Bénédiction des Rameaux par le pape Benoît XVI |
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Rome, le 16 mars 2008 -
(E.S.M.) - "Accompagnons Jésus dans son entrée solennelle
dans Jérusalem et portons les palmes comme signe de notre fidélité au
Christ, Seigneur et Rédempteur, a proclamé le pape Benoît XVI avant la
bénédiction. Il est rentré dans
la Ville Sainte, non pas pour être couronné, mais pour être condamné,
crucifié."
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Douceur
et humilité auréolent le visage de Jésus proclamé roi -
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Bénédiction des Rameaux par le pape Benoît XVI
« Nous voyons Jésus couronné de gloire et d'honneur
dans ses souffrances et dans sa mort » (Héb. 2,9).
Le pape Benoît XVI a célébré la Passion du Seigneur, une célébration qui
s'est déroulée en deux parties, la liturgie des Rameaux qui commémore
l'entrée triomphale dans Jérusalem puis la messe de la Passion, pendant
laquelle a été proclamé l'Evangile du
récit de la Passion, cette année, année A, le récit de Saint Matthieu.
Homélie du Saint-Père
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Benoît XVI nous parle des véritables adorateurs
Dimanche des Rameaux et de la Passion
(les textes des
lectures)
Qui es-tu Roi d'hulilité ?
(synthèse des lectures)
Mystère insondable de l'amour de Dieu pour l'humanité
! Pour la délivrer des forces du mal et de la mort, combat terrible
s'il en est, il n'envoie pas des multitudes d'anges aux pouvoirs étendus, ni
des troupes armées à cheval fondant sur l'ennemi sabre au clair, en grand
fracas, mais un homme de trente ans, seul, allant doucement au pas d'une
ânesse suivie de son petit. Douceur et humilité auréolent le visage de Jésus
proclamé roi - il l'est et il le sait - comme le fut son ancêtre David, roi
de Jérusalem (évangile
des Rameaux). La terre et le ciel se
réjouissent de la présence de ce fils, de cet homme de chez nous pourtant si
différent, qui ne revendique aucun pouvoir. Sa prophétie, réalisant celle
d'Isaïe six cents ans plus tôt (première
lecture), annonce le règne de Dieu décelable sous les traits
du serviteur souffrant. Sa vie donnée en partage, sans retenue, se multiplie
à l'infini, à la mesure sans mesure de l'amour. L'événement douloureux de la
mort de Jésus, dont l'Église garde la mémoire depuis deux mille ans, ne se
comprend en vérité qu'à la lumière de la résurrection, mystère de
l'élévation du Christ au-dessus de tout, dans une seigneurie qui s'étend sur
l'univers entier (deuxième
lecture). C'est pourquoi nous entendons l'évangile des
Rameaux qui exalte Jésus comme Roi, avant celui de la Passion où nous le
suivons, avec quelques femmes, jusque sur la croix, chantant douloureusement
avec lui le psaume 21 : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné
? ». Ainsi nous entrons dans la Semaine sainte par la grande porte, avec des
cris de joie, derrière Jésus monté sur une faible ânesse, dans la
célébration d'une victoire assurée. Il faudra garder en mémoire cette humble
joie lorsque la douleur du Vendredi saint étreindra nos cœurs en deuil. Car
c'est du fond du tombeau que surgira la vie.
Avec les palmes que nous agitons aujourd'hui, nous affirmons cette foi dans
la vie.
UNE SEMAINE PAS COMME LES AUTRES
INTRODUCTION À LA SEMAINE SAINTE
La Semaine sainte n'est pas une semaine comme les autres. Les orthodoxes
l'appellent « la grande semaine » et ils ont raison à un double titre.
D'abord, bien sûr, parce qu'on y célèbre la Pâque du Christ, source de la
foi chrétienne. La « grandeur » de la Semaine sainte est donc liée à son
importance et à sa profondeur spirituelles. Cette semaine est grande, aussi,
par la taille, car, si elle commence bien un dimanche comme les cinquante et
une autres semaines de l'année, elle se termine aussi par un dimanche, le
dimanche de Pâques, qui arrive comme un huitième jour, en contradiction avec
l'étymologie du mot semaine, qui vient de septem, sept. Ce jour en
plus des sept jours de la création telle que le raconte le livre de la
Genèse, nous disons qu'il est le premier jour de la
nouvelle création. Il vient briser la répétition circulaire du temps qui
passe et mène inéluctablement à la mort. « Passent les temps et
passent les semaines, Ni temps passé ni les amours reviennent... », chante
Apollinaire avec nostalgie. Avec la résurrection du Christ, le cercle
infernal du temps est brisé et la vie surgit du tombeau. C'est pour
manifester cette irruption de l'éternité dans le temps que nos baptistères
ont souvent huit côtés.
Cette anomalie arithmétique d'une portée symbolique est accentuée par une
bizarrerie moderne liée à l'histoire de la liturgie : si l'on compte bien,
le Triduum pascal dont le nom veut dire « trois jours » comporte en réalité
quatre jours, du jeudi au dimanche. C'est qu'autrefois les jours
commençaient la veille au soir. Du Jeudi saint, où l'on célébrait la messe
en soirée, aux vêpres de Pâques le dimanche soir, il y avait donc trois
jours pleins. Mais au XVIe siècle, sur ordre de Pie V, et jusqu'à la réforme
de Pie XII en 1955, la messe du Jeudi saint fut célébrée le matin, portant à
quatre les jours du Triduum pascal. On supprima alors du Triduum le
dimanche de Pâques, ce qui était un comble ! Dans notre calendrier actuel,
le Triduum pascal est célébré sur quatre jours, et personne ne s'en
offusque : cette légère torsion nous aide à entrer dans le mystère de
Pâques, dont la liturgie est le révélateur.
***
Le Saint-Père Benoît XVI a rappelé au début de la célébration, qu'avec
cette cérémonie" nous entrons dans la Semaine Sainte, point culminant du
Carême; toute l'année liturgique, nous sommes amenés à participer au sublime
drame de l'histoire, le drame de notre salut."
"Accompagnons Jésus dans son entrée solennelle dans Jérusalem et
portons les palmes comme signe de notre fidélité au Christ, Seigneur et
Rédempteur, poursuit Benoît XVI. Il est rentré dans la Ville Sainte, non pas
pour être couronné, mais pour être condamné, crucifié. Le dimanche des
Rameaux nous introduit aussi au mystère de la Pâque du Seigneur, Crucifié et
Ressuscité d'entre les morts."
"En acclamant et en suivant notre Sauveur, dans cette procession, avec
les Rameaux, nous renouvelons l'Espérance de rentrer avec Lui dans la Pâque
éternelle. |
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Homélie du Saint-Père
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Benoît XVI nous parle des véritables adorateurs
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Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
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un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 16.03.2008 -
T/Semaine sainte |