

Le Verbe s'est fait chair et Il a parlé du dessein de Dieu aux hommes, mais les hommes l’ont tué parce qu'il les dérangeait. En fait, Il savait bien que ces hommes ne l'aiment pas; cependant lui, il a décidé de sa propre liberté, en accord avec la Volonté du Père, de marcher vers cette mort. Si le Verbe incarné, le Créateur et Sauveur de l'univers a mis tant de temps pour se préparer à sa mission, c'est qu'il accordait une importance très spéciale a cette préparation : 30 ans de préparation, pour 3 ans de prédication, pour 3 jours de rédemption et une nuit dans le tombeau, avant la glorieuse résurrection. Pour l'apôtre, il doit être lui-même le témoin de la Parole de Dieu. Il doit être la garantie de la véracité de ce qu'il dit, de ce qu'il fait, par son être vivant et agissant, par son existence d'homme de foi et d'homme d'engagement, par sa vie de consacré, et pourquoi pas, de sa vie d'épiscope ... En un mot, il vit de la Parole de Dieu dans le quotidien de sa vie d'évêque, cela veut dire, être témoin visible, vivant et palpable de la Parole de Dieu, en tant que pasteur du peuple que la Parole de Dieu lui confie. Cette Parole de Dieu incarne est le Bon Pasteur Lui-même, en chair et en os; c'est le Bon Pasteur qui a donné sa vie pour ses brebis.

La Parole de Dieu dans la vie de l'Église veut dire, d'abord et avant tout, vivre soi-même la Parole de Dieu, dans le silence de sa vie privée, dans sa vie cachée, personnelle et intime, comme l'avait fait et vécu, le Verbe incarné, durant 30ans.

La Parole de Dieu dans la mission de l'Église, c'est être soi-même le témoin visible et palpable de l'amour salvifique de la Parole de Dieu. Le monde actuel est fatigué d'écouter, fatigué d'entendre; mais il n'est pas fatigué de s'étonner, d'admirer et de s'émerveiller par le témoin vrai, le témoin authentique qui vit la Parole de Dieu dans sa vie personnelle et dans sa vie privée de pasteur. Le monde d'aujourd'hui a terriblement faim et soif de la Parole vécue authentiquement par les évêques, par les prêtres; en un mot par ceux qui se nomment personnes consacrées. Le monde actuel a faim et soif des pasteurs qui vivent de ce qu'ils prêchent et de ce qu'ils vivent intérieurement.


- S.Exc. Mgr Jörg Michael PETERS, Évêque titulaire de Fordongianus, Évêque auxiliaire de Tréves (ALLEMAGNE)

“La Parole de Dieu, grâce de communion” (Document de travail n°54 sqq.). Sur les possibilités de la collaboration au niveau oecuménique :

1. Depuis la parution, il y a une trentaine d’années, de la “traduction unifiée”, c’est-à-dire de la traduction de l’Écriture Sainte publiée par le Conseil de l’Église évangélique (EKD) en collaboration avec la Conférence des Évêques allemands (DBK), un grand progrès commun a été réalisé. Elle a presque immédiatement été admise dans les textes bibliques dans l’ensemble des pays de langue allemande. Sur la base de cette traduction commune, de nombreux groupes d’approfondissement biblique inter paroissiaux ont vu le jour et continuent de se développer, dans un esprit oecuménique.

C’est avec tristesse que les Évêques ont dû se conformer au fait que, suite à une partielle révision de cette traduction devenue désormais nécessaire, une action commune avec le Conseil de l’Église Évangélique n’a plus été possible. Si nous sommes unis, en tant que chrétiens, en une double forme, au travers du Baptême et de la Parole de Dieu, cet aspect est d’autant plus triste justement parce qu’il s’agit, face au monde devenu indifférent ou sourd, de rendre un témoignage à la Parole.

2. Un nouveau début dans le dialogue judéo-chrétien (Document de travail n°55)

Nous avons déjà entendu dire que la tradition interprétative hébraïque de la Bible est très utile même pour la compréhension chrétienne de cette dernière. Nous sommes heureux du nouveau début prometteur, commencé il y a trois ans, concernant le dialogue entre les représentants de la Conférence des Évêques allemands et du Conseil de l’Église Évangélique avec des rabbins qui oeuvrent dans notre pays. Ce nouveau dialogue pourrait aider à soigner, du moins en partie, la profonde blessure de la communauté juive et des traditions juives, si vives par le passé et presque totalement détruites durant le national-socialisme. Pour conclure, une considération pratique relative au choix des lectures vétéro-testamentaires selon l’Ordo Lectionum Missae. Étant tout à fait conscient qu’au sein de ce Synode, la problématique fondamentale soulevée ne peux trouver de réponse, la question du choix et de l’ordre des péricopes vétéro-testamentaires a toutefois un rôle important.

- S.Exc. Mgr Giuseppe FRANZELLI, M.C.C.I., Évêque de Lira (OUGANDA)

Ce que vous entendez dans le creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits”. (Mt 10,27)
Dans un bon nombre de nos diocèses, l’Église possède et gère des journaux ou des bulletins diocésains; certains ont créé leur site web, et nous disposons souvent d’une radio diocésaine.

La question est la suivante: comment nous servir de nos radios – ou de celles auxquelles nous avons accès – pour diffuser la Parole de Dieu ?

J’ai un double appel et une double proposition :
1. Le Synode devrait encourager les diocèses, surtout ceux appartenant à une même région ou parlant la même langue, à échanger des informations et à mettre à la disposition des autres les émissions ou formats radiophoniques concernant la Parole de Dieu qui ont eu du succès ou qui sont devenus populaires. Nous devrions organiser, petit à petit, une riche bibliothèque médiatique, une base de données, une source commune à laquelle tous les diocèses peuvent librement puiser, adapter et employer tout ce qui plaira davantage aux usagers, et présenter la Bible, la Lectio Divina ainsi que des réflexions sur les lectures liturgiques à différentes catégories d’auditeurs, enfants, jeunes, adultes, familles, etc.

2. La Fédération biblique catholique devrait collaborer avec la Commission pontificale pour les Communications sociales afin de promouvoir et appuyer ces initiatives, en offrant, à cet effet, son expérience, sa préparation, ainsi que son soutien moral et financier.

- S.Exc. Mgr Pierre-André DUMAS, Évêque d'Anse-à-Veau et Miragoâne (HAÏTI)

1. Déjà dans son discours au congrès sur la Dei Verbum, le Pape Benoît XVI disait: “l’Église doit toujours se renouveler et retrouver sa jeunesse avec la Parole de Dieu qui ne vieillit ni ne s’épuise jamais”.

2. Dans sa relatio introductive, le Secrétaire général affirme: “ce Synode doit aider à découvrir la Parole de Dieu en tant que source de renouvellement et de fraîcheur pour que l’Église soit perçue comme Église continuellement dynamique et jeune(Chap. V).

3. Aussi, si l’Église habite la Parole, l’attitude fondamentale d’être en continuel état de conversion non seulement lui sera appropriée mais plutôt innée.

4. L’appel urgent à la conversion qui de tout temps parvient à ses oreilles (Mc 1,15) : “Repentez-vous donc et convertissez-vous(Ac 3,19), prend son origine de la Parole et doit se renforcer avec la Parole comme une réalité fondatrice et transversale qui fixe l’horizon herméneutique de sa fidélité à sa vocation.

5. Donc, avant de devenir dépôt à garder, étudier, prier, expliquer et communiquer, la parole est, prioritairement et principalement, principe guérisseur et purificateur: “Je vous confie à Dieu et à la parole de sa grâce (Ac 20,32) “ "qui a le pouvoir de bâtir l’édifice et de procurer l’héritage(Ac 20,30-32).

6. Ainsi un synode sur la Parole doit faire tomber le voile trop épais des vieux schémas, des paradigmes, des perspectives désormais dépassées, de nos conceptions taboues, d’un certain style qui fatigue et appesantit, d’une certaine organisation et conception pastorale vieux système qui a même trop tendance à enchaîner la parole.

7. Dans le même temps, je souhaite que ce programme de conversion devienne la quintessence de sa mission et l’aide à redéfinir son projet comme processus de maturation et de cette même conversion.

8. Enfin, si les pasteurs pouvaient être les premiers à s’engager sur la voie de la conversion à Dieu et à sa Parole d’amour, alors l’Église entrerait dans une nouvelle Pentecôte de l’Esprit pour devenir toujours davantage ce qu’elle est profondément: germe d’unité, ferment de communion, semence d’espérance, irradiation, irradiation d’amour et levain de la nouveauté de Dieu dans l’histoire.

Lire la suite 16è Congégation générale : les Auditeurs et Auditrices

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Sources :  www.vatican.va -  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 16.10.2008 - T/Stnode

 

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