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19 Avril 2005
 

Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy à propos de l'Afrique

 

Le 15 août 2007 - (E.S.M.) - La presse française semble annoncer qu'un prochain voyage du président Sarkozy au Vatican est à l'étude, probablement avant la fin de cette année, annonce-t-elle. Il devrait être reçu par le pape Benoît XVI  et intronisé chanoine honoraire en la basilique Saint Jean de Latran (la cathédrale de Rome, donc du pape).

Nicolas Sarkozy descendant de son yacht à Malte pour répondre aux journalistes

Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy

La presse française semble annoncer qu'un prochain voyage du président Sarkozy au Vatican est à l'étude, probablement avant la fin de cette année, annonce-t-elle. Il devrait être reçu par le pape Benoît XVI  et intronisé chanoine honoraire en la basilique Saint Jean de Latran (la cathédrale de Rome, donc du pape), fonction qui est attachée à la présidence de la République française. Ce titre d'honneur traditionnel qui, depuis Louis XI (1482) et confirmé par le Roi Henri IV (en 1604), rattache le Chef de l'État français à ce vénérable chapitre. Rappelons que le Président est aussi coprince d'Andorre !

L'Élysée n'a pas confirmé ce projet de visite de M. Nicolas Sarkozy au Vatican.

Par ailleurs, la presse semble annoncer, comme un scoop, que le voyage du Saint Père en France, comprenant une visite des sanctuaires de Lourdes à l'occasion des célébrations du 150è anniversaire des apparitions de la Vierge à Lourdes ne "serait plus de mise" (sic); pourtant Mgr. Le Gall a aujourd'hui même annoncé publiquement que "le pape Benoît XVI a fait savoir qu’il acceptait l’invitation de notre Conférence épiscopale" Mgr Le Gall confirme la venue de Benoît XVI à Lourdes

Dans cette même dépêche, nous pouvons lire que "la priorité des priorités, précise-t-on cependant à l'Élysée, c'est de respecter la volonté du Saint-Siège et de l'Église de France" et souligne que "le président est sans complexe sur ce sujet" et qu'il compte bien "accueillir dignement Benoît XVI, chef de l'Église et chef d'État".

"Le président est sans complexe sur ce sujet" ! ... et sur bien d'autres, notamment un sujet qui nous tient personnellement à cœur, L'AFRIQUE !

Lisez donc cette lettre ouverte adressée au président Sarkozy revenant d'une tournée en Afrique, écrite par des écrivains Africains dont vous trouvez la liste en fin de page. Édifiant quand on sait les préoccupations du Saint-Père Benoît XVI pour ce Continent !

Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy

Plusieurs écrivains africains se joignent à Raharimanana pour répondre au président français. Vous étiez venu dites-vous à Dakar nous parler - nous les Africains - avec franchise et sincérité, vous étiez donc venu avec tout le fond de votre pensée, car c’est ainsi je crois, qu’on qualifie la franchise et la sincérité, un échange sans fard et sans arrière-pensée. Nous prenons donc acte de la conception que vous avez de ce continent et de ses habitants. Vous étiez venu dites-vous pour nous assurer que la France s’associera à nous si nous voulons la liberté, la justice et le droit, mais permettez-moi d’être franc et sincère également.

Au lendemain de votre discours, que faisiez-vous donc avec Omar Bongo, quarante ans de règne dans la dictature, un doyen dites-vous, et quel doyen dans la corruption et l’aliénation de son pays ! De quelle liberté, de quelle justice, de quel droit parlez-vous ? Je n’ose même pas vous poser la question concernant votre sourire à cet autre grand dictateur africain : Muammar al-Kadhafi ! Que dire du don nucléaire que vous lui promettiez ? Il serait maintenant fréquentable ? Sincèrement ? Mais soit… Nous les Africains manquons un peu de raison et ne comprenons pas ces subtilités qui nous éloignent de la nature et de l’ordre immuable des saisons. Vous étiez donc venu — vidi vici (j'ai vu, j'ai vaincu) complétera l’autre, regarder en face notre histoire commune. Fort bien ! Votre posture tombe à propos pour une génération d’Africains et de Français avides de comprendre enfin ces drames continuels frappant l’Afrique.

Il nous reste simplement à tomber d’accord pour définir le sens de ce mot 'histoire'. Car quand vous dites que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire, vous avez tort. Nous étions au cœur de l’histoire quand l’esclavage a changé la face du monde. Nous étions au cœur de l’histoire quand l’Europe s’est partagée notre continent. Nous étions au cœur de l’histoire quand la colonisation a dessiné la configuration actuelle du monde. Le monde moderne doit tout au sort de l’Afrique, et quand je dis monde moderne, je n’en exclus pas l’homme africain que vous semblez reléguer dans les traditions et je ne sais quel autre mythe et contemplation béate de la nature. Qu’entendez-vous par histoire ? N’y comptent que ceux qui y sont entrés comme vainqueurs ? Laissez-nous vous raconter un peu cette histoire que vous semblez fort mal connaître. Nos pères, par leurs luttes sont entrés dans l’histoire en résistant à l’esclavage, nos pères par leurs révoltes, ont contraint les pays esclavagistes à ratifier l’abolition de l’esclavage, nos pères par leurs insurrections - connaissez-vous Sétif 1945, connaissez-vous Madagascar 1947 ? ont poussé les pays colonialistes à abandonner la colonisation. Et nous qui luttions depuis les indépendances contre ces dictateurs soutenus entre autres par la France et ses grandes entreprises - le groupe de votre ami si généreux au large de Malte par exemple, ou la compagnie Elf. Savez-vous au moins combien de jeunes Africains sont tombés dans les manifestations, les grèves et les soulèvements depuis cette quarantaine d’années de dictature et d’atteinte aux droits de l’homme ? Fait-on partie de l’histoire quand on tombe dans un coin de rue d’Andavamamba, les bottes des militaires foulant votre corps et vous livrant aux chiens ? Croyez-vous vraiment que jamais l’homme (africain) ne s’élance vers l’avenir, jamais il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin ? Jamais dites-vous ? Devons-nous l’interpréter comme ignorance, comme cynisme, comme mépris ? Ou alors, comme ces colonisateurs de bonne foi, vous vous exprimez en croyant exposer un bien qui serait finalement un mal pour nous. Seriez-vous aveugle ? Dans ce cas, vous devriez sincèrement reprendre la copie nous concernant.

Vous avez tort de mettre sur le même pied d’égalité la responsabilité des Africains et les crimes de l’esclavage et de la colonisation, car s’il y avait des complices de notre côté, ils ne sont que les émanations de ces entreprises totalitaires initiées par l’Europe, depuis quand les systèmes totalitaires n’ont-ils pas leurs collaborateurs locaux ? Car oui, l’esclavage et la colonisation sont des systèmes totalitaires, et vous avez tort de tenter de les justifier en évoquant nos responsabilités et ce bon côté de la colonisation. Mais tout comme vous sûrement, nous reconnaissons qu’il y a eu des «justes». Or vous savez fort bien que les justes n’excusent pas le totalitarisme. Vous avez tort de penser que les dictateurs sont de nos faits. Foccart vous dit peut-être quelque chose ? Et les jeux des grandes puissances - dont la France évidemment, qui font et défont les régimes ? Paranoïa de notre part ? Oui, nous devons résister, et nous résistons déjà, mais la France est-elle franchement de notre côté ? Qui a oublié le Rwanda ?

Vous appelez à une «renaissance africaine», venez d’abord parler à vos véritables interlocuteurs, de ceux qui veulent sincèrement et franchement cette renaissance, nous la jeunesse africaine, savons qu’ils ne se nomment pas Omar Bongo, Muammar al-Kadhafi, Denis Sassou Nguesso, Ravalomanana ou bien d’autres chefs d’État autoproclamés démocrates. Nous vous invitons au débat, nous vous invitons à l’échange. Par cette lettre ouverte, nous vous prenons au mot, cessez donc de côtoyer les fossoyeurs de nos espérances et venez parler avec nous. Quant à l’Eurafrique, en avez-vous parlé à Angela ?

Sincèrement et franchement à vous.

Antananarivo, le 3 août 2007
Raharimanana et les écrivains Boubacar Boris Diop (Sénégal), Abderrahman Beggar (Maroc, Canada), Patrice Nganang (Cameroun, Etats-Unis) Koulsy Lamko (Tchad), Kangni Alem (université de Lomé), et l’éditrice Jutta Hepke (Vents d’ailleurs).


Notre cher pape Benoît XVI aime l'Afrique et nous rappelle bien souvent qu'il faut aider l'Afrique. "Nous ne pouvons pas oublier le Continent africain”: c’est ainsi que le saint Père a introduit son intervention devant le corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège dédiée à l’Afrique, dont il a passé en revue certaines des plus graves situations. Benoît XVI- "N'oublions pas l'Afrique"

Des mesures doivent être prises afin que ces pays ne finissent pas de nouveau dans une situation de dette insoutenable”. C’est ce que souligne le Saint Père dans une lettre envoyée à la Chancelière Angela Merkel L'Afrique au coeur des préoccupations de Benoît XVI

Il serait peut-être souhaitable que notre chef d'État s'imprègne des textes de notre Saint Père Benoît XVI avant d'envisager un déplacement au Vatican, bien qu'il se dise "sans complexe".

L'Eglise en Afrique - Actualité

Sources:  E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 15.08.2007 - BENOÎT XVI - Afrique

 

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