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Les évangiles de la Semaine sainte ►L'Evangile
du jour
Dimanche des Rameaux et de la Passion
L'Eglise fête :
Dimanche des Rameaux et de la Passion
Saint(s) du jour :
Ste Bénédicte, clarisse (+1260)
Livre d'Isaïe 50,4-7
Dieu mon Seigneur m'a donné le langage d'un homme qui se laisse instruire,
pour que je sache à mon tour réconforter celui qui n'en peut plus. La Parole
me réveille chaque matin, chaque matin elle me réveille pour que j'écoute
comme celui qui se laisse instruire.
Le Seigneur Dieu m'a ouvert l'oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je
ne me suis pas dérobé.
J'ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui
m'arrachaient la barbe. Je n'ai pas protégé mon visage des outrages et des
crachats.
Le Seigneur Dieu vient à mon secours ; c'est pourquoi je ne suis pas atteint
par les outrages, c'est pourquoi j'ai rendu mon visage dur comme pierre : je
sais que je ne serai pas confondu.
Psaume 22(21),8-9.17-18.19-20.23-24
Tous ceux qui me voient me bafouent, ils ricanent et hochent la tête :
« Il comptait sur le Seigneur : qu'il le délivre ! Qu'il le sauve, puisqu'il
est son ami ! »
Oui, des chiens me cernent, une bande de vauriens m'entoure. Ils me percent
les mains et les pieds ;
je peux compter tous mes os. Ces gens me voient, ils me regardent.
Ils partagent entre eux mes habits et tirent au sort mon vêtement.
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin : ô ma force, viens vite à mon aide !
Et je proclame ton nom devant mes frères, je te loue en pleine assemblée.
Vous qui le craignez, louez le Seigneur, glorifiez-le, vous tous,
descendants de Jacob, vous tous, redoutez-le, descendants d'Israël.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 2,6-11
lui qui était dans la condition de Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer
son droit d'être traité à l'égal de Dieu ;
mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de
serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son
comportement,
il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir
sur une croix.
C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom
qui surpasse tous les noms,
afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être
vivant tombe à genoux,
et que toute langue proclame : « Jésus Christ est le Seigneur », pour la
gloire de Dieu le Père.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 26,14-75.27,1-66
Alors, l'un des Douze, nommé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des
prêtres
et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui
proposèrent trente pièces d'argent.
Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent dire
à Jésus : « Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal
? »
Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : 'Le Maître te
fait dire : Mon temps est proche ; c'est chez toi que je veux célébrer la
Pâque avec mes disciples.'»
Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la
Pâque.
Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze.
Pendant le repas, il leur déclara : « Amen, je vous le dis : l'un de vous va
me livrer. »
Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l'un après l'autre : «
Serait-ce moi, Seigneur ? »
Il leur répondit : « Celui qui vient de se servir en même temps que moi,
celui-là va me livrer.
Le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux
l'homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Il vaudrait mieux que cet
homme-là ne soit pas né ! »
Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? »
Jésus lui répond : « C'est toi qui l'as dit ! »
Pendant le repas, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction, le rompit et
le donna à ses disciples, en disant : « Prenez, mangez : ceci est mon corps.
»
Puis, prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna, en disant :
« Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, répandu pour
la multitude en rémission des péchés.
Je vous le dis : désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne,
jusqu'au jour où je boirai un vin nouveau avec vous dans le royaume de mon
Père. »
Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.
Alors Jésus leur dit : « Cette nuit, je serai pour vous tous une occasion de
chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau
seront dispersées.
Mais après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée. »
Pierre lui dit : « Si tous viennent à tomber à cause de toi, moi, je ne
tomberai jamais. »
Jésus reprit : « Amen, je te le dis : cette nuit même, avant que le coq
chante, tu m'auras renié trois fois. »
Pierre lui dit : « Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas. »
Et tous les disciples en dirent autant.
Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani et leur dit : «
Restez ici, pendant que je m'en vais là-bas pour prier. »
Il emmena Pierre, ainsi que Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, et il
commença à ressentir tristesse et angoisse.
Il leur dit alors : « Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et
veillez avec moi. »
Il s'écarta un peu et tomba la face contre terre, en faisant cette prière :
« Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi !
Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux. »
Puis il revient vers ses disciples et les trouve endormis ; il dit à Pierre
: « Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller une heure avec moi ?
Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l'esprit est ardent,
mais la chair est faible. »
Il retourna prier une deuxième fois : « Mon Père, si cette coupe ne peut
passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! »
Revenu près des disciples, il les trouva endormis, car leurs yeux étaient
lourds de sommeil.
Il les laissa et retourna prier pour la troisième fois, répétant les mêmes
paroles.
Alors il revient vers les disciples et leur dit : « Désormais, vous pouvez
dormir et vous reposer ! La voici toute proche, l'heure où le Fils de
l'homme est livré aux mains des pécheurs !
Levez-vous ! Allons ! Le voici tout proche, celui qui me livre. »
Jésus parlait encore, lorsque Judas, l'un des Douze, arriva, avec une grande
foule armée d'épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres et les
anciens du peuple.
Le traître leur avait donné un signe : « Celui que j'embrasserai, c'est lui
: arrêtez-le. »
Aussitôt, s'approchant de Jésus, il lui dit : « Salut, Rabbi ! », et il
l'embrassa.
Jésus lui dit : « Mon ami, fais ta besogne. » Alors ils s'avancèrent, mirent
la main sur Jésus et l'arrêtèrent.
Un de ceux qui étaient avec Jésus, portant la main à son épée, la tira,
frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille.
Jésus lui dit : « Rentre ton épée, car tous ceux qui prennent l'épée
périront par l'épée.
Crois-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père, qui mettrait aussitôt
à ma disposition plus de douze légions d'anges ?
Mais alors, comment s'accompliraient les Écritures ? D'après elles, c'est
ainsi que tout doit se passer. »
A ce moment-là, Jésus dit aux foules : « Suis-je donc un bandit, pour que
vous soyez venus m'arrêter avec des épées et des bâtons ? Chaque jour,
j'étais assis dans le Temple où j'enseignais, et vous ne m'avez pas arrêté.
Mais tout cela est arrivé pour que s'accomplissent les écrits des prophètes.
» Alors les disciples l'abandonnèrent tous et s'enfuirent.
Ceux qui avaient arrêté Jésus l'amenèrent devant Caïphe, le grand prêtre,
chez qui s'étaient réunis les scribes et les anciens.
Quant à Pierre, il le suivait de loin, jusqu'au palais du grand prêtre ; il
entra dans la cour et s'assit avec les serviteurs pour voir comment cela
finirait.
Les chefs des prêtres et tout le grand conseil cherchaient un faux
témoignage contre Jésus pour le faire condamner à mort.
Ils n'en trouvèrent pas ; pourtant beaucoup de faux témoins s'étaient
présentés. Finalement il s'en présenta deux,
qui déclarèrent : « Cet homme a dit : 'Je peux détruire le Temple de Dieu
et, en trois jours, le rebâtir.' »
Alors le grand prêtre se leva et lui dit : « Tu ne réponds rien à tous ces
témoignages portés contre toi ? »
Mais Jésus gardait le silence. Le grand prêtre lui dit : « Je t'adjure, par
le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Messie, le Fils de Dieu. »
Jésus lui répond : « C'est toi qui l'as dit ; mais en tout cas, je vous le
déclare : désormais vous verrez le Fils de l'homme siéger à la droite du
Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel. »
Alors le grand prêtre déchira ses vêtements, en disant : « Il a blasphémé !
Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? Vous venez d'entendre le
blasphème !
Quel est votre avis ? » Ils répondirent : « Il mérite la mort. »
Alors ils lui crachèrent au visage et le rouèrent de coups ; d'autres le
giflèrent
en disant : « Fais-nous le prophète, Messie ! qui est-ce qui t'a frappé ? »
Quant à Pierre, il était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha
de lui : « Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen ! »
Mais il nia devant tout le monde : « Je ne sais pas ce que tu veux dire. »
Comme il se retirait vers le portail, une autre le vit et dit aux gens qui
étaient là : « Celui-ci était avec Jésus de Nazareth. »
De nouveau, Pierre le nia : « Je jure que je ne connais pas cet homme. »
Peu après, ceux qui se tenaient là s'approchèrent de Pierre : « Sûrement,
toi aussi, tu fais partie de ces gens-là ; d'ailleurs ton accent te trahit.
»
Alors, il se mit à protester violemment et à jurer : « Je ne connais pas cet
homme. » Aussitôt un coq chanta.
Et Pierre se rappela ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq chante,
tu m'auras renié trois fois. » Il sortit et pleura amèrement.
Le matin venu, tous les chefs des prêtres et les anciens du peuple tinrent
conseil contre Jésus pour le faire condamner à mort.
Après l'avoir ligoté, ils l'emmenèrent pour le livrer à Pilate, le
gouverneur.
Alors Judas, le traître, fut pris de remords en le voyant condamné ; il
rapporta les trente pièces d'argent aux chefs des prêtres et aux anciens.
Il leur dit : « J'ai péché en livrant à la mort un innocent. » Ils
répliquèrent : « Qu'est-ce que cela nous fait ? Cela te regarde ! »
Jetant alors les pièces d'argent dans le Temple, il se retira et alla se
pendre.
Les chefs des prêtres ramassèrent l'argent et se dirent : « Il n'est pas
permis de le verser dans le trésor, puisque c'est le prix du sang. »
Après avoir tenu conseil, ils achetèrent avec cette somme le Champ-du-Potier
pour y enterrer les étrangers.
Voilà pourquoi ce champ a été appelé jusqu'à ce jour le Champ-du-Sang.
Alors s'est accomplie la parole transmise par le prophète Jérémie : Ils
prirent les trente pièces d'argent, le prix de celui qui fut mis à prix par
les enfants d'Israël,
et ils les donnèrent pour le champ du potier, comme le Seigneur me l'avait
ordonné.
On fit comparaître Jésus devant Pilate, le gouverneur, qui l'interrogea : «
Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus déclara : « C'est toi qui le dis. »
Mais, tandis que les chefs des prêtres et les anciens l'accusaient, il ne
répondit rien.
Alors Pilate lui dit : « Tu n'entends pas tous les témoignages portés contre
toi ? »
Mais Jésus ne lui répondit plus un mot, si bien que le gouverneur était très
étonné.
Or, à chaque fête, celui-ci avait coutume de relâcher un prisonnier, celui
que la foule demandait.
Il y avait alors un prisonnier bien connu, nommé Barabbas.
La foule s'étant donc rassemblée, Pilate leur dit : « Qui voulez-vous que je
vous relâche : Barabbas ? ou Jésus qu'on appelle le Messie ? »
Il savait en effet que c'était par jalousie qu'on l'avait livré.
Tandis qu'il siégeait au tribunal, sa femme lui fit dire : « Ne te mêle pas
de l'affaire de ce juste, car aujourd'hui j'ai beaucoup souffert en songe à
cause de lui. »
Les chefs des prêtres et les anciens poussèrent les foules à réclamer
Barabbas et à faire périr Jésus.
Le gouverneur reprit : « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? »
Ils répondirent : « Barabbas ! »
Il reprit : « Que ferai-je donc de Jésus, celui qu'on appelle le Messie ? »
Ils répondirent tous : « Qu'on le crucifie ! »
Il poursuivit : « Quel mal a-t-il donc fait ? » Ils criaient encore plus
fort : « Qu'on le crucifie ! »
Pilate vit que ses efforts ne servaient à rien, sinon à augmenter le
désordre ; alors il prit de l'eau et se lava les mains devant la foule, en
disant : « Je ne suis pas responsable du sang de cet homme : cela vous
regarde ! »
Tout le peuple répondit : « Son sang, qu'il soit sur nous et sur nos enfants
! »
Il leur relâcha donc Barabbas ; quant à Jésus, il le fit flageller, et le
leur livra pour qu'il soit crucifié.
Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et
rassemblèrent autour de lui toute la garde.
Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d'un manteau rouge.
Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa
tête ; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de
lui, ils s'agenouillaient en lui disant : « Salut, roi des Juifs ! »
Et, crachant sur lui, ils prirent le roseau, et ils le frappaient à la tête.
Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui
remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le crucifier.
En sortant, ils trouvèrent un nommé Simon, originaire de Cyrène, et ils le
réquisitionnèrent pour porter la croix.
Arrivés à l'endroit appelé Golgotha, c'est-à-dire : Lieu-du-Crâne, ou
Calvaire,
ils donnèrent à boire à Jésus du vin mêlé de fiel ; il en goûta, mais ne
voulut pas boire.
Après l'avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort ;
et ils restaient là, assis, à le garder.
Au-dessus de sa tête on inscrivit le motif de sa condamnation : « Celui-ci
est Jésus, le roi des Juifs. »
En même temps, on crucifie avec lui deux bandits, l'un à droite et l'autre à
gauche.
Les passants l'injuriaient en hochant la tête :
« Toi qui détruis le Temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi
toi-même, si tu es Fils de Dieu, et descends de la croix ! »
De même, les chefs des prêtres se moquaient de lui avec les scribes et les
anciens, en disant :
« Il en a sauvé d'autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! C'est le
roi d'Israël : qu'il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui
!
Il a mis sa confiance en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant s'il l'aime !
Car il a dit : 'Je suis Fils de Dieu.' »
Les bandits crucifiés avec lui l'insultaient de la même manière.
A partir de midi, l'obscurité se fit sur toute la terre jusqu'à trois
heures.
Vers trois heures, Jésus cria d'une voix forte : « Éli, Éli, lama sabactani
? », ce qui veut dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »
Quelques-uns de ceux qui étaient là disaient en l'entendant : « Le voilà qui
appelle le prophète Élie ! »
Aussitôt l'un d'eux courut prendre une éponge qu'il trempa dans une boisson
vinaigrée ; il la mit au bout d'un roseau, et il lui donnait à boire.
Les autres dirent : « Attends ! nous verrons bien si Élie va venir le
sauver. »
Mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l'esprit.
Et voici que le rideau du Temple se déchira en deux, du haut en bas ; la
terre trembla et les rochers se fendirent.
Les tombeaux s'ouvrirent ; les corps de nombreux saints qui étaient morts
ressuscitèrent,
et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans
la ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens.
A la vue du tremblement de terre et de tous ces événements, le centurion et
ceux qui, avec lui, gardaient Jésus, furent saisis d'une grande crainte et
dirent : « Vraiment, celui-ci était le Fils de Dieu ! »
Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient à distance : elles avaient
suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir.
Parmi elles se trouvaient Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques et de
Joseph, et la mère des fils de Zébédée.
Le soir venu, arriva un homme riche, originaire d'Arimathie, qui s'appelait
Joseph, et qui était devenu lui aussi disciple de Jésus.
Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna
de le lui remettre.
Prenant le corps, Joseph l'enveloppa dans un linceul neuf,
et le déposa dans le tombeau qu'il venait de se faire tailler dans le roc.
Puis il roula une grande pierre à l'entrée du tombeau et s'en alla.
Cependant Marie Madeleine et l'autre Marie étaient là, assises en face du
tombeau.
Quand la journée des préparatifs de la fête fut achevée, les chefs des
prêtres et les pharisiens s'assemblèrent chez Pilate,
en disant : « Seigneur, nous nous sommes rappelé que cet imposteur a dit, de
son vivant : 'Trois jours après, je ressusciterai.'
Donne donc l'ordre que le tombeau soit étroitement surveillé jusqu'au
troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent voler le corps et ne
disent au peuple : 'Il est ressuscité d'entre les morts.' Cette dernière
imposture serait pire que la première. »
Pilate leur déclara : « Je vous donne une garde ; allez, organisez la
surveillance comme vous l'entendez. »
Ils partirent donc et assurèrent la surveillance du tombeau en mettant les
scellés sur la pierre et en y plaçant la garde.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Antoine de Padoue (vers 1195-1231), franciscain, docteur de l'Eglise
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Bayart, Eds.
franciscaines 1944, p. 118)
« Voici ton roi »
« Voici ton roi » (Za 9,9). De ce roi, Jérémie nous parle en ces termes : «
Nul n'est semblable à toi, Seigneur ; tu es grand, et grand est ton nom. Tu
as la force ; qui ne te craindrait, ô Roi des nations ? » (10,6) Ce roi,
nous dit l'Apocalypse, « porte sur son vêtement et sur son côté cette
inscription : Roi des rois et Seigneur des seigneurs » (19,16). Son
vêtement, ce sont des langes ; son côté, c'est sa chair. A Nazareth, où il a
pris chair, il a été couronné comme d'un diadème ; à Bethléem il a été
enveloppé de langes comme d'une pourpre royale. Tels ont été les premiers
insignes de sa royauté. Et c'est contre ces insignes que ses ennemis se sont
acharnés, pour marquer leur volonté de lui enlever sa royauté ; au cours de
sa Passion, ils l'ont dépouillé de ses vêtements, et sa chair a été
transpercée de clous. Ou plutôt, c'est alors que lui a été donné le
complément de ses insignes royaux : il avait la couronne et la pourpre, il a
reçu le sceptre quand, « chargé de sa croix, il s'en alla vers le Calvaire »
(Jn 19,17). Alors, selon le mot d'Isaïe, « la dignité royale a reposé sur
ses épaules » (9,5) ; comme le dit la lettre aux Hébreux : « Nous voyons
Jésus couronné de gloire et d'honneur dans ses souffrances et dans sa mort »
(2,9).
Voici donc ton roi, qui vient à toi, pour ton bonheur. Il vient dans la
douceur, pour se faire aimer, et non dans la puissance, pour se faire
craindre. Il vient assis sur une ânesse... Les vertus propres aux rois sont
la justice et la bonté. Ainsi ton roi est juste : « Il rend à chacun selon
ses oeuvres » (Mt 16,27). Et il est doux ; il est « ton rédempteur » (Is
54,5). Il est pauvre aussi ; comme le dit l'apôtre Paul : « Il s'est
anéanti, prenant la forme de l'esclave » (Ph 2,7).
Adam, au paradis terrestre, a refusé de servir le Seigneur ; alors le
Seigneur a pris la forme de l'esclave, il s'est fait le serviteur de
l'esclave, afin que l'esclave ne rougisse plus de servir le Seigneur. Il
s'est fait pareil aux hommes ; « il s'est présenté à nous comme un homme »
(Ph 2,7)... Il est pauvre, lui qui « n'a pas d'endroit où reposer sa tête »
(Mt 8,20) jusqu'au moment où « inclinant la tête » sur la croix, « il remit
l'esprit » (Jn 19,30).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la
miséricorde
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