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19 Avril 2005
 

Benoît XVI nous parle des véritables adorateurs

 

Cité du Vatican, le 16 mars 2008  - (E.S.M.) - Dans la purification du temple, nous dit le pape Benoît XVI, il s'agit plus qu'une lutte contre les abus. On préconise maintenant une nouvelle heure de l'histoire. Maintenant commence ce que Jésus avait annoncé à la Samaritaine en ce qui concerne sa question sur la véritable adoration.

Le pape Benoît XVI célèbre la messe de la Passion

Benoît XVI nous parle des véritables adorateurs

Le Saint-Père célèbre la Passion du Seigneur

A 9h30 aujourd'hui le Saint Père Benoît XVI a présidé, Place Saint Pierre, la  célébration liturgique solennelle du Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur. Le pape a bénit les Rameaux et les oliviers et, au terme de la procession, a célébré la Sainte Messe de la Passion du Seigneur.

À la célébration, ont pris part, à l’occasion de la célébration diocésaine de la XXIIIe Journée Mondiale de la Jeunesse sur le thème : « «Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins» (Ac 1, 8), les jeunes de Rome et d'autres Diocèses, comme prélude aux JMJ 2008 qui se tiendra du 15 au 20 Juillet à Sydney (Australie).

Homélie du Saint-Père prononcée après la proclamation de la Passion du Seigneur selon Saint Matthieu
(les lectures)


Chers frères et sœurs,

Année après année, le passage de l'évangile du Dimanche des Rameaux nous raconte l'entrée de Jésus à Jérusalem. Avec ses disciples et une multitude croissante de pèlerins, Il était monté de la plaine de la Galilée jusqu'à la Ville Sainte. Comme récit de cette montée, les évangélistes nous ont transmis trois annonces de Jésus, relatives à sa Passion, mentionnant par cela en même temps, l'ascension intérieure qui s'accomplissait lors de ce pèlerinage. Jésus est en marche vers le temple - vers le lieu, où Dieu, comme le dit le Deutéronome, avait voulu « faire habiter » son nom (cfr 12, 11 ; 14, 23). Dieu qui a créé le ciel et la terre, s'est donné un nom, Il peut être appelé, mais en plus, Il peut être touché par les hommes. Aucun lieu ne peut le contenir et cependant, ou justement pour cela, Lui-même se donne un lieu et un nom, pour que Lui personnellement, le vrai Dieu, puisse être vénéré comme le Dieu parmi nous. Du récit sur Jésus âgé de douze ans, nous savons qu'Il a aimé le temple comme la maison de son Père, comme sa maison paternelle. Maintenant, il vient de nouveau dans ce temple, mais son parcours va au-delà : le dernier but de sa montée, est la Croix. C'est la montée que la Lettre aux Hébreux décrit comme la montée vers la tente qui n'a pas été faite de la main de l'homme, jusque devant Dieu. L'ascension jusque devant Dieu passe à travers la Croix du Christ. C'est l'ascension vers « l'Amour jusqu'à la fin » (cfr Jn 13, 1), qui est le véritable sommet de Dieu, le lieu définitif du contact entre Dieu et l'homme.

Pendant l'entrée à Jérusalem, les gens rendent hommage à Jésus comme le fils de David avec les mots du Psaume 118 [117] : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! » (Mt 21, 9). Ensuite, Il arrive au temple. Mais là où il devait y avoir la place de la rencontre entre Dieu et l'homme, Il trouve des commerçants de bétails et des monnayeurs qui occupent le lieu de prière avec leurs affaires. Certes, le bétail qui était là en vente était destiné aux sacrifices à immoler dans le temple. Et puisque dans le temple on ne pouvait pas utiliser les monnaies sur lesquelles était représentées les empereurs romains qui étaient en opposition au véritable Dieu, il fallait les changer en monnaies qui ne portaient pas d'images idolâtres. Mais tout cela pouvait se dérouler ailleurs : l'espace où cela se produisait à ce moment-là, devait être, selon sa destination, l'atrium des païens. Le Dieu d'Israël, en effet, était justement l'unique Dieu de tous les peuples. Et même si les païens n'entraient pas, pour ainsi dire, à l'intérieur de la Révélation, ils pouvaient toutefois, dans l'atrium de la foi, s'associer à la prière, au Dieu unique. Le Dieu d'Israël, le Dieu de tous les hommes, était toujours dans l'attente de leur prière, de leur recherche, de leurs invocations. Maintenant, par contre, les affaires y dominaient - affaires légalisées par les autorités compétentes qui, à leur tour, prenaient part au gain des marchands. Les marchands agissaient de façon correcte selon le système en vigueur, mais le système était lui-même corrompu. « L'avidité est idolâtrie », dit la Lettre aux Colossiens (cfr 3, 5). C'est cette idolâtrie que Jésus rencontre et face à laquelle Il cite Isaïe : « Ma maison sera appelée maison de prière » (Mt 21, 13 ; cfr Is 56, 7) et Jérémie : « Mais vous en faites une caverne de voleurs » (Mt 21, 13 ; cfr Jer 7, 11). Contre l’ordre corrompu, Jésus, par son geste prophétique, défend l’ordre véritable qu'on trouve dans la Loi et dans les Prophètes.

Tout cela doit aujourd'hui encore nous faire penser, à nous chrétiens : notre foi est-elle assez pure et ouverte, de façon qu'à partir de cette foi, les « païens », les personnes qui aujourd'hui sont en recherche et ont leurs questions, puissent découvrir la lumière de l'unique Dieu, s'associer, dans les atriums de la foi, à notre prière et avec leurs questions, devenir peut-être eux aussi des adorateurs ? La conscience que l'avidité est idolâtrie, a-t-elle atteint aussi notre cœur et notre façon de vivre ? Ne laissons-nous peut-être pas, de diverses manières, entrer les idoles dans le monde de notre foi ? Sommes-nous disposés à nous laisser toujours à nouveau purifier par le Seigneur, lui permettant de chasser de nous et de l'Église tout ce qui Lui est contraire ?

Dans la purification du temple, cependant, il s'agit plus qu'une lutte contre les abus. On préconise maintenant une nouvelle heure de l'histoire. Maintenant commence ce que Jésus avait annoncé à la Samaritaine en ce qui concerne sa question sur la véritable adoration : « Le moment est arrivé, et c'est maintenant - où les véritables adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car tels sont les adorateurs que cherche le Père. » (Jn 4, 23). Le temps où des animaux étaient immolés à Dieu, est terminé. Depuis toujours, des sacrifices d'animaux avaient été une substitution misérable, un geste de nostalgie de la véritable façon d'adorer Dieu. La Lettre aux Hébreux, sur la vie et sur les œuvres de Jésus a pris comme devise une phrase du Psaume 40 [39] : « Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m'as formé un corps » (He 10, 5). À la place de sacrifices violents et d'offrandes de nourriture, succède le corps du Christ,  Il succède Lui-même. Seul « l'Amour jusqu'à la fin », seul l'Amour qui se donne à Dieu totalement pour les hommes est l'unique véritable culte; le véritable sacrifice. Adorer en esprit et vérité signifie adorer en communion avec Celui qui est la vérité ; adorer dans la communion avec son Corps, dans lequel l'Esprit Saint nous réunit.

Les évangélistes nous racontent que, lors du procès contre Jésus, de faux témoins se présentèrent et affirmèrent que Jésus avait dit : « Je peux détruire le Temple de Dieu et, en trois jours, le rebâtir » (Mt 26, 61). Devant le Christ suspendu à la Croix, certains se moquent en faisant référence à cette même parole et crient : « Toi qui détruis le Temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même » (Mt 27, 40). Dans son récit de la purification du temple, Jean nous a transmis la juste version de la parole, telle qu'elle a été prononcée par Jésus lui-même. Face à la demande d'un signe par lequel Jésus devait se justifier pour une telle action, le Seigneur répondit : « Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai » (Jn 2, 18 sq.). Jean ajoute que, repensant à cet événement après la Résurrection, les disciples comprirent que Jésus avait parlé du Temple de son Corps (cf. 2, 21 sq.). Ce n'est pas Jésus qui détruit le temple ; celui-ci est abandonné à la destruction par l'attitude de ceux qui ont transformé le lieu de la rencontre de tous les peuples avec Dieu, en une « caverne de bandits », le lieu de leurs affaires. Mais, comme toujours depuis la chute d'Adam, l'échec des hommes devient l'occasion d'un engagement encore plus grand de l'amour de Dieu à notre égard. L'heure du temple de pierre, l'heure des sacrifices d'animaux était passée : le fait que maintenant le Seigneur chasse les marchands, empêche non seulement un abus mais indique aussi une nouvelle action de Dieu. Le nouveau Temple se forme : Jésus Christ lui-même, à travers lequel l'amour de Dieu se penche sur les hommes. Dans sa vie, Il est le Temple nouveau et vivant. Lui qui est passé à travers la Croix et est ressuscité, Il est l'espace vivant d'esprit et de vie, dans lequel se réalise l'adoration juste. La purification du temple, comme sommet de l'entrée solennelle de Jésus à Jérusalem, est ainsi à la fois, le signe de la destruction imminente de l'édifice et la promesse du nouveau Temple ; promesse du royaume de la réconciliation et de l'amour qui, dans la communion avec le Christ, est instauré au-delà de toute frontière.

Saint Matthieu, dont nous avons écouté l'Évangile cette année, rapporte à la fin du récit du Dimanche des Rameaux, après la purification du temple, encore deux petits événements qui, de nouveau, ont un caractère prophétique et encore une fois, nous éclairent sur la véritable volonté de Jésus. Immédiatement après la parole de Jésus sur la maison de prière de tous les peuples, l'évangéliste continue ainsi : « Des aveugles et des boiteux s'approchèrent de lui dans le temple. Et il les guérit ». En plus, Matthieu dit que des enfants répétèrent dans le temple l'acclamation que les pèlerins avaient faite à l'entrée de la ville : « Hosanna au fils de David » (Mt 21, 14s). Au commerce d'animaux et aux affaires d'argent, Jésus oppose sa bonté capable de guérir. C'est la véritable purification du temple. Il ne vient pas comme destructeur ; il ne vient pas avec l'épée du révolutionnaire. Il vient avec le don de la guérison. Il se donne à ceux qui, à cause de leur infirmité, sont poussés aux extrémités de leur vie et en marge de la société. Jésus montre Dieu comme Celui qui aime, et son pouvoir comme le pouvoir de l'Amour. Et ainsi, il nous dit ce qui fera toujours partie du culte juste de Dieu : guérir, servir, la bonté qui guérit.

Et il y a ensuite les enfants qui rendent hommage à Jésus comme fils de David et acclament l'"Hosanna". Jésus avait dit à ses disciples qui, pour entrer dans le Royaume de Dieu, auraient dû devenir de nouveau comme des enfants. Lui-même, qui embrasse le monde entier, s'est fait petit pour venir à notre rencontre, pour nous faire marcher vers Dieu. Pour reconnaître Dieu, nous devons abandonner notre orgueil qui nous aveugle, qui veut nous pousser loin de Dieu, comme si Dieu était notre concurrent. Pour rencontrer Dieu, il faut devenir capables de voir avec le cœur. Nous devons apprendre à voir avec un cœur jeune, qui n'est pas entravé par des préjugés et qui n'est pas ébloui par l'intérêt. Ainsi, chez les petits qui le reconnaissent avec un tel cœur libre et ouvert, l'Église a vu l'image des croyants de tous les temps, sa propre image.

Chers amis, en cette heure, nous nous associons à la procession des jeunes d'autrefois - procession qui traverse l'histoire tout entière. Avec les jeunes du monde entier, nous allons à la rencontre de Jésus. Laissons-nous guider par Lui vers Dieu, pour apprendre de Dieu Lui-même la façon droite d'être des hommes. Avec Lui, remercions Dieu, parce qu'avec Jésus, le Fils de David, nous a donné une place de paix et de réconciliation qui embrasse le monde. Prions-le, pour que nous devenions nous aussi avec Lui et à partir de Lui, des messagers de sa paix, pour qu'en nous et autour de nous grandisse son Royaume. Amen.

Texte original du discours du Saint Père Italien
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Sources : www.vatican.va - (© traduction E.S.M.)
© Copyright 2008 du texte original - Libreria Editrice Vatican

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 16.03.2008 - T/Carême

 

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